Qu'est-ce qu'on boit ?

Rosé 2021 de Meinklang (20,30$)
Rosé. Donc, pas mal toute la planète vin est rendue au courant de l'existence de Meinklang, situé à Pamhagen, dans le Burgenland, collé sur la frontière hongroise, en Autriche. Domaine biodynamique de 70 hectares de vignes qui maintient un excellent rapport qualité-prix sur ses vins. C'est selon moi un joueur important de la démocratisation du vin nature. Rosé très "Burgenland" dans son assemblage. 50-50 de blaufränkisch et de zweigelt. 

Ycoden-Daute-Isora Benje Red 2020 d'Envinate (29,75$)
Rouge. Envinate, c'est, selon moi, un des projets les plus excitants d'Espagne. 4 amis se sont rencontrés sur les bancs d'école, à l'université de Barcelone, alors qu'ils étudiaient l'oenologie. Ils ont décidé de s'éparpiller et de faire du vin à partir de raisins provenant d'endroits influencés par la mer : Ribeira Sacra, dans les îles Canaries, ainsi qu'à Almansa, près de Valence. Cette cuvée provient des Îles Canaries. Les raisins proviennent de différentes parcelles cultivées par une quinzaine de familles différentes. Les vignes ont entre 70 et 120 ans. Majoritairement du listan prieto, avec un poil de listan blanco et de tintilla. 50 % de grappes entières, 10 jours de cuvaison puis 8 mois d'élevage sur lies. 

Albarino 2021 de Zarate (25$)
Blanc. Zarate est un domaine familial travaillant avec l'approche biodynamique au coeur de Rias Baixas, au nord-ouest de l'Espagne, tout juste au-dessus du Portugal. C'est un endroit où l'air de l'Atlantique amène pas mal d'humidité et rend la viticulture difficile. Cette cuvée d'Albariño provient de vignes de 35 ans sur sols granitiques. Fermentation avec levures indigènes, trois mois d'élevage et transformation malolactique partielle.

Côtes du Rhône Il Fait soif 2021 de Maxime Laurent (29,95$)
Rouge. Maxime Laurent s'occupe de l'extraordinaire Domaine Gramenon avec sa mère Michelle (dont j'ADORE les vins). Sur cette cuvée que Maxime signe avec son propre nom, il a acheté du raisin bio à des voisins du Rhône. C'est un assemblage de grenache à 70 % avec de la syrah et du cinsault. Je crois que malgré le nom de la cuvée, il faut s'attendre à avoir plus de plaisir avec ce vin à table. 

Côte du Jura Poulsard 2020 d'Éric et Bérengère Thill (43,25$)
Rouge. Du Jura que je connais pas, mais importé par Plan vin, ça me plaît ! Éric et Bérengère Thill sont installés dans le village de Trenal, 45 km au sud d'Arbois. Eric est natif d'Alsace et le choix de l'Alsace s'est donc fait suite à un coup de coeur pour la région et ses vins. Ils ont commencé en 2009 avec 2,8 hectares et en possèdent maintenant 7. Le tout est travaillé en bio depuis le jour 1. Sur cette cuvée, 21 jours de macération carbonique sur le poulsard. Miam ! 

Ognostro 2020 (46,25$)
Orange. Producteur dont j'ai raté l'entrée en SAQ la semaine dernière, mais dont l'infolettre de Dame-Jeanne m'a donné l'eau à la bouche. Marco Tinessa travaillait en finances au début des années 2000, puis une visite chez Frank Cornelissen a chamboulé sa vie (moi qui se croyait original). Marco a d'abord fait ses vins chez Frank, puis éventuellement dans un chai à Milan avant de finalement se construire un projet au coeur des vignes à Montemarano, en Campagnie. Je sais que c'est du fianco en macération, mais je n'ai pas trouvé plus d'info !

Sécateurs Rosé 2021 d'AA Badenhorst (18$)
Rosé. Producteur emblématique bio d'Afrique du Sud, Badenhorst a appris à faire du vin à Crozes-Hermitage. Leur chenin blanc qui tourne autour de 18 $ m'a souvent dépanné il y a trois ans, en genre de blanc d'apéro pas cher. 100 % cinsault, travaillé de manière à faire ressortir le fruit, parfait pour l'apéro. Ça vaut clairement la peine de l'essayer à ce prix-là.

