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Chers collègues,

Permettez-moi tout d’abord, en ce début d’année, de vous présenter mes meilleurs vœux pour 2019.

Pour amorcer cette nouvelle année calendrier, je vous propose  :
  • une interview avec Nicolas Petit, de retour d’une année sabbatique aux USA, qui traite notamment de la question de l’interdisciplinarité
  • un compte-rendu de la récente mission Start-ups de l’AWEX à laquelle la spin off Mesydel a participé
  • mais également des informatiques pratiques relatives à l’agenda de l’UR Cité et les sorties de presse
Je termine en vous annonçant que notre site internet est en voie de finalisation et devrait être en ligne à la fin du mois de février. Il a été conçu à la fois comme une vitrine vers l’extérieur et un lien d’informations, d’échanges et de ressources à destination de ses membres. 

Bonne lecture !

Pierre Delvenne, directeur Cité
Nicolas Petit : réflexions sur l’interdisciplinarité aux USA

De retour d’une année sabbatique comprenant notamment un semestre de recherche à l’Université de Stanford, Nicolas Petit, professeur de Droit à l’Uliège s’est prêté au jeu de l’interview pour Cité. 

Lire l’interview de Nicolas Petit ci-dessous 
Mesydel au Portugal

Mesydel, la spin-off créée en décembre 2017 par plusieurs chercheurs de l’UR Cité, a participé en octobre dernier à la Mission Start-ups organisée par l’AWEX dans le cadre de la visite d’État au Portugal. 

Lire le compte-rendu ci-dessous
Agenda Cité

8/02/2019 - Séance de formation sur l’économie de plateforme 

Une séance de formation intitulée « AirBnB, Deliveroo, Smart and Co. Enjeux et défis juridiques de l’économie de plateforme » sera proposée dans le cadre de la formation continue de la Commission Université-Palais (CUP) sous la direction de Jacques Clesse et Fabienne Kéfer. 

Elle sera présentée à Liège le 8 février prochain, à Louvain-la-Neuve le 15/02 et à Charleroi le 22/02. 


Au programme : 
  • L'économie de plateforme : description d'un phénomène d'intermédiation, par Quentin Cordier, assistant et maître de conférences à l'Uliège
     
  • Le droit international privé et les relations contractuelles qui se nouent par le biais des plateformes, par Patrick Wautelet, professeur ordinaire à l'ULiège et Alix Ernoux, assistante à l'Uliège
     
  • Les plateformes de l'économie collaborative à l'épreuve du droit des obligations et des règles de protection du consommateur, par Hervé Jacquemin, chargé de cours à l'UNamur (CRIDS), avocat au barreau de Bruxelles
     
  • Le statut social des travailleurs de plateformes numériques, par Jacques Clesse, professeur à l'ULiège, avocat, Quentin Cordier, assistant et maître de conférences à l'ULiège et Fabienne Kéfer, professeur ordinaire à l'ULiège   
     
  • Aspects de droit fiscal de l'économie de plateformes, par Aymeric Nollet, avocat au barreau de Bruxelles, chargé de cours à l'ULiège et docteur en sciences juridiques et Fanny Vanrykel, aspirante au F.N.R.S., doctorante au sein du Tax Institute de l'Uliège
     
  • Les plateformes face au droit de l'Union européenne : au-delà de l'incertitude juridique ? par Pieter Van Cleynenbreugel, chargé de cours à l'ULiège et professeur invité à l'Université Paris-Dauphine
Informations et inscriptions 
3/05/2019 Après-midi de recherche en Science politique : appel à communications à rendre pour le 25/01/2019

Un Après-midi de recherche autour de la thématique « Atouts, défis et enjeux de l’Union européenne » aura lieu le 3 mai prochain à la Salle du Conseil de la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie. Comme pour les éditions précédentes, l’événement ne se limitera pas à l’approche de la Science politique de la thématique mais entend présenter différentes perspectives dans un esprit pluridisciplinaire. 

Dans ce cadre, un appel à communications est lancé par les organisateurs. Cette contribution devra proposer une approche originale de l’UE et durer au maximum 20 minutes, afin de laisser une quinzaine de minutes au discutant ainsi qu’à l’assemblée pour débattre de la communication présentée.

Les résumés (maximum 500 mots) doivent être transmis au secrétariat des Après-midi de la recherche pour le vendredi 25 janvier 2019 et les contributions finales pour le vendredi 5 avril 2019, au plus tard. Les résumés et contributions sont à transmettre à l’adresse mail suivante : amrsp@uliege.be.

Une publication découlera de cet événement. Tous les intervenants auront la possibilité de publier leur communication originale – après évaluation positive – dans une publication collective en ligne portant sur le thème de l’Après-midi de recherche. 

