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JEROME PROCHIANTZ
est heureux de vous recevoir 
pour une exposition de photographies francophones

 

« L’Œil du Collectionneur »
se tiendra 
le lundi 14 et le mardi 15 mars 2022
de 17h à 20h30 à la Galerie Polka au 12 rue Saint-Gilles à Paris

Un cocktail accompagnera chacun de ces évènements

 

Dans cette exposition que j’ai appelée L’ŒIL DU COLLECTIONNEUR, j’ai pris le parti de rendre hommage à la photographie francophone à mon sens pas assez mise en valeur.
 
Collectionneur passionné et membre actif de différents Comités professionnels de la Photographie d’Art, c’est depuis plus de 23 ans que j’ai été ainsi amené à échanger avec de nombreux artistes rencontrés au gré des lectures de portfolios, de festivals, de publications ou tout simplement grâce à une amitié qui s’est installée avec les artistes au cours du temps.

Quel plaisir de vous présenter sur deux soirées cette exposition de 19 photographes, de l’étudiante à la star avérée, dont pour la grande majorité l’important est d’être montré. Les photographies choisies sont le résultat d’une étroite collaboration entre l’artiste et moi-même.
 
Cette idée d’exposition collective, sans fil conducteur et sans interdits, n’a pour objet que de laisser les artistes s’exprimer librement et totalement. Pour ce faire et, compte tenu du contexte actuel, aucune image ne devra dépasser les 1200 euros et son prix d’achat, résultat d’une transaction entre l’acheteur et l’artiste, reviendra intégralement à ce dernier. L’acheteur repartira avec son œuvre sous le bras et le certificat d’authenticité de l’œuvre dans sa poche.

Les œuvres des dix-neuf artistes présentés sont sélectionnées et scénographiées par Jérôme Prochiantz.

 

Quelques phrases de Jérôme Prochiantz sur le travail de chaque artiste :


LAURENT ELIE BADESSI
Hand, New York, 1995  © Laurent Elie Badessi
 

« Merci à la galerie Polka pour me permettre de montrer cet artiste. »
 
Sublime travail sur la peau et sur la chair si présente dans ces images Vintages argentiques de 1995, réalisés par l’artiste. Chaque tirage fait ressortir les particules argentiques présentes dans le papier photographique, particules qui nous percutent et qui ne peuvent nous laisser indifférents.
PATRICK COCKPIT
Skypose - 2, 2019  © Patrick Cockpit
 
Ce travail réalisé pendant la période du confinement permet à l’artiste, avec ces tirages argentico-numériques, de réinterpréter le portrait féminin avec ces tirages troublants qui traduisent bien la période traversée.
DENIS DARZACQ
Couple dans la rue, 1994 © Denis Darzacq
 

 « Merci à la galerie RX pour sa gentillesse. »
 
Quatre photographies de la série « Only Heaven N&B » réalisées à Paris en 1994 sont le reflet des déambulations dans la nuit parisienne. Ces tirages analogiques de grande beauté sont le reflet d’une époque qui pour être lointaine n’en reste pas moins très contemporaine.
FRANCOIS DELEBECQUE 
Pin maritime, 2010 © François Delebecque
 
Ce pin maritime, tirage au jet d’encre de 2010, est le reflet de ce très beau travail sur une nature totalement surréaliste. Seules les couleurs nous ramènent à la réalité du quotidien.
FLORENCE D'ELLE
Corpus, 2016 © Florence d'Elle
 
Cette admirable série a été réalisée par l’artiste entre 2015 et 2017. Elle utilise pour ce faire des procédés anciens et argentiques tels que le charbon, le collodion, le lith et le bromoil. Ces images apparaissent et disparaissent laissant toute sa place à l’éloge de la lenteur et forcent la résilience.
PASCAL DIEU
Roc Trédudon, Roche, 2021 © Pascal Dieu
 
