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Édition #39 - Leçon d’humilité - 9 juin 2022

La dernière fois où j’ai dit « ouin, t’avais raison », c’était en cuisinant une recette que je croyais maîtriser. Deux cuillères à thé de cayenne, c’était trop. 🔥

Et vous, ça date de quand votre dernière leçon d’humilité? La dernière fois que vous vous êtes pris.e pour le king ou la queen de la réno puis ça s’est mis à dégoutter partout? Quand vous pensiez prendre votre retraite avec votre crypto et que ça s’est pas passé comme prévu?

Imaginez que vous êtes le patron d’une des entreprises les plus connues du Québec et que vous avez été dans le showbiz en tant qu’hypnotiseur (!?). Ça ne flaire pas l’humilité au premier coup de nez, mais c’est pourtant le mot d’ordre de Pierre-Olivier Cyr, copropriétaire et président du Clan Panneton.

Être le boss de la compagnie de déménagement dont tout le monde connaît le numéro de téléphone, ce n’est rien pour lui en comparaison avec le rôle qu’il joue en tant qu’employeur pour des gens qui ne l’ont parfois pas eu facile. Au risque de déplaire à ses banquiers, Pierre-Olivier n’hésite pas à affirmer que le bonheur de ses employé.e.s est plus important que le profit.

Mon collègue Jean est allé visiter son quartier général et il en est revenu avec un touchant récit de solidarité qui ne vous laissera pas indifférent.e.

- Jean-Pierre

PS : Road trip? Billet d’avion? Croisière en catamaran? Sur quoi allez-vous dépenser en voyage cet été? Consultez les résultats de notre dernier sondage plus bas.

Soyons pas trop frais chiés parce que ce qu’on a, on peut le perdre vite.
Montant payé pour une Porsche 911 GT3 à l’encan pour la Fondation Véro et Louis.
Les femmes sont meilleures que les hommes à la Bourse.
Sur une échelle de 0 à 10, où se situe votre capacité à reconnaître vos erreurs?

En primeur

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Prendre soin de son monde, selon le patron du Clan Panneton

Pierre-Olivier Cyr était autrefois un hypnotiseur de scène. Après avoir subjugué des milliers de spectateurs aux quatre coins de la province avec ses obscurs pouvoirs, il claque la porte de l’industrie du showbiz et hérite des rênes du Clan Panneton, la non moins mythique compagnie de déménagement.

Confortablement installé dans son bureau d’une ancienne usine centenaire, « le p’tit Cyr » incarne l'antithèse de l’homme d’affaires à l’ancienne. « La cravate, c’est une laisse pour homme, souligne-t-il avec humour. Moi, j’suis un capitaine de bateau qui ne se prend pas au sérieux. »

🎵 « Le Clan Panneton, pour déménager… » 🎵

Pierre-Olivier a modernisé l’image du clan sans lui enlever son petit côté kitsch. L’un des plus légendaires jingles publicitaires de notre culture populaire est d’ailleurs l'œuvre de son père.

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À l’époque, le fondateur avait foutu le camp, la business était en faillite. Quand Pierre Cyr a repris l’entreprise, il a choisi un nouveau numéro de téléphone et il tenait mordicus à l’inclure dans la pub de l’entreprise. L’équipe marketing a répondu que ce serait le pire flop de tous les temps. L’histoire en a décidé autrement.

Bienvenue dans le clan

Bien plus qu’une simple entreprise, le Clan Panneton est une opportunité d’emploi pour plusieurs qui n’en ont pas toujours eu. « Le staff, ici, ils ont un vécu, tout le contraire de la scène artistique. J’ai réalisé que ma vie, je voulais la passer avec du monde authentique. »

En période de pointe, le Clan emploie près de 300 employé.e.s issu.e.s de tous les milieux sociaux.

« Les gens ne voient pas l’humain derrière le déménageur, mentionne le copropriétaire de 37 ans. Ils ont mille histoires incroyables derrière eux. Il y a des parcours immigrants, des repris de justice et ce sont tous des récits portés par des gens de cœur. Si tu prends le temps de t’asseoir avec eux, tu réalises assez vite que leur passé ne fait pas leur présent. Ça me touche quelqu’un qui vient de loin. T’sais, c’est Pointe-Saint-Charles ici. »

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Tous les jours, Pierre-Olivier prend le métro avec son personnel. Une proximité qu’il chérit. « Les vendredis, je fais du barbecue tout l’après-midi. On est une grande famille. C’est ça, le succès. Le Clan n’est pas très profitable, mais je m’en sacre. Un entrepreneur doit dépenser pour son monde. Je veux que mon staff soit heureux et c’est bien plus important que de faire de l’argent. »

« Comment ça va? »

Le Clan, c’est les racines du Québec, d’hier à aujourd’hui. De Anne-Sophie, 16 ans, qui termine son diplôme d’étude secondaire de soir aux jeunes Mexicaines qui travaillent dur. « J’ai des deals avec tous mes employé.e.s que je dois respecter et eux aussi. S’il y a quelque chose, mon téléphone est toujours ouvert. »

« Mon père me disait: “Tu ne feras pas d’argent avec le Clan, il est là pour faire vivre un quartier”. Ça m’a pris un peu de temps pour comprendre ça, mais aujourd’hui, quand je vois mes employé.e.s aller au front, lever des meubles pis des boîtes du matin au soir, je suis qui pour leur dire que je suis leur boss? Je travaille pour eux. »

Notre conversation se termine sur une note pleine de sens qui révèle la personnalité singulièrement humaine de l’entrepreneur.

« Trop souvent, quand on run une business, on oublie le plus simple, juste demander à un employé: “Pis, comment ça va?” »

C’est vous qui le dites

Les spas: on aime ou on aime pas?
Les spas: on aime ou on aime pas?

Visiblement, près du tiers des personnes qui ont répondu à ce sondage apprécient les jeux de mots douteux.

Cela dit, je comprends très bien les gens qui ne trippent pas à l’idée de se faire pétrir les muscles, de macérer dans de l’eau chlorée au max ou de suer sa vie pour aucune raison valable. Relaxer pendant qu’on est censé se la couler douce? Moi j’appelle plutôt ça relaxstresser.

À chacun.e sa façon de se détendre. D’ailleurs, avec les jours fériés et les vacances qui approchent, prenez donc deux minutes pour apprendre à relaxer pour vrai pendant une journée de congé.

Puis, pour vous assurer que vous laissez le travail au travail, préparez votre déconnexion en prévision de vos vacances.

On vous demandait aussi combien vous payeriez pour une journée 100% relaxation sans aucune obligation. Pas d’enfants! Pas de meetings! Pas de projet à terminer qui vous garde éveillé.e un dimanche soir!

La réponse: une centaine de dollars. Soit à peu près le prix… d’une journée au spa.

Tout est dans tout! ⛱

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Crédits

Rédaction: Jean-Pierre Bastien
Design: Marc-Antoine Jacques
Intégration: David Mongeau-Petitpas

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