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Situation nationale de l’utilisation des Pesticides Extrêmement Dangereux (PED) dans quelques pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre - les alternatives.
 

Des études récentes menées par plusieurs ONG partenaires de l’IPEN  et avec l’accompagnement du réseau ont permis de mettre à découvert l’état des lieux de l’homologation et de l’utilisation des pesticides chimiques dans nombre de pays de l’Afrique Occidentale et Centrale.

Ainsi, du Cameroun au Niger, en passant par le Togo, le Mali et Burundi ; les conclusions des investigations faites par les ONG révèlent combien il est indispensable d’entreprendre un travail d’alerte, de sensibilisation, de formation du grand public au sujet des dangers et autres conséquences fâcheuses dérivées des intrants chimiques en générale et des pesticides de synthèses extrêmement dangereux plus précisément.

Aussi, il convient  de multiplier des plaidoiries auprès des autorités gouvernementales compétentes pour que seuls les pesticides non reconnus extrêmement dangereux soient homologués et permis d’utilisation, de même que l’accent soit mis sur la vulgarisation des alternatifs efficaces existants.  

Ces projets contribuent à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable 2, 3, 6, 8, 12, 13, 14 et 15 tel que définit par l’Agenda 2030 des Nations Unies.

Mme ATAH Vivianne,
Responsable Genre et Produits Chimiques à l’ONG CREPD
 

Situation nationale des pesticides chimiques et alternatifs au Burundi
 
Par l’ONG PES Burundi
 
L'économie burundaise repose essentiellement sur l'agriculture qui représente environ 53 % du produit intérieur brut et occupe 94 % de la population. Ce secteur fournit 95 % de l'offre alimentaire et procure de l'emploi à 73 % de la population dont 90 % habitent le monde rural.

En plus des inspecteurs phytosanitaires provinciaux, la Direction de la Protection des Végétaux dispose aussi d’un Comité National d'Homologation et le Contrôle des Pesticides (CNHCP) dont elle assure le secrétariat. Ce comité, dont les membres nommés par décret provenant des secteurs socioéconomiques du pays à savoir la production agricole, la recherche, l'environnement, l'éducation, les douanes, le commerce, la justice, la santé et les privés, est chargée de manière générale de l’homologation des pesticides au Burundi.


Les premiers travaux du CNHCP ont abouti à l’enregistrement de 131 pesticides homologués au Burundi dont 69 insecticides, 3 nématicides, 16 fongicides, 23 herbicides, 16 rodonticides, 3 médiateurs chimiques, 1 insecticide- nématicide et 1 autre qui n’est pas dans ces classes. De même, 24 pesticides sont interdits d’être importés et utilisés au Burundi dont 7 insecticides, 2 fongicides, 3 herbicides, 1 nématicide, 3 acaricides, 3 rodonticides et 5 appartenant à d’autres groupes.

L’une des principales conclusions que cette étude révèle est que sur 76 ingrédients actifs contenus dans les pesticides homologués au Burundi, 51 ingrédients actifs soit 67% sont des Pesticides Extrêmement Dangereux (PED).

 
Les pesticides chimiques homologués et non homologués au Togo et les alternatifs disponibles
 
Par l’ONG OPED Togo
 
La présente étude réalisée sur la situation nationale des pesticides extrêmement dangereux (PED) par l’Organisation Pour l’Environnement et le Développement durable (OPED) avec l’appui de IPEN révèle qu’au Togo jusqu’en 2017, un total de 172 pesticides renfermant plus 100 matières actives constitués d’insecticides, d’herbicides et de fongicides sont homologués par le Comité des Produits PhytoPharmaceutiques (CPP). Cette liste globale des pesticides est constituée de 93 pesticides que compte la liste régionale du CSP, mais aussi de 79 autres pesticides approuvés par le CPP. Soit une liste totale de 172 pesticides autorisés d’utilisation.

Quelques pesticides non homologués couramment utilisés au Togo

Selon nos investigations et suivant les indications de la FAO et de l’OMS,  cette liste des pesticides homologués au niveau national contient 16 pesticides extrêmement dangereux soit 27.52% de l’ensemble des pesticides  homologués au Togo.

 
Situation nationale des pesticides synthétiques, les Pesticides Extrêmement Dangereux  homologués et les solutions alternatives disponibles au Mali.
 
