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Tip & Shaft, la newsletter de la voile de compĂ©tition
Vendredi 15 fĂ©vrier 2019 
Numéro #147
ETF26
Cette semaine dans Tip & Shaft :
  • INTERVIEW - Franck Cammas : "Le challenge avec Oman Sail est Ă©levĂ©"
  • BRÈVES - Si vous avez passĂ© la semaine Ă  cĂ©lĂ©brer l'arrivĂ©e du printemps
  • PHOTO - Bout-dehors, spi asymĂ©trique et Ă©trave arrondie : un Mini 6.50 ? Non le Figaro 3 ! 
  • ENQUÊTE - La classe Ultim Ă©tudie des plans B pour son calendrier 2019
  • MERCATO - Plus de 20 offres d'emplois encore dans ce numĂ©ro !
  • REVUE DE PRESSE - Les 7 articles Ă  lire cette semaine
  • PODCAST - Le 4e Ă©pisode d'Into The Wind, avec JĂ©rĂ©mie Beyou, est en ligne
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Bonne lecture !
Conf de presse BPCE
© Vincent Curutchet / Oman Sail

FRANCK CAMMAS : "LE CHALLENGE AVEC OMAN SAIL EST ÉLEVÉ"
 
Franck Cammas Ă©trenne depuis le 2 fĂ©vrier ses nouvelles couleurs d'Oman Sail sur EFG Sailing Arabia The Tour, premiĂšre Ă©preuve de la saison de Diam 24, qui s'achĂšve samedi Ă  Salalah, Ă  l'extrĂȘme sud du sultanat, et devrait ĂȘtre remportĂ©e, comme en 2018, par Beijaflore (Valentin Bellet). C'est lĂ , entre "bagad" local et touristes, que Tip & Shaft a rencontrĂ© celui qui dirige dĂ©sormais les activitĂ©s en Europe de la structure omanaise.

Tu es 7e (sur 10) au classement provisoire de Sailing Arabia The Tour, comment juges-tu ta reprise en Diam 24 ?
PlutĂŽt difficile pour l’instant. DĂ©jĂ , parce que je reviens dans une sĂ©rie oĂč il y a des Ă©quipages trĂšs spĂ©cialistes, prĂ©sents sur le circuit depuis quelques annĂ©es. Ensuite parce que nous n’avons pas un Ă©quipage Ă  100% professionnel, avec un Omanais Ă  bord. Tout ça explique que nous ne sommes pas, pour l’instant, au niveau oĂč nous voudrions ĂȘtre. Maintenant, c’est un challenge de retrouver cette sĂ©rie et c’est ça qui m’excite.
 
N’est-ce pas un peu frustrant de se dire que tu n’es finalement pas Ă  100% avec des marins non professionnels Ă  tes cĂŽtĂ©s ?
C’est sĂ»r que je ne mets pas toutes les chances de mon cĂŽtĂ© avec cette formule pour gagner le Tour Voile, mais c’est la rĂšgle du jeu. Nous sommes venus Ă  Oman pour avoir des rĂ©sultats, mais des rĂ©sultats avec des Omanais, l’objectif Ă©tant de les former et de les rendre autonomes.
 
Comment t’es-tu retrouvĂ© embarquĂ© dans ce projet et comment as-tu dĂ©fini le programme ?
Les Omanais cherchaient une structure pour gĂ©rer leurs activitĂ©s voile en dehors d’Oman, on a rĂ©pondu Ă  l'appel d’offres avec Louis Viat et on a Ă©tĂ© choisis. Comme on savait qu’il fallait rester dans une enveloppe budgĂ©taire [qu’il n’a pas souhaitĂ© nous dĂ©voiler, NDLR] avec une annĂ©e 2019 sans gros bateau ni grande course type transat, on a choisi de ne pas multiplier les sĂ©ries et de se concentrer sur le Diam 24 et le Figaro, des filiĂšres de trĂšs haut niveau adaptĂ©es pour former les Omanais sans que ce soit trop compliquĂ© Ă  mettre en Ɠuvre d’un point de vue technique et logistique. Je trouvais ça plus cohĂ©rent que de faire du Class40 oĂč il est plus difficile de mettre des Omanais en autonomie.
 
