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Lettre d'information - Janvier 2020
Cette lettre d'information mensuelle de l'Observatoire Boutros-Ghali vise à rendre compte de l’évolution des doctrines, des pratiques et débats sur les questions relatives aux opérations de maintien de la paix, et à la participation des pays francophones à ces dernières.
 
N'hésitez pas à la partager autour de vous,
en relayant ce courriel ou le lien vers l'inscription à notre liste de diffusion.

L'Observatoire entend rendre hommage à
M. Boutros Boutros Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies et de la Francophonie, qui a très tôt œuvré pour le renforcement du maintien de la paix et mis en avant son caractère pluridimensionnel et évolutif.
 
Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.observatoire-boutros-ghali.org
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Dans le but d’améliorer le contenu de nos lettres d’information mensuelles, nous souhaitons connaître  les informations ou les sujets que vous aimeriez voir dans dans les futures lettres d'information. Vous pouvez soumettre des propositions à l’adresse suivante : obg@grip.org
 
NOUVELLES DE L'OBSERVATOIRE

2 NOUVELLES PUBLICATIONS


Le 29 mars 2019, le Conseil de sécurité (CSNU) adoptait à l’unanimité de ses membres la Résolution 2463 prolongeant le mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) jusqu’au 20 décembre 2019, afin de laisser le temps nécessaire à la conclusion d’un accord de « retrait échelonné, progressif et exhaustif ».

C’est dans ce contexte que le 19 décembre 2019, le CSNU a adopté, également à l’unanimité de ses membres la Résolution 2502 portant sur le renouvellement du mandat de la MONUSCO jusqu’au 20 décembre 2020. Dans cette nouvelle résolution, le Conseil de sécurité encourage un début de transfert progressif des tâches endossées par la MONUSCO vers le gouvernement congolais, l’équipe-pays des Nations unies et les autres parties prenantes concernées, en vue d’un retrait responsable. Ce transfert a été préconisé par les conclusions de l’examen stratégique indépendant présenté au CSNU et commandé par le Secrétaire général des Nations unies (SGNU) définissant les conditions nécessaires pour une transition réussie.

Dans ce cadre, L’Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix a mené, du 9 au 16 décembre dernier, une étude de terrain à Kinshasa et à Goma (Nord-Kivu) portant sur l’analyse des incidences du retrait de la mission onusienne sur la phase de consolidation de la paix.
 
L’objectif sous-jacent de cette étude est de contribuer à une réflexion plus large autour des transitions qui ont marqué ces trois dernière années (Côte d’Ivoire 2017, Liberia 2018, Haïti 2019), afin de tirer les leçons en anticipation des départs des grandes missions encore en cours dans l’espace francophone. Cette mission a été soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
 
Au cours de l’enquête, l’équipe de l’Observatoire a notamment rencontré SEM Leila Zerrougui, Cheffe de la MONUSCO et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la RDC, mais également David McLachlan-Karr, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire et Dominic Sam, Représentant résident du Programme des Nations unies pour la Développement (PNUD).

L’équipe a également eu l’occasion de rencontrer des représentants de la partie congolaise, à savoir Monsieur Patrick Mutombo Kambila, Coordonnateur adjoint du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre (MNS), le Maire de Goma, le vice-président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu ou encore le Président du parlement provincial des jeunes.
 
Les conclusions de l’étude ont fait l’objet d’un atelier de restitution, qui s’est déroulé au Collège des hautes études de sécurité et de Défense congolais (CHESD), le 16 janvier 2019, en présence d'une vingtaine d'auditeurs, officiers et représentants de la société civile.

                                   

L’examen stratégique indépendant préconise, dans l’hypothèse la plus optimiste, un plan de retrait sur trois ans minimum. Seulement, une stratégie de retrait de la MONUSCO dépend du contexte interne et régional de la RDC. Bien que l’on puisse concevoir une évolution potentielle vers la mise  en place d’une mission politique spéciale ainsi qu’une réorientation du déploiement des forces, il demeure un risque de résurgence de conflits difficilement prédictible. L’évolution du contexte sécuritaire et humanitaire de la RDC  renvoie globalement à des signaux positifs, mais elle reste fragile.       

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Le « maintien de la paix » réduit le nombre de morts, mais la violence non létale exerce également une influence tant sur la paix positive que sur la stabilité. Cette publication évalue l’incidence de la présence d’une mission de paix sur un type particulier de violence : la violence sexuelle. « Nous postulons que les soldats de la paix rendent ces violences plus difficiles et favorisent des changements institutionnels et culturels qui diminuent l’ampleur de cette violence ». L’article constate que les missions réduisent la possibilité que ces violences soient commises et en limitent la prévalence ; et que les déploiements plus importants et les missions multidimensionnelles sont plus efficaces.
 
