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Lettre d'information n° 7
octobre 2020
Le monde entier est touché par le coronavirus
 
Sommaire
- COVID-19 - Où en est la crise sanitaire à l'EVAM ?
- État actuel des mesures
- Présentation des responsables de foyers
- L’écho des collaborateurs : sereins et déterminés en cuisine
- Faire son deuil ici et ailleurs
- Le programme Vélo
Plus de 6 mois après le début de la crise sanitaire, la pandémie est encore bien présente et nous avons appris à vivre avec elle au quotidien, que ce soit dans notre vie privée ou sur notre lieu de travail, dans un contexte qui évolue sans cesse au gré de la législation. Dans cette édition, nous présentons la manière dont sont appliquées les mesures de protection dans les lieux d’accueil de nos bénéficiaires, comme les salles de cours de mathématiques et de français. Cette publication sera aussi l’occasion de vous présenter les responsables de foyers nommés depuis le mois de février. Après deux détours, par la cuisine de l'EVAM et la Maison du Vélo, nous aborderons un thème délicat, le décès loin de son pays d'origine.











Visite du CHUV au foyer de Bex pour un point d'information sur le coronavirus et les gestes barrières
État des lieux dans les foyers
La situation actuelle est stable. Seules quelques personnes se retrouvent ponctuellement en isolement préventif selon un protocole maintenant bien rôdé. Nous avons constaté avec satisfaction que les personnes migrantes hébergées en foyer ont adhéré au port du masque et au respect des mesures de prévention (hygiène, distances et masques).
À partir de mi-juillet, et avec prudence, l’EVAM a rouvert la possibilité aux bénévoles de reprendre certaines de leurs activités ou de participer à des animations, sorties et autres activités sportives dans les foyers et espaces d’animations. Cette décision a engendré la mise en place d’un plan de protection spécifique. À noter que les responsables de foyers doivent être systématiquement consultés avant la reprise d'une activité. Ce sont eux qui informent les bénévoles sur les mesures en vigueur et qui s’assurent du respect des dispositions mises en place. À titre informatif, les réunions de plus de 50 personnes sont interdites et celles dès 20 personnes sont soumises à l’accord du directeur.
En général, les personnes hébergées dans les foyers peuvent à nouveau recevoir des visites.
Comme les foyers sont des lieux de vie, le port du masque n’est pas obligatoire.

Entre nécessité et opportunité
La crise sanitaire est arrivée avec ses contraintes, dont les règles indispensables qu’il est nécessaire de rappeler systématiquement. C’est de ce constat qu’est né le programme d’activité (PA) « Accueil en antenne ». Dès lors, une quinzaine de migrants ont été engagés pour être les garants du respect des mesures de protection de l’OFSP et des règles édictées par l’Établissement dans ses antennes. Gestion des flux de personnes, rappel des règles, information et sensibilisation pour bien se protéger font partie de leur mission au quotidien. Cette activité permet à ses participants une mise à niveau de leurs connaissances générales, le développement de compétences spécifiques utiles à l’activité, de retrouver un rythme régulier et de pratiquer le français. Nous sommes heureux de constater une pleine et entière satisfaction, tant au niveau des participants qu’à celui des collègues et autres visiteurs qui passent par nos structures.
En quelques chiffres
Plus de 1'000 masques par semaine sont distribués à nos bénéficiaires et collègues qui en ont besoin dans leur activité professionnelle sur nos sites.
Près de 700 masques en tissu lavable ont été donnés aux mineurs non-accompagnés (MNA), ainsi qu’aux personnes à l’aide d’urgence.

Tous les autres migrants de plus de 12 ans ont reçu un supplément d’assistance de CHF 25.- pour faire l’acquisition de masques en tissu pour leur vie quotidienne.

