Laurent Boissonnas a été élu à la présidence du GEGF, le Groupement des Entrepreneurs de Golf Français, et il succède à Philippe Wibaux, propriétaire du golf de Forges-les-Bains. Le syndicat représente 450 entreprises qui pèsent 450 M€ de CA et génèrent 5500 emplois directs. Mais on ne peut pas parler de club des chaînes de golfs, car la plupart des membres sont des golfs indépendants. Le bureau du GEGF, avec ses 16 membres, porte un défi de poids et deux menaces très lourdes : la désaffection des golfeurs et les conséquences de la loi Pénicaud. Le Billet Vert fait le point avec El Presidente, directeur général de Open Golf Club, anciennement conseil chez Accenture et chez Sporever, pour le digital.          

Comment expliquer la stagnation du golf en France ? 
Laurent Boissonnas : « La stagnation du golf s’explique par plusieurs facteurs : après la crise de 2008, l’expansion des compagnies aériennes low cost a accéléré le départ des Français vers de nouveaux horizons. Puis la révolution digitale a fourni une nouvelle offre de loisirs facile d’accès, peu coûteuse et socialement valorisante (ex : Netflix). Dans le même temps, la concurrence sur le marché du loisir s’est largement consolidée et digitalisée : les clubs de fitness ou encore les cinémas proposent des services premium à des tarifs très attractifs et simples d’accès. On peut choisir son heure, son siège, réserver en ligne, consommer sur place, etc. Bilan : la croissance des golfs commerciaux (hors restauration) a connu une croissance de 3% cumulée de 2012 à 2018, tandis que l’inflation progressait de 4,4% au total. Une différence notable à noter entre les abonnements qui sont en hausse de 6% sur la période, contre une baisse des green-fees de 10%. On s’abonne pour jouer plus et moins cher, mais les golfeurs nomades jouent moins et se déplacent plus…

Le golf ne pouvait pas tirer son épingle du jeu ?          
L. B. : Il ne s’est pas assez consolidé, laissant des acteurs avec de trop faibles moyens pour réaliser sa révolution digitale, il ne l’a pas assez « marketée ». La Ryder Cup n’a certainement pas aidé ce processus en focalisant toutes les énergies et les investissements sur l’événement. Elle a toutefois le mérite de fédérer la filière dans son ensemble (le "crowd-funding" des licenciés, les investissements de dizaines de partenaires, et de tous les grands acteurs du golf) et de créer une prise de conscience.

Comment doit travailler le golf français, selon vous ?
L. B. : Il doit beaucoup plus travailler en synergie.  Les golfs associatifs (GFGA) et la fédération, la PGA et les pros, nous devons tous participer à l’effort commun. C’est le cas par exemple sur la décision de prolonger ou non le Ryder Cup Golf Tour. La concertation entre tous les acteurs a mené à une décision très rationnelle : ce sont les clubs qui sollicitent ou non l’organisation d’une étape dans leur zone, à condition qu’ils s’investissent concrètement dans l’opération. Le Tour devient donc un pilote sur 10 étapes plus raisonnable en termes de coûts, dont les résultats seront directement mesurés par les plus concernés : les clubs locaux.

Quelle est la tendance selon vous ?    
L. B. : Aux Etats-Unis, toujours à la pointe, l’évolution du golf est spectaculaire : les pratiquants traditionnels sont moins nombreux (au moins 15% de pertes) tandis que les nouvelles pratiques alternatives explosent. On connaît l’exemple au Royaume-Uni du développement de la franchise de mini-golfs « adventure golf », qui va plus loin aujourd’hui avec Mr Mulligan, concept indoor qui connaît un essor impressionnant. Il faut aussi réussir à travailler au développement technologique, à l’instar de l’hôtellerie dont le volume d’activité moyen par établissement est comparable au golf, mais dont les grands groupes ont la taille critique suffisante pour avoir développé les outils numériques nécessaires.

La loi Pénicaud est un autre obstacle pour le golf ?     
L. B. : Il faut anticiper cette loi qui va affecter le droit du travail : la prochaine réforme des conventions collectives va réduire leur nombre de 800 à une centaine. Celle du golf, dont l’activité est si typique (travail le dimanche, activité modulable selon les saisons, la météo) devra s’intégrer à une autre convention. Cette perspective fait peser une menace lourde sur l’équilibre économique de la filière.

Un dernier mot sur le GEGF, qui grandit ?       
L. B. : Nous allons progresser, de 220 adhérents actuellement, à un chiffre supérieur à 300 à la fin de l’année grâce à un rapprochement avec les membres de Golfy. Ce qui donnerait un poids prépondérant au syndicat dans la filière ».

Le Pro-Am de la côte d’Opale fête cette année ses 25 ans, et le petit a bien grandi. Le père, c’est Christophe Cantegrel, originaire du golf de Wimereux, armé d’une maîtrise de gestion à Dauphine, d’un DESS de finance et de deux ans d’audit chez Arthur Andersen, et qui lance Golf First en 1987. L’année d’après, et celle d’après, se tient le pro-am de la Volkswagen Cup sur ce petit bijou nature qu’est Wimereux.