Ces tirages argentiques avec virage à l’or sont réalisés par l’artiste. Il nous offre ces paysages retirés du monde qui rendent l’humain « fragile ». Ils se ressentent avant de se regarder et invitent à la méditation. C’est l’âpreté du réel qui parfois, de façon magique, réconcilie l’humain et la nature mais qui peut tout autant fragiliser le rapport de l’un à l’autre.
STEPHEN DOCK
Sans titre #001, 2019-2022 © Stephen Dock
 
Dans cette série « Tentative d'épuisement d'un lieu » réalisée entre 2019 et 2021, l’artiste nous offre trois photographies qui condensent sa relation tenue en regard du lieu. Sur ces tirages pigmentaires, le béton robuste tel un bouclier ou une forteresse, tente de retenir la mer. Ce lieu photographié de façon quai-obsessionnelle à de nombreuses reprises, nous livre des images fortes qui vont jusqu’à l’épuisement visuel et son rapport au lieu est comparable à une relation physique quasi-charnelle.
INGRID DORNER
Liminal 01, 2021 © Ingrid Dorner
 
Ces photographies argentiques sont tirées par l’artiste ; chaque tirage est unique. Elle nous offre un travail de destruction de l’image par un procédé chimique qui réalise un décollement de la couche gélatineuse (mordançage).
ALAIN FLEISCHER
Le Rêve du petit Clown, 1987 © Alain Fleischer
 
Ces trois photographies, pour lesquelles je remercie mon ami Alain Fleischer, appartiennent à 3 séries différentes réalisées entre 1987 et 1995. La série « Les jouets tracteurs », tirage au jet d’encre, permet par la combinaison d’une pose longue et d’une action de traîne, voir dans une image photographique un dépôt de temps et de mouvement. 

 
RENAUD DE GAMBS
Ambivalence, 2020 © Renaud de Gambs
 
Ce photographe français travaille entre Londres et Berlin. Son travail au jet d’encre nous offre ces très belles images contrastées qu’il nomme « les paysages humains ». Cette juxtaposition entre les corps et la matière permet à notre imaginaire de voyager entre le réel et la fiction et tente de nous positionner malgré nous comme voyeur avec plus ou moins la conscience d’en être.
JEANNE HELLIER
Zoé, 2021 © Jeanne Hellier
 
Cette jeune photographe nous présente des photographies riches en couleurs et d’une grande variété. Elle réalise, elle-même ou en sa présence, des tirages sur papier baryté argentique. Ces modèles ne posent pas. Ils appartiennent « à un moment » où l’artiste prend le contrôle nous les rendant intimes jusqu’à devenir pour certains totalement humains. Ces images n’ont pas vocation à être conservées, elles cherchent leur public et sont l’expression artistique de l’écriture, passerelle entre l’artiste et ses modèles qui finissent par nous sembler familiers.
FLORIAN HETZ
No title, 2016 © Florian Hetz
 
Ce photographe travaille entre Paris, Berlin et Los Angeles. C’est une découverte faite à partir de son livre « Zwei » qui m’a amené à aller à Berlin pour le rencontrer. Ces tirages au jet d’encre sur Papier Moab Entrada sont d’une grande qualité. Les couleurs et la pâleur de ces tirages touchent au sublime.
JONATHAN ICHER
Passe Muraille, 2015 © Johnathan Icher
 
L’artiste nous présente quatre photographies au jet d’encre et en couleur (autre que le noir et blanc), montées sur aluminium Dibond. Ces images réalisées en France et au Japon, questionnent sur la représentation sublimée et la modification du corps humain telles quelles peuvent être sur les réseaux sociaux.
HUBERT LEBAUDY
Argile 11, 2018 © Hubert Lebaudy
 
Ce photographe nous offre trois photographies de la série « Argile » réalisée en 2018. Ces tirages argentiques où la beauté du modèle s’impose nous interroge. Femme vivante ou disparue au regard fermé mais tellement expressif et le même questionnement sur un argile éclaté ou figé pour l’éternité, à moins qu’il ne vive ?
INES LEROY GALAN
Ruissellements No.1, 2020 © Ines Leroy Galan
 