Sur le terrain, le maximum est entrepris afin de préserver les migrants, les personnes bénévoles et les collaborateurs∙trices tout en privilégiant un retour vers une certaine normalité.
Retour progressif à la normale
Depuis le mois de mai, l’EVAM a pu progressivement rouvrir ses antennes au public,
à savoir :

•    Réouverture de l’antenne de l’Aide d’urgence à Lausanne depuis le 15 juin 2020
•    Réouverture de l’antenne de Clarens depuis le 29 juin 2020
•    Réouverture de l’antenne d’Yverdon-les-Bains depuis le 29 juin 2020

Quant aux entretiens de commande d’assistance financière (CAF), ils ont repris de manière progressive aux mêmes dates.

Par ailleurs, pour les personnes déjà à l’aide d’urgence, le renouvellement automatique (de 1 à 3 mois) des attestations par le service de la population (SPOP) a été maintenu, avec un délai arrêté à fin novembre.

Les nouveaux horaires d’ouverture du SPOP sont
du lundi au vendredi de 8h00 à 11h30 et de 13h30 à 16h00.


Les visites à domicile sont à nouveau possibles, avec port du masque et traductions par téléphone pour réduire le nombre d’intervenants au minimum.

Cours de français, maths, informatique et culture générale
L’enseignement à distance, précédent sujet de « l’écho des collaborateurs », a pris fin à la mi-juin, date à laquelle les cours ont repris avec des effectifs réduits (demi-classe) pour respecter la distance de 1,50 m entre les participants. Ces cours avaient lieu en alternance une semaine sur deux, jusqu’à la fin du mois d’août. Depuis la rentrée du 24 août, les effectifs sont complets et le port du masque pour les élèves et les enseignants est obligatoire. Jusqu’à fin juin, le suivi éducatif des élèves de français était effectué par téléphone. Maintenant les élèves sont invités à se rendre dans nos locaux.

Orientation et emploi
Pour nos collègues de ce pôle, le défi a été majeur. Il a fallu qu’ils se coordonnent avec la Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP) pour identifier les apprentis non équipés d’ordinateur portable par leur école professionnelle, en vue de leur en fournir un.
 
Ce pôle s’est également donné pour mission de maintenir le contact avec l’ensemble des bénéficiaires en suivi, de prendre des nouvelles de leur situation et d’identifier les besoins particuliers de soutien scolaire. Un contact a été établi avec les apprentis pour se renseigner sur le déroulement de leur formation. Ces équipes ont en outre fait le lien entre le domaine Assistance et les employeurs pour la prise en charge des réductions d’horaires de travail dues au chômage partiel. Elles ont aussi collaboré avec le pôle Social pour les situations les plus vulnérables. Les conseillers en emploi ont prospecté auprès d’employeurs dans les domaines de l’agriculture, du nettoyage et des soins afin de créer des opportunités durant cette période.
 
La plupart de nos programmes d’activités (PA) avaient été interrompus et ont repris en tenant compte des gestes barrières. Certains programmes ont été maintenus, voire renforcés, en fonction des besoins, comme le programme de formation et pratique professionnelle (PFPP) « Technique d’entretien » qui s’articule autours de la désinfection et du nettoyage des lieux de passage à forte fréquentation.
À noter que 8 participants de ce programme ont trouvé un emploi durant la pandémie.

La cuisine à l’heure de la pandémie
La cuisine de l’EVAM qui se trouve au siège administratif à Lausanne, dessert deux restaurants : un self-service et un établissement de type bistro, ouverts aux collaborateurs et aux élèves du centre de formation. La cuisine est également un lieu de formation et le site de production des repas livrés dans les foyers MNA (mineurs non-accompagnés).
 
Fermés pendant plus de deux mois, les deux restaurants ont pu rouvrir début juin, sous certaines conditions. Les distances sont bien sûr de mise, des écrans de séparation et des marquages au sol ont été installés, et depuis peu ces mesures s’accompagnent du port du masque pour les déplacements en salle, ainsi que de la collecte des coordonnées pour assurer une traçabilité.
 
