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Le cyclone Sanders balaie les éditorialistes

    Samedi dernier, ambiance fébrile sur les plateaux TV américains. En plein déni, alors que tous les sondages prédisent une nette victoire de Bernie Sanders dans l'Etat du Nevada, les commentateurs politiques semble croire à un autre scénario. Quand l'un tweete que "selon ses contacts" il est "impossible que Sanders gagne", les autres tentent de désamorcer l'effet qu'aurait une victoire du candidat socialiste dans un État qui était promis à Joe Biden un mois plus tôt: le "véritable démarrage des primaires" serait en fait la Caroline du Sud (promise à Biden), les trois premiers États ne compteraient pas tant que ça, Sanders se heurte à "un plafond"... Quand les premières projections tombent, c 'est la stupeur: Sanders serait victorieux avec près de 40% des voix, plus du double du score de son concurrent le plus proche, l'ancien vice-président Joe Biden. Le plafond explose.
    Un véritable triomphe qui va jeter un froid sur les chaînes de news américaines. Un vent de panique souffle dans les brushings impécables et les costumes hors de prix des commentateurs politiques les plus en vue. Le stratégiste démocrate James Carville parle d'une "bonne journée pour Vladimir Poutine" (censé être heureux d'une victoire de Sanders parce que prétendument faible adversaire de Donald Trump). Chris Matthews, qui s'était déjà distingué en clamant que l'élection de Sanders entraînerait nécessairement des exécutions publiques dans Central Park, compare cette fois-ci sa victoire au Nevada aux Nazis passant la ligne Maginot. Nicole Wallace, elle, fait un terrible aveu: "je ne comprends plus ce qu'il se passe dans la tête des électeurs", un comble pour quelqu'un qui est chèrement payé précisément pour comprendre ce qu'il se passe dans la tête des électeurs.
    Plus tôt dans la semaine, c'est Jason Johnson qui était sorti de ses gonds en plein direct radio, accusant Sanders d'attirer les blancs racistes et ses portes paroles noires, Nina Turner et Briahna Joy Gray, de venir de "l'île des Misfits blacks girls" (littéralement: les filles noires inadaptées). Cette semaine, c'est Whoopi Goldberg, dans "The View", qui clame que l'éloge que Sanders faisait du système de santé et d'éducation cubain serait similaire à "faire l'éloge d'Hitler". Mais ce vent de panique semble faire réagir les chaînes.
   Ainsi, Jason Johnson, après ses propos racistes et mysogines, n'a plus été vu sur aucun plateau. Chris Matthews, pilier de MSNBC, a été forcé de s'excuser pour sa "malheureuse comparaison Historique". Les chaînes ont manifesté leur volonté de faire venir sur les plateaux des commentateurs plus proches de la ligne de Sanders afin de les rééquilibrer. Et d'éviter de perdre la face devant des millions de téléspectateurs ? Au-delà du traitement détestable de la candidature Sanders, n'est-ce pas leur crédibilité qui est en jeu après un an à clamer que sa candidature n'était pas viable et qu'il "abandonnerait avant l'été" (Jason Johnson en janvier 2019) ?
 
Oskar Kermann Cyrus

Au Nevada, le triomphe de Bernie Sanders étourdit l'establishment

C’était le premier vrai test de la campagne Sanders. Après deux États vieillissants à majorité blanche, l’Iowa et le New Hampshire, vient le Nevada. Divers, plus jeune, avec d’influentes directions syndicales, le Nevada est à lui seul un crash test pour campagne électorale: il s’agissait pour Sanders de prouver qu’il pouvait rassembler une large coalition de jeunes, de classes ouvrières et de minorités. Ce week-end, le test a été réussi haut la main par le sénateur du Vermont, qui se paie en plus le luxe d’écrire une page de l’Histoire électorale américaine: jamais auparavant un candidat, démocrate ou républicain, avait remporté les suffrages des trois premiers États. Décryptage et analyse. LIRE LA SUITE

New Hampshire: victoire de Bernie Sanders, déni de l'establishment

Après la débâcle en Iowa, le New Hampshire semblait un scrutin plus calme. Dans « l’État du granite », point de caucus aux règles opaques, peu de triche possible, un bon vieux vote à bulletin secret – la démocratie, en somme. Alors qu’il avait largement gagné l’État en 2016 face à la seule Hillary Clinton, la bataille s’annonçait plus difficile pour Bernie Sanders, dans une primaire où il faisait face à neuf autres candidats. Dans le lot: un Pete Buttigieg choyé par les médias et tristement couronné d’une victoire Trumpienne en Iowa – il gagne une majorité de délégués, mais perd le vote populaire. Malgré cela, Bernie Sanders l’emporte une nouvelle fois avec une participation en hausse comparable à 2008. Mais après cette victoire, le reste de la course reste ouvert, avec en embuscade un Michael Bloomberg qui semble bien décidé à se payer la nomination. Décryptage et Analyse. LIRE LA SUITE

(not) Impeached ! – La sélection docs et podcasts

18 candidats démocrates déclarés, déjà plus d’une dizaine d’abandons, la course à la Maison Blanche semble être, du moins du côté démocrate, un cirque sans nom. L’enjeu est pourtant de taille: Donald Trump, président corrompu, impulsif, violent, incompétent mais toujours populaire au sein de son électorat de 2016, ne sera probablement pas destitué à l’issue d’une procédure d’impeachment lancé par les démocrates. Malgré son évidente corruption et une quinzaine de témoignages très crédibles de femmes qui l’accusent d’agression et de harcèlement sexuels, « Le Donald » compte bien rester en place, et a de sérieuses chances d’être réélu en novembre prochain. La démocratie américaine n’a jamais semblé aussi malade, et une question se pose: comment en est-elle arrivée là ? Voici une petite sélection de séries et de films documentaires à regarder pour bien comprendre l’Histoire récente des États-Unis et les enjeux sociaux, politiques et économiques des prochaines élections présidentielles. LIRE LA SUITE

Bloomberg et Buttigieg, les deux cauchemars de Bernie Sanders

Le premier est un milliardaire déterminé à acheter les élections, le second un néolibéral vendu aux intérêts financiers. L’un menace de ramener le parti démocrate deux décennies en arrière, l’autre de le faire imploser. Pete Buttigieg incarne la politique contre laquelle Bernie Sanders se bat depuis quarante ans. Mike Bloomberg représente la classe sociale qu’il a désignée comme principale adversaire, celle des milliardaires et des 1 %. Portrait croisé des deux principaux opposants à Bernie Sanders dans la course à l’investiture démocrate. LIRE LA SUITE

Un excellent article de Politicoboy, extrêmement bien documenté, sur le média d'opinion indépendant LVSL.fr

Primaires démocrates : quel adversaire pour Donald Trump ?

PODCAST - Tous les coups sont permis ! Dans le camp démocrate, les primaires font rage. Et dans la rude conquête de l’électorat américain, il n’y a pas un jour sans coup de tonnerre. Parmi les 8 candidats en lice, qui parviendra à décrocher l'investiture du Parti démocrate afin de tenter de battre Donald Trump lors de la présidentielle américaine de novembre prochain ? ÉCOUTER LE PODCAST

Premier podcast original du Média, un suivi des primaires démocrates et des élections présidentielles US, par Elba en collaboration avec Politicoboy.
 
Sopor Aeternus & The Ensemble of Shadows revient avec un nouvel album plus goth que jamais "Island of the Dead".
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