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Le dernier match de Kobe

Le pitch

Disparu tragiquement dimanche dernier, le basketteur Kobe Bryant avait clôturé sa carrière sportive en 2016 lors d’un match légendaire contre les Utah Jazz. Fidèle à sa réputation d’hyper-compétiteur, et bien décidé à faire ses adieux sur un ultime point d’exclamation, le leader des Los Angeles Lakers planta ce soir‑là 60 points pour une dernière victoire. Ce moment parfait, presque usiné pour les livres d’histoire, avait inspiré le rappeur parisien JP Manova à se livrer à un exercice de style : il y a quelques mois, il a enregistré "Le dernier match de Kobe", un storytelling joyeux autour de cette soirée mémorable.

Le titre devait sortir un jour, peut-être, sur un album, ou rester une simple maquette perdue au fond d’un disque dur. Mais suite à la disparition brutale de Kobe Bryant, sa fille Gianna et sept autres passagers dans un accident d’hélicoptère au matin du 26 janvier, le rappeur a décidé de partager le titre à titre posthume. Une déclaration d’admiration spontanée dont la candeur nous touche beaucoup.
Christian Petersen/Getty Images (c)
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Pourquoi on aime

Sur sa page Facebook, JP Manova a dédié le titre "à celles et ceux qui kiffent, les passionnés, ceux que le sport a aidés, a changés, a fait vibrer... Ceux qui savent que ça va au-delà d’une histoire de points, de records, de ballons qui rentrent ou qui sortent. Ceux qui captent l’énergie, la philosophie de vie, le dépassement de soi, l’élévation physique et spirituelle..." Il y a effectivement tout ça dans ce "dernier match de Kobe" : l’enthousiasme enfantin qu'on ressent face à nos héros, et l’inspiration presque divine qui peut vous tomber dessus quand le sport offre un moment de grâce.

Le titre est à la fois un hommage élégant, une introduction efficace à la légende de Kobe Bryant (les novices apprécieront), et aussi un écho joliment anachronique à un micro-univers du rap qu’on a sans doute rêvé : un rap qui célèbre les victoires, qui crie hourra et préserve, malgré tout, sa capacité à l’émerveillement. Dans le cynisme ambiant, et face à l'impensable, voilà qui donne un peu de baume au cœur.
 
→ écouter (et voir) "Le dernier match de Kobe"

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