En coulisses, pour faciliter le travail aux différents postes, l’équipe a été immédiatement scindée en deux. Le port du masque est maintenant obligatoire pour l’ensemble du personnel, apprenants et formateurs, que cela soit en cuisine ou pour le service en salle.
Qui sont les responsables de foyers ?
Christine Blatti Villalon
Responsable des foyers de Bex, Leysin et Arveyes
1965 Naissance à Aigle
1986 Engagement par la Croix-Rouge au centre d'hébergement de Bex
1988 Mariage avec un ressortissant chilien, de cette union naîtront une fille et un fils maintenant âgés de 26 et 29 ans
1996 Responsable du service gérance et hébergement
2006 Nommée Responsable de secteur à l'EVAM
Vincent Sallet
Responsable des foyers d'Ecublens et des Terrasses
1978 Naissance à Moulins, en France
1997 Armée de terre dans les troupes de marine
2003 Arrivée en Suisse
2005 Naissance de mon fils, ma fille suivra en 2009
2009 Engagement à l’EVAM en tant que surveillant
2012 Chef d'équipe surveillance
Andreas Zurbrugg
Responsable des foyers de Ste-Croix et d'Yverdon
1969 Naissance en Allemagne
1996 Migration en Suisse romande
2001 Engagement à la permanence pour les droits des pères à Genève
2003 Débuts à l'EVAM en tant qu'assistant social
2020 Coprésident de l'association vaudoise érythréenne GEZANA et président du Conseil communal de Ste-Croix
Patrick Roche-Meredith
Responsable des foyers du Chablais, de Vennes et de Vevey

1962 Naissance au Locle
1982 Obtention du CFC de menuisier
1987 Naissance de ma fille
1993 Devient indépendant
2009 Premiers pas dans l'apiculture
Le groupe de bénévoles du foyer d'Ecublens recherche de nouveaux adhérents
Merci de contacter Valérie Agneus au 079 210 89 37
Sereins et déterminés en cuisine
Solides et confiants, les professionnels et les élèves du PFPP (programme de formation et pratique professionnelle) Cuisine ont affronté la période particulière de la pandémie sous la conduite avisée du chef David Bersot, heureusement sans la moindre casse.
 
En prenant le pouls de l’équipe de la cuisine au sujet du coronavirus, il en ressort un mot : « difficile ». Néanmoins, l’inconnu, l’inquiétude et le doute du début ont fait place à la sérénité et à la détermination, ce qui a permis de reprendre sereinement les activités. Le mode opératoire mis en place, en scindant le groupe en deux, a permis de sécuriser l’équipe en limitant les risques de contamination. Ainsi ses membres ont pu assurer la production des repas pour les foyers MNA et fournir toutes les prestations dans les épiceries, avec le soutien de collaborateurs externes au pôle Restauration pour les livraisons.
 
Concernant les apprenants cuisiniers, la situation actuelle a indéniablement rallongé leur cursus, confie un formateur. Elle leurs a aussi permis d’être confrontés plus rapidement aux réalités du terrain et à leur future vie professionnelle.
 
Quant à l’introduction des nouvelles mesures sanitaires, mis à part le port du masque aujourd’hui obligatoire, le responsable du pôle confirme : « presque rien n’a changé dans la pratique puisqu’en terme d’hygiène nous sommes exemplaires et à l’affût depuis déjà plusieurs années. Nous observons de façon encore plus stricte les normes de protection et de prévention ».
 
Timidement mais sereinement, le « self » a repris du service et le « Bistro » a retrouvé ses nappes blanches. Les clients retrouvent leurs marques, malgré le réaménagement des places assises, et plus récemment le port du masque.
 
Le concept des plats à l’emporter, pensé et mûri de longue date, a conquis les habitués qui l’ont parfaitement adopté.
 
Au final, le constat est positif et très encourageant.
 
Ici, au pôle Restauration, la satisfaction et la fierté sont palpables au regard de l’évolution des activités de production, de livraison et de services assurés par l’équipe.
 