Justement, quel est l’objectif en Figaro cette saison, un circuit sur lequel Oman Sail dĂ©bute ?
Il y a une vraie ambition de lancer un ou deux Omanais sur la Solitaire, en espĂ©rant crĂ©er une dynamique pour les annĂ©es Ă  venir. S’il(s) arrive(nt) au bout, ce serait une vraie marche de franchie, ce qui n’a pas Ă©tĂ© fait depuis la crĂ©ation d’Oman Sail, alors que c’était leur objectif final de rendre autonomes leurs marins. Naviguer avec Sidney [Gavignet] sur des grands bateaux et sur les plus grandes courses au large, Ă©tait aussi trĂšs bien, mais on se retrouve aujourd’hui avec des marins qui peuvent ĂȘtre trĂšs forts sur les tĂąches qu’on leur demande d’accomplir, mais qui, dĂšs qu’on les met en autonomie complĂšte, ont des manques. J’espĂšre qu’on va rĂ©ussir Ă  les combler.
 
Oman Sail sera-t-il au dĂ©part de la Sardinha Cup ?
Oui, les skippers sur la Sardinha seront Nicolas Lunven et Julien Villion, qui navigueront l’un et l’autre avec un Omanais, ils commencent ces jours-ci Ă  naviguer, avec le premier Figaro 3 [achetĂ© par la sociĂ©tĂ© de Franck Cammas qui le loue Ă  Oman Sail, NDLR] ; le second [louĂ© par Oman Sail Ă  Charles Caudrelier, NDLR] ne va pas tarder Ă  ĂȘtre mis Ă  l'eau. Ensuite, on va faire une sĂ©lection pour savoir si on envoie un ou deux Omanais en sĂ©curitĂ© sur la Solitaire avec un minimum d’objectif de performance : il ne faut pas que ce soit juste du convoyage, mĂȘme si on ne va pas leur mettre la pression.
 
Ce challenge ne te paraĂźt pas trop Ă©levĂ© ?
Il est Ă©levĂ©. Maintenant, trois Omanais naviguent avec des trĂšs trĂšs bons marins depuis novembre, ils sont motivĂ©s et ont une belle attitude. On fera un premier point aprĂšs la Sardinha. Le seul plan B serait aujourd’hui de mettre un seul Omanais sur la Solitaire et un Français sur le second Figaro. Et s’il n’y a pas d’Omanais en mesure de courir la Solitaire, on ne la fera pas.
 
Pourrais-tu courir en Figaro Ă  titre personnel ?
Je vais sans doute faire des entraĂźnements, mais je ne vais pas participer au circuit, parce que j’ai dĂ©jĂ  d’autres choses au programme, entre le Tour Voile et le GC32 avec Norauto. Je ne veux pas me disperser.
 
Le GC32 te tient-il toujours Ă  cƓur ?
Oui, c’est une sĂ©rie Ă  laquelle je suis trĂšs attachĂ©, avec du trĂšs bon niveau, des Ă©quipages internationaux et les deux flottes [celles du GC32 Racing Tour et des Extreme Sailing Series] rĂ©unies cette annĂ©e. L’an dernier s’est vraiment bien passĂ© [victoire sur le GC32 Racing Tour, NDLR], on voulait continuer, mĂȘme si on se bat avec Thibaut Derville pour trouver le budget. Ce qui n’est pas Ă©vident car le climat n’est pas propice en France en ce moment.
 
Le circuit SailGP a dĂ©butĂ© ce vendredi avec une Ă©quipe française menĂ©e par Billy Besson, as-tu Ă©tĂ© contactĂ© par Russell Coutts pour participer au circuit et cela t’aurait-il plu ?
C’est difficile de dire que ça ne me plairait pas, ce sont des bateaux vraiment sympas ! Avec Russell, nous avons eu des contacts tout au dĂ©but, juste aprĂšs la Coupe, quand les choses essayaient de se mettre en place avec Larry Ellison et Ernesto Bertarelli. Mais, visiblement, il y a eu quelques tensions et Larry a fini par dire qu’il prenait tout et faisait ce qu’il voulait. Nous n’avons plus eu de contacts ensuite : je pense que Russell voulait un peu renouveler les tĂȘtes d'affiche par rapport Ă  la Coupe de l’America. Sachant que, dans l’esprit de Larry Ellison, il y a quand mĂȘme une rivalitĂ© avec la Coupe, donc ils ont voulu sĂ©parer les deux mondes en mettant en avant de jeunes skippers. Maintenant, je suis content pour Billy, pour les gars qui ont fait la Coupe avec moi [Matthieu Vandame, Devan Le Bihan et Olivier HerlĂ©dant, qui naviguent aussi sur Norauto, NDLR], je ne suis pas du tout dans un Ă©tat d’esprit de compĂ©tition interne. Le but est de battre les autres nations, autant se serrer les coudes en France.
 