Guanciabianca 2021 de Fabio Ferracane (28,15$)
Blanc. Fabio Ferracane vient d'une famille viticole située dans la région de Marsala, en Sicile. Il a étudié en oenologie, mais n'a pas particulièrement aimé l'interventionnisme prodigué par ses enseignants. Il s'occupe de 5 hectares où il cultive du catarrato, du grillo, du nero d'avola et du merlot. Ce vin est produit à partir de catarrato planté sur des sols plutôt calcaire. 2 jours de macération puis 7 mois d'élevage sur lies (contenant non précisé). 

Champagne Bourdaire-Gallois Brut (49,50$)

Champagne. "je ne suis pas déçus du tout , cette bouteille peux facilement me combler n'importe quel soir de semaine !! par contre le vendredi / week-end c'est Pol Roger haha", je ne me tanne pas de ce commentaire en or ! Domaine à l'histoire fort intéressante de 10 générations de viticulteurs, mais dont c'est seulement la 3e qui produit ses vins (les raisins étant auparavant vendus). David Bourdaire est allé compléter sa formation avant de reprendre le domaine et de quitter la cave coopérative en 2001 pour devenir récoltant-manipulant et ainsi embouteiller au domaine. Le domaine de 5 hectares est implanté dans le nord de la Champagne et 85 % de leur encépagement est composé de pinot meunier. Excellent champagne d'entrée de gamme. 

Rosso Arcaico 2021 d'Andrea Occhipinti (30,75$)
Rouge. Très cool d'avoir accès aux vins d'Andrea en SAQ. Il a fait sa thèse de maîtrise sur les cépages rares bordant le lac Bolsena, dans le Latium. Après avoir obtenu son diplôme en 2004, il s'est mis à reconstruire des parcelles abandonnées. Cette cuvée est composée d'aleatico et de grechetto rosso, des vignes plantées sur sols volcaniques. Vinification et élevage en amphores. Nature par définition. (En passant, aucun lien de famille avec les Occhipinti de Sicile !). 

Nerocapitano 2021 de Lamoresca (29,95$)
Rouge. Anciennement un vin qui se trouvait sur la carte au Candide ! À l'an 2000, Filipo Rizzo et sa femme Nancy ont racheté une terre où se trouvaient de vieux oliviers de la variété Moresca, d'où le nom du domaine. Ils sont situés au coeur de la Sicile. Ce vin est fait de frappato, mais qui s'appelle localement nerocapitano là où ils sont installés. 12 mois d'élevage dans du béton. Le dernier arrivage était sans soufre ajouté. 

Terre D'Argence 2021 du Domaine Mourgues du Grès (25,45$)
Blanc. François Collard a repris ce château en rhône sud en 1990 qu'il travaille en bio. Il nous présente ici un blanc d'assemblage du sud : viognier (50 %), petit manseng (35 %) et roussanne (15 %). Le petit manseng n'étant pas autorisé dans l'appellation Costière de Nîmes, le vin est plutôt en appellation Pont du Gard. C'est un blanc gras aux arômes de miel et aux accents du sud qui se mariera bien avec les poissons gras. 

Jumilla Volalto 2020 d'Altamente Vinos (18,40$)
Rouge. Fernando Barrena et sa femme Marian, agronome, font partie du projet Azul y Garanza, dont plusieurs des vins rentrent en SAQ. Cette cuvée est composée de monastrell, venant de vignes de 30 à 60 ans à 900 mètres d'altitude, exposé nord. La seule fois que j'ai goûté ce vin, il était meilleur le lendemain, alors il est possible qu'une petite carafe aide !

