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La Lettre du CEMS

N°10 – Mai 2022


L'écho du labo
Accueil des nouveaux membres
Le CEMS a le plaisir d’accueillir Mauro Basaure, Mariane Ferme et Claudia Hilb en tant que professeur·e·s invité·e·s, Elsa Forner-Ordioni, comme post-doctorante,
et Julia de Ternay, comme stagiaire.
 
Nous leur souhaitons la bienvenue.


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Mauro BASAURE, professeur de sociologie à l’Université Andrés Bello de Santiago du Chili et chercheur au Centro de Estudios de Conflicto y Cohesión Social (COES), est invité à l’EHESS sur proposition de Nicolas Dodier du 9 au 31 mai 2022. Page personnelle.



Mariane FERME, professeure d’anthropologie à Berkeley University of California et conservatrice des collections africaines du Hearst Museum of Anthropology de Berkeley, est invitée à l’EHESS sur proposition de Michel Naepels du 5 au 31 mai 2022. Page personnelle.




 
Claudia HILB, professeure de théorie politique à la Faculté de Sciences Sociales de l’Université de Buenos Aires et chercheure principale au Conicet (Argentine), est invitée à l’EHESS sur proposition d’Alain Mahé du 9 mai au 6 juin 2022. Page personnelle.



 
Elsa FORNER-ORDIONI a rejoint le CEMS comme post-doctorante dans le cadre d’une recherche financée par la Drees intitulée « Digital Detox / Décrocher en ligne. La thérapie par réalité virtuelle, genèse d’une innovation thérapeutique pour soigner l'addiction ». Page personnelle.



 
Julia DE TERNAY est médecin psychiatre-addictologue et étudiante en master 2 épidémiologie et statistiques en recherche biomédicale. Elle rejoint le CEMS d'avril à juillet 2022 pour un stage sous la direction de Marie Jauffret-Roustide durant lequel elle travaillera sur la population des 18-30 ans ne consommant pas d'alcool.
Focus
Hommage à Andrea SPREAFICO par Enrico CANIGLIA

 
Andrea Spreafico nous a quittés fin janvier dernier, âgé seulement de 49 ans. Andrea avait mené une remarquable carrière universitaire. Diplômé en sciences politiques à l’Université de Florence, il a ensuite obtenu son doctorat en sociologie politique dans la même université. Il devient ensuite chercheur et puis professeur associé de sociologie à l’Université de Roma Tre, sa ville natale, et il était à la veille d’y être nommé professeur des universités. En sociologie, Andrea a cultivé les intérêts les plus diversifié : de l’analyse de la communauté à l’étude de l’identité personnelle, de l’ethnométhodologie à la sociologie du visuel. Mais sa plus grande passion était l’explorer de nouveaux domaines de la recherche – sans surprise son dernier ouvrage avait pour objet l’importance du rire dans la micro-production de l’ordre social. Sans jamais négliger la recherche, Andrea aimait surtout l’étude approfondie des classiques modernes, de Ludwig Wittgenstein à Jacques Derrida, de Maurice Merleau-Ponty à Harold Garfinkel et Harvey Sacks. Ceux qui ont eu la chance de le connaître et d’être ses amis ont apprécié non seulement ses qualités intellectuelles hors du commun, mais aussi les qualités humaines d’une personne extrêmement généreuse et loyale. Profondément laïc et adversaire de l’influence des idéologies dans le champ des sciences sociales, Andrea était pourtant tout sauf un universitaire aride. Au contraire, en discutant avec lui on ne pouvait manquer de percevoir la passion qu’il avait pour ses études et pour le plaisir d’interagir avec les gens. Il me reste le regret, si vous me permettez une note personnelle, d’avoir perdu un ami avec qui partager le plaisir de s’aventurer dans l’étude du “cutting edge’ de la sociologie contemporaine.
Contrats de recherche
Céline BORELLE, chercheure associée au CEMS, et Elsa FORNER-ORDIONI, jeune docteure du CEMS, ont débuté, le 1er mai 2022, pour une durée de deux ans, une recherche financée par la Drees intitulée « Digital Detox / Décrocher en ligne. La thérapie par réalité virtuelle, genèse d’une innovation thérapeutique pour soigner l’addiction ». Céline Borelle coordonnera la recherche et Elsa Forner-Ordioni y participera en qualité de post-doctorante.
Prix, distinctions, bourses
Mathieu ARBOGAST a obtenu le Prix de la Recherche 2021 pour sa thèse de doctorat en Sociologie « Des femmes canon : Les policières de séries télévisées entre normalité et normativité : analyse socio-démographique de la population des séries policières, entre recomposition et subversion des normes de genre », réalisée sous la direction de Sabine Chalvon-Demersay (CNRS-EHESS) et Carole Brugeilles (Universite Paris-Nanterre) et soutenue le 4 mars 2021 à l’EHESS.
 
