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 #6 - VENDREDI 4 MARS 2022 

Bonjour à toutes et à tous, 

Ce mois-ci, PICKS se pose les bonnes questions : la guerre de l’information passe-t-elle aussi par les mèmes ? Comment les cartes du conflit ukrainien sont-elles dessinées ? Qui faut-il follow pour tout savoir sur la guerre ? Peut-on trouver l’amour et son bureau de vote sur Tinder ? 

Joyeux scroll dans cette édition spéciale sur l'🇺🇦 !

- L'équipe de La Netscouade

 FACT-CHECKING 

Les détectives amateurs du web cartographient la guerre

Les cartes de l’invasion de l’Ukraine qui apparaissent sur les écrans de
télé ou sur les sites d’info n’ont rien d’officielles. Elles proviennent du travail de fourmi de la communauté de l’OSINT, ces amateurs
qui scannent les réseaux sociaux

pour repérer et vérifier toute photo
et vidéo pouvant renseigner
sur l’avancée des troupes.
Autre avantage de ce journalisme
de terrain des réseaux : cela permet de documenter scrupuleusement
les crimes de guerre russes.
Lire
 TO FOLLOW 

Ukraine : les comptes Twitter à suivre absolument

Pour suivre la guerre en Ukraine minute par minute, Twitter se révèle un outil indispensable. Tant pour les fins limiers de l’OSINT - (Little) Think Tank, COUPSURE, Rebecca Rambar, Eliot Higgins, ELINT News - que pour
les journalistes présents sur le terrain en Ukraine - Stéphane Siohan, Dan Rivers, Nicolas Delesalle - ou correspondants à Moscou - Benoît Vitkine, Max Seddon. Ces listes de tous les journalistes français et anglophones en Ukraine peuvent aussi être d’une aide précieuse.

 RÉDIGER UN AVIS 

Les commentaires Google Maps pour contrer la censure russe

Alors que la population russe est abreuvée de propagande à la télévision d’État où l’offensive contre les grandes villes ukrainiennes n’existe pas, des internautes occidentaux ont lancé une grande opé Google Maps pour informer les citoyens russes de la situation : “Trouvez un magasin/café/restaurant
au hasard en Russie dans une grande ville sur Google Maps et écrivez
dans l’avis ce qui se passe réellement en Ukraine.” Astucieux.

 LIVE REPORT 

Snapchat, le quotidien d’une ville sous les bombes

Une manière alternative pour suivre le conflit en Ukraine : se rendre
sur la “Snap map”, qui agrège les Snap géolocalisés et cliquer sur “Kiev
ou “Kharkiv”. Un instantané de la vie en temps de guerre : des photos du métro transformé en bunker, des vidéos des aires de jeux pour enfants totalement vide et cet appel à “ne pas laisser ses animaux de compagnie derrière soi”. 

 ÉTONNANTE COMMUNICATION 

« Taggez la Russie pour lui dire ce que vous pensez d’elle »

L’Ukraine n’est peut-être pas maître du champ de bataille mais il existe
un domaine où elle tient en respect l’armada russe : dans la bataille
de l’information. On parle beaucoup des vidéos en selfie du président intrépide Zelensky, le Twitter officiel de l’Ukraine constitue une autre curiosité : le compte enchaîne les mèmes sur Zelensky/Poutine ou sur la difficulté de vivre près de la Russie, les fact-checks en vidéo ou d’étonnants tweets (“Taggez la Russie pour lui dire ce que vous pensez d’elle”... le jour de l’entrée en guerre).

 STARLINK — HERE. 

L’Internet spatial d’Elon Musk à la rescousse de l’Ukraine

Une décision déterminante pour assurer une connexion Internet dans les zones frappées par la guerre prise au détour d’un tweet. Le vice-Premier ministre ukrainien avait interpellé Elon Musk : “Pendant que vous essayez de coloniser Mars, la Russie essaye d'occuper l'Ukraine ! Nous vous demandons de fournir à l'Ukraine des stations Starlink”. Aucun souci pour Musk : “Le service Starlink est désormais actif en Ukraine. Plus de terminaux en route”, lui avait-il répondu. Promesse tenue : une cargaison est arrivée deux jours plus tard.

 WARTOK 

Ukraine : les opportunistes du like

Incroyable article du LeFigaro.fr qui raconte comment des comptes TikTok profitent de la guerre pour aller quémander du like en postant des vidéos d’Ukraine alors qu’ils sont au chaud chez eux. « Je pleure, j’ai tellement
peur, » écrit une TikTokeuse en légende d’une vidéo de bombardement vue
10 millions de fois. Le lendemain, elle admettait qu’elle habitait en Allemagne.

 FAUSSE-BONNE IDÉE 

TousAntiCovid :
le petit drapeau de la discorde

L’initiative partait d’un bon sentiment mais a viré au fiasco. Le 25 février
au matin, les internautes ont remarqué que la page d’accueil de leur appli TousAntiCovid arborait un petit drapeau ukrainien à côté du mot « Activé » -
un geste de soutien comme il y en a tant d’autres. Sauf qu’aucune communication n’avait été faite sur le sujet et certains, dont des responsables politiques, ont cru y déceler un piratage. Moralité : plus simple d’afficher
le drapeau ukrainien sur la Tour Eiffel que sur une app officielle.

 ÉDITORIALEMENT LIBRE 

“Chez ARTE, nous essayons constamment de nouvelles choses”

Caroline Baldeyrou, directrice adjointe du Développement Numérique,
nous explique comment, grâce à des choix éditoriaux singuliers, ARTE a su
se positionner sur de nombreuses plateformes afin de toucher une audience toujours plus large et encore plus jeune. “Nous essayons constamment
de nouvelles choses.”

 LE SALON MILITANT PAR EXCELLENCE 

Spaces, la libre antenne qui rafraîchit la campagne

Tous les soirs, sur Twitter, c’est le même rituel. A mesure que la nuit avance, des Spaces - des salons de discussion audio - s’improvisent entre militants politiques, pour débriefer l’actu du jour, sociabiliser, débattre, se chamailler, refaire le monde. C’est tout à la fois sérieux, passionnant, chaotique
et trollesque, rempli d’une fraîcheur et d’une spontanéité qui semblent
avoir déserté Twitter.

 TINDER ÉLECTORAL 

A défaut de l’âme sœur, trouver son bureau de vote sur Tinder

Pari audacieux pour l’ONG “A Voté” : utiliser Tinder pour mobiliser la jeunesse éloignée des bureaux de votes. “Si tu dates en bas de chez toi… alors tu votes en bas de chez toi”, affiche ce profil mis en avant par Tinder, partenaire
de l’opération. “Pour de nombreux membres de Tinder, 2022 marque
la première fois qu’ils auront l’occasion de voter à une élection présidentielle”, explique Tinder.

 LE KIOSQUE DE META 

Facebook donne des gages avant la présidentielle

Le timing n’est sans doute pas anodin. A deux mois de la présidentielle, Meta lance le service “Facebook News”, un nouvel onglet sur le réseau qui réunit
des informations fiables car venues d’une centaine de médias. Souvent accusé de faire le jeu de la désinformation, Facebook rémunère ses partenaires,
une manière d’aider une presse dont on a plus que jamais besoin.

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