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Nous serons bientôt déjà à la mi-carême …
Avec le sentiment d’un manque peut-être plus intense que les années précédentes …
C’est que les événements du monde nous ont accaparés … et peut-être inquiétés ! Le coronavirus nous a surpris !
Nous sommes appelés à prendre physiquement de la distance pour ne pas risquer de contaminer nos proches.
Les plus exposés sont même privés de la participation à la messe et à la communion, contraints de se contenter de célébrations virtuelles s’ils ont les moyens d’y accéder … De nouvelles barrières sont érigées entre les peuples ! Nous ne pouvons plus nous déplacer là où nous le voudrions … Des pays entiers se trouvent interdits d’accès ! Des hommes sont confinés, privés de travail … Les grands rassemblements sont interdits !
Est-ce là le jeûne qui plaît au Seigneur quand Isaïe nous crie : « partage ton pain avec celui qui a faim », « accueille chez toi les pauvres sans abri », « ne te dérobe pas à ton semblable » (Isaïe 58) ?
Notre communauté elle-même est touchée par ces nouvelles règles de vie imposées par les autorités civiles et par les recommandations proposées par la Conférence des évêques de France, dont on sait qu’elles affectent la sensibilité de nombre d’entre nous … S’abstenir du geste de paix, ne recevoir la communion eucharistique que dans la main, voir le prêtre se laver les mains après avoir donné la communion, comme si le Corps du Christ n’avait pas pu les lui purifier davantage que l’eau savonneuse ou la solution hydro-alcoolique !
Peut-être serait-ce là le jeûne qui, en cette année, va plaire au Seigneur, en ce qu’il nous entraîne à une forme non choisie de privation :
- Privation de la retraite sacerdotale pour les prêtres de notre diocèse qui n’ont pu se réunir au monastère de Bosé, trop proche de la Lombardie,
- Privation de la visite ad limina pour notre archevêque et la plupart des évêques de France, du fait du confinement de l’Italie,
- Privation de visites pour les personnes déjà privées d’autonomie et souffrant de solitude,
- Privation des concerts programmés à la cathédrale, annulés en ce mois de mars qui allait permettre de célébrer festivement les 125 ans de « notre Maîtrise » …
Que ce temps d’ascèse et de pénitence nous prépare à la fête de Pâques et « nous dispose à acquérir la maîtrise sur nos instincts et la liberté du cœur » comme nous y invite le Catéchisme de l’Eglise catholique (n° 2043) !
Et que soit contagieuse notre confiance dans le Seigneur venu pour nous sauver !
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