Annie France Leclerc, artiste, et Alice Roy-Bolduc, biologiste, s’engagent dans un projet collaboratif qui combine leurs expertises respectives, dans le contexte d’une résidence de création au 3e impérial, centre d’essai en art actuel. Leur vision commune se fonde sur une posture écoféministe qui privilégie la déhiérarchisation des savoirs. Leur démarche vise à explorer les possibilités d’une relation authentique entre les écosystèmes naturels et les humains. Elle est soutenue par l’acquisition et la transmission de connaissances et par des valeurs de protection, de respect et d’amour pour la nature et le végétal. Elles posent un regard critique sur les conséquences de nos actions anthropocentrées.
Le travail d’Annie France Leclerc découle d’une éthique du care. Il inclut les pratiques de l’image, la photographie, le dessin, l’aquarelle ainsi que l’installation et la performance. Avec la volonté d’explorer les limites du documentaire et de brouiller la frontière entre document et œuvre, elle concentre ses explorations sur l’empreinte, l’indice, la mémoire et l’expérience vécue. Ses œuvres suggèrent un récit d’interactions entre nature et individu, évoquant parfois les sciences humaines et naturelles, mais aussi des pratiques spirituelles et magiques. Elle détient une maitrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et participe en 2022 à la 6e édition de la biennale Orange (Saint-Hyacinthe, Québec).
Alice Roy-Bolduc a évolué pendant plusieurs années dans le milieu scientifique, notamment à l’université McGill et à l’Institut de recherche en biologie végétale. Inspirée par nos grands naturalistes, comme le Frère Marie-Victorin et Pierre Dansereau, elle s’est intéressée aux forêts du Québec et à l’écologie de leur végétation. Elle cumule des expériences de recherche scientifique en botanique et en écologie des sols, d’enseignement et d’animation en éducation environnementale. Elle s’intéresse aux approches intuitives tel que le concept de recherche-action, en prenant part à des programmes de sciences participatives qui impliquent les communautés locales dans la construction des savoirs. Elle a publié de nombreux articles scientifiques. Elle détient un doctorat en sciences biologiques de l’Université de Montréal.
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