Ce premier titre de la collection DÉCRIRE des éditions BOA est un recueil des récits de vie et de situations quotidiennes – et désormais ordinaires – d’une cinquantaine de chercheurs qui ont partagé ou partagent encore, sous des statuts divers et dans des temporalités différentes, un lieu de débat : le Laboratoire Architecture Anthropologie (LAA-Lavue 7218 CNRS/ Ensa Paris-La Villette), qui fête ses 40 ans en 2021.
Ces textes ont été rédigés pendant cette période particulière – et extra-ordinaire – que nous venons tous de vivre, de janvier 2020 (période où le covid-19 s’annonce en Chine) à juin 2021, au moment de la réalisation de cette publication. Ces descriptions sont situées et s'enchaînent suivant le calendrier qui a scandé nos vies et les événements de cette année et demie, en France mais aussi à l’étranger.
Un carnet de terrain collectif de dix-huit mois dans un monde pandémique. Les détails de la vie quotidienne qui peuplent ces pages ont un caractère empathique et global qui permet à chacun de se reconnaître dans des sensations, des expériences et des situations vécues à des milliers de kilomètres les unes des autres. Chaque texte met au centre la description comme une loupe révélant le quotidien qui construit nos vies. Un véritable exercice mnémonique a permis à chaque auteur de se détacher des récits collectifs imposant souvent un quotidien monotone, afin de retrouver des situations intéressantes susceptibles de résonner avec les préoccupations citoyennes ou les enjeux scientifiques de chacun.
RENCONTRE VIEILLIR EN VILLE RENCONTRE
JEUDI 18 NOVEMBRE - 19H30
LE PRINTEMPS DE L'HIVER
Bien vieillir en ville
avec
Aurélie BARBEY,
Meriem CHABANI,
Alexandre SFINTESCO,
et Guillaume SICARD
+
PHOTO EXPO : Olivier LECLERCQ
L’étude LE PRINTEMPS DE L’HIVER, bien vieillir en ville part d’un constat : la notion de vieillesse a évolué. Depuis les années 1980 le troisième âge ne désigne plus la fin de vie, mais une période de renouveau, un printemps florissant avant l’hiver du grand âge (considéré désormais comme un quatrième âge). Conséquence prévisible du baby-boom et de l'avancée de la médecine, les plus de 65 ans représentent plus d’un quart de la population totale de la France.
Considérant comme indispensable à la fabrique de la ville la prise en compte des plus âgés, l’étude s’interroge sur ces derniers :
- quel a été leurs parcours, aussi bien personnel et résidentiel ?
- quelles sont leurs manières d’habiter ? Leurs attentes ?
- quels sont et seront les différents standards de logements pour cette génération ?
- quels modèles économiques peut-on envisager et pour quels services dédiés ?
Et finalement : comment faire de nos villes des lieux de mixité générationnelle où il fait bon vivre sa retraite et avancer en âge ?
- quels sont les critères urbains et architecturaux permettant d’aboutir à une ville inclusive ?
À travers la parole d’habitants retraités, le regard d’analystes (sociologue, géographe, anthropologue), d’entrepreneurs, des partenaires de l'étude et d’élus et grâce à un état des lieux des solutions existantes (un relevé de onze opérations innovantes sur le territoire national mettant en lumière diverses possibilités dans le parcours résidentiel (du rester chez soi à l’établissement médicalisé) cette étude réfléchit à la ville pour tous.
Le Printemps de l’Hiver est une initiative mise en place en juillet 2019 par le Comité de rayonnement et de prospective de la Maison de l’architecture Ile-de-France. Cette étude a été pilotée par Guillaume SICARD accompagné d'Aurélie BARBEY, Meriem CHABANI, Alexandre SFINTESCO et soutenue par la Direction des Activités Sociales d’AG2R LA MONDIALE et les Établissements publics d’aménagement EpaMarne-EpaFrance.
L'ensemble des podcasts et retranscription des entretiens sont disponibles sur www.leprintempsdelhiver.fr
"Thanh-Phong Lê (de Travaux Pratiques) nous racontera en quelques mots :
Comment les graphistes de Travaux Pratiques ont traité la médiation du contenu remis par l'équipe d'architectes pour en faire le livre : LE PRINTEMPS DE L'HIVER ?
RENCONTRE PAYSAGE RENCONTRE
JEUDI 25 NOVEMBRE - 19H30
FREDERICK LAW OLMSTED
Architecte du paysage
présentation de
Catherine MAUMI
Il est important de (re)découvrir FREDERICK LAW OLMSTED ( 822-1903), qui reste dans l’histoire en tant que l’un des plus grands praticiens et théoriciens de l’architecture du paysage (Landscape Architecture), comme il a lui-même baptisé son métier. À la fois pionnier et visionnaire, il continue d’inspirer les meilleurs architectes, paysagistes et urbanistes du monde entier.
Face au dérèglement du climat, au déploiement de nouvelles pandémies et à la fracturation sociale, qui affectent nos environnements habités, ses idées conservent en effet toute leur pertinence et leur actualité, notamment sur la fonction à la fois écologique, thérapeutique et démocratique de la nature dans la ville.
