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Chères lectrices, chers lecteurs,

Devons-nous nous adapter, résister ou tenter d'échapper aux crises actuelles et à celles qui se profilent à l'horizon ? Un exemple entre mille : alors qu'une poignée de milliardaires dépensent leur fortune pour conquérir l'espace, des millions de Malgaches doivent affronter une redoutable famine causée par le dérèglement climatique. Nous ne sommes pas tous égaux face aux catastrophes. C'est aujourd'hui une évidence : la minorité d'ultra-privilégiés a décidé de faire sécession, laissant la majorité de l'humanité à son sort.

Désormais, pour faire face à la mutation écologique et à la contamination du monde, des gouvernements, cornaqués par des experts et des associations, mettent en œuvre des politiques de résilience. En France, avec le vote, le 20 juillet dernier, de la loi Climat et Résilience, comme au Japon, à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima – toujours en cours –, la logique est partout la même, selon Thierry Ribault, qui a accordé un "Grand Entretien" à Sciences Critiques (voir ci-dessous) : instituer les victimes en cogestionnaires du désastre. Plus radicalement, le sociologue estime que "la résilience transforme le vivant en une machine à souffrir et à encaisser les coups pour mieux rebondir".

Plier ou rompre. La civilisation techno-industrielle place décidément l'homme moderne, ce "roseau pensant" (Blaise Pascal), devant un bien curieux dilemme...
 
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Une nouvelle publication sur le site de Sciences Critiques :

> "La résilience est la nouvelle religion d'Etat". Un "Grand Entretien" avec Thierry Ribault.
Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima se poursuit, dans l’indifférence quasi générale, depuis plus de dix ans maintenant, le gouvernement japonais a mis en œuvre, dès le lendemain de l’accident, une « politique de résilience » enjoignant la population à vivre, quoi qu’il en coûte, avec la contamination radioactive, au péril de nombreuses vies humaines. C’est cette nouvelle « idéologie de l’adaptation », cette dernière-née des « technologies du consentement », que Thierry Ribault analyse et critique sans concession dans son livre Contre la résilience. A Fukushima et ailleurs (L’Echappée, 2021). A l’heure du dérèglement climatique et de la pandémie de Covid-19, le sociologue met en garde contre cette énième « imposture solutionniste de notre époque ».

> Profitez de la pause estivale pour vous plonger – ou vous replonger – dans notre dossier spécial Covid-19 et/ou prenez un peu de recul en parcourant notre dossier "Histoire(s)".

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Anniversaire. Prenez date ! Initialement annoncé pour novembre dernier puis repoussé pour cause de crise pandémique, l'événement-anniversaire de Sciences Critiques aura lieu le samedi 6 novembre prochain au 100-ECS (Etablissement culturel solidaire), 100 rue de Charenton, 75012 Paris. Au programme des festivités : deux conférences-débats, une pièce de théâtre, des séances de dédicaces, etc. En présence notamment de : Edgar Morin, Jacques Testart, Jean-Marc Lévy-Leblond, Annie Thébaud-Mony, Céline Pessis et Matthieu Amiech. Nous vous y attendons nombreuses et nombreux !

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Anthony LAURENT
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