Google a numérisé en 3D des sites culturels célèbres que vous pouvez désormais voir sous toutes les coutures ou bien visiter directement dans votre navigateur. C’est génial, mais aussi un peu triste car il s’agit de sites menacés par le réchauffement climatique. Ils sont cinq : Rapa Nui (iles de Pâques), Édimbourg (Écosse), Bagerhat (Bangladesh), Kilwa Kisiwani (Tanzani) et Chan Chan (Pérou). Ils ont donc été sélectionnés aussi parce qu’ils risquent de disparaître à moyen terme.

Espérons vivement que ça n’arrive pas, mais quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à aller les admirer.

https://artsandculture.google.com/project/heritage-on-the-edge

Avez-vous déjà reçu un email tentant de vous faire chanter parce que vous avez regardé du porno en ligne ? Un hacker aurait piraté votre machine, aurait enregistré votre historique, les vidéos regardées et serait même allé jusqu’à vous filmer via votre webcam pendant que “vous vous amusiez” ?

Personnellement, ça m’est arrivé, c’était d’autant plus cocasse qu’à cette époque, j’avais mis un scotch noir sur ma webcam. Je ne suis pas le seul, 28 000 signalements de cette arnaque ont été recensés par cybermalveillance.gouv.fr. Des dizaines de millions de mails ont été envoyés automatiquement avec toujours le même discours et un prix de 500 à 700 euros en bitcoin pour le silence du “pirate”.

Bien sûr, c’est une pure arnaque, mais qui peut effrayer car elle peut contenir un vieux mot de passe de la victime, probablement récupéré d’une fuite massive sur le darkweb. Il ne faut pas se laisser intimider, la probabilité d’un hack réel est extrêmement faible. Les vrais pirates ne s’intéressent que peu aux particuliers. Ils injectent des ransomwares dans les hôpitaux, les administrations et demandent des centaines de milliers d’euros contre les donnée retenues en otage. Les responsables ont été arrêtés.

Si vous voyez passer un message comme celui-ci, signalez le !

https://www.bfmtv.com/tech/crypto-porno-le-chantage-a-la-webcam-a-explose-en-france-au-cours-des-derniers-mois-1846088.html#page/contribution/index

Même sujet, continent différent, mais sextortion encore. En 2015, des pirates ont réussi à exfiltrer 10 gigaoctets de données sur les utilisateurs d’Ashley Madison, un site de rencontre un peu particulier, puisque spécialisé dans les relations extraconjugales.

Les données personnelles de 30 millions de personnes et leurs transactions sur le sites se sont ainsi retrouvées dans la nature : de la dynamite. Il y a eu des drames d’ailleurs : suicides, démissions, chantages… Et ça continue encore aujourd’hui puisqu’une nouvelle campagne mail a été lancée pour faire chanter toujours plus de victimes.

Encore peu nombreux (quelques centaines), il se pourrait que ça ne soit que la répétition générale avant une campagne massive basée sur cette fuite vieille de presque 5 ans. Preuve encore une fois que rien de meurt sur internet.

Le plus fou dans cette affaire, c’est que le site Ashley Madison existe toujours, se vante de 60 millions de membres et a conservé jusqu'à son slogan : “la vie est courte, tentez l’aventure...”. Il existe aussi en France, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on vous déconseille de “tenter l’aventure”.

https://arstechnica.com/information-technology/2020/02/four-plus-years-later-ashley-madison-hack-is-used-in-new-extortion-scam/

Vie privée encore avec cette fois une grande entreprise connue, H&M, qui fait parler d’elle. Il semblerait que la branche Allemande de l’entreprise Suédoise aie tenu un registre beaucoup trop précis et détaillé de ses employés.

Tout manager avait en effet accès à une masse d’informations personnelles violant leur vie privée, comme leur états de santé, leur situation de couple, ou même si leur vacances s’étaient bien passé ou non... Cette véritable “Wikipédia RH” (de 60 gigaoctets quand même), montre une surveillance systématique et tout bonnement illégale. La maison mère indique prendre tout cela très au sérieux. Une enquête est en cours… Tu m’étonnes...

https://www.nytimes.com/aponline/2020/01/27/business/bc-eu-germany-hm-privacy-probe.html

Planter des arbres pour contrer le changement climatique ? A priori, ça semble être une bonne idée, les arbres utilisent le carbone de l’air pour leur croissance. Le CO2 est alors visiblement capturé dans leurs troncs, leurs feuilles, leur racines. Un article paru dans Science l’an dernier avait même estimé que planter 1000 milliards d’arbres pourrait réduire d’un tiers tout le CO2 que nous avons émis depuis la révolution industrielle. Des grands CEO, des Youtubeurs, beaucoup de gens se sont alors sincèrement attelé à la tâche, titanesque, de planter 1000 milliards d’arbres.

Malheureusement, les choses pourraient être plus compliquées que ça. Un groupe de 46 scientifiques battent aujourd'hui en brèche cette idée très médiatique. Tout d’abord, d’après eux, la quantité de carbone capturée serait largement surestimée. D’autre part... ça fait vraiment beaucoup d’arbres ! Il faut de la place !

Ils pourraient ainsi être plantés dans des endroits où ils n’ont rien à faire, perturbant les écosystèmes locaux. De plus, les forêts sont d’un albédo faible. En planter dans des endroits naturellement enneigés pourrait être contre-productif. En fait, les auteurs militent plus pour défendre et restaurer les forêts qu’on a déjà (l’Amazonie en premier lieu) plutôt que de planter de manière précipitée et potentiellement anarchique.

Pour le moment, la question reste encore débattue. Ce qui est sûr, c’est qu’accorder plus d’importance à la nature et à la biodiversité est une nécessité pour conserver un cadre de vie respirable.

https://www.theverge.com/2020/1/31/21115862/davos-1-trillion-trees-controversy-world-economic-forum-campaign