Séwa Prince
de l’équipe de cuisine









 
La fête estivale d’O-bon
au Japon
Le décès et le deuil ici et ailleurs
La mort fait partie de la vie, ailleurs peut-être plus qu’ici.
Chaque culture s’est dotée de rites spécifiques pour accompagner les proches du défunt dans cette épreuve.
Chez nous en Suisse, au début du siècle dernier, les femmes qui portaient le deuil, et la couleur noire, n’étaient pas autorisées à aller danser pendant une année entière. Au Japon, lors de la fête estivale d’O-bon, les familles allument encore de nos jours des lanternes pour montrer le chemin de leur demeure aux esprits de leurs proches disparus, de retour pendant trois jours dans le monde des vivants. Le dernier jour, les lanternes sont déposées sur la mer afin de permettre aux âmes de rejoindre l’au-delà.
 
Aujourd’hui, chacun vit le deuil selon ses propres croyances et les rites religieux ont tendance à disparaître pour laisser place à d’autres pratiques en lien avec les valeurs personnelles des endeuillés, par exemple, plantation d’un arbre ou cendres répandues dans un lieu symbolique.
Chaque culture a ses codes et ses traditions à honorer, ce qui peut devenir épineux lorsque le décès survient à l’étranger, loin de la terre d’origine où sont restés les proches. Les réseaux professionnel et bénévole jouent alors des rôles majeurs et complémentaires dans l’orientation vers les démarches à entreprendre.
 
D’un point de vue pragmatique, les pompes funèbres se chargent des démarches à entreprendre autour du défunt, et l’EVAM assume les frais de base, ce qui n’inclut pas les frais de rapatriement. L’entourage bénévole pourra quant à lui offrir à la famille un accompagnement de proximité bienvenu dans cette période sensible.
 
Au niveau de l’Établissement, l’assistant∙e social∙e est la personne de référence en cas de question administrative et s’occupe d’établir le lien avec les services concernés. Le coordinateur régional se tient à disposition pour toute question adressée par les bénévoles.
 
Des solutions spécifiques peuvent être mises en place selon les situations, telles que l’ouverture d’un espace de parole pour les familles et les bénévoles, en collaboration avec les services médicaux et les communautés religieuses, en vue d’apporter un soutien adapté.
La petite reine a trouvé son royaume
Mis en place il y a de cela plusieurs années au sein de la Maison du Vélo, le programme Vélo de l’EVAM récupère et recycle des vélos inutilisés ou abandonnés.
 
Au cours de ce programme d’utilité publique développé en partenariat avec Pro Vélo Région Lausanne, les participants sont initiés à la petite mécanique, sensibilisés à la récupération et au recyclage de matériaux ainsi qu’aux vertus de la mobilité douce.
Les vélos fraîchement reconditionnés sont ensuite mis à disposition de personnes prises en charge par l’EVAM ou de foyers accueillant des enfants ou des adolescents.
 
Situé sous les arches du Grand Pont à Lausanne, au cœur du centre ville, l’atelier dispose aussi d’un outillage qui est mis à disposition du public. Cette possibilité offre aux cyclistes lausannois une occasion de réparer eux-mêmes leur vélo sous la supervision et les conseils des participants. Cette démarche donne l’opportunité d’établir le contact entre la population et les bénéficiaires de l’EVAM.
 
Souhaitez-vous soutenir ce projet ? Donnez-nous vos vélos usagés, démontés, démodés, afin que l’équipe de l’atelier leurs redonne belle allure et les propose à ceux qui en auront l’utilité. Lionel Philippoz, le coordinateur de ce programme, vient les chercher à domicile. Il est à votre disposition pour en discuter ; vous pouvez le joindre par e-mail à l’adresse lionel.philippoz@evam.ch, ainsi que par téléphone au 079 251 36 89.
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Notre adresse postale :
Établissement Vaudois d'Accueil des Migrants (EVAM)
Siège administratif et centre de prestations 
Route de Chavannes 33
1007 Lausanne

Tél. 021 557 06 00
Fax 021 557 06 09

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