Informations complémentaires

Sorties de presse
Suite à la 6ème conférence des Assistants, qui s’était tenue à Liège le 23 juin 2017, un ouvrage rassemblant les actes du colloque a été publié chez Larcier. Il s’intitule « The Strong, the Weak and the Law » et explore la manière dont l’interaction entre forts et faibles est appréhendée par la loi.

En savoir plus
Un ouvrage intitulé « Ethnographies du raisonnement juridique » co-dirigé par Julie Colemans, logisticienne de recherche pour Cité, est paru tout récemment aux éditions L.G.D.J.. On entend souvent dire qu’il existe une façon de raisonner propre aux juristes. Cet ouvrage propose d’explorer dans une perspective ethnographique, au-delà des poncifs, ce fameux « raisonnement juridique ». 

En savoir plus
Newsletter éditée par l’Unité de Recherche Cité de l’ULiège. Éditeur responsable : Pierre Delvenne.

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« Aux États-Unis, l’interdisciplinarité est plus naturelle »

De retour d’une année de recherche à l’université de Stanford, Nicolas Petit, professeur de Droit à l’Uliège, s’est prêté à une interview pour Cité. Il nous parle de ses recherches et projets dans la Silicon Valley mais aussi des différences d’approche dans les sphères universitaires en Europe et aux USA.

Vous n’avez pas choisi de prendre vos quartiers à Stanford par hasard. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je travaille actuellement sur un ouvrage consacré aux géants de l’Internet. Ceux que l’on nomme GAFAM en Europe - un acronyme pour Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft - et FAANGs aux États-Unis. De l’autre côté de l’Atlantique, on considère en effet que Netflix a plus sa place dans ce top 5 que Microsoft. 

Quel meilleur endroit que la Silicon Valley pour travailler sur ce sujet ! Non seulement parce que plusieurs de ces entreprises y ont leur siège social mais aussi pour tout l’écosystème des start-ups et du capital risque qui s’y retrouve. Et puis, l’université de Stanford est essentiellement une université d’ingénieurs informatiques, qui vit au rythme des innovations technologiques.  Aujourd’hui, c’est l’intelligence artificielle qui tient la corde. Chaque jour ont lieu sur le campus des séminaires, conférences, débats ouverts à tous. Je ne parle pas des immenses fonds documentaires sur cette thématique. 
L'Université de Stanford, photo de Jason Leung
Stanford est d’ailleurs plutôt réputée pour ses recherches en sciences informatiques qu’en sciences sociales. Comment vous y êtes-vous intégré en tant que juriste ? 

Le cloisonnement disciplinaire est beaucoup moins marqué dans les universités américaines qu’en Europe. Il est par conséquent très facile d’aller à la rencontre d’experts qui ne sont pas des collègues disciplinaires. Dès mon arrivée, on m’a conseillé de ne pas hésiter à envoyer des e-mails à toute personne que je désirais rencontrer. Pas besoin d’introduction : il y a une véritable politique de la porte ouverte. 

L’objection disciplinaire, cette attitude qui nous conduit parfois à répliquer à un économiste qui nous parle de droit : « Oui mais toi, tu es économiste », n’existe pas. C’est une toute autre culture, qui se traduit même dans la façon dont on se présente. Aux États-Unis, on ne s’annonce pas avec un titre, en disant par exemple : « je suis juriste ». Plus généralement, la culture du statut me semble y être moins enracinée, et c’est une assez bonne chose en termes d’opportunités. De toute évidence, le système américain a des défauts, mais pas celui-là.

« Le cloisonnement disciplinaire est beaucoup moins marqué dans les universités américaines qu’en Europe. »
 
Outre la facilité dans la prise de contact, cette manière différente de fonctionner a-t-elle eu des répercussions sur votre travail ?

Oui, ces rencontres m’ont amené notamment à travailler à deux articles en collaboration avec Douglas Melamed, professeur à la Law School, autour de la régulation économique. On assiste actuellement à un débat très vif aux États-Unis à ce sujet et ces articles ont eu une certaine visibilité. Suite à cela, j’ai été invité à intervenir lors des audiences que tient la Federal Trade Commission (FTC) sur l’économie à Washington.
 
Ces opportunités n’étaient pas prévues, et ont retardé mon progrès sur l’ouvrage. Mais elles seront sans doute utiles à sa dissémination lorsque celui-ci sera achevé !
Revenons à vos recherches sur les GAFAM ou FAANGs : sur quoi portent-elles exactement  ?

Au travers de cet ouvrage, je souhaite remettre en question deux idées répandues : celle que ces géants de l’Internet constituent des « monopoles » et celle qui voudrait que toutes ces entreprises partagent des caractéristiques déterminantes identiques.