Selon les auteurs, lorsqu’il s’agit de mettre fin aux violences, les gouvernements réagissent plus rapidement que les groupes rebelles à la présence de contingents militaires ; tandis que les rebelles réagissent particulièrement bien lorsque les missions comportent d’importantes composantes civiles. Cet article inclue la violence non létale dans l’évaluation du maintien de la paix ; il souligne l’importance de la taille des missions, et attire l’attention sur la capacité d’utiliser la force et sur les programmes dirigés par des civils comme autant d’éléments déterminants pour l’efficacité ; et démontre que la prise en compte de la violence non létale demande les mêmes outils que pour la violence létale mais est d’autant plus efficace qu’elle implique des initiatives d’origine civile...
 
                     
 
VEILLE INSTITUTIONNELLE


L’ONU s’inquiète de la situation politique et humanitaire en Haïti
 
La Mission des Nations unies pour la consolidation de la justice en Haïti (MINUJUSTH) a quitté le pays le 15 octobre 2019, en faveur de l’ouverture d’une mission politique : le Bureau des Nations unies pour Haïti. Cependant, Le Conseil de sécurité s’est récemment déclaré inquiet quant à l’impasse politique que connaît le pays.
 
Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) ont notamment rappelé « la nécessité immédiate pour les acteurs haïtiens d’engager un dialogue inclusif et ouvert et former un gouvernement qui réponde aux besoins du peuple haïtien sans plus attendre ».
 
En sus de l’aspect politique de la crise, l’ONU s’inquiète également de la situation humanitaire qui prévaut en Haïti. Dix ans après le tremblement de terre qui a causé la mort de plus de 200 000 personnes, et après quinze ans de présence de maintien de la paix, 3,7 millions de personnes – soit un tiers de la population haïtienne – sont en situation d’insécurité alimentaire grave et ont besoin d’aide, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).  
L’ONU fait face à un déficit de confiance
 
Le 9 janvier, à l’occasion du débat ouvert au CSNU sur « le soutien à la Charte des Nations unies pour maintenir la paix et la sécurité internationales », le Secrétaire général des Nations unies (SGNU) António Guterres a déploré l’augmentation du déficit de confiance à l’échelle mondiale, en citant notamment la vague globale de manifestations contre l’incapacité ou la « non-volonté » des élites politiques à fournir des réponses adéquates.
 
Concernant le soutien à apporter à la Charte des Nations unies, le SGNU rappelle que malgré le fait que les opérations de maintien de la paix n’y figurent pas explicitement, « elles sont fermement ancrées dans ses idéaux et incarnent le type d'action collective pour la paix que la Charte envisage ».  Le déficit de confiance se répercutant également sur les Opérations de maintien de la paix (OMP), le SGNU rappelle que l’efficacité des missions dépend d’un soutien affirmé de la part de la communauté internationale. Il rappelle à cet égard que l’objectif de l’initiative Action pour le maintien de la paix (A4P), ainsi que la Déclaration d’engagements communs qui en résulte, est de rendre les OMP plus fortes, plus sécurisées et mieux adaptées aux formes actuelles de menaces.  
75 ans de la Charte des Nations unies : les membres du Conseil de sécurité appellent à des mandats réalistes, substantiels et financés de manière adéquate
 
Toujours dans le cadre du débat ouvert sur le soutien à la Charte des Nations unies, les 15 membres du CSNU ont eu l’occasion de s’exprimer autour de la question du dialogue et de la résolution pacifique des conflits. Le représentant du Cambodge a notamment déclaré que l’une des façons dont le Conseil peut promouvoir une action efficace en faveur de la paix et de la sécurité internationales « est de renforcer son engagement en matière de maintien de la paix, notamment en fournissant des mandats clairs et ciblés ». Le Cambodge, pays contributeur de troupes, a également montré que son expérience démontre que « des mandats clairs, parallèlement à un soutien politique, logistique et financier, sont essentiels pour sauvegarder et protéger les populations civiles les plus vulnérables dans les situations de conflit ».
 
Également, le représentant du Portugal auprès du CSNU a rappelé l’engagement certain de son pays dans le renforcement du multilatéralisme avec les Nations unies au centre de ce système. Il a appelé à l’adaptation des méthodes de travail du CSNU afin d’améliorer sa transparence et son efficacité, tout en soulignant que le soutien au maintien de la paix « restera une priorité pour le Portugal ». Il a ajouté que la coordination entre le CSNU et la Commission pour la consolidation de la paix (Peacebulding commission) devait être plus régulière, et qu’un accent devait être placé sur les défis climatiques « parmi les sources potentielles de conflit ».
 
Finalement, l’Espagne a appelé à des « mandats réalistes, substantiels, flexibles et financés de manière adéquate » pour les OMP. Son représentant de compléter ses propos par la promotion d’une plus grande coopération entre les Nations unies, l’Union européenne et l’Union africaine en matière de sécurité et de gestion de crises.


