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Cette semaine dans Tip & Shaft :
- INTERVIEW - Franck Cammas : "Le challenge avec Oman Sail est élevé"
- BRĂVES - Si vous avez passĂ© la semaine Ă cĂ©lĂ©brer l'arrivĂ©e du printemps
- PHOTO - Bout-dehors, spi asymétrique et étrave arrondie : un Mini 6.50 ? Non le Figaro 3 !
- ENQUĂTE - La classe Ultim Ă©tudie des plans B pour son calendrier 2019
- MERCATO - Plus de 20 offres d'emplois encore dans ce numéro !
- REVUE DE PRESSE - Les 7 articles Ă lire cette semaine
- PODCAST - Le 4e épisode d'Into The Wind, avec Jérémie Beyou, est en ligne
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© Vincent Curutchet / Oman Sail
FRANCK CAMMAS : "LE CHALLENGE AVEC OMAN SAIL EST ĂLEVĂ"
Franck Cammas Ă©trenne depuis le 2 fĂ©vrier ses nouvelles couleurs d'Oman Sail sur EFG Sailing Arabia The Tour, premiĂšre Ă©preuve de la saison de Diam 24, qui s'achĂšve samedi Ă Salalah, Ă l'extrĂȘme sud du sultanat, et devrait ĂȘtre remportĂ©e, comme en 2018, par Beijaflore (Valentin Bellet). C'est lĂ , entre "bagad" local et touristes, que Tip & Shaft a rencontrĂ© celui qui dirige dĂ©sormais les activitĂ©s en Europe de la structure omanaise.
Tu es 7e (sur 10) au classement provisoire de Sailing Arabia The Tour, comment juges-tu ta reprise en Diam 24 ?
PlutĂŽt difficile pour lâinstant. DĂ©jĂ , parce que je reviens dans une sĂ©rie oĂč il y a des Ă©quipages trĂšs spĂ©cialistes, prĂ©sents sur le circuit depuis quelques annĂ©es. Ensuite parce que nous nâavons pas un Ă©quipage Ă 100% professionnel, avec un Omanais Ă bord. Tout ça explique que nous ne sommes pas, pour lâinstant, au niveau oĂč nous voudrions ĂȘtre. Maintenant, câest un challenge de retrouver cette sĂ©rie et câest ça qui mâexcite.
Nâest-ce pas un peu frustrant de se dire que tu nâes finalement pas Ă 100% avec des marins non professionnels Ă tes cĂŽtĂ©s ?
Câest sĂ»r que je ne mets pas toutes les chances de mon cĂŽtĂ© avec cette formule pour gagner le Tour Voile, mais câest la rĂšgle du jeu. Nous sommes venus Ă Oman pour avoir des rĂ©sultats, mais des rĂ©sultats avec des Omanais, lâobjectif Ă©tant de les former et de les rendre autonomes.
Comment tâes-tu retrouvĂ© embarquĂ© dans ce projet et comment as-tu dĂ©fini le programme ?
Les Omanais cherchaient une structure pour gĂ©rer leurs activitĂ©s voile en dehors dâOman, on a rĂ©pondu Ă l'appel dâoffres avec Louis Viat et on a Ă©tĂ© choisis. Comme on savait quâil fallait rester dans une enveloppe budgĂ©taire [ quâil nâa pas souhaitĂ© nous dĂ©voiler, NDLR] avec une annĂ©e 2019 sans gros bateau ni grande course type transat, on a choisi de ne pas multiplier les sĂ©ries et de se concentrer sur le Diam 24 et le Figaro, des filiĂšres de trĂšs haut niveau adaptĂ©es pour former les Omanais sans que ce soit trop compliquĂ© Ă mettre en Ćuvre dâun point de vue technique et logistique. Je trouvais ça plus cohĂ©rent que de faire du Class40 oĂč il est plus difficile de mettre des Omanais en autonomie.
Justement, quel est lâobjectif en Figaro cette saison, un circuit sur lequel Oman Sail dĂ©bute ?