Parlons justement de Coupe : tu n’as pas rĂ©ussi Ă  poursuivre l’aventure Team France, comment analystes-tu cette difficultĂ© Ă  trouver des partenaires ?
Je trouvais que la formule que nous avions prĂ©sentĂ©e de projet collaboratif entre grandes entreprises françaises de haute technologie Ă©tait cohĂ©rente et plutĂŽt sexy. Il y avait beaucoup de monde prĂȘt Ă  nous aider, mais sans mettre la main Ă  la poche. En France, on a peur de montrer qu’on dĂ©pense de l’argent, alors qu'un tel projet crĂ©e de la richesse et de l’activitĂ©. Ce n’est pas vrai que les entreprises n’ont pas d’argent, c’est surtout qu’elles ne prennent jamais le risque de faire quelque chose qui sorte un peu de l’ordinaire. Aujourd’hui, je ressens vraiment cette rĂ©ticence, cette peur de l’image. En France il n'y de l’argent que dans la voile franco-française, pas dans la voile internationale.
 
La voile internationale, parlons-en avec The Ocean Race : les dirigeants d’Oman Sail ont plusieurs fois fait part de leur envie d’y participer, oĂč en est-on aujourd’hui concrĂštement ?
C’est sĂ»r qu’Oman a souvent montrĂ© des vellĂ©itĂ©s de faire la Volvo, on aimerait que ce soit encore plus le cas cette fois-ci ! Je pense qu’un tel projet, Ă  la Dongfeng, est complĂštement cohĂ©rent avec ce qu’ils ont fait depuis dix ans ; d'autant que les Omanais ont quand mĂȘme aujourd’hui beaucoup plus d’expĂ©rience que les Chinois au dĂ©but. Il n’y a pas de raisons que ça ne fonctionne pas. Et il y a beaucoup de choses qui m’intĂ©ressent dans la prochaine Ă©dition, notamment le fait que ça revienne en prototype. MĂȘme si je pense que ce n’était pas forcĂ©ment la meilleure formule de choisir l’Imoca, je suis trĂšs excitĂ© Ă  l’idĂ©e de construire un trĂšs bon Imoca. Le projet est en discussion depuis six mois, on aimerait toujours que ça aille plus vite, mais, dans ma tĂȘte, la stratĂ©gie est bien dĂ©finie.
 
Quelle est cette stratĂ©gie ?
Je ne vais pas trop en parler car ça peut donner des indications aux concurrents, je sais qu’il y a un projet amĂ©ricain, dirigĂ© notamment par quelques cadres d'Emirates Team New Zealand avec un plan Verdier, qui est dĂ©jĂ  parti. Nous, on n’a pas la mĂȘme stratĂ©gie : dans les grandes lignes, ce serait plutĂŽt de mettre un bateau Ă  l’eau assez tard pour bĂ©nĂ©ficier de toutes les observations qu’on va pouvoir faire dans les prochains mois puis, ensuite, faire nos choix. Cette annĂ©e va ĂȘtre hyper intĂ©ressante avec quatre architectes diffĂ©rents qui sortent de nouveaux Imoca [VPLP, Guillaume Verdier, Juan Kouyoumdjian et Sam Manuard, NDLR]. Il y en a souvent un qui a plus raison que les autres, ce sera bien d’aller voir celui-lĂ , parce que ça garantira de partir sur une trĂšs bonne base. AprĂšs, ça ne suffira pas et les moyens des Ă©quipes Volvo permettent de pousser les recherches au-delĂ  de ce qu’on fait sur le VendĂ©e Globe. Et je suis persuadĂ© que si on veut gagner la Volvo, il faut faire un bateau spĂ©cifique, il n’y a pas de compromis Ă  faire. Ce sera plus facile d’adapter un bateau pour faire le VendĂ©e Globe suivant que l’inverse.
 
