Qu'est-ce qu'on boit ?

Mâcon 2019 du Domaine des Vignes du Mayne (34,75$)
Rouge. Il est un peu tard pour écrire un bon texte sur Julien Guillot, mais c'est un des grands producteurs de Bourgogne nature, installée dans le Mâcon. J'ai bu cette cuvée lors de la fermeture de l'Hôtel Herman, avant même de savoir vraiment c'était quoi du vin nature. Gamay à acheter à la caisse, voir que c'est en SAQ !

SP68 2020 d'Arianna Occhipinti (34,50$)
Orange. Arianna, c’est une rockstar en Sicile, assez emblématique dans le monde du vin nature, nièce de Giusto Occhipinti des vins de COS (elle est rendue plus connue que son oncle, chapeau!). Son domaine a pas mal grandi dans la dernière décennie, ce qui est à saluer, dans l'idée qu'on puisse faire du vin nature et le distribuer plus largement. 15 jours de macération sur peaux, 60 % zibibbo et 40 % albanello, élevage de 6 mois en cuves béton. 

Beaujolais-Villages Du Beur dans les pinards 2021 de Karim Vionnet (28,75$)
Rouge. Karim a été chef de culture chez Guy Breton avant de partir sous son propre nom en 2006. À mentionner quand même que son domaine est voisin de celui des Lapierre. Bref, Karim a pu apprendre des grands du Beaujolais. Il possède des vignes à Chiroubles et à Moulin-à-Vent, mais produit également des Beaujolais Villages à partir de ses vignes sur les communes de Quincié et Lantignié. J’aime beaucoup cette cuvée Du Beur dans les pinards dont l’étiquette est produite par Michel Tolmer et Philippe Quesnot. Karim explique en entrevue que le nom de la cuvée était pour enfin assumer ses origines arabes et ainsi dénoncer le racisme dont il a été victime toute sa vie. En plus, les vignes donnant cette cuvée sont celles ayant appartenu à Jules Chauvet, père de la macération carbonique ! La viticulture se déroule sans produit de synthèse et il laboure ses sols de manière à les décompacter et favoriser la santé de ceux-ci. 2-3 semaines de macération carbonique sur ce vin, puis élevage en cuves. Utilisation raisonnée de sulfites. 

Hautes-Côtes de Beaune 2021 du Domaine Billard Père & fils (30,25$)
Rouge. Le domaine est situé à Rochepot, 15 km au sud de Beaune. Jérôme gère depuis 1999 ce 17 hectares travaillé en lutte raisonnée à la vigne. C'est de la belle Bourgogne à bon prix, une denrée rare. Ce pinot a fait un élevage de 10 mois en fûts, avec 10 % de bois neuf. 

Petit Chablis 2020 du Domaine Jean-Paul et Benoit Droin (30,50$)
Blanc. Se prononce Chablisse (lol). Ce producteur me rappelle mes belles années au feu Contemporain du MAC où cette cuvée était notre Cadillac sur la carte des blancs, et avec raison. Benoit Droin est maintenant en pleine charge du domaine familial, car son père a pris sa retraite en 2014. Domaine en lutte raisonnée produisant des chablis classiques et superbes. Vignes de 30 ans, sols kimméridgiens, bon rapport qualité-prix.

Reflexion Sauvignon blanc 2021 de Johannes Zillinger (26,65$)
Blanc. Johannes Zillinger a repris l'important héritage de son père, pionnier de l'agriculture biologique en Autriche en s'étant converti dès 1983. Lorsqu'il a repris, il a converti la ferme familiale avec plus de 350 ans d'histoire à la biodynamie. Fermentation de sauvignon en amphores, puis élevage en barriques d'accacia et inox. 

Dao 2016 de Casa Mouraz (22,85$)
Rouge. Vin longtemps vendu en importation privée par Plan Vin qui vient tout juste de passer en SAQ. En 2000, Sara et Antonio ont quitté la ville de Lisbonne pour s'installer en campagne, dans le petit village de Mouraz, dans l'appellation Dão. Ils ont repris les vignes familiales d'Antonio et ont opté pour une viticulture en biodynamie. La cuvée de rouge est un assemblage d'une quinzaine de cépages contrairement à ce qu'indique le site de la SAQ (je pense qu'ils sont pas outillés pour gérer ça lol). Élevage en fûts de chêne. 

Gamay's Mi-noir Mi-bouze 2021 des Vignes de la Madone (28$)
Rouge. Vin auparavant vendu en IP. Gilles Bonnefoy est l'un des producteurs assez réputé de l'Auvergne, terroir volcanique de France. J'aime souvent dire que peu importe les cépages que les gens y travaillent, ce que l'on goûte d'abord, ce sont les terroirs d'Auvergne. J'ai goûté qu'une seule fois, il y a longtemps, mais j'ai des souvenirs de gamays complexe à amener à table. 