Puis l’idée vient d’en faire autant à Hardelot et au Touquet. De la rencontre avec le directeur de Belle-Dune, Jean-Christian Cornette, qui était en train de faire de son golf un 18 trous, naîtra ce pro-am sur quatre parcours. 32 équipes en 1994, 100 en 2004 et, depuis, l’on tourne autour des 90 équipes par édition.           
Aujourd’hui, le Pro-Am de la côte d’Opale est devenu hyper pro, surtout depuis qu'il a dompté les ordinateurs. Les résultats sont disponibles en direct, en tout cas sitôt qu’on dépose sa carte, et le leaderboard est accessible sur le web en temps réel. Pour l’événement, 10 personnes sont dédiées à l’organisation, un plan de com se déploie par emailing, vers 5000 contacts, et Journal du Golf, Golf Magazine et Fairways sont partenaires de l’événement.

Il touche qui ? 85% de Français + les voisins anglais et belges, d’âge moyen de 52 ans, issus d’Île-de-France (30%) et du Grand Nord (30%), les autres venant de bien plus loin, genre plus de deux heures de voiture (Bretagne, Béarn, Côte d’Azur) – pourvu que tous pensent à compenser leur empreinte carbone !

On se doit de vous révéler que, pour un pro-am, il faut des pros. Qui, majoritairement, viennent avec leur équipe constituée, avec une prime garantie de 650 euros et une dotation de 2000 euros pour le vainqueur du score pro, pour un total de dotation de 75 000 euros.

Il reste quelques places, au prix de 825 euros par personne, ce qui inclut 5 green-fees, l’entraînement, les collations, les tee gifts, la remise des prix, les coquetails, le praquetice…
 
On allait oublier : les partenaires dotations sont Carré Golf, Ailion, Callaway, Seiko et Trolem.

www.proamcotedopale.com

Avec la bonté de cœur qui le caractérise, le Billet Vert vous offre le mode d’emploi. De rien, ça nous fait plaisir.

Fabrice Clément, qui a lancé son concept Start up Golf Challenge il y a trois ans, gagne du terrain, et crée, outre un troisième événement à Barcelone, après Paris et Genève, une franchise afin, mes chers enfants, de disperser urbi et orbi la bonne parole du saint mariage du golf et du bizz. Pour la célébration, il faudra attendre la fin des parties et de la session de pitches. Pour l’officialisation du mariage, Fabrice Clément se charge de la corbeille de la mariée, une « gift box » soigneusement remplie par ses soins et ceux de ses partenaires et par l’affichage public des vœux sur une plateforme de communication dédiée, site et réseaux sociaux compris. Un partage des oboles est opérée à la fin de la journée entre les officiants.

Barcelone ? Ui ui, ce sera le 18 octobre au Real Golf Club El Prat, celui-là même qui a reçu l’Open d’Espagne en 2015. Fabrice Clément ne se moque pas de vous, chers paroissiens et, comme le fondateur a le goût de la chose bien faite, il a mis sur pied une offre qui vous permettra de profiter des rares charmes de la cité catalane, et/ou de jouer un parcours de plus si vous le souhaitez.

Barcelone et le business français, n’est-ce pas incroyable ? Si, et on vous explique pourquoi. Le MWC (Mobile World Congress), est un événement majeur de l’innovation et de la mobilité, et sa tenue à Barcelone a drainé beaucoup de de start ups et d’investisseurs internationaux, favorisant ainsi le dynamisme de l’écosystème local. C’est bien ce que promeut le pragmatique Emmanuel Deleau, un des fondateurs de la French Tech, qui est l’opérateur de l’événement catalan. A Barcelone, Emmanuel Deleau aide les entrepreneurs français à s’installer, et il y a son club de business, la Peña, qui organise son tournoi chaque année.

On le rappelle ? Le Start up Golf Challenge réunit, le temps d’une journée, les entrepreneurs porteurs d’un projet ou d’un développement et les investisseurs. Du golf, avec une compétition entre les deux obédiences, puis un contest de présentations au cours de My Pitch is good, le tout entrecoupé d’un déjeuner où ça network à donf.
 
Pour les infos, c’est par là : www.startup.golf
Et pas question de manquer les rendez-vous à Paris, le 20 juin et à Genève le 12 septembre !

C’est de l’autre côté du lac Léman, sur la route qui court de Lausanne à Montreux, que le golf de Lavaux allonge avec délicatesse ses longs fairways manucurés. C’est là, donc, que se jouera la deuxième édition du Lavaux Ladies Championship, du 27 au 31 mai, qui permet aux jeunes espoirs du golf féminin d’appuyer leur carrière naissante sur un tournoi étiqueté Letas, la deuxième division européenne féminine. A la manœuvre, Pitch and Play et Alexis Sikorsky, qui promeut là le golf féminin. Le succès du Bossey Ladies Championship, côté France, l’a encouragé à prolonger l’aventure sur les bords du Léman. Le Billet Vert y reviendra dans son édition de mai, mais on ne doute pas que Pitch and Play apportera sa petite touche « trendy » ravissante lors de la première édition. Le pro-am aura lieu le lundi 27 mai. Il avait fait un carton l’an dernier, ce serait dommage de se priver !

Infos : www.pitchandplayevents.ch

Les autres événements Pitch and Play :
13 - 17 mai : 1re édition du Neuchâtel Ladies Championship, Neuchâtel G&CC
12 – 16 août : Bossey Ladies Championship, Bossey G&CC
17 – 22 septembre  : Paris Legends Championship, RCF - La Boulie