L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) offre un espace de concertation aux délégués francophones
 
La représentation permanente de l’OIF auprès des Nations unies (RPNY) a organisé, le 3 janvier, une réunion en présence de conseillers militaires et de police et experts chargés des opérations de maintien de la paix de vingt missions (Belgique, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Congo, Côte d’Ivoire, France, Irlande, Madagascar, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, République tchèque, Roumanie, Sénégal, Suisse, Tchad et Tunisie).
 
La RPNY a présenté le bilan des actions de l’OIF dans le domaine du maintien de la paix et les axes principaux de positionnement et d’intervention pour cette nouvelle année.
 
Les participants ont par la suite évoqué les activités de leurs délégations et confirmé leur intérêt pour une Plateforme francophone pour les opérations de maintien de la paix. Cette plateforme permettrait la mise en contact et la coordination permanente des Conseillers et experts basés à New York.
 
La réunion s’est également intéressée au travaux du C-34, « l’organe principal de définition de la doctrine onusienne du maintien de la paix et organe subsidiaire de l’Assemblée générale ». À cette occasion, M. Vahan Galoumian, Conseiller pour les questions de défense et de sécurité à la Mission permanente du Canada et représentant la présidence du groupe de travail plénier du C34, ainsi que M. Yasser Halfaoui, Conseiller à la Mission permanente du Maroc et Coordonnateur du groupe des non-alignés lors des négociations du C34, ont exposé, dans cette perspective, les principaux défis de la session 2020 du Comité. Parmi les recommandations formulées, figurent l’amélioration du maintien de la paix, que ce soit en faveur de la protection des civils et des contingents, la participation des femmes, l’évaluation de la performance des missions, ou encore les partenariats qui sous-tendent la génération de forces.
 
Également, le général El Hadji Babacar Faye, Chef de l’état-Major du Bureau des affaires militaires du Département des opérations de paix des Nations unies a interpellé les délégations quant au manque criant de représentation francophone au sein du Bureau des affaires militaires.
 
Une formation sur les processus de recrutement au siège des Nations unies et dans les missions est programmée au cours des prochaines semaines. Cette session abordera les défis liés à la préparation des candidatures et l’enjeu des solidarités francophones. 
 
Attaque d’un camp de la MINUSMA à Tessalit
 
Une attaque au tir de mortier contre le camp de la MINUSMA à Tessalit, dans la région de Kidal au nord, a fait 20 blessés, dont 18 Casques bleus tchadiens. Elle n’a pas été revendiquée, mais s’inscrit dans un contexte marqué par une défiance grandissante des populations civiles envers la MINUSMA et les autres puissances étrangères présentes au Mali, notamment dans les régions du Centre et du Nord.
   
Rapport du Secrétaire général sur le Mali
 
Le Rapport du Secrétaire général sur le Mali a été présenté le 30 décembre 2019 au Conseil de sécurité.  Le SGNU souligne les avancées et émet plusieurs observations concernant la mise en place du Dialogue national inclusif, les difficultés de l’application de l’Accord de paix, les efforts en vue de la stabilisation et le rétablissement de l’autorité de l’État dans le centre du pays, ainsi que les évolutions des conditions de sécurité. Il fait notamment état de l’appui de la MINUSNA à la tenue de 57 réunions locales visant à réduire les tensions intercommunautaires dans les régions de Mopti et Ségou (Centre et Sud).
 
Selon António Guterres, « la présence de la MINUSMA au Mali reste indispensable et la pertinence de son mandat ne se dément pas. La Mission continue de jouer un rôle fondamental sur les plans politique et de la sécurité, et son appui est déterminant dans la mise en place d’un espace propice au déroulement du processus de paix ».
 
Le même mois, le SGNU a déclaré que la situation sécuritaire au Mali et au Sahel se détériore à un rythme alarmant, citant notamment l’attaque de Tessalit, ainsi que les attaques à l’encontre des forces de sécurité nigériennes (89 militaires tués le 13 janvier) et de la population civile (14 personnes au Burkina Faso le 4 janvier, plus d’une cinquantaine le 25 janvier, entre autres).  
Le Conseil de sécurité appelle à accélérer la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, malgré des avancées notables
 
L’ONU a salué au mois de janvier l’annonce du déploiement de l’armée malienne reconstituée à Kidal pour le 30 janvier, dans le Nord du pays ainsi que les avancées réalisées dans le cadre du dialogue national inclusif. Concernant la MINUSMA, le CSNU a salué son plan d’adaptation visant à augmenter sa « mobilité, son agilité et sa flexibilité ». Malgré les avancées, l’ONU a appelé le pays et les parties prenantes à l’Accord de paix à accélérer sa mise en œuvre. En effet, les membres du Conseil de Sécurité ont noté « certains progrès » mais restent préoccupés par la situation sécuritaire du septentrion malien. Il s’est également montré préoccupé par le sentiment croissant « anti-MINUSMA », tout en notant la réaffirmation du soutien de la part du gouvernement quant à la présence de la Mission.  
La MINUSMA reprend ses activités à Bandiagara
 
Après des manifestations pour le départ de la MINUSMA le 3 janvier, la Mission a repris ses activités dans la région de Bandiagara (région de Mopti). Plus particulièrement, la composante police de la Mission a annoncé la reprise des patrouilles conjointes le 17 janvier (« une nécessité pour mieux assurer la protection des civils »), ainsi que les activités de sécurisation du Commissariat de Police de Bandiagara. Les Casques bleus participent également aux efforts de Protection des civils (POC) à travers les patrouilles pédestres dans la foire de Bandiagara.
   