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Camilo LEON-QUIJANO a obtenu le Prix spécial de thèse de la ville 2021 pour sa thèse de doctorat « Fabriquer la communauté imagée : une ethnographie visuelle à Sarcelles », réalisée sous la co-direction de Juliette Rennes (EHESS) et d’Anne Monjaret (CNRS) et soutenue le 2 novembre 2020 à l’EHESS.
 
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♦ Nous avons le plaisir et l’honneur d’annoncer l’attribution de la Médaille d'argent 2022 du CNRS à notre collègue Michel NAEPELS en reconnaissance de l’originalité, de la qualité et de l’importance de ses travaux.

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Nous leur adressons, à tous les trois, nos plus vives félicitations.

L'écho des manifestations
Conférences des professeur.e.s invité.e.s
Conférences de Mauro Basaure

La politique de la mémoire
13 mai 2022, 10h-13h
Salle 551, 54 bld Raspail 75006 Paris


Mauro Basaure interviendra sur le thème : “Les formes de la mémoire. Essai d'une théorie des conflits sur le passé.” Et Johann Michel sur celui de : “La mémoire publique de l'esclavage comme mise en scène d'un trouble mémoriel.” Discutant : Cédric Terzi

“Les formes de justification de la violence politique.
Les manifestations de rue au Chili en 2019”

16 mai 2022, 10h30-12h30
Salle 25B, bâtiment EHESS, Campus Condorcet
2 cours des Humanités, 93300 Aubervilliers


Intervention dans le cadre du séminaire de Hamit Bozarslan, “Sociologie historique et politique de la violence au Moyen-Orient.”

Mémoire des violences politiques et des violences de guerre
23 mai 2022, 14h-17h
Salle AS1_23, 54 bld Raspail 75006 Paris


Mauro Basaure interviendra sur le thème : “Contextualiser l’atrocité ? Le musée de la mémoire et des droits de l’homme au Chili.” Et Mariane Ferme sur celui de : “Intergenerational Transmission of the Harms of War.” Dans le cadre de l’axe 4 du CEMS - Risques, Violences et Réparation.
 
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Conférences de Mariane Ferme
 

♦ “Land Rights and Agrarian Liveihoods in West Africa”

10 mai 2022, 10h-12h IMAF-EHESS
Salle 0.033, bâtiment de recherche Sud,
Campus Condorcet, 93300 Aubervilliers


À l’Institut des Mondes Africains, à l’invitation d’Aïssatou Mbodj-Pouye, Michel Naepels et Sabine Planel “Anthropologie de la violence”

Il s’agira de réfléchir aux expropriations de terres et aux luttes pour les droits fonciers en Afrique de l’Ouest, à partir d’une enquête récente menée au Liberia et en Sierra Leone.
 

♦ “Chinese Palimpsests in Africa

12 mai 2022, 14h-17h, CNE-EHESS
Salle C, Centre de la Vieille-Charité,
2 rue de la Charité, 13002 Marseille


Dans le cadre du séminaire de Giorgio Blundo à Marseille “Made in Chinafrica. Anthropologie des circulations de marchandises dans le Sud global”.

Cette intervention proposera une perspective comparative sur les sédimentations successives de la présence chinoise et les formes variables d'engagement chinois en Angola et en Sierra Leone, en s'appuyant sur les travaux menés conjointement avec Cheryl Schmitz.
 

♦ “When Marriage is a War Crime

16 mai 2022, 12h30-14h30,
Tronc commun du master ”études sur le genre”
salle 0.015, bâtiment de recherche Sud,
Campus Condorcet, 93300 Aubervilliers


Dans le cadre du séminaire d’Olivier Allard, Christelle Avril et Clyde Plumauzille “Actualités de la recherche en genre et sexualité”.

Il s’agira de présenter la manière dont la cour spéciale sur le Sierra Leone a contribué à la constitution du « mariage forcé » comme « crime de guerre ».