Dans cette série « Humeurs » datée de 2020, l’artiste nous présente des tirages jet d’encre sur papier Baryté Hahnemühle. Ces photographies couleurs, somptueuses, sont parcourues par l’eau, qui, tel un voile, limite une lecture claire, allant jusqu’à effacer le modèle. Cette exploration de corps et matières provoque une intense émotion. Elle laisse place à des représentations graphiques et métaphoriques perdues dans le flou de ces humeurs (vapeurs enveloppantes, salive, sueur et autres sécrétions) qui tendent vers le paysage marin. Par moment une senteur semble se dégager de l’image : quelle merveille !!! Le corps s’efface doucement pour n’en devenir que plus présent.
GERARD MUSY
Bal du Metropolitan Opera, New York, 1988 © Gérard Musy
 
Cet artiste suisse nous montre un panel de la vie nocturne des années 1985-1990. Les photographies de sa série « Lamées » quelles que soient leur couleur et le lieu de la prise de vue (New York, Londres et Paris), sont remarquables et nous rappellent toute l’énergie et la brillance de cette époque.
PIERRE-ELIE DE PIBRAC
Desmemoria # 2, 2017 © Pierre-Elie de Pibrac
 
Dans cette série « Desmoria » réalisée en 2017 l’artiste nous montre des photographies prises à Cuba où il a séjourné près de 8 mois. La grande qualité de ces tirages argentiques, réalisés en présence de l’artiste, sur papier baryté ilford, m’a profondément touché. La dimension de l’œuvre à la fois anthropologique et sociale sur l’identité cubaine est perçue à travers le prisme du sucre, denrée enrichissante pour l’économie cubaine mais épuisante pour les habitants de ces villages, véritables centrales sucrières, dont les vies souvent sacrifiées accentuent le désenchantement de la société cubaine.
DAVID PISANI
Vanitas, 2021 © David Pisani
 
Les tirages réalisés par David Pisani sont des tirages argentiques sur gélatine datant des années 2019 et 2020. Ils sont magnifiques!!! Son travail est une ligne superbe entre le sublime et l’érotique. Il traite le corps humain jusqu’à le rendre vulnérable et fragile. La décomposition et la mort ne sont jamais très loin. Les thèmes abordés laissent toute la place à la réflexion et à l’onirisme.
ANNA KATHARINA SCHEIDEGGER
George Sand #1, 2021 © Anna Katharina Scheidegger
 
Ces photographies appartiennent à la série « Status-Statues » de 2021. Le travail s’inscrit dans les récentes recherches photochimiques de l’artiste. Les négatifs des statues sont traités chimiquement et les couches d’émulsion se chevauchent jusqu’à rendre l’œuvre partiellement, voir totalement illisible. Par la suite ce négatif travaillé sera tiré en argentique. Il nous oblige à nous questionner sur le mouvement donné à la rigidité de l’art statuaire qui, en ce qui le concerne, est construit dans la fixité et l’espoir d’une immortalité de la mémoire devant ces figures figées dans l’incarnation de leur pouvoir.
Pour finir quelques remerciements :
A la presse qui a relayé cette exposition : De L’air et Stéphane Brasca, L’Œil de la photographie et Jean-Jacques Naudet, Polka magazine et Alain Genestar.

Je remercie également Virginie Tison d’Art Trope Gallery dont la présence a, en partie, permis la réalisation de ce projet, la galerie Polka et tout son équipe, Romain Garnier pour notre étroite collaboration pour la scénographie de l'exposition, Gérôme Saint-Germain mon ami de toujours pour nos précieux échanges artistiques, tous les artistes talentueux qui ont accepté de participer à cette exposition, tous ceux qui m’ont supporté pendant sa préparation et pardon à tous ceux que j’oublie.


RDV à la Galerie Polka
12 rue Saint-Gilles
75003 Paris
France

 

 

mars 2022 © Virginie Tison Newsletter pour Jérôme Prochiantz
Tous Droits Réservés


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