Jean-Pierre Lacroix en déplacement au Mali : « la MINUSMA dispose d’un mandat robuste »
 
Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint (RSSG) et chef du Département des opérations de paix des Nations unies (DOP) a effectué un déplacement au Mali fin janvier, afin de saluer les avancées de l’Accord de paix et d’apporter son soutien à la Mission à la suite de l’attaque de Tessalit.
 
Le RSSG s’est rendu au Nord (Gao et Tombouctou) et au Centre (Mopti) du pays. Lors d’une conférence de presse, il a souhaité rappeler que « la MINUSMA dispose désormais d’un mandat pour le centre du Mali et d’un autre pour le nord du pays », tout en déplorant que « les moyens de la Mission sont toujours les mêmes. Il a ajouté que les États membres n’ont pas donné davantage de moyens, ce qui limite la robustesse du mandat de la Mission.
 
Ces propos s’inscrivent dans un contexte marqué par la complexification des mandats des OMP qui ne sont pas suivis d’une augmentation des ressources nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
En Ituri, la MONUSCO dresse un bilan positif de son action
 
Le 30 décembre 2019, la MONUSCO a présenté une synthèse de ses opérations réalisées en 2019 dans la province de l’Ituri. Elle a noté à cet égard que « beaucoup de progrès ont été enregistrés », notamment dans la protection des civils (POC), la stabilisation, l’appui aux Institutions et à la gouvernance démocratique, la lutte contre l’impunité.
 
Plus particulièrement, concernant la POC, la MONUSCO souligne les efforts réalisés dans le cadre du programme de démobilisation des membres du Front de la résistance pacifique de l’Ituri (FRPI). Selon la Mission, plusieurs centaines de combattants sont désormais pré-cantonnés. L’imminence de la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et l’ex groupe rebelle a d’ailleurs été annoncée le 18 janvier dernier.
 
Du côté des activités de stabilisation, la MONUSCO a soutenu les six grandes sessions de dialogue intercommunautaire. La Mission a également encouragé des activités de lutte contre l’impunité à travers six audiences foraines qui ont abouti à 87 condamnations.  
Béni : 260 civils tués en deux mois
 
L’ONU décompte 260 civils ayant trouvé la mort dans la localité de Béni,  entre novembre à décembre 2019, au Nord-Kivu. Ces attaques sont attribuées aux ADF, les forces démocratiques alliées, un groupe armé d’origine ougandaise. Selon l’ONU « Le nombre élevé de victimes civiles au Nord-Kivu a été l'un des principaux déclencheurs de manifestations violentes contre la MONUSCO. Des manifestations qui ont notamment conduit à la destruction et au pillage d'un bureau de la mission onusienne à Beni le 25 novembre ».
 
À ce propos, le général Santo Cruz, ex-chef de la Force de la Mission a noté, au cours de son évaluation indépendante de la réponse de la MONUSCO contre les ADF à Béni, la nécessité d'une réponse globale contre cette menace armée. En effet, son rapport souligne qu'une « coopération renforcée entre la MONUSCO d’une part, et les forces armées (FARDC) et la police congolaise d’autre part, est essentielle pour capitaliser les gains réalisés par les FARDC lors de cette dernière offensive contre les ADF ». Le 30 janvier 2020, l’on déplorait un nouveau massacre à Beni, tuant, cette fois-ci, 36 civils à l’arme blanche.

Nouveau bulletin d’information de la MINUSCA
 
La MINUSCA a publié son bulletin d’information, avec un accent particulier placé sur le renouvellement du mandat de la Mission le 15 novembre 2019. Dans ce bulletin, figure un éditorial concernant « Un nouveau mandat pour consolider les acquis sur la route de la paix », ainsi que le texte de la résolution, les domaines d’intervention du nouveau mandat de la Mission, ainsi que ses cinq tâches prioritaires.
 
Le bulletin compte également deux entretiens. Un premier du général Balla Keïta, qui affirme que « La Force reste un partenaire de premier ordre pour le développement des capacités opérationnelles des FACA », et un second du général Pascal Champion qui confirme que les « Forces de sécurité intérieur et la Police de la MINUSCA ont construit des liens solides ».
 