Il y a une vraie ambition de lancer un ou deux Omanais sur la Solitaire, en espĂ©rant crĂ©er une dynamique pour les annĂ©es Ă venir. Sâil(s) arrive(nt) au bout, ce serait une vraie marche de franchie, ce qui nâa pas Ă©tĂ© fait depuis la crĂ©ation dâOman Sail, alors que câĂ©tait leur objectif final de rendre autonomes leurs marins. Naviguer avec Sidney [Gavignet] sur des grands bateaux et sur les plus grandes courses au large, Ă©tait aussi trĂšs bien, mais on se retrouve aujourdâhui avec des marins qui peuvent ĂȘtre trĂšs forts sur les tĂąches quâon leur demande dâaccomplir, mais qui, dĂšs quâon les met en autonomie complĂšte, ont des manques. JâespĂšre quâon va rĂ©ussir Ă les combler.
Oman Sail sera-t-il au départ de la Sardinha Cup ?
Oui, les skippers sur la Sardinha seront Nicolas Lunven et Julien Villion, qui navigueront lâun et lâautre avec un Omanais, ils commencent ces jours-ci Ă naviguer, avec le premier Figaro 3 [achetĂ© par la sociĂ©tĂ© de Franck Cammas qui le loue Ă Oman Sail, NDLR] ; le second [louĂ© par Oman Sail Ă Charles Caudrelier, NDLR] ne va pas tarder Ă ĂȘtre mis Ă l'eau. Ensuite, on va faire une sĂ©lection pour savoir si on envoie un ou deux Omanais en sĂ©curitĂ© sur la Solitaire avec un minimum dâobjectif de performance : il ne faut pas que ce soit juste du convoyage, mĂȘme si on ne va pas leur mettre la pression.
Ce challenge ne te paraßt pas trop élevé ?
Il est Ă©levĂ©. Maintenant, trois Omanais naviguent avec des trĂšs trĂšs bons marins depuis novembre, ils sont motivĂ©s et ont une belle attitude. On fera un premier point aprĂšs la Sardinha. Le seul plan B serait aujourdâhui de mettre un seul Omanais sur la Solitaire et un Français sur le second Figaro. Et sâil nây a pas dâOmanais en mesure de courir la Solitaire, on ne la fera pas.
Pourrais-tu courir en Figaro Ă titre personnel ?
Je vais sans doute faire des entraĂźnements, mais je ne vais pas participer au circuit, parce que jâai dĂ©jĂ dâautres choses au programme, entre le Tour Voile et le GC32 avec Norauto. Je ne veux pas me disperser.
Le GC32 te tient-il toujours Ă cĆur ?
Oui, câest une sĂ©rie Ă laquelle je suis trĂšs attachĂ©, avec du trĂšs bon niveau, des Ă©quipages internationaux et les deux flottes [celles du GC32 Racing Tour et des Extreme Sailing Series] rĂ©unies cette annĂ©e. Lâan dernier sâest vraiment bien passĂ© [victoire sur le GC32 Racing Tour, NDLR], on voulait continuer, mĂȘme si on se bat avec Thibaut Derville pour trouver le budget. Ce qui nâest pas Ă©vident car le climat nâest pas propice en France en ce moment.
Le circuit SailGP a dĂ©butĂ© ce vendredi avec une Ă©quipe française menĂ©e par Billy Besson, as-tu Ă©tĂ© contactĂ© par Russell Coutts pour participer au circuit et cela tâaurait-il plu ?
Câest difficile de dire que ça ne me plairait pas, ce sont des bateaux vraiment sympas ! Avec Russell, nous avons eu des contacts tout au dĂ©but, juste aprĂšs la Coupe, quand les choses essayaient de se mettre en place avec Larry Ellison et Ernesto Bertarelli. Mais, visiblement, il y a eu quelques tensions et Larry a fini par dire quâil prenait tout et faisait ce quâil voulait. Nous nâavons plus eu de contacts ensuite : je pense que Russell voulait un peu renouveler les tĂȘtes d'affiche par rapport Ă la Coupe de lâAmerica. Sachant que, dans lâesprit de Larry Ellison, il y a quand mĂȘme une rivalitĂ© avec la Coupe, donc ils ont voulu sĂ©parer les deux mondes en mettant en avant de jeunes skippers. Maintenant, je suis content pour Billy, pour les gars qui ont fait la Coupe avec moi [Matthieu Vandame, Devan Le Bihan et Olivier HerlĂ©dant, qui naviguent aussi sur Norauto , NDLR], je ne suis pas du tout dans un Ă©tat dâesprit de compĂ©tition interne. Le but est de battre les autres nations, autant se serrer les coudes en France.
