Dans le dernier épisode de Tech Café : les nouvelles technologies toussent ! En particulier à cause du coronavirus, dont on vous avait parlé dans le précédent épisode mais qui revient en force dans l’actualité de cette semaine : en ligne de mire, les sorties des appareils de leurs usines, et les événements comme le Mobile World Congress… Pas manqué, on a appris entretemps qu'il était supprimé. Comme quoi...

Facebook vient d’acheter Scape pour un montant probablement voisin de 40 millions de dollars. Un rachat qui n’est pas commenté par la firme de Mark Zuckerberg mais dont on peut sans peine imaginer l’intérêt...

Scape permet de se positionner dans l’espace beaucoup plus précisément qu’avec un GPS seul en reconnaissant visuellement son environnement. La technologie de Scape part d’une carte enrichie (comme Google Maps) et d’une position GPS relativement approximative. Puis, à l’aide de la caméra, Scape cartographie l’environnement en 3D et associe les bâtiments que vous avez devant vous à ceux de la carte pour vous localiser au mètre près.

Scape offre un SDK qui sera ainsi très utile aux futures applications en réalité augmentée sur laquelle Facebook travaille autant que sur la VR.

https://techcrunch.com/2020/02/08/scapebook/

Aujourd'hui, c'était le 14 février, la St Valentin, d’accord. Mais il y a plus important : c'était aussi la sortie de Dreams de Media Molecule sur PS4.

C’est un jeu "bac à sable" qui permet de créer à peu près ce que l’on veut, en particulier le jeu de ses rêves uniquement avec ses pouces. C’est en tout cas ce que dit la bande annonce.

De Flappy Bird à Wipeout ou Silent Hill, tout semble possible. Attendu depuis très longtemps, car annoncé avec la PS4 et en accès anticipé depuis quelques mois, Dreams a déjà permis à de nombreux joueurs d’exprimer leur créativité.

Dernièrement, c’est au tour de The Last of Us part II d’avoir son “demake” façon Playstation 1 par Bearly Regal. Il n’en est pas à son coup d’essais, puisque Cyberpunk 2077 y avait aussi eu droit en juillet dernier.

https://www.numerama.com/pop-culture/603661-en-attendant-le-vrai-the-last-of-us-part-ii-voici-un-remake-avec-les-graphismes-de-la-premiere-playstation.html

35 milliards de dollars, sur quatre ans : c’est, selon la NASA, ce que va coûter le projet Artémis, qui ambitionne de renvoyer des humains sur la lune et en particulier la première femme.

Cette rallonge conséquente, qui s’ajoute au budget de fonctionnement standard de l’agence est un minimum pour espérer respecter la date de 2024. Des partenariats publics-privés permettront à la NASA de ne pas tout prendre en charge.

À la différence des années 60, il existe maintenant de nombreuses entreprises privées travaillant dans le domaine du spatial. Le module d'atterrissage, par exemple, sera conçu directement par un sous-traitant. La fusée elle-même pourrait tout à fait être une Falcon Heavy de SpaceX.

Il reste à voir comment le congrès va réagir, le sujet est hautement politique et plusieurs s’inquiètent déjà de voir des domaines plus “terre-à-terre” souffrir pour nourrir les ambitions “cosmiques” du président.

https://arstechnica.com/science/2020/02/nasa-puts-a-price-on-a-2024-moon-landing-35-billion/

Avoir de meilleures batteries, c’est un enjeux d’ampleur colossale par leur omniprésence dans nos appareils, autant que par leur nécessité pour la transition énergétique. Mais c’est difficile, alors tout est bon à prendre, même 20% de mieux.

Pour simplifier, les batteries voient des ions lithiums faire des aller-retours entre leurs deux électrodes. Une batterie chargée voit son anode de graphite “pleine” d’ions. Au plus on peut en mettre, au plus la batterie aura de charge. Si on troque le graphite contre du silicium, on aura une capacité largement supérieure, mais l’anode va “gonfler” démesurément à tel point qu’elle peut endommager tout ce qui se trouve dans son périmètre.

Gene Berdichevsky, fondateur de Sila, a eu l’idée d'utiliser du sable (sous forme ultrafine) pour contenir au maximum le gonflement. Le gain se cantonne à 20%, mais c’est mieux que rien, et l’étape suivante serait d’utiliser du graphène au lieu du graphite. Ce matériau donnerait plus de place aux ions et permettrait de monter à 30% d'efficacité en plus.

Aller plus loin est encore problématique en terme de fabrication industrielle. Les premières batteries lion au silicium sont prévues pour cette année, d’abord en petit format.

https://arstechnica.com/science/2020/02/welcome-to-the-era-of-supercharged-lithium-ion-batteries/

L'arrivée d’un train en gare de La Ciotat ne dure que 50 secondes, mais c’est un blockbuster ! Lors de sa projection, en 1896, il a fait sensation, même s’il est exagéré de dire que les premiers spectateurs fuirent le cinéma, pris de frayeur devant le train.

Filmés par Louis Lumière, ces 50 secondes historiques qui ont plus de 120 ans s’offrent une nouvelle jeunesse par la magie des réseaux de neurones. Un scan de la version originale s’est vue confiée au bons soins de Gigapixel AI, un logiciel commercial de Topazlabs. Le résultat est assez bon, beaucoup plus fluide et plus fin (même si dans certaines zones, le logiciels ne fait pas de miracles).

Le film “remasterisé” est plus immersif, nos aïeux capturés jadis semblent ainsi plus proches de nous. L’upscale “neural” est de plus en plus utilisé, beaucoup de jeux anciens en ont aussi bénéficié...

https://www.youtube.com/watch?v=3RYNThid23g