Surtout connu pour avoir conçu certains des plus beaux parcs urbains américains (comme Central Park à New York (1858) ou le Mont Royal à Montréal (1876)), OLMSTED expérimenta bien d’autres voies novatrices : des systèmes de parcs [park systems], véritables respirations vertes au cœur des grandes métropoles ; des extensions suburbaines [suburbs], combinant lotissements de maisons et protection du paysage commun ; ou encore de grandes réserves naturelles (Niagara, Yosemite) qui concilient la préservation de la nature sauvage et son accès au plus grand nombre.
Alors qu’on célèbrera en 2022 le bicentenaire de la naissance de celui qui fut aussi botaniste, fermier, journaliste, grand voyageur et défenseur de la nature, les Éditions de la Villette propose la première anthologie en français de ses nombreux écrits, richement illustrée et présentée par Catherine MAUMI.
RENCONTRE ARCHITECTURE RENCONTRE
VENDREDI 26 NOVEMBRE - 19H30
TRILOGIE
Architectures modernes à Caprino Veronese
de
Jean-Patrick FORTIN
Entre 1970 et 2008 l’architecte Jean-Patrick FORTIN va concevoir une villa, une officine de pharmacie et une maison de ville dans la commune de Caprino Veronese pour le compte de Carolina Agosti. Un même maître d’ouvrage et un même concepteur pour trois projets racontant chacun un état de l’architecture, affirmant des positions spécifiques face à leur contexte, à la matérialité, l’organisation sociale. À l’unité de lieu répondent trois propositions cimentées par la même volonté de faire émerger à travers le projet la force de l’architecture moderne.
ÇA SE TROUVE CHEZ VOLUME
L'EMPREINTE D'UN HABITAT
Philippe RIZZOTTI (dir.)
Pavillon de l'Arsenal, 25x30cm, 63p., illus., 13€ (collector)
La quête de légèreté n’est pas nouvelle. L’ambition de réduire la quantité de matière débute il y a un siècle dans un contexte de pénurie de logements et de matériaux. Avec l’urgence de bâtir plus et l’obligation de consommer moins, quelques pionniers inventent d’autres architectures. Ils s’appellent Richard Buckminster Fuller, Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Albert Frey, Lauwrence Kocher, Walter Gropius, Konrad Wachsmann, Jean Prouvé, Charles et Ray Eames, Makoto Masuzawa, Jorn Utzon... L’exposition « L’empreinte d'un habitat » analyse une trentaine de ces architectures expérimentales réalisées entre 1920 et 2020, qui témoignent de l’évolution de la construction légère dans les pays industrialisées.
Conception graphique de ce livret d'accompagnement de l'exposition : Pierre VANNI
Catalogue complet à paraître dans les prochaines semaines.
SKATEPARK CONTINUA
Stéphane RUCHAUD / MBL - Martinez Barat Lafore Iain BORDEN
Rue du Bouquet, 24x32cm, 76p., illus., 30€ (français/anglais)
Dans SKATEPARK CONTINUA Stéphane RUCHAUD raconte en images la construction du skatepark de la Galleria Continua (Boissy le Châtel, 77) conçu par les architectes MBL (Martinez Barat Lafore) avec Bureau David APHEICEX et la paysagiste Camille FRECHOU.
Dans une narration volontairement déconstruite par les graphistes BIZZARRI-RODRIGUEZ on découvre le travail de Constructo Skateparks, In out concept et Vulcano Skateparks au cours des différentes saisons du chantier. Stéphane RUCHAUD montre l'apparition des vagues de béton du skatepark, les outils pour obtenir le bon angle de courbe ainsi que l'évolution du paysage dans lequel s'inscrit SKATEPARK CONTINUA.
Un texte inédit de Iain BORDEN accompagne les photographies de Stéphane RUCHAUD.
Conception graphique de BIZZARRI-RODRIGUEZ.
WEDNESDAYS AT A'S 330 BROOME ST. NY 1979-1981
BREVART/ ETTLINGER
Anamosa, 17x22cm, 186p., illus., 28€
L'appartement new-yorkais de l'artiste ARLEEN SCHLOSS a vu se succéder, à partir d'octobre 1979, les expérimentations d'une tribu improbable entre no wave, poésie sonore et arts visuels. Ce sont les Wednesdays at A's dont le programme hybride et radical emplit chaque semaine, dix-huit mois durant, le loft du 330 Broome Street de concerts, performances, lectures ou expositions toujours animés par une exigence festive.
Pour annoncer les événements, des dizaines de flyers sont réalisés à la photocopieuse par les artistes invités et les amis. Dessins, collages, détournements, jeux typographiques et annotations manuscrites peuplent ainsi un ensemble bigarré de traces vouées à l'éphémère, quoique déjà quelque peu fétichisées par les protagonistes. Ces flyers racontent au plus près l'aventure des Wednesdays at A's, de façon chronologique, comme ils témoignent des préoccupations d'une période fertile où les corps et les machines se rencontrent, au-delà des genres et des disciplines, dans une ville au bord de la faillite.
Baptiste BRÉVART et Guillaume ETTLINGER ont rencontré ARLEEN SCHLOSS à New York en 2011. Ils ont entamé ensemble un travail archéologique sur cette mémoire évanescente et ils ont rassemblé un grand nombre de documents exceptionnels et inédits retraçant ainsi une histoire parallèle des arts à New York dans les années 1980.
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