SORTIR DE L'ÉMOTION
«Quel élément du secteur est le plus largement communiqué et attentivement lu par tou•tes les différent•es acteur•ices culturel•les ?». C'est en partant de cette question que fut lancée le projet. «Qu’iels travaillent dans les pôles programmation, booking, régie, administration, communication, technique, juridique, catering, sécurité, actions culturelles, studio, bénévolat et bien d’autres... tou•tes sont contraint•es de lire attentivement les contrats techniques des artistes (aussi appelé Rider)». Basé sur ce modèle, le principe semble plutôt simple : créer un document ou en compléter un « pour anticiper une prise de parole et mettre sur papier des évidences et outils pratiques sur le genre, le racisme ». « Pour que les choses n’aient plus à se dire », entend-on lors du workshop à Bruxelles. Durant ces différents temps, ouverts aux personnes du secteur qui auraient envie de rejoindre la réflexion, plusieurs propositions sont lancées, réajustées : il est question de formation des équipes, de safe zones lors d’événements, de référent.e.s, de programmations paritaires mais aussi de salaires équitables au sein des équipes comme pour la rémunération des artistes. Des propositions basées sur des expériences passées parfois rendues difficiles en trouvant ses limites dans la loi, et un flot de questions se posent : un modèle basé sur l'open source aurait-il la même force ? Un tel projet pensé à une échelle nationale aurait-il un intérêt ?
De ces échanges émane finalement une question plus vaste : toute une industrie imprégnée d'inégalités et violences est-elle prête à prendre des dispositions autrement que par la contrainte ? Des interactions plus safes et inclusives commencent en mettant à l'écrit de bien nombreuses évidences à destination de celleux qui deviendront, peut-être, des allié.e.s.
* Étude de 2019 de la C.U.R.A (Collectif pour la santé des artistes et des professionnel.le.s de la musique) et de la G.A.M (Guide des artistes de la musique).
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PUBLICATION HISTORIQUE : LE RECUEIL DE POÈMES LA LICORNE NOIRE D'AUDRE LORDE EN VERSION BILINGUE
Pour la toute première fois, le recueil de poèmes The Black Unicorn sort en version bilingue, traduit et préfacé par Gerty Dambury.
"Le recueil La Licorne noire de la poétesse et militante Audre Lorde occupe au sein de ses écrits poétiques une place fondamentale. Ces poèmes d’amour évoquent l’apogée d’une sensualité et l’épanouissement d’une sexualité affranchie des normes sociales, prenant sa prodigieuse vigueur dans les luttes contre toutes les formes de discriminations. Sur fond de mélancolie, toujours empreinte de peur et de fureur, sa parole s’élève, furieuse, impatiente, multiple, créatrice et inspirante. « Nos silences ne nous protégeront pas », disait-elle, appelant à la prise de parole active et libératrice. Charnels et érotiques, ces poèmes renouent avec une spiritualité ancestrale, des déesses mythologiques aux Amazones du Dahomey." (éd. L'Arche)
Procurez-vous le ici !
PS : Sur le thème de la traduction, la semaine prochaine, nous publions un extrait de notre interview avec la traductrice, éditrice et autrice Noémie Grunenwald dans la newsletter ! Issu de notre numéro 05 sur le thème de la transmission, nous avons discuté de l'enjeu féministe des traductions à l'occasion de la sortie de son livre Sur les bouts de la langue, Traduire en féministe/s (éd. La Contre Allée).
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BRUXELLES : LA PREMIÈRE LESBIENNALE SE TENAIT CETTE SEMAINE.
Au programme : "Arts - Culture - Politics", des tables-rondes sur le lesbian gaze avec Iris Brey, projection du film Sanctus de Barbara Hammer, lecture des Guérillères de Monique Wittig... L'événement se poursuit sous forme de galerie en ligne jusqu'au 8 novembre 2021.
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PROJECTION DU FILM SISTERS WITH TRANSISTORS (LISA ROVNER, 2020, UK) À BRUXELLES
Jeudi 28 octobre sera diffusé le documentaire sur les femmes pionnières de la musique électro et expérimentale narré par Laurie Anderson, au Kinograph à Bruxelles.
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"CONVERSATION INTIME", UNE EXPOSITION DE SOPHIE CARRETTA
Photographe française basée entre Paris et New York, Sophie Carretta a la particularité de photographier au collodion humide, procédé inventé en 1851 qui consiste à utiliser des plaques de verre ou de métal enduites de collodion et de sels d’argent comme support sensible. Son univers est particulièrement mystique et nous avions eu la chance de travailler avec Sophie Carretta pour une série photo dans notre numéro 03 "Monster" (sold out).
Son exposition "Conversation intime" se tiendra dans la galerie L77 jusqu'au 4 janvier 2022.
77 rue Lepic, 75018 Paris.
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LE FESTIVAL LIVRESSE À CHARLEROI
Censored a le plaisir de faire partie d'un échange au sujet des publications féministes indépendantes, de DIY, d'archives et de révolutions de l'édition aux côtés de Pauline Rivière et de la graphiste Loraine Furter.
Mercredi 13 octobre
Le Vecteur, Charleroi. Toutes les informations à retrouver ici.
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Lov'em All - Laryssa Kim
Talking to a Wall - Romane
Play - Alewya
Space 8 - Nala Sinephro
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