" Je parie qu’à aucun moment on ne décide de produire du vin parce qu’on voulait passer tout son temps à boire avec des inconnus dans sa cuisine. "
- Hannah Fuellenkemper
in The Morning Claret, août 2021
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Bonjour !
Comment ça va ?
En ce jour de rentrée, revenons aux sujets essentiels, c'est-à dire le pinard et tout ce qui va avec.
Dans la Wineletter, on ne parle pas des vendanges parce que ça n'a pas encore démarré. Mais on parle de climat (de 💩) et de cette saison 2021 qui justement n’en finit pas. On parle des vignerons français qui ne répondent jamais aux emails. Du début de la fin de la monoculture au profit d’autres modèles. On parle aussi de vin en poudre et de dynasties saumuroises, de la guerre biodynamique. On voyage en Hongrie, en Autriche et en Argentine.
Et attention, nouveauté ! Je vous propose un voyage dans le temps avec Vinofutur, la nouvelle rubrique qui parle du vin… au futur (vous suivez ?) 🚀
Bientôt dans votre boîte mail : la Wineletter Face B
Le 3e jeudi du mois, à l'heure de l'apéro, découvrez d'un oeil émerveillé l'interview d’un vigneron, importateur, caviste, etc. pour creuser des problématiques propres au vin naturel. Premier invité : monsieur Gilles Azzoni, vigneron en Ardèche, vice-président du syndicat des vins méthode nature et inventeur officiel de l’expression « nature-moins-le-quart ».
Si vous êtes abonné : ne changez rien, l’article arrivera dans votre boîte mail comme d’hab’, d'ici deux semaines. Pour les autres : abonnez-vous !
Bon vent !
La Plume
Ps : si vous êtes du genre partageur, vous pouvez tout à fait envoyer cette Wineletter à un ami par mail ou via WhatsApp
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Pssstt... Puisque vous êtes là...
La Wineletter est gratuite, et le restera. Oui, même avec un nouvel article par mois ! 2 lettres pour le prix de 0, mieux que toutes les promos des foires aux vins réunies ! Alors plutôt que de vous faire avoir sur ce rosé de Provence avec la 13e bouteille offerte, versez-moi un petit pourboire. Votre karma (et votre foie) vous remercieront.
Merci d'avance !
🙏
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1
Pourquoi les vignerons français ne répondent jamais aux emails
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Climat (de m.)
En Vendée, ils n’ont pas connu ça depuis 60 ans. Dans le Sud, on s’interroge sur les effets directs et indirects des incendies sur les vignes ; des domaines entiers ont été détruits en Provence. En Alsace, en Loire, en Champagne, le mildiou a fait des ravages, au point qu’une dérogation a été mise en place sur les quantités de cuivre autorisées… Bref, dans l’ensemble du vignoble français, c’est une année « éprouvante », euphémise Le Monde. Sur le terrain, ça donne des vignerons plutôt fatigués, contents de voir le bout du tunnel... mais aussi inquiets pour l'avenir de leur domaine et de leur métier.
Et ailleurs, ce n’est pas top non plus. En Californie, ils ont eu tellement chaud qu'ils en sont au point de revoir l’Index (une sorte de carte qui indique où et quoi planter), établie après le phylloxéra. Bref, vivement 2022.
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3
A la recherche du Jardin d’Eden
La monoculture de la vigne est plus en plus questionnée. En pratique, ça donne une parcelle de vignes en permaculture, au château Capet-Guillier (Saint-Emilion) [VIDEO]. Ou l’essor de la vitiforesterie, un peu partout (enquête dans le N° de septembre de la RVF #autopromo). Ou le développement d’un « jardin radical expérimental » pour Catherine Bernard [PODCAST passionnant]. Ca bouillonne, ça teste, ça réfléchit… Qui sait ce qui en ressortira ?
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4
C'est l'histoire d'un hybride...
L’histoire fascinante [EN] des jaquez, isabelle et autre clinton, ou cépages hybrides américains, de leur arrivée salvatrice à leur interdiction, en passant par leur retour en grâce, notamment pour produire du vin naturel.
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6
Vin en poudre
Entre 51 et 68% de l’ empreinte carbone d’un vin est créée par la fabrication du verre des bouteilles et par le transport du vin. Pour trouver une solution à ce gigantesque problème – de la taille d’un éléphant au milieu d’une cave, héhé – toutes les innovations sont à observer : les bouteilles en plastique recyclé et plates, en carton et autres matériaux chelous. La consigne, évidemment. Ou encore, la séparation de l’alcool et de l’eau : seul l’alcool est transporté, plus besoin de trimballer la partie eau (à deux doigts d’inventer le vin en poudre). Argh. En attendant, cette lettre de l’IFV vous apprendra tout sur le bilan carbone de votre consommation / production de vin. Et moi je vous le dis, on n’a pas fini d’en parler…
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7
Around the world
La Hongrie reconnaît le vin naturel. Du bout des lèvres, en plein été et sans avoir consulté aucun vigneron. MAIS, avec quelques contorsions sémantiques, la Hongrie a reconnu l’existence des vins nature [EN], pet’nat et autres vins orange. En les plaçant dans la catégorie des « murci », autrement dit des vins pas tout à fait finis, mais passons. Notons que la certification bio est là aussi obligatoire, et que le modèle créé par le syndicat des vins méthode nature français semble s’imposer un peu partout…
Autriche. Pourquoi l’Autriche est leader dans le mouvement du vin naturel [EN] (ça a un rapport au fait que Steiner était Autrichien).
Argentine. En 15 ans, le vignoble argentin est passé de 273ha à 7312ha certifiés bio. Plus 432 ha en biodynamie. [EN]
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Tronches de vignes
Winner. Pour Mark Angeli, « ajouter du soufre dans un vin est quelque part une défaite » [VIDEO]. Même avec le soufre volcanique et l’invention de Philippe Gourdon. Dont j’avais parlé ici en 2015.
Espoir. Rencontre avec Haroon Rahimi, jeune Afghan réfugié en Alsace depuis 2016. Il est tombé amoureux du vin au point de vouloir aujourd’hui s’installer, en remettant au goût du jour des cépages interdits.
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11
WTF
Après le vin de garage, voici le vin de toit. 180 bouteilles de pét’nat’ tout droit sorti du grand terroir des rooftops de Montréal. Je me moque, mais en vrai, je trouve ça super cool. Mais bon, je pense aussi qu'une attaque de zombies est possible, donc...
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Dans cette série en 10 épisodes, je vous raconte la première année de vigneron de David, installé dans le Muscadet. Ses joies, ses peines et surtout, surtout, ses galères. Le premier épisode est à lire ici. Mais pour découvrir la suite, abonnez-vous, c'est gratuit !
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C'est qui cette Wineletter ? Je m'appelle Julie, alias La Plume. Journaliste mi-ville mi-raisin basée dans le Muscadet, j'ai lancé en 2014 un blog, laplumedanslevignoble.fr, qui peu à peu s'est effacé derrière la Wineletter. Cette lettre est née de l'idée de partager ma veille d'actu sur le vin naturel, le vignoble ligérien, sans pression.
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