Parfum d'ordinations

 
Nos paroisses vivent des sacrements ; mais il en est un moins habituel, celui de l’ordination, ce sacrement qui donne accès aux autres sacrements.

Pour les prêtres, cette période autour de la solennité des saints Pierre et Paul les replace avec émotion dans cet événement majeur de leur vie où, couchés sur le sol de la cathédrale, ils se sont laissés saisir définitivement par Dieu.

C’est comme larguer les amarres pour un aller simple : aucun retour au port mais le Seigneur à bord et aux commandes. Au passage, la foule qui bouscule Jésus et touche fugacement le bord de son manteau vient chercher la guérison au contact du corps du Christ. « Il est passé en faisant le bien » témoignera saint Pierre dans sa première prédication. Il est resté de son passage un parfum de saint chrême qui consacre à Dieu, qui attache et incorpore à Jésus Christ, une onction d’Esprit-Saint.

Palliant les limites humaines du ministre ordonné, cette onction, s’accommodant d’elles, parvient parfois à convertir le prêtre à mesure qu’il déverse sur les âmes les bénédictions de Dieu.

Un prêtre passe dans une paroisse (ou un patronage) mais ce qui reste c’est le parfum de Jésus, la trace de Jésus vivant qui s’est donné à travers lui, son humanité limitée, ses talents et ses maladresses.

En vous saluant je remercie Dieu d’avoir été prêtre de Jésus Christ pour vous et je vous remercie d’avoir été vous aussi dans la main de Dieu ceux par qui Il est passé pour me convertir et qui, en vivant de Lui, m’ont encouragé à Lui être fidèle.

Merci aux ministres de Dieu et aux fidèles d’être fidèles.
Merci de votre bienveillance et de votre miséricorde envers moi.
Pardon pour les blessures occasionnées.
Nous demeurons unis par la foi, respirant le même parfum de l’amour vivant de Jésus.



Père Vincent de Mello
abvdemello@gmail.com