Parlons justement de Coupe : tu nâas pas rĂ©ussi Ă poursuivre lâaventure Team France, comment analystes-tu cette difficultĂ© Ă trouver des partenaires ?
Je trouvais que la formule que nous avions prĂ©sentĂ©e de projet collaboratif entre grandes entreprises françaises de haute technologie Ă©tait cohĂ©rente et plutĂŽt sexy. Il y avait beaucoup de monde prĂȘt Ă nous aider, mais sans mettre la main Ă la poche. En France, on a peur de montrer quâon dĂ©pense de lâargent, alors qu'un tel projet crĂ©e de la richesse et de lâactivitĂ©. Ce nâest pas vrai que les entreprises nâont pas dâargent, câest surtout quâelles ne prennent jamais le risque de faire quelque chose qui sorte un peu de lâordinaire. Aujourdâhui, je ressens vraiment cette rĂ©ticence, cette peur de lâimage. En France il n'y de lâargent que dans la voile franco-française, pas dans la voile internationale.
La voile internationale, parlons-en avec The Ocean Race : les dirigeants dâOman Sail ont plusieurs fois fait part de leur envie dây participer, oĂč en est-on aujourdâhui concrĂštement ?
Câest sĂ»r quâOman a souvent montrĂ© des vellĂ©itĂ©s de faire la Volvo, on aimerait que ce soit encore plus le cas cette fois-ci ! Je pense quâun tel projet, Ă la Dongfeng, est complĂštement cohĂ©rent avec ce quâils ont fait depuis dix ans ; d'autant que les Omanais ont quand mĂȘme aujourdâhui beaucoup plus dâexpĂ©rience que les Chinois au dĂ©but. Il nây a pas de raisons que ça ne fonctionne pas. Et il y a beaucoup de choses qui mâintĂ©ressent dans la prochaine Ă©dition, notamment le fait que ça revienne en prototype. MĂȘme si je pense que ce nâĂ©tait pas forcĂ©ment la meilleure formule de choisir lâImoca, je suis trĂšs excitĂ© Ă lâidĂ©e de construire un trĂšs bon Imoca. Le projet est en discussion depuis six mois, on aimerait toujours que ça aille plus vite, mais, dans ma tĂȘte, la stratĂ©gie est bien dĂ©finie.
Quelle est cette stratégie ?
Je ne vais pas trop en parler car ça peut donner des indications aux concurrents, je sais quâil y a un projet amĂ©ricain, dirigĂ© notamment par quelques cadres d'Emirates Team New Zealand avec un plan Verdier, qui est dĂ©jĂ parti. Nous, on nâa pas la mĂȘme stratĂ©gie : dans les grandes lignes, ce serait plutĂŽt de mettre un bateau Ă lâeau assez tard pour bĂ©nĂ©ficier de toutes les observations quâon va pouvoir faire dans les prochains mois puis, ensuite, faire nos choix. Cette annĂ©e va ĂȘtre hyper intĂ©ressante avec quatre architectes diffĂ©rents qui sortent de nouveaux Imoca [VPLP, Guillaume Verdier, Juan Kouyoumdjian et Sam Manuard, NDLR]. Il y en a souvent un qui a plus raison que les autres, ce sera bien dâaller voir celui-lĂ , parce que ça garantira de partir sur une trĂšs bonne base. AprĂšs, ça ne suffira pas et les moyens des Ă©quipes Volvo permettent de pousser les recherches au-delĂ de ce quâon fait sur le VendĂ©e Globe. Et je suis persuadĂ© que si on veut gagner la Volvo, il faut faire un bateau spĂ©cifique, il nây a pas de compromis Ă faire. Ce sera plus facile dâadapter un bateau pour faire le VendĂ©e Globe suivant que lâinverse.
Le VendĂ©e Globe est lâune des rares courses que tu nâas jamais courue, cela pourrait-il, dans ce contexte, tâintĂ©resser ?