Le VendĂ©e Globe est l’une des rares courses que tu n’as jamais courue, cela pourrait-il, dans ce contexte, t’intĂ©resser ?
S’il y a une formule qui marche bien avec une Volvo qui se passe bien, ce serait assez logique de faire le VendĂ©e Globe aprĂšs. Pas avant.
 
Un dernier mot sur la classe Ultim 32/23, restes-tu toujours attachĂ© aux grands trimarans ?
Oui, bien sĂ»r. Ce sont des bateaux extraordinaires. J’ai naviguĂ© sur Banque Populaire avec Armel et je participe en ce moment Ă  des rĂ©unions avec son Ă©quipe pour dĂ©finir les choix architecturaux du futur trimaran, je suis ravi de continuer Ă  travailler avec eux.
[SI VOUS AVEZ PASSÉ LA SEMAINE À CÉLÉBRER L'ARRIVÉE DU PRINTEMPS]
 
[C'EST FAIT]
  • PRIMO CUP. Les Ă©quipages de Junda–Banca Sempion (Ludovico Fassitelli) en J/70, de Synergy (Valentin Zavadnikov) en Melges 20, de Mascalzone Latino (Vincenzo Onorato) en Smeralda 888, d'Adreanalina (Benedetto di Venosa) en H22 et de Shensu (Jarmo Wieland) en Longtze sont les laurĂ©ats de la 35e Primo Cup-TrophĂ©e CrĂ©dit Suisse Ă  Monaco.
[C'EST MAINTENANT]
  • SAILGP. SailGP Sydney, premiĂšre Ă©preuve du nouveau circuit, se dispute vendredi et samedi ; Ă  l'issue de la premiĂšre journĂ©e de rĂ©gates en flotte, ce sont les Japonais (Nathan Outteridge) qui mĂšnent les dĂ©bats devant les Ă©quipes australienne et britannique, les Français sont 5e.
  • GOLDEN GLOBE RACE. L'Estonien Uku Randmaa, troisiĂšme de la Golden Globe Race, est ce vendredi Ă  quelques 2 400 milles des Sables, tandis que l'AmĂ©ricain Istvan Kopar se rapproche, puisqu'il pointe dĂ©sormais Ă  un peu plus de 400 milles.
  • SALON. Le Miami Boat Show se dĂ©roule du 14 au 18 fĂ©vrier.
[C'EST BIENTÔT]
  • RORC. Le dĂ©part de la RORC Carribean 600, boucle antillaise de 600 milles, sera donnĂ© le 18 fĂ©vrier Ă  Antigua ; environ 80 bateaux sont inscrits.

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Pub Musto
[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR ALEXIS COURCOUX]
Avec son spi asymĂ©trique, son bout-dehors et son Ă©trave arrondie sortie de l'eau, on pourrait croire Ă  un Mini 6.50, mais il s'agit bien du Figaro 3, en l'occurrence Skipper Macif de Pierre Quiroga. Depuis 15 jours, dans tous les centres d'entraĂźnement, on ne chĂŽme pas et les coureurs enchaĂźnent les heures de navigation afin de dĂ©grossir rapidement leur connaissance du plan VPLP en vue du premier rendez-vous de la saison, la Sardinha Cup, qui dĂ©bute le 26 mars prochain Ă  Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
Macif au surf

En partenariat avec  Pub Pantaenius
LA CLASSE ULTIM Ă‰TUDIE DES PLANS B POUR SON CALENDRIER 2019

Initialement attendu fin janvier (voir notre article), le calendrier de la classe Ultim 32/23 pour la pĂ©riode 2019-2023 devrait ĂȘtre finalement ĂȘtre connu mi-mars, ses membres ayant dĂ» se remettre autour de la table aprĂšs le refus de la Transat Jacques-Vabre de leur ouvrir l’avis de course. Tip & Shaft vous en dit plus.
 
