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INFOLETTRE n°3 - Janvier 2022
Groupe des élu-e-s écologistes à la Région Grand Est

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Pour la nouvelles années, nous avons formulé 24 voeux pour une Région plus écologique et solidaire. Retrouvez les en détails sur notre page Facebook
Une nouvelle année plus européenne !
Retrouvez les vœux d'Eliane Romani
A l'occasion de l'ouverture de la Présidence française de l'Union européenne, nous rappelons à quel point nous sommes attaché.e.s au projet européen en tant qu'écologiste. Celui-ci est une réalité déjà vécue par les milliers d'habitant-e-s transfrontalier-e-s de notre Région. 
Le vote du budget
 
 
Le mois dernier, nous avons débattu des orientations budgétaires. Nous avons invité le président à nous transmettre un véritable rapport d'orientations budgétaires chiffré et prospectif. C’est une demande qui va dans le sens, d’ailleurs, de l’ avis du CESER. Et comme le CESER, nous vous l'invitons à rédiger des OB qui répondent à une stratégie budgétaire sur le long terme qui prennent en compte les grands changements en cours et la crise de la biodiversité.

Le 27 et 28 janvier prochain se tiendrons le débat sur le vote du budget primitif. Vous pourrez suivre cette séance plénière en direct ici
L'intervention de Jean-François Secondé et de Ghislain Wysocinski sur le débat d'orientation budgétaire. 
6 questions à Cécile Germain-Ecuer
Nous ouvrons cette nouvelle rubrique qui apparaitra désormais dans chacune de nos newsletters. L'idée est de vous présenter un-e élu-e à travers une thématique, en lien avec la commission dans laquelle il ou elle siège.  
 
Cécile GERMAIN-ECUER
Siège à la commission permanente, la commission Relations
internationales et la commission Environnement
Habite à Mulhouse (Alsace)
Elle est Professeure d'allemand en collège.

Elle revient aujourd'hui sur son travail en commission relations internationales et sur la vision européenne des écologistes

1 - L’Europe est au cœur de l’actualité avec la Présidence française de l’Union Européenne. En quoi le projet européen est-il une réalité pour les habitant-e-s de notre région ?

En tant qu’écologistes, nous sommes attaché.e.s aux valeurs humanistes et de solidarité entre les peuples européens. Si la présidence française de l’Union Européenne est devenue un moyen pour le Président sortant de faire campagne et d’imposer le nucléaire en Europe, nous souhaitons lui rappeler que la construction européenne doit d’abord être un moyen concret d’améliorer la vie des gens. 

Nombre d'habitant-e-s du Grand Est le savent en tant que frontalier-e-s : notre Région est, avec ses 760 km de frontières, un espace européen par excellence. Elle est voisine de quatre pays : l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse. Ainsi, la moitié des travailleur-euse-s transfrontalier-es de France habitent dans le Grand Est, soit environ 169 000 personnes. 

La solidarité transfrontalière et l’importance de l’Union Européenne se sont concrétisées en davantage pendant la crise du COVID où plusieurs malades ont pu être transférés pour être soignés chez nos voisins. 

Notre grande Région reçoit également de nombreuses aides européennes et nous pensons que leur répartition doit se faire davantage en faveur de la transition écologique et de la justice sociale. Plus globalement, le Grand Est doit se positionner comme un acteur européen de premier plan et réaffirmer sa coopération avec nos pays voisins. A notre échelle, nous avons à cœur de tisser des liens avec nos partenaires, qu’ils soient politiques ou associatifs. Eliane Romani et Jean-François Secondé siègent au Conseil Parlementaire Interrégional qui regroupe des élu-es belges, luxembourgeois.e.s, allemand.e.s et français.e.s, dans le but de contribuer à la coopération transfrontalière. Je siège pour ma part au Conseil Rhénan, un assemblée trinationale (France, Suisse, Allemagne) qui s'est notamment beaucoup engagée sur le sujet de Stocamine et sur le post-Fessenheim.


2 - Vous siégez dans la commission relations internationales et transfrontalières. Quels travaux y sont menés ?

C’est une commission importante où sont étudiés les projets des mobilités transfrontalières, de l’emploi, ou encore les aides internationales. 
Ces derniers mois, la commission a notamment travaillé sur  le programme de coopération transfrontalière INTERREG. C’est un dispositif intéressant qui met à disposition des ressources financières pour des acteurs de coopération avec les régions voisines.


Nous avons aussi voté en faveur du contrat triennal pour assurer à l'Eurométropole de Strasbourg les moyens de ses fonctions de ville-siège des institutions européennes. L’idée est de soutenir des projets culturels et universitaires susceptibles de concourir au rayonnement européen de Strasbourg et à l'appropriation par les habitant.e.s de la dimension européenne.

Sur d’autres dossiers comme les transports transfrontaliers ou l’emploi, nous avons un regard plus critique sur l’action régionale. 


3 - Ces problématiques ont pourtant des conséquences directes sur la vie de nos concitoyen-ne-s transfrontalier-e-s. Quelles sont les propositions des écologistes ? 

La problématique qui touche le plus les transfrontalier-e-s est probablement celle des transports, surtout pour les 169 000 personnes qui traversent la frontière tous les jours. Il est impératif de développer les transports décarbonés comme le train. La Région affiche la volonté d’augmenter les dessertes sur plusieurs lignes, notamment vers l’Allemagne avec des lignes comme celle de Strasbourg - Wissembourg - Neustadt ou celle de Forbach - Saarbrucken. Néanmoins, cela se fait dans la cadre d’une ouverture à la concurrence qui n’est pas sans poser question. 

