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Lundi 6 décembre 2021
Chères toutes et chers tous,

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Un numéro où l'on verra que les montagnes ont pu glisser grâce au vivant, et que certains veulent transformer nos espaces naturels en terrains (de) vagues.

Il y a deux milliards d'années, le vivant façonnait les montagnes

Anguille sous roche ? Des scientifiques viennent de mettre en lumière le rôle insoupçonné des bactéries dans la formation des montagnes.

On sait que la géologie possède une grande influence sur le vivant ; on connaît moins la relation inverse. Il y a plus ou moins 2,4 milliards d'années, en plein Paléoprotérozoïque, une crise écologique tuait une large part de ce qui vivait alors dans les océans : c'est la « Grande oxydation », le moment où les organismes pratiquant la photosynthèse ont explosé, chargeant rapidement l'atmosphère terrestre d'immenses quantités d'oxygène.

A cette époque, la vie s'est développée à un rythme effréné. La multiplication des cyanobactéries a entraîné une sédimentation sous-marine anormalement élevée. Une fois mortes, ces espèces qui formaient le plancton d'alors ont sombré jusqu'au fond et ont constitué de formidables réserves de carbone. La chaleur et la pression en ont transformé une partie en graphite.

Les quelques centaines de millions d'années qui ont suivi ce moment correspondent aussi à la période de formation des montagnes. Celles-ci se sont bâties à partir de la subduction de plaques rocheuses. Or, sans un coup de pouce du vivant, la Terre serait aujourd'hui un peu plus plate : c'est l'un des principaux enseignements d'une étude, publiée fin novembre dans la revue Communications Earth & environment.

Les 20 « orogènes» (chaînes de montagnes engendrées par la collision de deux plaques) étudiés par les scientifiques se sont formés entre -2,2 et -1,8 milliard d'années.

Accumulé de manière inédite, le graphite a servi de lubrifiant, réduisant le frottement entre les plaques rocheuses. Un phénomène qui a favorisé la subduction et la déformation des plaques, de quoi faire naître les premières chaînes de montagnes.

On trouve encore des traces de ces premières montagnes en Amérique du Nord, en Chine ou en Scandinavie, a indiqué John Parnell, co-auteur de l'étude, au Guardian. En outre, cet épisode a entraîné la fragilisation et la déformation de la croûte terrestre, permettant l'émergence ultérieure de montagnes qui ont donné naissance à la chaîne de l'Himalaya.

· Samedi, Pierre Rabhi est mort à l'âge de 83 ans. Auteur à succès de nombreux ouvrages, dont Vers la sobriété heureuse (460 000 exemplaires vendus), cet infatigable promoteur de l'agroécologie a notamment fondé le mouvement des Colibris avec le cinéaste Cyril Dion. Pour certains, il portait une vision dépolitisée de l'écologie, vue comme un chemin personnel et une collection de gestes individuels, et ses positions conservatrices (la famille homosexuelle est « dangereuse » parce qu'« inféconde », écrivait-il en 2013), lui ont valu des hommages mesurés, notamment à gauche. Son portrait à lire dans Libération.

· Lundi, Sea Shepherd et France Nature Environnement (FNE) ont déposé des recours contre le gouvernement devant le Conseil d’État pour son manque d’action dans la préservation des dauphins. Les deux ONG reprochent à l’État de ne pas prendre les mesures suffisantes pour lutter contre les captures accidentelles des cétacés avec certaines techniques de pêche et demandent notamment la fermeture temporaire de la pêche pendant l’hiver. Chaque année, des centaines de cadavres de dauphins sont retrouvés sur les côtes françaises. - Le Monde (AFP)
43%

Fossile préparer. 43% des travailleur·euses de l'industrie du gaz et du pétrole se verraient bien quitter ce secteur sous cinq ans. C'est ce que révèle un vaste sondage mené par les entreprises Brunel et Oilandgasjobsearch.com auprès de 17 000 salarié·es, demandeur·euses d'emploi et entreprises de l'énergie. Malgré la reprise économique, les compagnies pétrolières et gazières ont des difficultés à recruter, surtout pour les activités liées aux forages. 10% des employeurs interrogés ont ainsi dû se tourner vers des retraités pour occuper les postes vacants.

Un projet de vague artificielle pour surfer sur le lac du Bourget abandonné

Vague de contestation. Sous la pression de ses nombreux opposants, un projet de vague artificielle au beau milieu du lac du Bourget, en Savoie, a été abandonné par ses promoteurs

Un atoll artificiel flottant de 60 mètres de diamètre posé sur du lac du Bourget, du côté d’Aix-les-Bains. À l’intérieur, une onde projetée qui fabrique des vagues hautes de 60 centimètres à 1 mètre 60 pour permettre aux fans de glisse de surfer au milieu des montagnes. L’image semblait quelque peu surréaliste. Cet espace de loisirs futuriste devait voir le jour d’ici 2024 mais la société bordelaise à l’initiative de l’installation, Okahina Wave, a finalement décidé de laisser tomber.

Une simulation du projet de vague artificielle. DR

« Ce projet avait du sens pour nous, notamment pour les jeunes surfeurs de la région », a expliqué à France Inter le patron de la société, Laurent Héquily, « mais le lieu est sensible, ce n’est pas le meilleur endroit, les conditions ne sont pas réunies et nous n’irons pas à l’encontre des Aixois et des riverains du lac », a-t-il reconnu samedi 4 décembre.

Il faut dire que le projet faisait des remous au niveau local. Il avait créé la surprise chez de nombreux·euses élu·es qui l’avaient découvert dans la presse en octobre dernier. Le maire du Bourget-du-Lac, ville située sur la rive sud du lac, Nicolas Mercat, a d’ailleurs « cru à un poisson d’avril » lorsqu’il en a eu connaissance. « L’image initiale a choqué parce qu’on se croyait à Dubaï, sur une île complètement artificialisée », a commenté l’édile auprès de France Bleu Pays de Savoie.

Depuis un mois et demi, plusieurs ONG écologistes s’étaient mobilisées contre le projet. Une pétition avait d’ailleurs recueilli plus de 20 000 signatures contre l’installation de cet atoll flottant. Pour Michel Lévy, vice-président de France Nature Environnement (FNE) Savoie, cette « soucoupe volante » n’avait rien à faire au milieu d’un lac naturel. Si le projet promettait une consommation énergétique exemplaire sur le plan environnemental grâce à l’usage d’énergie solaire, les associations et les riverain·es craignaient une surfréquentation du lac, déjà bondé l’été.

La forêt française en danger

Forêt se calmer. Plantations où rien ne vit à perte de vue, coupes rases qui saccagent les sols, le tout avec la bénédiction des labels qui garantissent des forêts « durables »... Comme l'agriculture, la forêt s'industrialise. Dans l'une de leurs dernières vidéos, les activistes de Partager c'est sympa ont mené l'enquête sur certaines des menaces qui pèsent sur la forêt française.

© Partager c'est sympa

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