Barbera d'Alba 2020 de Josetta Saffirio (24,35$)
Rouge. J'ai beaucoup aimé ce vin l'an dernier, surtout au niveau de la texture et de l'aromatique du vin. Je vous le mets en vin de table tout de même, parce que je pense qu'il offre une belle polyvalence. C'est Josetta Saffirio et Roberto Vezza qui sont à la tête de ce domaine de cinq hectares, qui était à la base un seul hectare de vignes plantées par le grand-père de Josetta. Domaine en lutte raisonnée (utilisation réduite autant que possible de produits de synthèse) à Castelleto di Monforte d'Alba. Raisins égrappés à la main, macération sur peaux de 8 à 10 jours et fermentation alcoolique à température contrôlée. Élevage de 12 mois en bois puis 6 mois en béton. 

Morgon Vieilles vignes Côte du Py 2018 de Damien Coquelet (38,50$)
Rouge. J'ai toujours beaucoup aimé les vins de Damien. C'est un jeune vigneron qui a appris chez les grands du nature, et ça paraît.Son beau-père, c'est Georges Descombes, pour vous situer. Il est en cours de certification bio et n'utilise pas de soufre à la vinification.

Mâcon Rouge 2020 du Domaine Nicolas Maillet (35,75$)
Rouge. Ceux qui travaillent bien dans le Mâcon nous permettent de profiter de très belle Bourgogne à bas prix en raison de la mauvaise réputation de la région (whatever that means). Nicolas Maillet travaille en bio et fait des vins avec du caractère. Gamay en macération carbonique, provenant de vignes de 52 ans plantées sur sols argilo-calcaire. 

Nero d'Avola 2018 de Martha Stoumen (60$)
Rouge. Une des grandes grandes cuvées de Martha et j'aime TELLEMENT ses vins. Stoumen a appris à travailler la vigne avec Steve Matthiasson, qui est une référence en tant qu'excellent agriculteur bio en Californie (il a écrit un ouvrage de référence à cet effet). Elle s'occupe du fermage sur la moitié de ses parcelles (beaucoup n'ont pas les moyens de s'acheter un lopin de terre en Californie et achètent du raisin ou louent des parcelles). Elle fait les vins à Sébastopol, qui semble être un haut lieu de rencontre de gens qui font du vin naturel dans la Russian River Valley. Allez lire son entrevue où on l'a décrite comme la maître du néro d'avola en Californie. Cette cuvée est un assemblage de trois parcelles. Après 12 mois d'élevage de chacun des vins séparément, elle assemble les trois parcelles puis fait un élevage supplémentaire de 6 mois. 11 mg/l de So2 libre, donc très bas. 

Chablis Premier Cru Vaillons 2020 du Domaine Jean-Paul et Benoit Droin (56,25$)
Blanc. Se prononce Chablisse (lol). Ce producteur me rappelle mes belles années au feu Contemporain du MAC où cette cuvée était notre Cadillac sur la carte des blancs, et avec raison. Benoit Droin est maintenant en pleine charge du domaine familial, car son père a pris sa retraite en 2014. Domaine en lutte raisonnée produisant des chablis classiques et superbes. Parcelle composé de sols kimmeridgiens mais avec des argiles assez présentes et collantes. Vignes de 45 ans. Élevage en fûts. 

Barolo Ravera di Monforte 2018 de Ferdinando Principiano (90,75$)
Rouge. Fernandino, qui a repris le domaine de son père, n'aimait pas ses premiers vins, costauds et sans personnalité. Il vinifie aujourd'hui avec levures naturelles, fait de longues fermentations et n'ajoute qu'un peu de sulfites à la mise en bouteille. Cuvée parcellaire de nebbiolo sur sols marno-sablonneux et argilo-calcaires (vignes de 88 ans). 24 mois d'élevage en botti de chêne slavonien. 

Meursault Premier Cru Les Poruzots 2018 de Marthe Henry Boillot (140,75$)
Blanc. Frank ! On a rit de moi la semaine dernière parce que j'ai oublié d'inclure ces vins dans mon infolettre. Marthe Henry Boillot a repris le domaine de son grand-père Pierre Boillot en 2013. Elle a d'abord travaillé comme journaliste à Paris avant de décider de revenir à ses souches familiales, à Meursault. Elle est allé suivre sa formation à Beaune et a notamment travaillé chez un vigneron que j'adore : Jean-Yves Devevey. Elle sort également un magnum de Santenay, le Biévaux 2018, à 104,25 $.