Le dernier bulletin avait été publié au mois de septembre 2019.
  • MINUSCA FOCUS, bulletin d’information de la MINUSCA, janvier 2020
 
La MINUSCA participe au comité de suivi de l’Accord de paix
 
Le 20 janvier, la MINUSCA a participé à la 7e session du comité exécutif de suivi de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA, signé en février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés. En sa qualité de facilitatrice de l’Accord de paix, la MINUSCA a notamment participé aux échanges sur la question des violations de ce dernier. Le porte-parole de la MINUSCA a rejeté les accusations de partialité portées par les groupes armés du FPRC (le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique), de l’UPC (l’Union pour la paix en Centrafrique) et le MPC (le Mouvement patriotique pour la Centrafrique), tous signataires de l’Accord de paix.
 
Par sa part, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, a déclaré que « dans le cadre de la sécurisation du PK5, l’ensemble des bases des ex groupes d’autodéfense – au nombre de 13 –, ont été démantelées ». La MINUSCA a assuré des patrouilles de manière quotidienne depuis les événements de la fin décembre, afin de garantir la protection des civils.
 
Concernant la composante Police de la MINUSCA, son porte-parole, le Capitaine Léo Franck Gnapié, a souligné que « le commissariat du 3e arrondissement, entièrement réhabilité et équipé par la MINUSCA, se prépare à accueillir les Forces de sécurité intérieure [et que] les autorités nationales travaillent à la sélection et la formation de ces policiers qui y seront déployés ».  
La MINUSCA protège des personnes déplacées par les combats dans le sud-est du pays
 
Selon l’ONU, des récents affrontements début janvier dans le sud-est du pays ont contraint environ 400 personnes à se déplacer et se réfugier dans une base de la MINUSCA. Les affrontements à Alindo, dans la préfecture de la Basse Kotto (sud) ont opposé les forces armées centrafricaines et les membres d’un groupe armé associé à la coalition de l’ex-Séléka.
 
Dans le cadre des activités de POC, la Mission onusienne poursuit les patrouilles à Alindo. De plus, le porte-parole du SGNU a déclaré que la MINUSCA s'apprête à envoyer une équipe d'enquête composée de policiers et de spécialistes des droits humains ainsi que des gardiens de prison.
 
Deux éléments des forces armées centrafricaines ont trouvé la mort lors des affrontements.
PUBLICATIONS
Par quoi le maintien de la paix chinois est-il motivé ?
 
Selon l’article du Council of Foreign Relations, en trente ans, la Chine est passée du déploiement de 5 à 2 545 contingents en date du 31 décembre 2019, atteignant ainsi la 10e place en matière de déploiement de troupes au sein des opérations de maintien de la paix.
 
Cette évolution considérable suscite aujourd’hui des suspicions quant à l’agenda de la Chine en Afrique. En effet, selon l’article, des doutes émergent et supposent que la Chine envoie des soldats de la paix principalement pour protéger ses actifs économiques à l'étranger, notamment en RDC et au Soudan du Sud, deux pays fournisseurs de ressources précieuses pour le marché chinois.
 
Toutefois, bien que le lien de causalité ne puisse être affirmé, l’article note une forte corrélation entre la présence des Casques bleus et l'investissement de la Chine dans le pays hôte. Les résultats présentés dans cette publication « envoient des signaux mitigés, mais suggèrent que les facteurs qui influencent les efforts de maintien de la paix chinois sont plus complexes que les simples flux d'investissement ».
Le maintien de la paix peut-il faire face à la crise du multilatéralisme?

L’International Peace Institute (IPI) a publié un article relatif aux limites que pose la crise du multilatéralisme au maintien de la paix. Selon l’article, le multilatéralisme poserait plusieurs lignes de failles à l’outil onusien, tant sur le plan du financement que des principes directeurs. D’abord, la première ligne de faille se situe au niveau des P5 (Conseil de sécurité), et plus particulièrement autour de l’opposition Chine/Russie (P2) d’un côté et France, Royaume-Uni et États-Unis (P3) de l’autre. D’autres oppositions sont apparues entre la France et les États-Unis concernant le coût des OP (MINUSMA, MONUSCO, MINUSMA). Une autre faille grandissante concerne le financement des opérations de l’Union africaine.
 
Une dernière faille concerne les principes directeurs du maintien de la paix, notamment sur la question de l’inclusion des considérations de genre et de droits humains au sein des mandats des OP. Selon l’auteur, deux clans auraient émergé : d'un côté, le P3, aux côtés de certains pays hôtes et certains pays fournisseurs de contingents africains a poussé vers des opérations de maintien de la paix plus « robustes ». De l'autre côté, la Chine et la Russie, avec un certain nombre d'autres pays fournisseurs de contingents, défendent un retour aux « principes et approches fondamentales qui correspondent davantage à la souveraineté nationale et au développement de l'État hôte, faisant valoir que le maintien de la paix est devenu trop sollicité avec trop de tâches mandatées », notamment sur les questions transversales telles que le genre et les droits humains.                                                                                               
Au-delà des Casques bleus, pour une meilleure gestion des armes et des munitions au cours des opérations de paix non onusiennes
 
Ce rapport du Small Arms Survey montre que les armes et les munitions des opérations de paix non onusiennes (notamment la Mission de l’Union africaine pour la Somalie - AMISOM), celles utilisées par les soldats de la paix comme celles qu’ils récupèrent, sont régulièrement détournées et réorientées vers la sphère illicite et les pertes de matériel que subissent ces missions sont considérables.
 
