Même si l'Assemblée législative est en vacances d'été, le travail des comités se poursuit. Cette semaine, David a participé à l'examen du glyphosate, et d'autres pesticides, au Nouveau-Brunswick, par le Comité des changements climatiques et d’intendance de l'environnement. Des intervenants clés et des experts en la matière ont présenté et formulé leurs recommandations.
La première présentation de la semaine, celle du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, a fait la lumière sur les divers problèmes qui découlent de l’épandage inutile de glyphosate dans nos forêts et a fourni des recommandations concrètes au comité. Ils ont déclaré que nous devons d'abord et avant tout tenir compte d'un habitat adéquat pour la faune, de la protection des ruisseaux et des rivières, des effets des changements climatiques et de la diversité des forêts en matière d'âge et d'espèces.
Plus tard dans la journée de mardi, la présentation du groupe ÉcoVie a souligné la nécessité de changer les pratiques actuelles de gestion forestière afin de maximiser la diversité de nos forêts. Après avoir expliqué les effets problématiques de la monoculture et de son épandage de glyphosate, le groupe a présenté des idées sur la façon de protéger durablement la forêt et de promouvoir le développement économique dans les zones rurales du nord du Nouveau-Brunswick.
Mercredi, le Dr Matt Betts, biologiste, un Néo-Brunswickois qui travaille à l'Université d'État de l'Oregon, a présenté une approche scientifique de la compréhension des herbicides et de la gestion forestière pour la biodiversité. Ses recherches ont montré que les herbicides ont un impact négatif sur la biodiversité et que les taux de croissance des arbres ne s'améliorent pas autant que prévu. Le Dr Betts a déclaré qu'il avait bon espoir que nous ne devrons pas échanger la biodiversité contre du bois et des emplois; avec une sylviculture et une planification intelligentes, nous pouvons ralentir ou arrêter le déclin des oiseaux et la perte d'habitat.
Pour commencer la journée de jeudi, les docteurs Céline Surette et Luc Tremblay du département de chimie et de biochimie de l'Université de Moncton ont présenté les recherches scientifiques disponibles sur les effets alarmants du glyphosate, à court et à long terme. Le professeur Tremblay a mis l'accent sur les dangers du transfert du glyphosate dans les sols et dans les sources d'eau. La professeure Surette a ensuite soulevé des inquiétudes quant aux risques pour la santé liés au glyphosate et aux lacunes de la recherche. Les professeurs ont conclu que l'utilisation du glyphosate n'est pas nécessaire et qu'elle pourrait facilement être remplacée.
Pour démontrer que le glyphosate est un problème qui nous touche tous et toutes, Caroline Lubbe-D'arcy, représentante de Stop Spraying NB, a lu des citations de citoyens, de pêcheurs et de chasseurs qui ont été témoins de l'impact sur la forêt. Elle a fait valoir que les terres publiques appartiennent au peuple. Suite à la pétition signée par plus de 35 000 milles personnes, l’épandage de glyphosate devrait être interdit immédiatement.
Lors de la présentation finale du vendredi après-midi, le directeur de la foresterie et des ressources naturelles de Mi'gmawe'l Tplu'taqnn Inc., Steve Ginnish, a donné au comité un aperçu de l'histoire du territoire qui englobe maintenant le Nouveau-Brunswick. Il a souligné que les ressources naturelles ne sont pas là pour être surexploitées, mais qu'elles doivent être gérées pour les avantages d'aujourd'hui tout en tenant compte des besoins des générations à venir. Sa présentation a également soulevé des préoccupations quant aux effets du glyphosate sur la nourriture, les médicaments, l'eau et la faune dont dépendent les peuples autochtones.
|