Côte du Jura Les Grandes Vignes 2019 d'Éric et Bérengère Thill (38,25$)
Blanc. (ça va être gênant si Plan Vin me met encore en story cette semaine, c'est le même texte que les deux autres semaines). Du Jura que je connais pas, mais importé par Plan vin, ça me plaît ! Éric et Bérengère Thill sont installés dans le village de Trenal, 45 km au sud d'Arbois. Eric est natif d'Alsace et le choix de l'Alsace s'est donc fait suite à un coup de coeur pour la région et ses vins. Ils ont commencé en 2009 avec 2,8 hectares et en possèdent maintenant 7. Le tout est travaillé en bio depuis le jour 1. Cuvée parcellaire de chardonnay !

Renaissance Extra brut de Vadin Plateau (49$)
Champagne. Très rare champagne que vous trouverez dans mon infolettre sous la barre des 50 $. En plus, le tout est certifié bio et entamait ces dernières années une conversion à la biodynamie. Les fermentations sont toujours naturelles et spontanées chez Vadin. Yann Vadin serait un jeune vigneron dans la vingtaine qui a repris le domaine de ses parents. 100 % pinot meunier, un cépage en Champagne que j'aime plus que ma propre vie. C'est quand même dosé, donc on va voir un sucre total à 9,5 grammes par litre, ce qui est fantastique à table (pas game de l'essayer avec de la bouffe épicée). 

Côtes du Rhône 2021 d'Élodie Balme (23,45$)
Rouge. Élodie Balme travaille ses vins en maximisant l'expression du fruit en plus d'être en conversion vers la certification bio. On a ici sa cuvée d'entrée de gamme, composée à 75 % de grenache noir, 15 % de carignan et 10 % de syrah, majoritairement égrappés et élevés en cuves béton pendant 6 à 8 mois. Bref, un maximum de légèreté pour un assemblage classique rhodanien, probablement très super avec la volaille. 

Régnié Grain et granit 2020 de Jean-Paul et Charly Thévenet (37,75$)
Rouge. Oh que c'était bon ça l'an dernier (quoiqu'un peu fragile) ! J'ai complètement oublié de vous en parler la semaine dernière !! C'est le projet conjoint de Jean-Paul Thévenet, de la bande originale des natures dans le Beaujolais, et de son fils. Charly signe cette cuvée avec les plus vieux ceps de gamay (70 ans) sur des terroirs granitiques. Léger ajout de sulfites avant la mise en bouteille. Importé par 2caves, agence que j'adore !

Côtes du Jura Trousseau 2020 par Le Dos d'Chat (67,75$)
Rouge. J'ai mon voyage de savoir que Fabrice Dodane est en SAQ !!! Situé dans le Jura (à Arbois plus précisément), il est connu pour les vins du Domaine Saint-Pierre. Il y a d'abord été engagé pour travailler aux côtés du fondateur Philippe Moyne avant de reprendre en 2012. En raison des gels consécutifs dans le Jura, Dodane a décidé de lancer une ligne de négoce qui s'appelle Le Dos d'Chat. J'ai des mixed feelings par rapport à son projet de négoce, ayant goûté des rouges difficiles d'approche et des blancs très présents. Je réessaierais par contre avec grand plaisir. 

Morgon 2020 de Georges Descombes (43,25$)
Rouge. Georges Descombes est genre le 5e membre de la bande des 4 composée de Lapierre, Breton, Thevenet et Foillard. On le surnomme Noune (un surnom à garder en France). Ses vins sont toujours gourmands de fruits, de grand plaisir. Si je ne me trompe pas, ça faisait un moment que son morgon n'était pas rentré en SAQ. Cuvée sans soufre, élevage en fûts sur lies. 

Pinot gris macération 2020 de Mélanie Pfister (35$)
Orange. J'adore les vins de Mélanie Pfister, notamment cette cuvée goûtée au printemps dernier qui était vraiment magnifique. Elle est vigneronne de 8e génération dans ce domaine familial alsacien qui s'étend sur 10 hectares, divisé en 40 parcelles. Ils sont en cours de certification bio. Cette cuvée a fait 15 jours de macération sur peaux, la moitié en grappes entières (la peau du pinot gris étant cuivrée-rosée, ça donne des airs de rosés, mais comme ce sont des raisins qui donnent des vins blancs, on va plutôt parler de vin orange ou vin gris dans certaines régions). Aucun ajout de So2 durant tout le processus de vinification. 10 mois d'élevage en fûts de 228 litres.

Chablis Premier Cru Montmains 2018 des Caves Duplessis (65,25$)
Blanc. Cela fait 5 générations que la famille Duplessis se passe le flambeau de s'occuper du domaine familial. C'est aujourd'hui Lilian Duplessis qui est en charge de la petite exploitation de 10 hectares. Depuis 2009, les vignes sont travaillées en bio.

