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Bonjour à toi,
si jamais tu n'habites pas en Suisse, tu l'ignores peut-être, mais vendredi 14 juin, c'était la grève des femmes. Préparée depuis plus d'un an, elle avait lieu 28 ans après la dernière grève qui avait réuni 500 000 femmes dans tout le pays. En un mot, c'était DINGUE. J'étais heureuse d'être en Suisse pour vivre ça, un moment tellement fort de joie (et de colère !), d'enthousiasme et de sororité. Des chants qui fichent des frissons (regarde ce flash-mob à la gare), des slogans, du violet partout, de la foule, de la foule, de la foule, et un sacré paquet d'émotions.
Un des trucs que j'adore en manif, c'est regarder les pancartes. J'y trouve une telle inventivité que j'en suis à chaque fois bluffée.
Vendredi, évidemment, j'étais aux anges.
"Patriarcat is ovaire."
"D'habitude je range, aujourd'hui je dérange."
"Elle a les yeux revolver et elle gagne le même salaire."
"L'égalité, c'est pas la moitié du gâteau, c'est la moitié de la boulangerie."
"Bas de nylon, oui, bas salaires, non !"
"Nous n'avons pas besoin de talons pour être à la hauteur."
"Nous ne sommes pas hystériques, nous sommes historiques."
Voilà, rien que de les écrire là, je suis toute émue ;)
J'aime d'autant plus les pancartes que je sens que ce n'est pas mon univers. Moi, je suis assez forte en jeux de mots pourris, mais j'ai du mal à aligner des mots sur des revendications. Du coup, je suis scotchée, épatée, et admirative de celles qui manient ça autrement.
Ce n'est pas parce qu'on écrit qu'on sait tout écrire.
Mais ce n'est pas parce qu'on ne sait pas tout écrire qu'on n'a pas le droit de tout essayer.
Et l'atelier d'écriture, c'est toujours l'occasion de ça. De tenter des choses dont on pourrait se dire que "ouhlala non, ça, c'est pas pour moi." C'est même la première chose que je me suis dit, quand on m'a proposé d'animer un atelier sur le thème "utopies et dystopies". "Hein, quoi, de la science-fiction, non mais ça va pas la tête ?" Et puis en fait, pourquoi pas ? Si on part du principe que c'est justement un espace d'exploration. De test. Ce ne sont pas des sujets sur lesquels j'écrirais toute seule dans mon coin. Mais peut-être que les textes que j'ai à écrire sur le sujet sont quand même intéressants. Et si non (aha, ça arrive), peut-être que le processus, la réflexion autour de ça, vont m'apprendre quelque chose ?
L'atelier, c'est un moyen de se rendre compte de ce qui nous parle, et de ce qui nous embête, de ce qui a un goût de reviens-y, et de ce qui nous laisse de marbre. Élargir nos champs d'exploration et affiner nos goûts.
Il reste une place pour le dernier atelier de la saison, mercredi. Tu viens ?
Bonnes revendications et expérimentations !
À bientôt,
Amélie
PS : "Utopies et dystopies", donc, ce mercredi 19 juin, 18h30-21h30, à L-Imprimerie, Lausanne. 70.- pour un premier atelier, 60.- si tu es déjà venu·e. Toutes les infos ici. Tu peux t'inscrire en répondant à ce mail.
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Et puis quoi encore ?
> J'animerai des ateliers d'écriture au festival Pirouésie, cet été encore, en Normandie, avec plein d'autres chouettes animateur·rice·s, dans ce lieu fou qu'est Pirou. 28 juillet-4 août. Toutes les infos ici.
> Le programme des ateliers de la rentrée et de l'année prochaine arrive... tout bientôt ! :)
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Mais au fait,
qui est-ce qui écrit ?
Je m’appelle Amélie, et mon but, c’est de donner aux gens des outils pour qu’ils s’approprient la langue à leur manière.
Je fais ça principalement en animant des ateliers d’écriture créative pour toutes et tous et en enseignant le français comme langue étrangère.
Envie d'en savoir plus ? www.ameliecharcosset.com
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