Sâil y a une formule qui marche bien avec une Volvo qui se passe bien, ce serait assez logique de faire le VendĂ©e Globe aprĂšs. Pas avant.
Un dernier mot sur la classe Ultim 32/23, restes-tu toujours attaché aux grands trimarans ?
Oui, bien sĂ»r. Ce sont des bateaux extraordinaires. Jâai naviguĂ© sur Banque Populaire avec Armel et je participe en ce moment Ă des rĂ©unions avec son Ă©quipe pour dĂ©finir les choix architecturaux du futur trimaran, je suis ravi de continuer Ă travailler avec eux.
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[SI VOUS AVEZ PASSĂ LA SEMAINE Ă CĂLĂBRER L'ARRIVĂE DU PRINTEMPS]
- PRIMO CUP. Les Ă©quipages de JundaâBanca Sempion (Ludovico Fassitelli) en J/70, de Synergy (Valentin Zavadnikov) en Melges 20, de Mascalzone Latino (Vincenzo Onorato) en Smeralda 888, d'Adreanalina (Benedetto di Venosa) en H22 et de Shensu (Jarmo Wieland) en Longtze sont les laurĂ©ats de la 35e Primo Cup-TrophĂ©e CrĂ©dit Suisse Ă Monaco.
- SAILGP. SailGP Sydney, premiÚre épreuve du nouveau circuit, se dispute vendredi et samedi ; à l'issue de la premiÚre journée de régates en flotte, ce sont les Japonais (Nathan Outteridge) qui mÚnent les débats devant les équipes australienne et britannique, les Français sont 5e.
- GOLDEN GLOBE RACE. L'Estonien Uku Randmaa, troisiÚme de la Golden Globe Race, est ce vendredi à quelques 2 400 milles des Sables, tandis que l'Américain Istvan Kopar se rapproche, puisqu'il pointe désormais à un peu plus de 400 milles.
- SALON. Le Miami Boat Show se déroule du 14 au 18 février.
[C'EST BIENTĂT]
- RORC. Le départ de la RORC Carribean 600, boucle antillaise de 600 milles, sera donné le 18 février à Antigua ; environ 80 bateaux sont inscrits.
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[LA PHOTO DE LA SEMAINE PAR ALEXIS COURCOUX]
Avec son spi asymétrique, son bout-dehors et son étrave arrondie sortie de l'eau, on pourrait croire à un Mini 6.50, mais il s'agit bien du Figaro 3, en l'occurrence Skipper Macif de Pierre Quiroga. Depuis 15 jours, dans tous les centres d'entraßnement, on ne chÎme pas et les coureurs enchaßnent les heures de navigation afin de dégrossir rapidement leur connaissance du plan VPLP en vue du premier rendez-vous de la saison, la Sardinha Cup, qui débute le 26 mars prochain à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
En partenariat avec
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LA CLASSE ULTIM ĂTUDIE DES PLANS B POUR SON CALENDRIER 2019
Initialement attendu fin janvier (voir notre article), le calendrier de la classe Ultim 32/23 pour la pĂ©riode 2019-2023 devrait ĂȘtre finalement ĂȘtre connu mi-mars, ses membres ayant dĂ» se remettre autour de la table aprĂšs le refus de la Transat Jacques-Vabre de leur ouvrir lâavis de course. Tip & Shaft vous en dit plus.
La Route du Rhum-Destination Guadeloupe aura tout chamboulé. Alors que le programme 2019 de la classe Ultim 32/23 aurait dû culminer fin décembre avec Brest Oceans, premiÚre course autour du monde en solitaire en multicoque sans escale, les avaries subies par Banque Populaire IX (perdu), Edmond de Rothschild, Macif et, dans une moindre mesure, Sodebo, ont redistribué les cartes, contraignant les organisateurs à en annoncer le report le 5 décembre... deux semaines aprÚs celui de Lorient-Les Bermudes.