Le rapport aborde ainsi la question  des pertes de matériel dues à des attaques (contre les postes fixes, les patrouilles, les convois ou troupes en mouvement) et les autres causes de pertes et de détournement (cambriolages, vols, parachutages, abandons forcés, transferts licites et illicites autorisés, corruption et mauvaise gestion du matériel récupéré).
 
 Le rapport suggère enfin des mesures de contrôle, principalement des mesures de contrôle politiquement contraignantes (ONU, UE, UA) et des mesures juridiques contraignantes (Convention de la CEDEAO, Convention de Kinshasa). À l’ONU, payer des dus et avoir le droit à la parole
                                       
Certains pays membres des Nations unies sont contraints de financer et de participer à des enjeux internationaux qui n’ont pas (ou très peu) d’impact domestique sur les aspects économiques, sociaux et environnementaux de leur pays. Le cas du Tonga en est une illustration. Cette publication de The Interpreter affirme que les îles Tonga doivent contribuer financièrement à plusieurs OP, dont la plupart ne se trouvent pas dans la région info-pacifique, alors qu’une question prioritaire pour les Tonga aux Nations unies est le programme des petits États insulaires en développement. Toutefois, lorsque l'Assemblée générale a décidé de convoquer la troisième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement, aucun financement n'était prévu sur le budget ordinaire de l'ONU.
Selon l’article, « telles sont les réalités qui doivent peser dans l'esprit des décideurs des Tonga et d'autres pays lorsqu'ils sont invités à contribuer à diverses missions de maintien de la paix des Nations unies. Il est donc possible pour de nombreux pays de déterminer que les ressources seraient mieux utilisées au niveau national ou bilatéral, en particulier si, à leur avis, leurs priorités n'étaient pas également traitées à l'ONU. »                                                                   
Comment une approche plus agile des Nations unies peut contribuer à la paix et à la sécurité
 
The conversation a publié le 16 janvier un article traitant de l’évolution des OMP comme « aire de jeu » entre les grandes puissances, en particulier la Chine, la France, la Russie et les États-Unis. L’auteur de cet article affirme même que certaines opérations sont devenues des bases pour créer de nouvelles sphères d'influence ou renforcer celles existantes, comme en Afrique centrale et au Mali.
 
Il aborde ainsi la question des nouvelles directions à prendre. L’auteur se demande si le maintien de la paix doit continuer avec des missions coûteuses avec peu de paix à maintenir, mais qui apportent la confiance et la sécurité dans des contextes particulièrement complexes, ou s’il opte pour des objectifs moins ambitieux et plus réalisables, qui « responsabiliseraient » davantage les autres acteurs (forces nationales et régionales).
 
L’article aborde enfin la question de l’adaptabilité des OMP au contexte sécuritaire actuel et suggère que les différents départements de l’ONU rééquilibrent les OMP afin de les accorder avec le niveau d’investissement que les États-membres souhaitent fournir, car cela aiderait à recentrer le maintien de la paix sur des attentes réalistes. Il cite notamment le groupe de travail créé au Burkina Faso par le coordonnateur résident des Nations unies, l'équipe de pays des Nations unies et le Bureau des Nations unies en Afrique de l'Ouest et au Sahel pour renforcer les capacités de prévention des conflits et de consolidation de la paix dans des domaines clés. Selon l’auteur, « cet exemple montre une autre manière innovatrice dont l'ONU peut travailler »                               
Le maintien de la paix des Nations unies est entravé par de graves contradictions qui doivent être résolues
 
Selon une nouvelle publication de The Conversation, cela fait trois décennies que les OMP onusiennes sont confrontées à des contradictions que les parties prenantes ne veulent pas aborder. La lettre d’information du mois de novembre 2019 faisait d’ailleurs déjà référence au « trilemme » du Conseil de sécurité sur le maintien de la paix, qui fait écho au fait que les missions de maintien de la paix doivent remplir des mandats multidimensionnels et minimiser les pertes tout en travaillant avec des budgets de plus en plus serrés. Selon l’article, « à moins que les États membres ne tentent de résoudre ces contradictions, l'ONU ne sera pas apte à servir à l'avenir ».
 
