La découverte du mois :
Mieux connaître son cheval pour mieux le comprendre
Le cheval ne perçoit pas l’environnement comme l’homme. Ces différences peuvent expliquer nombre de ses comportements, dont la compréhension permet aux cavaliers d’aborder leur partenaire de façon optimale.
Pour bien comprendre le cheval ou le poney, il faut savoir qu'il a des sens très développés. Avec les mêmes sens que nous, le cheval perçoit le monde différemment.
La vue
Le champ visuel du cheval est quasiment panoramique puisqu’il a un angle de vue de 340° alors que le nôtre est de l’ordre de 180°. Son champ de vision comporte cependant deux zones aveugles : entre ses deux yeux, de par leur position latérale sur la tête, et derrière sa croupe. Son champ visuel frontal est réduit, le cheval doit ainsi baisser la tête pour voir de près et lever la tête pour voir de loin. Le cavalier doit prendre ces spécificités en compte lorsqu’il aborde et manipule l’animal.
Enfin, contrairement aux idées reçues, le cheval ne voit pas en noir et blanc mais en couleurs, avec une dominante de deux teintes (bleu/jaune), qui se rapproche de la vision d’un humain daltonien.
L’ouïe
Le cheval a l’ouïe très développée, il entend les sons très aigus appelés ultrasons. Cette faculté peut expliquer des réactions vives, pas toujours compréhensibles pour les cavaliers dans certaines situations, comme par exemple, en extérieur.
L’odorat
Le cheval dispose d’un organe appelé organe de Jacobson, situé sur le plancher de la cavité nasale qui lui permet d’analyser les phéromones et autres odeurs.
Il peut réagir de façon amusante comme lors du flehmen au cours duquel il retrousse sa lèvre supérieure pour bloquer l’air inspiré dans ses naseaux et analyser ou mémoriser une odeur inhabituelle, qu’il aime ou non. La personnalité de chaque cheval rentre également en compte.
Le toucher
Le cheval est très sensible au toucher grâce aux muscles peauciers, situés sous sa peau, qui réagissent à la moindre stimulation.
Il donne l’impression de trembler quelques instants.
Les vibrisses, longs poils tactiles situés autour des yeux, du nez et de la bouche du cheval, sont des organes sensoriels essentiels.
Comme les moustaches chez les chats, elles lui permettent de récolter des informations sur son environnement. Autour
des yeux, elles lui servent de protection et autour du nez, elles prennent le relais des yeux dans la zone aveugle située
juste devant lui.
La FFE vient d’ailleurs d’intégrer une disposition à ce sujet dans le règlement général des compétitions : depuis début 2019, il n’est plus autorisé de concourir avec un cheval privé de ses vibrisses.
Le goût
Comme nous, le cheval perçoit le sucré, le salé, l’amer et l’acide. Ses réactions à ces différentes saveurs présentent d’ailleurs d’étonnantes similitudes avec les nôtres. Chez le cheval, les préférences alimentaires sont étroitement liées à son expérience. C’est un animal néophobe, qui a « peur » de ce qu’il ne connaît pas : il va ainsi, lorsqu’il a le choix, toujours préférer un aliment connu à un autre qu’il n’a jamais goûté.
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