La solution Transat Jacques Vabre semblait, du coup, toute trouvĂ©e pour garnir un calendrier 2019 sans Ă©preuve majeure pour les Ultims. Si les organisateurs ont fait savoir dans un premier temps ĂȘtre peu enclins Ă ouvrir les portes du bassin du Havre aux Ultims, les discussions ont quand mĂȘme eu lieu, une fois la question officiellement posĂ©e par la classe. Mais l'organisation de la Transat Jacques Vabre a finalement annoncĂ© le 28 janvier dernier "ne pas ĂȘtre en mesure d'accueillir de maniĂšre satisfaisante et sĂ©curitaire les multicoques Ultim". DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de l'Ă©preuve, Gildas Gautier prĂ©cisait alors : "Ce nâest pas une dĂ©cision que nous avons prise de gaietĂ© de cĆur, parce nous sommes une course multi-classes et que ce nâest jamais trĂšs agrĂ©able de laisser des bateaux Ă quai, mais on savait depuis 2017 quâon devait construire la transat sans eux parce quâils bĂątissaient un programme de tours du monde les annĂ©es impaires".
Reste que cette dĂ©cision "a constituĂ© une vraie surprise" selon Yves Le BlĂ©vec : "Les signaux Ă©taient plutĂŽt positifs, explique le skipper dâActual. On discutait autour de questions relatives aux timings pour ne pas empiĂ©ter sur les autres classes, on a Ă©tĂ© cueillis Ă froid". DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la classe Ultim 32/23, Emmanuel Bachellerie ajoute : "Nous avions discutĂ© de compromis, comme une arrivĂ©e au Havre plus tardive pour ne pas gĂȘner les autres classes, un dĂ©part dĂ©calĂ©, un parcours rallongĂ©, pour finalement arriver Ă cette dĂ©cision verticale quâon regrette et quâon ne comprend pas bien."
Et l'intĂ©ressĂ© de se montrer plus explicite, pointant, sans la nommer, la classe Imoca qui, en dĂ©cembre, s'Ă©tait prononcĂ©e en AG contre la venue des Ultims : "Je trouve quâil y aurait pu avoir plus de solidaritĂ© maritime. Quand on a imaginĂ© le dĂ©part de Brest Oceans, on lâavait volontairement calĂ© fin dĂ©cembre, alors qu'on aurait trĂšs bien pu la faire partir pendant les vacances de la Toussaint et la faire arriver pendant les vacances de NoĂ«l, le timing Ă©tait parfait. Si on ne lâa pas fait, câĂ©tait pour prĂ©server les intĂ©rĂȘts de la Jacques Vabre."
Sans Brest Oceans ni Jacques Vabre en 2019, la porte pourrait sembler naturellement ouverte pour des tentatives de TrophĂ©e Jules Verne l'hiver prochain, en particulier pour une Ă©quipe comme Macif, sans doute la mieux armĂ©e, au vu de lâexpĂ©rience accumulĂ©e sur le trimaran, pour sâattaquer au record dâ Idec Sport. "Le Jules Verne est une dĂ©marche plus individuelle. Or, ce dont nous avons besoin et envie, câest de produire un programme en commun et de naviguer ensemble en course", Ă©carte Thomas Normand, directeur exĂ©cutif de MerConcept, la sociĂ©tĂ© de François Gabart. Yves Le BlĂ©vec abonde : "Jâaurais Ă©tĂ© dĂ©rangĂ© par le discours dâun armateur choisissant de faire son propre programme sous prĂ©texte quâil nây a plus de Brest Oceans ou de Jacques Vabre, ce nâest pas dans ce sens quâon a bĂąti cette classe."
La classe travaille donc sur des plans B, notamment lors dâ un sĂ©minaire de trois jours, prĂ©vu depuis septembre, qui a rĂ©uni, dĂ©but fĂ©vrier Ă Val-Thorens, skippers, teams-managers, armateurs et Ă©quipes de communication, dont le Gitana Team. Les plans B en question ? "Il y a des Ă©vĂ©nements du calendrier auxquels ont peut se greffer, on a aussi montrĂ© avec la Nice UltiMed ou Brest Oceans quâon pouvait crĂ©er des Ă©vĂ©nements en propre, lâĂ©quilibre est sans doute Ă trouver lĂ ", Ă©lude Emmanuel Bachellerie. Yves Le BlĂ©vec se montre ambitieux : "Comme il nây aura pas de tour du monde en 2019, il faut trouver quelque chose qui ne soit pas moins valorisant, les parcours doivent ĂȘtre la hauteur de nos bateaux qui appellent les superlatifs".
