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Infolettre Quatre,95

Édition #22 - Le feu sacré - 30 Septembre 2021

La question « qu’est-ce qui vous donne envie de vous lever le matin? », vous l’avez entendue des dizaines de fois. Et si vous faites de l’insomnie, ça vous laisse un goût amer.

Personnellement, je préfère me demander ce qui fait que j’arrive à la fin de la journée avec un sentiment d’accomplissement.

Pour moi, c’est les idées. Si je n’ai pas eu d’idées intéressantes pendant ma journée, je sens qu’il me manque quelque chose quand j’embarque sur mon vélo et que je quitte le bureau.

Pour Maxime Després, cofondateur de Robin des bas, c’est aider les autres. Il a longtemps eu le goût de se lancer en affaires, mais il lui manquait un p’tit quelque chose pour se décider.

Puis, avec son cofondateur Frédéric Laurence, ils ont eu l’idée qui allait leur servir de catalyseur pour vendre des bas tout en faisant du bien autour d’eux.

Maxime nous a raconté comment ça s’est passé et pourquoi c’est important de se donner une mission quand on se lance dans quelque chose.

- Jean-Pierre

PS.: Vous êtes des pros des petites annonces. En tout cas, c’est ce que notre dernier sondage nous dit. On vous explique comment mieux vendre (et mieux acheter) un peu plus bas. 👕

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Aider les autres, c’est le pied

Comment se retrouve-t-on à vendre des bas dans la vie? C’est dans ce marché que deux amis ont trouvé chaussure à leur pied (excusez-la), à l’intersection entre le goût des affaires et le désir d’aider les plus démuni·e·s.

En effet, pour chaque paire de bas vendue, la compagnie de chaussettes Robin des bas donne une paire à des organismes qui viennent en aide aux personnes itinérantes.

Vendre aux riches pour donner aux pauvres

Maxime Després et Frédéric Laurence se connaissent depuis le secondaire. « Fred, c’est le genre de gars qui a toujours plein d’idées, mais il n’avait jamais eu l’occasion d’en réaliser une. Quand il m’a dit qu’il voulait lancer une compagnie de bas, ça m’a d’abord laissé indifférent », raconte Maxime.

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Lorsque Frédéric est allé faire du bénévolat à l’Accueil Bonneau, on lui a dit que les chaussettes et les sous-vêtements manquaient particulièrement, comme on a peu tendance à donner ces articles qu’on use jusqu’à la corde. C’est ce besoin qui a finalement convaincu Maxime de se lancer dans l’aventure: « En y repensant, je me suis dit que ça me motiverait de pouvoir redonner autant qu’on produit. »

Faire flèche de tout bas

Et c’est autour d’une bière qu’ils ont trouvé le nom: « Fred me disait “On prend aux riches et on donne aux pauvres, on est comme Robin des bois… Robin des bas”. Je savais à ce moment-là qu’on l’avait, il fallait que ça se passe », se rappelle Maxime.

Il leur a paru tout à fait naturel de demander à l’Accueil Bonneau d’être leur premier partenaire. Depuis 2018, ils font affaire avec de nombreux organismes et ils ont offert plus de 27 000 paires.

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« Au début, on pensait aller nous-mêmes acheter tous les bas. On s’est vite rendu compte que c’était mieux de laisser ça aux organismes qui connaissent vraiment mieux les besoins de leur monde. »

Si Maxime et Frédéric avaient au départ l’ambition de créer un bas parfaitement adapté à la vie des personnes itinérantes, ils ont compris au fil de leurs rapports avec les organismes d’aide que les besoins étaient différents. « Dans la rue, tu finis par user tes bas vraiment rapidement, tu vas les salir rapidement ou te blesser aux pieds. C’est pour ça qu’iels ont besoin de beaucoup de bas qu’ils pourront jeter. »

La motivation, là où le « bas » blesse

De l’entrepreneuriat, Maxime Després en mange depuis qu’il a quitté les bancs d’école. « J’ai commencé à travailler pour une petite brasserie à l’époque. Je trouvais ça fascinant de voir comment on pouvait partir une compagnie de zéro, même si ce n’était pas la mienne. C’est devenu une passion, je lisais sur le sujet, j’écoutais tous les podcasts. À un moment donné, je me suis dit que c’était assez et il fallait que je me lance ! »

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Mais Maxime savait qu’il aurait besoin de trouver la bonne mission s’il voulait que le projet soit viable. « C’est tellement difficile de lancer sa propre compagnie. Si t’as pas une passion, ça ne peut pas marcher, c’est trop prenant. Il me fallait quelque chose pour me pousser à aller plus loin. Pour moi, ç’a été l’idée de pouvoir aider des gens dans le besoin. »

Avec Robin des bas, Maxime a trouvé son feu sacré et une manière de faire une différence à sa façon: « Je me disais toujours que j’allais faire du bénévolat et je le faisais jamais. Fred et moi, on est des petits gars gâtés qui sont allés au privé sur la Rive-Nord, il était temps qu’on utilise nos privilèges et nos contacts pour avoir un impact. »

C’est vous qui le dites

Quel est votre moyen préféré de vendre vos vieux objets?
Quel est votre moyen préféré de vendre vos vieux objets?

Quand je vends quelque chose sur Marketplace, je maudis la personne qui a inventé les questions automatiques. L’humanité perd un peu d’humanité chaque fois que quelqu’un appuie sur le bouton « Cet article est-il toujours disponible? ».

Mais les petites annonces (est-ce qu’on appelle encore ça comme ça?), ça reste un bon endroit pour faire quelques dollars avec un vieux grille-pain ou des meubles récupérés sur le trottoir un 1er juillet. Voici même quelques conseils de pro pour bien mettre vos objets en valeur.

Et si vous êtes acheteur, c’est possible de se refaire une garde-robe ou même de mettre la main sur un terrain vacant (et le regretter par la suite).

N’allez surtout pas envoyer une réponse automatique avant d’avoir lu comment obtenir le meilleur prix en magasinant dans les petites annonces.

Je vous laisse retourner à votre doomscrolling sur Marketplace. Bon jeudi. ☕️

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Crédits

Rédaction: Jean-Pierre Bastien
Design: Marc-Antoine Jacques
Intégration: Théo Gjini et David Mongeau-Petitpas

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