La Route du Rhum-Destination Guadeloupe aura tout chamboulĂ©. Alors que le programme 2019 de la classe Ultim 32/23 aurait dĂ» culminer fin dĂ©cembre avec Brest Oceans, premiĂšre course autour du monde en solitaire en multicoque sans escale, les avaries subies par Banque Populaire IX (perdu), Edmond de RothschildMacif et, dans une moindre mesure, Sodebo, ont redistribuĂ© les cartes, contraignant les organisateurs Ă  en annoncer le report le 5 dĂ©cembre... deux semaines aprĂšs celui de Lorient-Les Bermudes.

La solution Transat Jacques Vabre semblait, du coup, toute trouvĂ©e pour garnir un calendrier 2019 sans Ă©preuve majeure pour les Ultims. Si les organisateurs ont fait savoir dans un premier temps ĂȘtre peu enclins Ă  ouvrir les portes du bassin du Havre aux Ultims, les discussions ont quand mĂȘme eu lieu, une fois la question officiellement posĂ©e par la classe. Mais l'organisation de la Transat Jacques Vabre a finalement annoncĂ© le 28 janvier dernier "ne pas ĂȘtre en mesure d'accueillir de maniĂšre satisfaisante et sĂ©curitaire les multicoques Ultim". DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de l'Ă©preuve, Gildas Gautier prĂ©cisait alors : "Ce n’est pas une dĂ©cision que nous avons prise de gaietĂ© de cƓur, parce nous sommes une course multi-classes et que ce n’est jamais trĂšs agrĂ©able de laisser des bateaux Ă  quai, mais on savait depuis 2017 qu’on devait construire la transat sans eux parce qu’ils bĂątissaient un programme de tours du monde les annĂ©es impaires".

Reste que cette dĂ©cision "a constituĂ© une vraie surprise" selon Yves Le BlĂ©vec : "Les signaux Ă©taient plutĂŽt positifs, explique le skipper d’Actual. On discutait autour de questions relatives aux timings pour ne pas empiĂ©ter sur les autres classes, on a Ă©tĂ© cueillis Ă  froid". DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la classe Ultim 32/23, Emmanuel Bachellerie ajoute : "Nous avions discutĂ© de compromis, comme une arrivĂ©e au Havre plus tardive pour ne pas gĂȘner les autres classes, un dĂ©part dĂ©calĂ©, un parcours rallongĂ©, pour finalement arriver Ă  cette dĂ©cision verticale qu’on regrette et qu’on ne comprend pas bien."

Et l'intĂ©ressĂ© de se montrer plus explicite, pointant, sans la nommer, la classe Imoca qui, en dĂ©cembre, s'Ă©tait prononcĂ©e en AG contre la venue des Ultims : "Je trouve qu’il y aurait pu avoir plus de solidaritĂ© maritime. Quand on a imaginĂ© le dĂ©part de Brest Oceans, on l’avait volontairement calĂ© fin dĂ©cembre, alors qu'on aurait trĂšs bien pu la faire partir pendant les vacances de la Toussaint et la faire arriver pendant les vacances de NoĂ«l, le timing Ă©tait parfait. Si on ne l’a pas fait, c’était pour prĂ©server les intĂ©rĂȘts de la Jacques Vabre."
 
Sans Brest Oceans ni Jacques Vabre en 2019, la porte pourrait sembler naturellement ouverte pour des tentatives de TrophĂ©e Jules Verne l'hiver prochain, en particulier pour une Ă©quipe comme Macif, sans doute la mieux armĂ©e, au vu de l’expĂ©rience accumulĂ©e sur le trimaran, pour s’attaquer au record d’Idec Sport. "Le Jules Verne est une dĂ©marche plus individuelle. Or, ce dont nous avons besoin et envie, c’est de produire un programme en commun et de naviguer ensemble en course", Ă©carte Thomas Normand, directeur exĂ©cutif de MerConcept, la sociĂ©tĂ© de François Gabart. Yves Le BlĂ©vec abonde : "J’aurais Ă©tĂ© dĂ©rangĂ© par le discours d’un armateur choisissant de faire son propre programme sous prĂ©texte qu’il n’y a plus de Brest Oceans ou de Jacques Vabre, ce n’est pas dans ce sens qu’on a bĂąti cette classe."
 