Des parcours qui, dans un premier temps, semblent Ă©carter lâoption solitaire, ce que confirme Ă demi-mots le skipper dâActual : "Suite Ă la Route du Rhum, le solitaire est moins Ă lâordre du jour, il y a quand mĂȘme eu un petit refroidissement." Selon nos informations, ce sont deux options diffĂ©rentes qui ont Ă©tĂ© en effet Ă©tĂ© proposĂ©es pour cet hiver Ă Brest MĂ©tropole, associĂ©e aux discussions depuis le dĂ©but. un tour du monde en double Ă trois bateaux (auquel le team Gitana ne souhaite pas participer) et une grande boucle atlantique Ă quatre Ultims passant par Rio et Le Cap. Si la premiĂšre option n'a pas Ă©tĂ© retenue, la seconde est Ă l'Ă©tude.
Pour 2020, la question de la participation des Ultims Ă The Transat - dont l'avis de course n'est pas encore sorti - va poser Ă l'organisateur le mĂȘme dilemne que pour la Transat Jacques Vabre : appliquer une jurisprudence identique ou accepter les maxi-trimarans alors que le gros de sa flotte sera composĂ©e, comme pour la transat en double, d'Imoca, de Multi50 et de Class40 ? HervĂ© Favre, co-CEO d'OC Sport, en charge de la voile, que nous avons contactĂ©, n'a pas souhaitĂ© commenter cette hypothĂšse pour le moment.
Pour les annĂ©es suivantes, il apparaĂźt de plus en plus probable ( voir l'interview d'Armel le ClĂ©ac'h au Figaro) que la premiĂšre course autour du monde des Ultims se fera en Ă©quipage en 2021 au dĂ©part de Nice, organisĂ©e par ASO - contactĂ©, Jean-Baptiste Durier n'a pas souhaitĂ© confirmer. Auparavant est annoncĂ© en mai The Arch, le tour d'Europe qui succĂšde Ă The Bridge, oeuvre de Profil Grand Large. Les annĂ©es paires Ă©tant sanctuarisĂ©es par le VendĂ©e Globe dâun cĂŽtĂ©, avec lequel la classe Ultim 32/23 ne veut pas entrer en concurrence, et la Route du Rhum de lâautre, rendez-vous incontournable y compris pour les grands trimarans, la prochaine date disponible pour Brest Oceans est donc 2023. En attendant l'annonce d'un calendrier officiel prĂ©vue mi-mars, les discussions vont donc bon train...
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- THOMAS COVILLE puis FRANĂOIS GABART ont reçu le 8 fĂ©vrier dernier Ă Paris le premier TrophĂ©e Antoine de Saint-ExupĂ©ry, rĂ©compensant le dĂ©tenteur du record du tour du monde en solitaire.
- EELCO BLOK, ancien CEO de l'opérateur téléphonique KPN et spécialiste du Melges 24, a été nommé "managing director" du défi DucthSailing pour la prochaine Coupe de l'America.
- GLENN ASHBY (Foiling Sailor) et l'AC75 (Foiling Design) figurent parmi les lauréats des Foiling Awards, remis lundi à Milan.
- THOMAS ROUXEL et RONAN TREUSSART seront respectivement les co-skippers de LoĂŻs Berrehar et Tom Laperche sur les Figaro Bretagne-CMB Performance lors de la prochaine Sardinha Cup.
- CALLISTE ANTOINE, CLĂMĂNT COMMAGNAC et TITOUAN SESSA sont les trois finalistes des SĂ©lections Espoir BE Racing 2019, dont le laurĂ©at sera dĂ©voilĂ© le 28 fĂ©vrier.
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- THIERRY BRAULT (ex team manager Safran), est disponible pour des missions de suivi de projet, management logistique et technique ou événementiel. Thierry est également broker France pour Denison Yacht Sail pour des ventes de bateaux.
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- TIP & SHAFT/CONNECT : la troisiÚme édition du rendez-vous business de la voile de compétition, organisé par Tip & Shaft, aura lieu à Nantes le jeudi 21 mars. N'hésitez pas à réserver vos places, plus de la moitié d'entre elles sont déjà parties !