Le maintien de la paix fait face à une contradiction principale : faire plus avec moins de ressources. Selon l’auteur, cette pression a des conséquences sur la vie quotidienne des Casques bleus.  En effet, elle affecte « le niveau des décès, le nombre de personnels souffrant de troubles post-traumatiques, la gestion et la cohérence d'une mission, la manière dont le mandat est interprété et le moral du personnel ».
 
Afin de régler cette problématique, l’article suggère à l’ONU de s’orienter vers des partenariats plus efficaces : « À l'avenir, l'ONU devra renforcer ses partenariats avec des organisations régionales, des coalitions d'acteurs volontaires ou bilatéraux si elle souhaite améliorer l'efficacité du maintien de la paix. Mais les partenaires devront la laisser être la principale coordinatrice de ces efforts et lui donner les moyens de le faire ».                                                         Un mandat pour une transition graduelle et de performances solides
 
L’article du Center for Civilians in Conflict revient sur le renouvellement du mandat de la MONUSCO de décembre dernier. Il souhaite tout d’abord souligner que les deux piliers de la mission que sont la protection de civils (POC) et l’appui à la stabilisation et au renforcement des institutions étatiques demeurent inchangés. De plus, l’article note que le plafond des effectifs de la MONUSCO a été diminué de 16 215 à 14 000 contingents et le nombre d’officiers de police autorisés à être déployés a augmenté de 391 à 591.
 
Également, l’article révèle que le CSNU a profité du renouvellement du mandat pour souligner l’importance de la performance du personnel de la Mission. À savoir, le nouveau libellé du paragraphe 41 de la résolution appelle l’ONU à garantir la responsabilité en cas de sous-performance, « en particulier en enquêtant et en prenant des mesures immédiates suite à d'importants échecs de performance pour mettre en œuvre la stratégie de protection des civils, pour inclure la rotation, le rapatriement, le remplacement ou le licenciement de personnel en uniforme ou civil sous-performant de la MONUSCO ».
                                                             
Finalement, l’article souligne les changements relatifs à la Brigade d’intervention (FIB) afin que ses activités soient plus cohérences avec le reste de la composante militaire de la MONUSCO. La nouvelle résolution fait référence à la nécessité de renforcer l'efficacité de la FIB, « notamment en veillant à ce que des unités au sein de la Brigade soient dotées d'une formation, de capacités et d'équipements appropriés pour leur rôle spécialisé, qui les oblige à opérer dans des environnements de jungle contre des groupes armés qui emploient des tactiques de guerre asymétrique ».  
Partager la charge : les leçons apprises du retour des européens dans le maintien de la paix
 
L’International Peace Institute (IPI) a publié un article relatif à l’engagement des pays européens dans le maintien de la paix. Il note d’ailleurs un intérêt croissant depuis 2013 de la part de ces pays, après une « quasi-absence » du continent africain. Aujourd’hui, selon l’article, la présence européenne au sein des OMP est à son point culminant depuis les années 1990 (participation d’environ 8% des Casques bleus dont 40% sont déployés en Afrique).
 
Selon plusieurs entretiens avec des employés des Nations unies, l’atout des forces européennes réside dans leur professionnalisme, leur formation et leur équipement. Cependant, malgré ces qualités, peu de pays européens (de même que le Canada) souhaitent déployer leurs troupes dans des zones hautement risquées, faisant notamment référence aux « caveats ». L’article suggère alors au Secrétariat des Nations unies de prendre un certain nombre de mesures pour surmonter les défis des déploiements européens et améliorer les contributions futures des pays européens et du Canada :
 
1. Construire les opérations de maintien de la paix autour de systèmes médicaux de qualité 
2. Se concentrer sur l'amélioration des processus d'évacuation des victimes
3. Renforcer la capacité de l'ONU à favoriser les partenariats entre les pays fournisseurs de troupes
4. Engager l'Europe sur le plan stratégique et politique
5. Faire preuve de souplesse et donner aux contributeurs européens le sentiment d'être inclus dans la planification
6. Continuer à informer les contributeurs européens sur les OMP
7. Ne pas limiter l'engagement des contributeurs européens aux capacités haut-de-gamme
8. Veiller à ce que les contributeurs européens adhèrent aux normes de l'ONU
9. Encourager les contributeurs européens à s'engager dans des déploiements plus longs  L’ONU s’engage à s'attaquer aux abus sexuels commis par ses soldats de la paix sur les femmes en Haïti
 
Dans une lettre ouverte co-écrite par Catherine Pollard, la Secrétaire générale adjointe chargée des stratégies et politiques de gestion et de la conformité et Jean-Pierre Lacroix, chef du DOP, l’ONU réaffirme son engagement à s’attaquer aux abus sexuels commis par les Casques bleus en Haïti : « Nous ferons tout notre possible pour prévenir l'exploitation et les abus sexuels, traiter les cas lorsqu'ils se produisent et soutenir les victimes et leurs familles – y compris les enfants engendrés par le personnel des Nations unies – et veiller à ce que les questions de paternité soient traitées de manière globale ».
 
