Il est donc temps que la littérature fasse enfin une place à ces pères d'aujourd'hui qui contribuent à réinventer la façon dont s'agencent et s'agenceront demain les relations hommes femmes. Dans un très beau livre "L'homme qui m'aimait tout bas", Eric Fottorino partant à la recherche de ses pères a écrit un sublime passage sur les papas. Des mots qui disent toute la difficulté et toute la beauté de la paternité. Des mots qui disent à quel point, en termes de paternité, le silence sur l'amour éprouvé peut être un poids que les enfants portent longtemps. Papas, nous vous aimons. Nous vous le disons. Dites-le aussi.
Tu m’aimais tout bas, sans effusion, comme on murmure pour ne pas troubler l’ordre des choses. Tu m’aimais tout bas, sans le dire, sans éprouver le besoin d’élever la voix. C’était si fort – la force de l’évidence – que tu ne l’aurais pas crié sur les toits. Il fallait une indiscrétion de voisin (...) pour que j’apprenne combien tu étais fier, heureux, de ce rejeton (...).
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