Pico 2019 d'Angiolino Maule (46$)
Orange. Angiolino Maule est un grand vigneron naturel italien situé sur les collines entourant l'ancien volcan Gambellara qui contrastent avec le plat de la Vénétie. Maule a dit en entrevue avec Simon J. Woolf, l'auteur d'Amber Revolution, qu'il n'aimait pas le vin orange, qu'une longue macération rendait les vins trop oxydatifs et tanniques, nuisant ainsi à l'expression du terroir. N'en demeure pas moins qu'il a fait de la macération sur du garganega de trois vignobles à haute altitude. Sur ce millésime, il n'aurait fait que 2-3 jours de macération (alors que dans l'entrevue ça parle de 4 mois). 12 mois d'élevage en demi-muids. J'aime vraiment beaucoup les vins de Maule, je suis très emballé par cet arrivage.

Le Dragon 2019 de Josmeyer (51,75$)
Blanc. Domaine alsacien converti à la biodynamie depuis la fin des années 80, dont j'aime bien les vins. Les raisins de cette parcelle proviennent d'un site considéré comme étant l'un des plus chaud d'Alsace. La presse des grappes entières se fait lentement, sur une période de 5 à 8 heures, suivie d'une fermentation naturelle durant d'un à quatre mois, puis d'un élevage en foudres centenaires sur lies fines. Riesling sec, mais au caractère opulent qu'on reconnaît aux rieslings alsaciens de climats un peu plus chaud. 

Terre Siciliane Passo Nero 2019 d'Arianna Ochipinti (67,25$/500 ml)
Rouge. Arianna, c’est une rockstar en Sicile, assez emblématique dans le monde du vin nature, nièce de Giusto Occhipinti des vins de COS (elle est rendue plus connue que son oncle, chapeau!). Son domaine a pas mal grandi dans la dernière décennie, ce qui est à saluer, dans l'idée qu'on puisse faire du vin nature et le distribuer plus largement. Nero d'avola en vin dessert, avec 6 mois d'élevage en tonneaux et 6 mois en bouteille. Je rêve de goûter !

Le Grand Rouge 2018 de Château Revelette (43$)
Rouge. Peter Fisher est allemand d'origine (né à Baden-Baden, siège social de Manteau Manteau). Il a fait ses études en oenologie à Davis, en Californie, puis a travaillé dans plusieurs domaines, dont le château Revelette. Il décide de le racheter en 1985. C'est un domaine situé à l'extrémité nord de la Provence que Peter travaille en bio depuis 1990. Je n'ai jamais goûté cette grande cuvée. Assemblage composé à 50 % de syrah, 25 % cab sauvignon, 16 % carignan, 7 % grenache et 2 % pinot noir. Le tout éraflé.12 mois d'élevage en barriques avec 10 % de bois neuf. Bas en sulfites. 

Alsace Grand Cru Kaefferkopf 2016 du Domaine Geschickt (44,75$)
Blanc. Domaine avec lequel on aime bien travailler au Candide. Ils sont situé à Ammerschwir près de Colmar, sur la route des vins. Les raisins étaient autrefois vendu à la coop et dans les années 50, le père de Bernadette (mariée à Jérome) commence à embouteiller du vin. Ils reprennent sur les traces du Papa et ont passé de pères en fils/filles depuis. C'est aujourd'hui, Arnaud, Frédéric et Aurélie qui s'occupe du domaine. Ils sont en biodynamie depuis 1998. Assemblage de 60 % gewurztraminer, 30 % riesling et 10 % pinot gris. 

Crozes-Hermitage 2016 du Domaine Aléofane (40,50$)
Rouge. Natacha Chave vient d'une famille de vigneron assez connue dans le Rhône. Pour sa part, elle a d'abord pris le chemin de la sommellerie avant d'aller chercher un diplôme en agriculture. Elle a repris 1,5 hectares de vignes à St-Joseph, en 2004, pour créer son propre domaine. Elle a éventuellement agrandis l'exploitation en y ajoutant des vignes à Crozes-Hermitage. Belle syrah déjà prête à boire à table, mais qui se bonifiera avec 5 à 10 ans de garde. C'est pas pour me vanter, mais j'ai une 2014 et une 2015 dans mon cellier de garde chez ma mère :)

Billes noires 2017 du Domaine du Coulet (113,50$)
Rouge. Mathieu Barret travaille 14 hectares en Rhône septentrionale selon les préceptes de la biodynamie. Il s'assure de produire le meilleur raisin pour ensuite le laisser s'exprimer le plus naturellement possible une fois mis en bouteille. Grande syrah avec un an d'élevage en jarre de terre cuite puis un an en cuve béton. Syrah concentrée à boire dans quelques années pour apprécier pleinement le potentiel.