En outre, l’ONU et ses partenaires locaux ont mis en place un système de soutien légal, psycho-social, médical et de protection pour les victimes, ainsi que des possibilités de subsistance. Les acteurs concernés ont également créé un fonds fiduciaire qui aide directement les victimes et les autres personnes en danger à gagner leur vie.
 
Sur le plan politique, l’ONU a nommé un coordonnateur spécial pour l’amélioration de la réponse aux exploitations et abus sexuels commis par le personnel de l’ONU et a créé un « accord volontaire » (dit « compact ») avec 103 États membres pour un engagement mutuel à prévenir ce fléau.
 
Les RSSG de conclure que les Nations unies ne peuvent pas régler ce problème à elles seules et nécessitent la pleine coopération des États-membres concernés pour obtenir de réels résultats pour les victimes.  
Régler les cas d’abus sexuels commis par les Casques bleus
 
L’organisation Child Right Protection New York (CRIN), en partenariat avec l’organisation Redress, a publié un rapport portant sur les cas d’abus sexuels commis par les Casques bleus en Haïti, en Centrafrique, au Sri Lanka et au Pakistan. Il aborde notamment la question des procédures pénales et civiles, ainsi que du droit d’information, des poursuites judiciaires, et des cas de paternité, notamment en Haïti.  
Watchlist de l’International Crisis Group
 
L’International Crisis Group (ICG) a publié sa « Watch List » pour l’année 2020 des régions en conflit à surveiller, parmi lesquelles, la région des Grands Lacs. Selon le Centre, il s’agirait d’encourager l’initiative du président congolais Félix Tshisekedi pour une désescalade des tensions dans la région, en particulier entre le Rwanda et l’Ouganda.
 
L’article fournit également des recommandations à la communauté internationale, à savoir la nécessité de renforcer le groupe de contact international pour la région des Grands Lacs (un groupe informel comprenant l'ONU, la cheffe de la MONUSCO, les États-Unis, l'Union africaine et l'Afrique du Sud, ainsi que l'UE et plusieurs importants donateurs dans la région, tels que la Belgique, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Suède).  
Le prix de la paix : sécuriser les financements des opérations de paix de l’Union africaine
 
Selon ce nouvel article de l’ICG, des tensions ont émergé entre le CSNU et la Commission paix et sécurité de l’Union Africaine à propos du co-financement des opérations de soutien à la paix de l’organisation africaine par les contributions obligatoires des États membres.
 
L’auteur de l’article suggère une poursuite du compromis entre les deux organisations internationales. Il propose à l’ONU d'accepter de payer les contributions de troupes de l'UA en nature, de créer un mécanisme conjoint de contrôle du respect des droits humains et de stipuler qu'un commandant relevant des deux institutions dirigera les missions cofinancées.
POSTES À POURVOIR
Chargé des droits humains – P4 (MINUSMA)
 
Lieu d’affectation : Ménaka, Mali
 
Date limite de candidature : 22 février 2020
 
Compétences requises : Connaissance des principales questions relatives aux droits humains dans la région et capacité à identifier les problèmes connexes dans leurs dimensions politiques, ethniques, raciales, d'égalité des sexes et socio-économiques ; connaissance des mandats institutionnels des organisations des droits de l'homme, des politiques et des procédures en vigueur.
 
Enquêteur terrain (MINUSCA), plusieurs postes
 
Date limite de candidature : 19 février 2020
 
Lieu d’affectations : multiples, Centrafrique            
 
Compétences requises : Connaissance et compréhension des théories, concepts et approches relatifs aux enquêtes ; connaissance de la gestion et de l'administration des dossiers d'enquête ; capacité à rassembler des preuves et à interroger des suspects et des témoins ; possession de compétences en matière de recherche, d'analyse et de résolution de problèmes ; capacité à identifier et à participer à la résolution de problèmes.
 
 
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L’Organisation internationale de la Francophonie, le ministère des Armées français, Affaires mondiales Canada et le ministère des Affaires étrangères belge ont conçu ensemble le projet dénommé « Observatoire Boutros-Ghali du maintien de la paix ». Cet Observatoire constitue un cadre de discussion entre experts et personnalités francophones issus de pays contributeurs de personnel, et s’inscrit en cela dans un objectif de renforcement du dialogue triangulaire entre les États engagés dans le maintien de la paix, le Conseil de sécurité et le Secrétariat des Nations unies.

Il s’agit également d’accompagner les États francophones dans leurs démarches visant à mieux préparer leur engagement dans les Opérations de maintien de la paix, en soutien du Secrétariat des Nations unies. L’Observatoire présentera à cette fin des propositions visant à faciliter l’engagement de ces États dans le maintien de la paix. Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP), basé à Bruxelles, a été chargé d’animer l’Observatoire, avec le soutien actif des partenaires impliqués dans le projet. 


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