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Salut les kids,

cette semaine on vous parle de fraude sur internet, de meetings silencieux, de souveraineté technologique française, et du turnover dans la publicité...

Bonne lecture.
 
Les chiffres sont faux
 
« Les chiffres sont faux, les métriques sont de l’enfumage, les agences responsables de diffuser des bonnes pratiques sont de fieffés menteurs diffusant de faux chiffres pour en tirer profit, et plus aucun de ces modèles ne fait sens à l’échelle humaine ». C’est le début du thread d’Ara Zucker-Scharff, directeur technique du Washington Post, pour commencer un état des lieux de la pub digitale.

Facebook prend bien sûr cher, mais également les organismes de mesure « indépendants » comme comScore, ou les regroupements d’industriels comme l’IAB. Et au début de son thread, Ara cite un long article de Max Read (How Much Of The Internet Is Fake?), qui décrit le phénomène d’inversion sur internet, quand le trafic généré par les bots surpasse le trafic humain. Pourquoi c’est intéressant ? Parce que « l’économie de l’attention », sur laquelle repose une partie de notre industrie, s’en fout de savoir si le trafic est humain ou robot.

Et de fait, les métriques sont faux : ce qui devrait être ce qu’il y a de plus réel sur internet, de plus facilement mesurable, trackable et vérifiable est faux. Pour exemple, Facebook est accusé d’avoir sur-estimé la consommation vidéo sur leur plateforme (ils reconnaissent 60 à 80% d’exagération, mais les estimations tournent autour de 150 à 900%…). Et ils reconnaissent avoir délivré de faux chiffres sur le reach des pages Facebook, les taux de visionnaire de leurs publicités vidéo, le temps passé sur leurs « Instant Articles » chéris, du traffic généré par Facebook vers les sites…

La meilleure stat de l’année, qui montre à quel point ces métriques sont manipulées : Facebook a admis que les 60s de vidéos vues sur Facebook Watch par jour par un internaute n’étaient pas - forcément - consécutives...
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Meetings silencieux

Fini les meetings fleuves sans fin, aussi improductifs que décousus ! Square s'est inspiré d'Amazon avec ses "1 page memos" particulièrement efficaces et se livre maintenant à des réunions silencieuses. L'assemblée commence par lire l'objet du meeting et la note synthétisant les points importants du meeting sur un Google Doc en 30 min. Chacun peut l'annoter et lister ses questions à souhait dans le document. Les 30 minutes suivantes sont dédiées à la discussion ouverte des commentaires, et des questions réponses.

Les vertus de ce genre d'exercice sont nombreuses :
  • L'ordre du jour est clair et chacun prend connaissance du sujet avant la discussion pour s'exprimer ensuite en pleine conscience des enjeux discutés et se focalisant sur les points vraiment problématiques.
  • Les personnes plus timides et issues de minorités dans les meetings ont moins de mal à s'exprimer à l'écrit, sans crainte d'être coupé par la voix de stentor d'un boss, maximisant ainsi la pluralité des points de vues et des approches.
  • Le compte rendu de la réunion permet aussi de garder trace des questions réponses pour les personnes absentes ainsi que des décisions associées.
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Haro sur la souveraineté technologique
 
En septembre dernier, Secrets d’Info (une des meilleures émissions de France Inter) revenait sur l’histoire de l’entreprise américaine de renseignement Palantir et sa relation avec les services français.

Relation qui interroge la capacité de l’administration à assurer la souveraineté technologique de l’état français dans le domaine du renseignement. On y apprend que la surveillance numérique est devenue une industrie lucrative dont les principaux clients sont des états avec des administrations dépassées technologiquement prêtes à externaliser un pendant cruciale de leurs activités.

Mais en France, une partie de l’administration résiste: notamment la Gendarmerie Nationale qui a pris le chemin de l’open source et du développement interne d’algorithme prédictif de la criminalité...
Écouter l'émission
 
Le turnover dans la pub

Impactant directement le chiffre d’affaires des sociétés qui en sont victimes (temps de recrutement et de formation, coût des cabinets…), le turnover dans les activités publicitaires en ligne est suffisamment préoccupant pour inciter l’IAB France a réaliser une étude auprès de ses membres (régies, sociétés technologiques, agences, GAFA…) afin de le mesurer et d’y apporter des réponses.

Les résultats ont été présentés mercredi 12 décembre. Sur 60 répondants - des dirigeants et managers -, 38 % évoquent un turnover annuel de l’ordre de 10 à 20 % des effectifs chaque année au sein de leur structure, et 23 % évoquent un ratio de 20 à 30 % des effectifs.

Plus préoccupant : 20 % des managers interrogés indiquent que la présence moyenne d’un collaborateur au sein de leur entreprise est de 1 à 2 ans, et 57 % de 2 à 4 ans. Si on écarte la question de la rémunération, parmi les explications formulées par les salariés lors de leur départ figurent l’absence de perspectives d’évolution (selon 51 % des managers répondants), des process et outils internes inadaptées (33 %), et de mauvaises relations avec son manager (25 %).
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