Copy
Afficher ce message dans votre navigateur
Chers collègues,
 
Vous l’avez peut-être lu dans les médias : la mission de la plateforme fédérale bis a été ajustée, avec des montants plus réalistes mais encore élevés pour se tenir à disposition.
 
Petit rappel des faits : à l’été 2020, les laboratoires cliniques ont dû augmenter leur capacité et passer de 15 000 tests par jour à 50 000 voire 55 000 tests par jour. L’époque de la première plateforme fédérale s'est achevée et l’automne et l’hiver 2020 sont arrivés. Des pics de 70 000 tests par jour (voire davantage) étaient à prévoir. Ouvrir une nouvelle plateforme était alors la seule décision judicieuse à prendre pour contenir ces explosions dès mi-septembre 2020. La plateforme bis devait suppléer les laboratoires agréés si la capacité (encore méconnue à l’époque) serait insuffisante. Finalement, les laboratoires de la plateforme bis ont commencé à tourner sous la supervision d’un laboratoire agréé (moyennant une répartition politique à la belge), mais beaucoup trop tard : fin octobre, les labos de la plateforme bis n’étaient toujours pas prêts tandis que les laboratoires agréés effectuaient plus de 70 000 tests par jour. De plus, les activités des labos de la plateforme étaient axées sur tout sauf le traitement de la demande excédentaire. Les chiffres rétroactifs montrent qu’en moyenne, ces labos ont analysé à peine plus de 1 000 tests par jour.

Finalement, le gouvernement a fini par se rendre compte (nous le savions depuis des mois) qu’en fait, les labos de la plateforme bis avaient reçu une avance financière trop importante. Chaque mois, 720 000 euros leur était versés (par plateforme) dans le seul but de maintenir du personnel prêt à analyser 7 000 tests par jour : il est facile de calculer que le capital obtenu permettait de rémunérer 100 personnes coûtant 7 200 euros par mois à l’employeur. Donc, au final, trop, beaucoup trop de personnel pour seulement 7 000 tests par jour. Je ne pense pas que les laboratoires agréés fonctionnent avec un ratio d’un membre de personnel pour une capacité de 70 PCR par jour. 
 
Entre-temps, l’indemnité versée pour du personnel prêt à analyser les tests, a diminué : elle est passée à 270 000 euros par mois, compte tenu d’une moyenne de 750 tests par jour à raison de 12 euros le test, ceci garantissant seulement l’analyse de 3 000 tests par jour. En soi, cet ajustement est correct mais il est temps de songer à l’époque qui suivra celle des plateformes.
 
Les autorités doivent transférer aux laboratoires agréés beaucoup plus proches des demandeurs, l’infrastructure et les facilités qu’elles ont accordées et prêtées aux plateformes. Les autorités doivent préparer ce transfert en prévoyant l’organisation et les finances nécessaires. Les laboratoires agréés ont une capacité théorique de plus de 90 000 tests par jour, légèrement inférieure les week-ends et jours fériés. Il est grand temps que tout le monde, gouvernement, INAMI, Sciensano et laboratoires agréés, réfléchissent au futur.
 
Qui sera prêt à reprendre une partie de la capacité des plateformes ? Qui sera prêt à reprendre leur fonction (selon la région) (aussi les week-ends et jours fériés) et quel soutien logistique et financier le gouvernement réservera-t-il à cette reprise ?
Comment les grandes maisons de repos et de soins affronteront-elles les nouvelles épidémies ? Quelques équipes de prélèvement fédérales centrales pourront constituer une solution.
Qui sera prêt à suivre aussi l’évolution  des « variants préoccupants» (VOC, variants of concern) ?
L’INAMI sera-t-il prêt à continuer à indemniser tout cela ? Mais autrement que jusqu’à présent ? Et si oui, à quel prix et à quelles conditions ?

Sommes-nous disposés à rapporter des résultats semi-quantitatifs, sachant que cela ne sera pas possible pour tous les laboratoires en raison des limitations techniques de leurs analyseurs ?
Par ailleurs, il faut aussi se demander si les laboratoires agréés vont maintenir leur capacité à 90 000 tests par jour. A cet égard, le tableau de bord serait un outil précieux (mais avec des exigences de mises à jour plus simples) car il permettrait aux laboratoires de communiquer clairement leurs intentions de maintenir ou de réduire leur capacité de tests PCR SARS-CoV-2, à partir d’aujourd’hui jusqu’avril 2022 inclus, par exemple. L’idéal serait de se livrer à cet exercice de réflexion dès à présent pour pouvoir inscrire les chiffres au tableau de bord ce mois-ci.
 
Enfin, dernières interrogations et non des moindres : ce test figurera-t-il un jour dans la nomenclature (par ex. art. 24bis § 1 : tests de biologie moléculaire sur du matériel génétique de micro-organismes) ? Sera-t-il aussi possible en ambulatoire ? En combinaison avec d’autres agents pathogènes ? Les autorités octroieront-elles un budget à cette fin et nous accorderont-elles le temps nécessaire à l’obtention d’une accréditation Belac?(*)
 
Cher collègues, ne nous attardons pas sur le passé. Laissons les autorités compétentes exprimer leurs réserves quant aux articles de presse concernant les plateformes de test. Pour notre part, nous allons nous concentrer sur l’avenir comme nous l’avons toujours fait. 
 
Tels sont donc les questionnements qui nous préoccupent. J’ignore quand il en sera débattu mais cela viendra en temps voulu. Je ne répéterai jamais assez à quel point je suis fier de tout ce que vous avez déjà accompli. J’espère que les autorités et l’INAMI apprécieront tout autant vos accomplissements et qu’ils trouveront les moyens d’utiliser efficacement la capacité PCR augmentée dans le cadre des soins de santé réguliers, grâce à un financement adéquat qui nous permettra de mieux nous armer si une nouvelle pandémie devait se déclarer.
 
Cordialement,
 
Dr A. Derom
Président
 
(*) Il est recommandé à chacun de lancer déjà toutes les procédures nécessaires et de tenter de définir un champ d’application dont la portée soit flexible et ne concerne pas uniquement le SARS-CoV-2 mais aussi les autres micro-organismes dépistés suivant la même méthodologie.
Le GBS est soucieux du respect de votre vie privée : cet envoi est fait dans les règles pour préserver la sécurité et la confidentialité. Ce courriel vous est envoyé à l'adresse que vous nous avez communiquée pour les échanges d'informations.
Pour vous désinscrire : 
webmaster@gbs-vbs.org
Het VBS wenst uw persoonlijke levenssfeer te eerbiedigen. Deze mailing werd uitgevoerd met inachtneming van de regels om veiligheid en vertrouwelijkheid te waarborgen. Dit bericht werd gestuurd naar het e-mailadres dat u ons meegedeeld hebt voor het uitwisselen van informatie. Om uit te schrijven: webmaster@vbs-gbs.org
Copyright © 2021 VBS-GBS, All rights reserved.


unsubscribe from this list    update subscription preferences 

Email Marketing Powered by Mailchimp