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SCOTCH & PENICILLIN
Bonjour,
un petit poème pour commencer :

     Un mètre.
     Un mètre ruban.
     Un mètre ruban télescopique qui s’enroule tout seul.
     Un mètre ruban téléscopique qui s’enroule tout seul dans un mini ballon de foot.
     Un mètre ruban téléscopique qui s’enroule tout seul dans un mini ballon de foot avec une attache pour servir de porte-clé
                  (par exemple de voiture).
     Un SUV en flammes.
 NE RECULE JAMAIS 
Au moment où j’écris cette lettre j’ai couru 749,7 km depuis le 1er janvier.
Le 2 avril j’ai dépassé pour la première fois les 50 km. Le lendemain j’étais bien incapable d’en refaire autant mais je trouve que je récupère plutôt rapidement. Mon point de comparaison est le dernier marathon couru à l’automne dernier qui a été d’une souffrance mémorable et après lequel j’ai eu du mal à descendre des escaliers pendant plusieurs jours. Pas de ça maintenant et c’est plutôt encourageant (même si l’effort est différent).
Je progresse doucement pour mon équipement. Je n’ai toujours pas trouvé ce qui me servira d’abris pour les nuits en autonomie mais j’ai de bonnes pistes (les choix de rétrécissent). Dès que cet équipement sera acquis, je pourrai passer le cap décisif de la mise en situation avec une première sortie sur 2 jours dont une nuit en extérieur. En janvier, j’imaginais que les vacances de printemps auraient été le bon moment pour ça, mais en réalité il faisait encore trop froid.
En attendant je profite de mes sorties longues pour tester la nourriture en boîte que je pourrais avaler sans cuisson. Les saucisses aux haricots William Saurin passent bien (et ça fait un peu repas de cowboy). Les spaghetti bolognaise Panzani ont exactement le goût des raviolis, c’est bof mais là aussi ça passe. Les lentilles préparées Cassegrain sont pour l’instant mon plat 5 étoiles. Il va tout de même me manquer de quoi faire chauffer de l’eau pour des soupes miso ou des infusions afin de se réhydrater. Mes 3 cafés du matin vont aussi cruellement me manquer…
Des douleurs récurrentes aux pieds m'ont poussé à aller voir mon ostéopathe mais rien d’anormal (il m’a quand même fait craquer dans tous les sens). J’ai acheté de nouvelles chaussures et cela devrait tout arranger. Par contre, les frottements des vêtements créent toujours des irritations et j’ai même eu droit à une crise d’urticaire. J’ai donc investi dans un tube de crème Nok anti frottements qui sent très très fort la vieille dame poudrée. 

Le côté répétitif de l’entraînement me fatigue, j’ai surtout hâte de vraiment partir et de découvrir de nouveaux paysages. Je crois que c’est ça que l'on appelle Wanderlust
Je n’ai plus de contacts avec la base aérienne. Plus le temps avance et moins j’ai envie de fricoter avec mon objectif. Une fois arrivé à destination, je pense ne faire qu’une photo et repartir (ou continuer comme Bernard Moitessier ?).

Dimanche soir, ce sera le résultat du second tour des élections et je ne suis pas du tout serein. Ce sera très (trop) serré. Il y a 30 ans j'écoutais les Bérus crier “Plus jamais de 20% !” et maintenant quasiment un français sur deux va voter pour l'extrême droite. C’est une information que j’aurai du mal à oublier en traversant le pays. Ça me désole vraiment.
D'après Barbara Kruger, "Don’t be a jerk" - 1984 (Melbourne, Australie, 1996)
 LECTURES EN COURS 
  • L'inconnu de la Poste, de Florence Aubenas
    C'est comme Faites entrer l'accusé mais en livre.
Dédié à la mémoire de David Freel, chanteur et guitariste de Swell,
un groupe que j'ai adoré dans les années 90 et dont les premiers albums
m'ont toujours accompagné depuis lors.

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