Par l’ONG ACEDD du Mali

L’homologation des pesticides au Mali est dévolue à une kyrielle de directions, services et institutions placées sous les ministères de l’environnement, de la santé publique, de l’agriculture, de l’économie. A l’échelle régionale,  L’organe exécutif de la Réglementation Commune est le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) qui évalue les dossiers soumis par les firmes agrochimiques à l’homologation et octroie les autorisations de vente pour l’ensemble des Etats membres. Ce Comité siège actuellement à Bamako. Il est devenu opérationnel en 1994 et est placé sous la tutelle institutionnelle directe de l’Institut du Sahel (INSAH).


Au Mali, les textes fleurissent en matière de gestion des pesticides mais force est de constater un laxisme dans leur application. Au Mali, les textes fleurissent en matière de gestion des pesticides mais force est de constater un laxisme dans leur application. Le récent rapport d’étude conduit par l’organisation ACEDD Mali documente abondamment sur le statut des pesticides en libre circulation dans le pays, et formule quelques recommandations appropriées.

Selon un rapport d'étude de la GIZ sur la protection des cultures publié en 2018 (données les plus récentes disponibles à ce jour), 23 pesticides figurant sur la liste CSP sont considérés comme des HHP. Cela correspond à 40 % du nombre total de pesticides homologués dans le pays.
 
Situation nationale des pesticides chimiques au Niger et rapport nationale sur les alternatifs existants.

Par l’ONG AVD Kowa Murna du Niger

La forte présence des insectes et autres parasites ravageurs dans les pays du sahel en général, et au Niger en particulier a favorisé le recours aux pesticides de divers ordres pour protéger les productions et les rendements agricoles.

Ainsi, selon une étude en 2019,  les pesticides chimiques sont le moyen de lutte privilégié dans le pays ; au rang de ces pesticides figurent malheureusement un nombre des pesticides extrêmement dangereux (PED) préoccupants.

Selon une autre étude récente conduite en 2021, les alternatives aux pesticides chimiques sont progressivement connues et répandues  dans les principaux bassins agricoles du Niger. Ils sont accessibles et peuvent être fabriqués par les paysans eux-mêmes avec des produits que la nature leur offre comme le neem, le piment, les feuilles de tabac … et d’autres solutions intégrées.


 
Etat des lieux de l’utilisation des pesticides chimiques au Cameroun et point sur les Pesticides Extrêmement dangereux en libre commercialisation dans le pays
 
Par l’ONG Camerounaise CREPD  

Les principales cultures produites au Cameroun comprennent le cacao, le café, le coton, les bananes, les tomates, la banane plantain, les pommes de terre, les ananas, les papayes, le maïs, le soja, les haricots, la canne à sucre, la tomate, la carotte, le chou, divers autres légumes et légumineuses, etc. les cultures utilisent actuellement beaucoup de pesticides et la stratégie du gouvernement pour passer à l'agriculture intensive induit une augmentation exponentielle de l'utilisation de pesticides.

Pour rappel, les conditions climatiques du Cameroun sont propices à la prolifération des ravageurs et des maladies avant et après récolte. Cela entraîne des pertes de récolte annuelles de plus de 40 %. Pour lutter contre ces ravageurs, le Cameroun importe annuellement environ 25 000 tonnes de pesticides solides et 3 000 000 litres de pesticides liquides, ce qui représente environ 12,5 milliards de FCFA (12 milliards de dollars US) chaque année. Lire le rapport complet de l’étude.


FORMATION DES LEADERS DES ASSOCIATIONS MEMBRES DU RESEAU DES FEMMES DE L’ARRONDISSEMENT DE TCHEBOA : techniques de production des bios pesticides et des bios fertilisants comme alternatives à  l’utilisation anarchique des intrants chimiques en agriculture vivrière dans le bassin de la Bénoué, région nord du Cameroun.

Par l’ONG CAPSUDGO

Dans le cadre de la promotion des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, le Réseau des associations des femmes de l’arrondissement de TCHEBOA à la demande de ses membres, s'est s’attaqué à la problématique de la dépendance de la production agricole vis-à-vis des produits chimiques et leur utilisation incontrôlée en milieu rural.

Pourtant, au-delà de leur efficacité de courte durée sur les parcelles agricoles, les intrants chimiques utilisés abondamment en agriculture constituent une menace et une source principale de la perte de fertilité des sols caractérisée par les faibles rendements et des Hommes caractérisées par les difficultés à procréer. De même, leurs caractères nocifs pour l’environnement et les écosystèmes ne sont plus à démontrer. Ceci étant, et c’est dans ce contexte que le Réseau des associations des femmes a fait recours à CAPSUDGO pour  la facilitation d’un atelier qui pourrait aider les participants à une prise de conscience et déboucher sur l’adoption des nouvelles pratiques agricoles saines, durables et favorables à l’équilibre environnementale. Lire le rapport le complet ici
 
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