À un niveau plus fondamental, j’essaie de casser l’idée reçue selon laquelle une entreprise qui est seule sur un marché constitue de facto un monopole. Certes, Google est seule, ou quasi-seule, sur le marché du moteur de recherches. Mais elle se trouve en réalité dans un jeu de concurrence « survivaliste » à long terme, qui influence sa stratégie, notamment en matière d’innovation. 

Ainsi s’explique qu’elle et d’autres FAANG consacrent entre 15 et 25% de leurs revenus annuels à la R&D. C’est considérable … et souvent supérieur aux entreprises pharmaceutiques ou de la défense. 
Photo de Paweł Czerwiński
C’est le concept de moligopole, dont vous parliez déjà dans cet article. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Pour faire une analogie, prenons l’exemple de Game of Thrones. Chacune des familles détient une forme d’instrument de puissance bien particulier : les Lannister ont l’argent, les Greyjoy les navires, et les Targaryen ont les dragons. Doit-on considérer chacune en monopole ? Sans doute si l’on délimitait respectivement un marché du capital, des transports et des armes de guerre. 

Mais cela occulterait que chaque famille se fait concurrence pour le trône de fer. C’est cette vision trop myope de la concurrence, que je propose de réformer, au profit de diagnostiques plus holistiques, mais aussi plus différenciés selon chaque firme. 


Pour poursuivre la discussion

Compte Twitter de Nicolas Petit
Mesydel participe à la mission Start-ups au Portugal

Mesydel, la spin-off créée en décembre 2017 par plusieurs chercheurs de l’UR Cité, a participé en octobre dernier à la Mission Start-ups organisée par l’AWEX dans le cadre de la visite d’État au Portugal. 

Pour rappel, Mesydel est la première spin-off créée par des chercheurs de l’UR Cité, au départ de l’expertise en méthodologie qualitative et participative que le Spiral a accumulé au cours des 20 dernières années. 
 
Mesydel propose un outil en ligne et une expertise pour organiser des consultations interactives en ligne, s’inspirant de la méthode Delphi. La plateforme a notamment été utilisée pour réaliser l’étude « Être professeur à l’Université de Liège Aujourd’hui et Demain » ainsi que de multiples projets d’analyse et d’évaluation des politiques publiques menés par le centre de recherche Spiral. Des collaborations ont par ailleurs été nouées avec d’autres centres de recherche, notamment en faculté de médecine, en faculté de gestion ou en faculté de sciences sociales. 

 
La mission Start-ups

La mission Starts-ups est une visite par l’Agence Wallonne à l’Exportation qui a pour objectif de susciter les échanges et les rencontres entre start-ups belges et étrangères. En 2018, elle s’est greffée à une visite d’État au Portugal et s’est étendue sur trois jours, entre Lisbonne et Porto. 

Parmi les spin-off innovantes participantes figurait Mesydel, représentée par Maxime Petit Jean. Il avait pour objectif de prendre des contacts avec des institutions portugaises mais surtout avec des start-ups et des entreprises belges.
 
Retour sur les trois jours 

Le premier jour a été l’occasion de rencontrer, à Lisbonne, les responsables de BGI, un accélérateur d’innovation associant différentes universités portugaises et le Massachussetts Institute of Technology (MIT). Ceux-ci ont présenté leurs différents programmes d’accélération d’innovation, suivi d’un moment de réseautage entre acteurs belges et portugais, en la présence du Ministre-Président wallon Willy Borsus. 

Au programme du deuxième jour, toujours à Lisbonne, les différents participants de la Mission Start-ups ont visité les locaux de Beta-I, un des plus grands incubateurs de start-ups de Lisbonne, ainsi que ceux de Start-ups Lisboa, qui encadre également des start-ups portugaises et étrangères (dont une belge). Cela a été l’occasion de présenter à deux reprises les activités de Mesydel à des partenaires belges et portugais, entrainant des discussions passionnantes sur les possibilités de développement de l’outil. La soirée de ce deuxième jour a été l’occasion d’un moment de détente où tous les participants de la visite d’État (représentants politiques, entreprises, universités, start-ups, etc.) ont été conviés à un concert en présence de Leurs Majestés le Roi et la Reine de Belgique. 

Le troisième jour a été rythmé par la visite de Reaktor, un hub créatif situé dans la banlieue de Porto et d’un séminaire sur l’économie créative en présence de Sa Majesté le Roi et des différentes personnalités politiques présentes. 


En bref

Ces trois jours au Portugal ont permis à l’équipe de Mesydel de rencontrer de nombreux entrepreneurs portugais et belges, comme l’Agence du Numérique et l’AWEX, avec qui ils ont pu échanger sur le potentiel développement de leur produit et des services associés aux niveau national et international. Les contacts pris seront prolongés dans les semaines à venir en espérant bénéficier de retombées positives à la fois pour Mesydel et pour les travaux de recherche et développement menés au sein de Cité. 

Pour en savoir plus sur Mesydel

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