La classe travaille donc sur des plans B, notamment lors d’un sĂ©minaire de trois jours, prĂ©vu depuis septembre, qui a rĂ©uni, dĂ©but fĂ©vrier Ă  Val-Thorens, skippers, teams-managers, armateurs et Ă©quipes de communication, dont le Gitana Team. Les plans B en question ? "Il y a des Ă©vĂ©nements du calendrier auxquels ont peut se greffer, on a aussi montrĂ© avec la Nice UltiMed ou Brest Oceans qu’on pouvait crĂ©er des Ă©vĂ©nements en propre, l’équilibre est sans doute Ă  trouver lĂ ", Ă©lude Emmanuel Bachellerie. Yves Le BlĂ©vec se montre ambitieux : "Comme il n’y aura pas de tour du monde en 2019, il faut trouver quelque chose qui ne soit pas moins valorisant, les parcours doivent ĂȘtre la hauteur de nos bateaux qui appellent les superlatifs".

Des parcours qui, dans un premier temps, semblent Ă©carter l’option solitaire, ce que confirme Ă  demi-mots le skipper d’Actual : "Suite Ă  la Route du Rhum, le solitaire est moins Ă  l’ordre du jour, il y a quand mĂȘme eu un petit refroidissement." Selon nos informations, ce sont deux options diffĂ©rentes qui ont Ă©tĂ© en effet Ă©tĂ© proposĂ©es pour cet hiver Ă  Brest MĂ©tropole, associĂ©e aux discussions depuis le dĂ©but. un tour du monde en double Ă  trois bateaux (auquel le team Gitana ne souhaite pas participer) et une grande boucle atlantique Ă  quatre Ultims passant par Rio et Le Cap. Si la premiĂšre option n'a pas Ă©tĂ© retenue, la seconde est Ă  l'Ă©tude.

Pour 2020, la question de la participation des Ultims Ă  The Transat - dont l'avis de course n'est pas encore sorti - va poser Ă  l'organisateur le mĂȘme dilemne que pour la Transat Jacques Vabre : appliquer une jurisprudence identique ou accepter les maxi-trimarans alors que le gros de sa flotte sera composĂ©e, comme pour la transat en double, d'Imoca, de Multi50 et de Class40 ? HervĂ© Favre, co-CEO d'OC Sport, en charge de la voile, que nous avons contactĂ©, n'a pas souhaitĂ© commenter cette hypothĂšse pour le moment. 

Pour les annĂ©es suivantes, il apparaĂźt de plus en plus probable (voir l'interview d'Armel le ClĂ©ac'h au Figaro) que la premiĂšre course autour du monde des Ultims se fera en Ă©quipage en 2021 au dĂ©part de Nice, organisĂ©e par ASO - contactĂ©, Jean-Baptiste Durier n'a pas souhaitĂ© confirmer. Auparavant est annoncĂ© en mai The Arch, le tour d'Europe qui succĂšde Ă  The Bridge, oeuvre de Profil Grand Large. Les annĂ©es paires Ă©tant sanctuarisĂ©es par le VendĂ©e Globe d’un cĂŽtĂ©, avec lequel la classe Ultim 32/23 ne veut pas entrer en concurrence, et la Route du Rhum de l’autre, rendez-vous incontournable y compris pour les grands trimarans, la prochaine date disponible pour Brest Oceans est donc 2023. En attendant l'annonce d'un calendrier officiel prĂ©vue mi-mars, les discussions vont donc bon train...
[MERCATO : LES MOUVEMENTS DE LA COURSE AU LARGE]

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La premiĂšre parution est gratuite. Les trois suivantes coĂ»tent 60 € HT.