- JĂRĂMIE BEYOU est l'invitĂ© du 4e Ă©pisode d'INTO THE WIND, le podcast de Tip & Shaft. Vous pouvez retrouver Into The Wind sur toutes les plateformes de diffusion : iTunes, Deezer, Spotify, SoundClound... Les quatre premiers Ă©pisodes approchent les 25 000 tĂ©lĂ©chargements !
- Le GROUPE APICIL a annoncé ce vendredi poursuivre son engagement auprÚs de Damien Seguin jusqu'au Vendée Globe 2020-2021.
- Le GP GUYADER (3-11 mai) accueillera notamment pour la premiĂšre fois une flotte d'ETF 26 (ex Easy to Fly), ainsi que la 2e Ă©dition de la Bermudes 1000 Race, boucle de 2 000 milles entre Douarnenez et Brest, en solitaire pour les Imoca, en double pour les Multi50.
- Le calendrier du GC32 TOUR 2019 a été dévoilé cette semaine, avec cinq événements en Europe, dont le championnat du monde à Lagos (Portugal) du 26 au 30 juin. Les équipes participantes n'ont pas encore été annoncées.
- Les organisateurs de la CONGRESSIONAL CUP ont dévoilé la liste des skippers invités à participer à l'épreuve de match-race (3-7 avril, Long Beach), liste dont fait partie le Français Maxime Mesnil.
- VALENTIN GAUTIER et SIMON KOSTER se sont associés au sein de l'équipe suisse Roasti Sailing Team pour un programme de trois ans en Class40 qui débutera dÚs cette année sur la Transat Jacques Vabre à bord d'un nouveau Mach 40, quatriÚme évolution du célÚbre plan Manuard.
- CAMPINGS TOHAPI, sponsor-titre de Sébastien Marsset en Class40 en 2018, a annoncé la réduction de ses investissements en sponsoring et donc la non-reconduction du partenariat avec le marin nantais.
- SAIL NEWPORT, centre de voile situé à Rhode Island (USA), a signé un partenariat avec le défi américain American Magic.
- ZHIK est devenu fournisseur officiel des vĂȘtements d'Australia SailGP Team.
- L'ALPE D'HUEZ a signé un partenariat de 4 ans avec Louis Burton, qui effectue une partie de sa préparation physique dans la station alpine.
- La VOLVO OCEAN RACE a été officiellement vendue à ses nouveaux propriétaires ce jeudi et prend le nom de The Ocean Race.
- La CLASS40 a dévoilé son calendrier 2019.
- ACTUAL a officiellement fait jeudi l'acquisition de l'ex Sodebo qui sera remis Ă l'eau sous ses nouvelles couleurs en avril.
[LANCEMENTS]
- WORLD SAILING a lancé un appel d'offres pour les supports des épreuves de dériveur double mixte et kiteboard mixte des Jeux olympiques de Paris 2024.
- INCIDENCE SAILS a annoncé la création d'un pool de spécialistes consacrés à 100% aux programmes de course au large et aux superyachts ; dirigé par Philippe Touët, il s'installera en fin d'année à Lorient sur un espace de 400 m2.
- IRC. Nouvelle course du calendrier IRC en Méditerranée, la Porquerolle's Race aura lieu du 29 mai au 2 juin ; 70 équipages sont attendus.
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[TIP & SHAFT A REPĂRĂ DERNIĂREMENT]
VOILES & VOILIERS/DIDIER RAVON
Ăric Bellion, avant la sortie du film sur son VendĂ©e Globe : "Bien sĂ»r que jâai eu peur !"
Le 9e et premier bizuth du dernier VendĂ©e Globe raconte le tournage de son film Comme un seul homme, sorti en salles mercredi, et revient sur son tour du monde, confiant : "Dans toutes mes aventures, je sais dâoĂč je pars mais je ne sais pas tellement oĂč jâarrive".
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Interview du skipper de USA SailGP Team, Rome Kirby, qui parle de la difficultĂ© de maĂźtriser le F50 et du nouveau circuit qui, selon lui, fait entrer la rĂ©gate Ă la voile dans l'univers du "sport extrĂȘme".
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