Nous serons particulièrement vigilant-e-s sur les conditions de travail des salarié-e-s et le niveau d'investissement financier des opérateurs privés. Au lieu de faciliter la vie des usager-e-s comme il serait souhaitable, l’ouverture à la concurrence va aussi compliquer l’achat des billets et l’accès aux informations dans les gares. 

Nous avons plaidé pour que la Région mette en place un grand plan d'investissement ferroviaire transfrontalier, aussi bien pour les personnes que pour les marchandises.

 


Certains projets essentiels doivent être réalisés, je pense notamment à la création des lignes Rastatt - Haguenau et de Colmar - Freiburg.

Quand on parle de politique transfrontalière, on pense aussi à l’emploi et au départ de nombreux travailleur-euse-s dans les pays voisins où les salaires sont beaucoup plus élevés pour certains emplois. 

La situation est particulièrement préoccupante dans le domaine de la santé où des milliers de médecins ou infirmièr-e-s préfèrent partir travailler au Luxembourg ou en Allemagne, alors même qu’il-elle-s ont été formé-e-s dans notre région. C’est particulièrement insoutenable en ces temps de crise sanitaire où nous manquons tant de personnel soignant, mais plus généralement pour les 250.000 habitant-e-s du Grand Est qui vivent dans un désert médical. En plus d’un travail de revalorisation des conditions de travail des soignant-e-s qui doit être mené au niveau de la l’État, la Région peut agir en aidant à l’installation des professionnel-le-s de santé ou en revalorisant les formations sanitaires et sociales. Nous avons proposé une motion allant dans ce sens, mais elle a été rejetée par la majorité.  

4 - Comme vous le disiez, la région reçoit des milliards d’euros de fonds européens. Comment ces derniers sont-ils répartis et comment pourrait-on faire en sorte qu’ils soient davantage orientés vers la transition écologique et sociale ? 

Les 1,8 milliards d’euros d’aide européenne que touche la Région Grand Est sont répartis au sein de deux dispositifs principaux. D’abord pour 87%, il s’agit du fonds européen de développement régional (FEDER). Ce fonds est destiné, par exemple, à investir dans la recherche ou le développement technologique, mais aussi à soutenir la transition vers une économie à faible émission de carbone. Sur ce dernier point, l’Union Européenne affiche des objectifs ambitieux qui ne sont pas repris par la Région. Lors du dernier bilan d’utilisation des fonds FEDER, seuls 8% de ces aides vont à des projets en lien avec la défense de l’environnement. 
L’autre fond le plus important, c’est le fond européen agricole pour le développement rural (FEADER), dont les orientations sont fixées par la politique agricole commune (PAC). 


Ce fonds constitue la partie la plus intéressante de la PAC, car contrairement aux mesures surfaciques qui ne se basent que sur le rendement et la taille des exploitations, les fonds FEADER permettent, par exemple, l’aide à l’installation des jeunes agriculteur-ice-s, le soutien de mesures agro-environnementales ou encore la  protection de la biodiversité. Pourtant, les objectifs fixés par la Région sur l’utilisation de ces fonds sont flous et parfois même contradictoires. On se demande par exemple comment parvenir à aider des jeunes à s’installer dans les fermes, tout en aidant l’accroissement des grandes exploitations. Avec mes collègues Laurent Dreyfus et Christophe Dumont qui siègent à la commission agriculture, nous souhaitons qu’un groupe de travail soit mis en place pour réfléchir à l’utilisation de ces fonds, notamment en lien avec des associations de protection de l’environnement et de protection des consommateurs.
 

5 - La Région peut-elle aussi avoir un rôle en faveur de la mobilité internationale des jeunes ?

Nous pensons que la Région devrait davantage aider la jeunesse à s’ouvrir sur le l’Europe et sur le monde, notamment en faisant en sorte que tou-te-s les lycéen-ne-s puissent bénéficier d’une expérience internationale.  Cela pourrait passer par la mise en place de financements supplémentaires pour les familles aux faibles revenus et pour les filières professionnelles et techniques qui sont actuellement les plus isolées des dispositifs d’échange.

Nous soutenons aussi une augmentation du nombre de classes européennes dans les lycées, en particulier dans les milieux ruraux et dans les quartiers populaires. Les classes européennes permettent d’intensifier l’apprentissage des langues et sont particulièrement axées sur la pratique orale, souvent délaissée dans les cours au lycée. 

Par ailleurs, nous avons aussi la conviction que  le sport et la culture peuvent être utilisés  comme vecteurs d’ouverture et d’apprentissage des cultures voisines. En 2022, la ville luxembourgeoise d’Esch-sur-Alzette sera capitale européenne de la culture. Il s’agira d’une édition totalement transfrontalière avec plusieurs villes associées et des manifestations côté français et luxembourgeois.

Il nous semblerait également intéressant que la Région Grand Est puisse accueillir des « jeux de la paix » transfrontaliers avec nos 4 pays voisins, en prônant des valeurs de coopération, de solidarité, de sobriété. 

 

6 - Quelles sont les autres propositions des écologistes en lien avec l’international ?

Pendant la campagne, nous avions porté l’idée de créer un statut de « conseiller-e régional-e européen-ne associé-e » qui permettrait à 2 représentant-e-s des régions voisines d’assister aux travaux du Conseil Régional pour faciliter les échanges et les transferts de bonnes pratiques.

 


Enfin, nous pensons que la Région Grand Est devrait s’engager plus fermement dans les projets de solidarité internationale, pour l’accueil digne des migrant-e-s, la mise en place de programmes alimentaires, ou l’aide d’urgence dans le cadre des crises humanitaires et climatiques.

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