[DÉPARTS & NOMINATIONS]
  • THOMAS COVILLE puis FRANÇOIS GABART ont reçu le 8 fĂ©vrier dernier Ă  Paris le premier TrophĂ©e Antoine de Saint-ExupĂ©ry, rĂ©compensant le dĂ©tenteur du record du tour du monde en solitaire.
  • EELCO BLOK, ancien CEO de l'opĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique KPN et spĂ©cialiste du Melges 24, a Ă©tĂ© nommĂ© "managing director" du dĂ©fi DucthSailing pour la prochaine Coupe de l'America.
  • GLENN ASHBY (Foiling Sailor) et l'AC75 (Foiling Design) figurent parmi les laurĂ©ats des Foiling Awards, remis lundi Ă  Milan.
  • THOMAS ROUXEL et RONAN TREUSSART seront respectivement les co-skippers de LoĂŻs Berrehar et Tom Laperche sur les Figaro Bretagne-CMB Performance lors de la prochaine Sardinha Cup.
  • CALLISTE ANTOINE, CLÉMÉNT COMMAGNAC et TITOUAN SESSA sont les trois finalistes des SĂ©lections Espoir BE Racing 2019, dont le laurĂ©at sera dĂ©voilĂ© le 28 fĂ©vrier.
  • SCOTT OVER (ex OC Sport) a Ă©tĂ© recrutĂ© comme nouveau directeur commercial de World Sailing.
[JOBS]
[STAGES] [FORMATIONS] [OFFRES DE SERVICES]
  • THIERRY BRAULT (ex team manager Safran)est disponible pour des missions de suivi de projet, management logistique et technique ou Ă©vĂ©nementiel. Thierry est Ă©galement broker France pour Denison Yacht Sail pour des ventes de bateaux.
[ANNONCES & PARTENARIATS]
  • TIP & SHAFT/CONNECT : la troisiĂšme Ă©dition du rendez-vous business de la voile de compĂ©tition, organisĂ© par Tip & Shaft, aura lieu Ă  Nantes le jeudi 21 mars. N'hĂ©sitez pas Ă  rĂ©server vos places, plus de la moitiĂ© d'entre elles sont dĂ©jĂ  parties !
  • JÉRÉMIE BEYOU est l'invitĂ© du 4e Ă©pisode d'INTO THE WIND, le podcast de Tip & Shaft. Vous pouvez retrouver Into The Wind sur toutes les plateformes de diffusion : iTunes, Deezer, Spotify, SoundClound... Les quatre premiers Ă©pisodes approchent les 25 000 tĂ©lĂ©chargements !
  • Le GROUPE APICIL a annoncĂ© ce vendredi poursuivre son engagement auprĂšs de Damien Seguin jusqu'au VendĂ©e Globe 2020-2021.
  • Le GP GUYADER (3-11 mai) accueillera notamment pour la premiĂšre fois une flotte d'ETF 26 (ex Easy to Fly), ainsi que la 2e Ă©dition de la Bermudes 1000 Race, boucle de 2 000 milles entre Douarnenez et Brest, en solitaire pour les Imoca, en double pour les Multi50.
  • Le calendrier du GC32 TOUR 2019 a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ© cette semaine, avec cinq Ă©vĂ©nements en Europe, dont le championnat du monde Ă  Lagos (Portugal) du 26 au 30 juin. Les Ă©quipes participantes n'ont pas encore Ă©tĂ© annoncĂ©es.
  • Les organisateurs de la CONGRESSIONAL CUP ont dĂ©voilĂ© la liste des skippers invitĂ©s Ă  participer Ă  l'Ă©preuve de match-race (3-7 avril, Long Beach), liste dont fait partie le Français Maxime Mesnil.
  • VALENTIN GAUTIER et SIMON KOSTER se sont associĂ©s au sein de l'Ă©quipe suisse Roasti Sailing Team pour un programme de trois ans en Class40 qui dĂ©butera dĂšs cette annĂ©e sur la Transat Jacques Vabre Ă  bord d'un nouveau Mach 40, quatriĂšme Ă©volution du cĂ©lĂšbre plan Manuard.
  • CAMPINGS TOHAPI, sponsor-titre de SĂ©bastien Marsset en Class40 en 2018, a annoncĂ© la rĂ©duction de ses investissements en sponsoring et donc la non-reconduction du partenariat avec le marin nantais.
  • SAIL NEWPORT, centre de voile situĂ© Ă  Rhode Island (USA), a signĂ© un partenariat avec le dĂ©fi amĂ©ricain American Magic.
  • ZHIK est devenu fournisseur officiel des vĂȘtements d'Australia SailGP Team.
  • L'ALPE D'HUEZ a signĂ© un partenariat de 4 ans avec Louis Burton, qui effectue une partie de sa prĂ©paration physique dans la station alpine.
  • La VOLVO OCEAN RACE a Ă©tĂ© officiellement vendue Ă  ses nouveaux propriĂ©taires ce jeudi et prend le nom de The Ocean Race.
  • La CLASS40 a dĂ©voilĂ© son calendrier 2019.
  • ACTUAL a officiellement fait jeudi l'acquisition de l'ex Sodebo qui sera remis Ă  l'eau sous ses nouvelles couleurs en avril.
[LANCEMENTS]
  • WORLD SAILING a lancĂ© un appel d'offres pour les supports des Ă©preuves de dĂ©riveur double mixte et kiteboard mixte des Jeux olympiques de Paris 2024. 
  • INCIDENCE SAILS a annoncĂ© la crĂ©ation d'un pool de spĂ©cialistes consacrĂ©s Ă  100% aux programmes de course au large et aux superyachts ; dirigĂ© par Philippe TouĂ«t, il s'installera en fin d'annĂ©e Ă  Lorient sur un espace de 400 m2.
  • IRC. Nouvelle course du calendrier IRC en MĂ©diterranĂ©e, la Porquerolle's Race aura lieu du 29 mai au 2 juin ; 70 Ă©quipages sont attendus.

