"Qassem Soleimani est-il le martyr de l’anti-impérialisme ? Non, un fasciste d’envergure mondiale a tué un fasciste d’envergure régionale. Nous gardons nos larmes pour les révolté-e-s d’Aban mah, ces prolétaires qui ont mis le feu aux institutions du capitalisme et du régime iraniens en novembre 2019, assassiné-e-s par centaines et emprisonné-e-s par milliers par les forces de sécurité dont Soleimani était l’un des chefs. Tant que les Soleimanis seront considérés comme les symboles de l’anti-impérialisme, l’impérialisme restera intact.
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En France, le régime iranien a imposé son discours, ses images et sa propagande avec la complicité objective des médias et de pseudo anti-impérialistes français.
Tout ce dont peut rêver n’importe quel chef d’Etat ou dirigeant de multinationale faisant face à une contestation, la République Islamique l’a accompli. Eclipser les révolté∙e∙s du mois de Novembre en Iran, vivant∙e∙s, martyres ou en prison ? C’est fait. On ne parle plus que de rêves de vengeance et de troisième guerre mondiale. Que la presse proche de Khamenei réclame le renforcement de la répression contre les « séditieux » (les révolté.e.s de Novembre) est en revanche passé inaperçu."
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