Il ne s'agit pas ici de faire un historique, un bilan, des insuffisances, des limites, des initiatives repérées en médecine générale depuis l'irruption brutale de la pandémie Covid 19. On dira simplement que la médecine générale s'est trouvée jusqu'ici largement démunie.
Pour autant, la situation sanitaire, sociale, et ses conséquences notamment psychologiques, si elles ne sont pas encore mesurables, apparaissent comme certaines en terme de gravité, de complexité, et d'inscription dans la durée. La médecine de ville doit s'y préparer et s'engager.
Comment les microstructures vont elles s'inscrire dans ce contexte?
Vont-elles l'ignorer?
Poursuivre simplement dans le cadre des addictions, cadre qui les ont vu naître ?
Ou faut-il rappeler et soutenir que l'espace des microstructures, est celui de la médecine générale, face aux situations complexes?
Le concept de microstructure ne se réduit pas à son application au regard d'une "pathologie" exclusive, même si celle-ci (celle des addictions) a constitué son fondement historique. Il est corrélé à la délibération, à l'action collective de ses acteurs, à sa pluralité professionnelle. D'ailleurs, liées aux addictions, les microstructures ont eu à traiter du VIH, virémie initiale, du VHC, du VHB, des vaccinations, de précarité, de pathologies mentales, de discriminations, de représentations, de réduction des risques...et du cortège social et psychologique qui les accompagne. Le simple rappel de ces réalités nous met d'emblée en situation avec ce que nous allons rencontrer.
Avec les spécificités virales du coronavirus, des nouveautés apparaissent, liées au confinement, à sa "sortie", aux dépistages, aux traitements, aux partenariats. De nouvelles situations singulières vont voir le jour, à cela les microstructures sont entrainées, depuis 15 ans; elles apportent un existant fait de souplesse, d'adaptation, et de réponses liées à ces circonstances.
Ouvrons les microstructures, sans dogmatisme, aux conditions nouvelles de santé publique liées à l'épidémie Covid 19. Utilisons dès maintenant cet outil renforcé de la médecine générale, il permettra, au mieux, et pour sa part, d'accompagner les personnes touchées par cette pandémie.
Ne restons pas dans l'ancien et le repli.
Répondons par l'ouverture à cette actualité exceptionnelle
Microstructures : Aix en Provence, La Ciotat, Marseille quartiers Nord La Busserine
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