En partenariat avec  Pub AltaĂŻde
BanniĂšre Beyou
 [TIP & SHAFT A REPÉRÉ DERNIÈREMENT]

VOILES & VOILIERS/DIDIER RAVON
Éric Bellion, avant la sortie du film sur son VendĂ©e Globe : "Bien sĂ»r que j’ai eu peur !"
Le 9e et premier bizuth du dernier VendĂ©e Globe raconte le tournage de son film Comme un seul homme, sorti en salles mercredi, et revient sur son tour du monde, confiant : "Dans toutes mes aventures, je sais d’oĂč je pars mais je ne sais pas tellement oĂč j’arrive".

SCUTTLEBUTT SAILING NEWS/CRAIG LEWECK
Launching SailGP on to the world stage
Interview du skipper de USA SailGP Team, Rome Kirby, qui parle de la difficultĂ© de maĂźtriser le F50 et du nouveau circuit qui, selon lui, fait entrer la rĂ©gate Ă  la voile dans l'univers du "sport extrĂȘme".

L'ÉQUIPE/PASCAL SIDOINE
Damien Seguin : "Ne jamais abandonner ses rĂȘves"
Le skipper d'Apicil commente dans cette interview la dĂ©cision de son sponsor, convaincu par la Route du Rhum, de le suivre jusqu'au prochain VendĂ©e Globe Ă  bord d'un 60 pieds qu'il dotera de nouvelles dĂ©rives droites.

VENDEEGLOBE.ORG
L'ingénierie au service de la performance avec Nicolas Andrieu
Membre du bureau d'études du Charal Sailing Team, Nicolas Andrieu explique en quoi consiste son rÎle et les outils utilisés pour mesurer les performances de l'Imoca de Jérémie Beyou.

SAIL-WORLD.COM/RICHARD GLADWELL
America's Cup: Late Entry disputes head for Arbitration Panel
Les inscriptions tardives de trois dĂ©fis - DutchSailing, Malta Challenge et Stars & Stripes Team USA - est un test pour les relations entre le defender Emirates Team New Zealand - qui souhaite leur entrĂ©e dans le jeu - et le challenger of record Luna Rossa - qui a saisi l'Arbitration Panel Ă  propos de la validitĂ© de leur inscription, soumise Ă  des modifications du protocole...

BOAT INDUSTRY/BRIAG MERLET
Jeux Olympiques : Le choix des bateaux intĂ©resse la justice de l'UE
World Sailing a-t-il respectĂ© la rĂšglementation antitrust europĂ©enne pour le choix de certains supports olympiques ? L'Union EuropĂ©enne enquĂȘte.

EMIRATES-TEAM-NEW-ZEALAND.AMERICASCUP.COM
The untold story of birth of foiling in the America's Cup
Retour, photos et vidĂ©o inĂ©dites Ă  l'appui, sur la conception, en 2011, du premier cata Ă  foil de test, qui allait donner naissance Ă  l'AC72 de Team New Zealand et bousculer la Coupe de l'America 2013.

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Editeur : Pierre-Yves Lautrou - RĂ©dacteur en chef : Axel Capron

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