 

♦ “Intergenerational Transmission of the Harms of War

23 mai 2022, 14h-17h, CEMS-EHESS
Salle AS1_23, 54 bld Raspail, 75006 Paris

Dans le cadre du séminaire de l’axe de recherche du CEMS “Risques, violences et réparation”, organisé par Janine Barbot et Nicolas Dodier.

Il s’agira de réfléchir aux enjeux de la transmission (traumatique, mémorielle, judiciaire, pratique) de la violence de guerre. Séance en deux parties, avec un autre invité du laboratoire, Mauro Basaure.

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Conférences de Claudia Hilb
 

♦ “Quand ‘la terre elle-même crie vengeance’ - Quelques réflexions sur l'épilogue à 'Eichmann à Jérusalem' de Hannah Arendt”

Lundi 16 mai 2022, de 16h30 à 18h30
EHESS - Salle 25-A, Campus Condorcet,
93300 Aubervilliers


Dans le cadre du séminaire de Kamel Boukir.

♦ “Claude Lefort: sur la servitude volontaire, ou la réversion de la liberté en servitude”

Mercredi 18 mai 2022, de 18h à 20h
EHESS - Salle 651, 54, Bd Raspail 75006 Paris


Dans le cadre du séminaire d'Alain Mahé.

♦ “La responsabilité des victimes”

Jeudi 19 mai 2022, de 18h à 20h
EHESS - Salle 651, 54, Bd Raspail 75006 Paris


Dialogue à trois entre Martine Leibovici, Alain Mahé et Claudia Hilb.

♦ “Que reste-t-il de nos amours ? La gauche face aux régimes de Cuba, Venezuela et Nicaragua”

Vendredi 20 mai 2022, de 14h à 17h
lHEAL - Campus Condorcet, 93300 Aubervilliers


Dans le cadre d'une journée organisée avec Marie-Laure Geoffray.

Conférence, Colloque, Journée d'études
Conférence annuelle internationale du projet Gender-ARP
“Genre, diversité et usage de drogues”

les 24 et 25 mai 2022 – Webinaires
 
organisée par Estelle Filipe et Marie Jauffret-Roustide du CEMS, avec Karine Bertrand et Débora Merveille de l’Université de Sherbrooke, Canada, André Lemaitre et Manon Bolle de l’Université de Liège, Belgique, dans le cadre du projet ANR Gender-ARP.
 

Gender-ARP (gender-arp.com) est un projet de recherche international (Canada, France, Belgique) visant à mieux comprendre comment le genre et les stades de vie influencent l’utilisation d’alcool et d’autres drogues, les risques pour la santé, le rétablissement et l’utilisation des services chez les personnes qui vivent avec une problématique de consommation de substances psychoactives. Il est mené par des chercheur·e·s universitaires, des partenaires et des expert·e·s de vécu.

Ouverts à toute personne intéressée, ces webinaires seront réalisés dans le cadre de la rencontre du comité scientifique et de la conférence annuelle du projet qui se dérouleront à Paris les 24 et 25 mai 2022. Des présentations par des chercheurs académiques, des praticien·ne·s du terrain et des personnes ayant une expertise de vécu permettront d’explorer les fondements théoriques et méthodologiques de la recherche sur le genre et l’usage de substances, de présenter les premiers résultats de recherche, d’alimenter la réflexion sur les savoirs situés et d’identifier des enjeux reliés à la recherche participative sur le genre et la diversité sexuelle.

Une seule inscription est nécessaire pour participer à l'ensemble des séances ou seulement à une partie = bit.ly/gender-arp.

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Journée d’étude doctorale
“Contester, sensibiliser, critiquer, expérimenter, préfigurer :
enquêter sur les mouvements à la frontière entre économie et politique”

le 7 juin 2022 – Marseille
 
organisée par Laura Centemeri (CEMS) et Valeria Siniscalchi (CNE), dans le cadre des activités de l’axe « Mobilisations collectives et problèmes publics » du CEMS.
 
Cette journée a pour but de réunir des doctorants et doctorantes qui mènent des recherches sur différents « mouvements » et mobilisations, notamment, mais pas exclusivement, en relation avec des processus de transformation économique et politique. Elle est conçue comme un moment de discussion et d’échange autour de travaux en cours afin d’explorer les contributions spécifiques des approches socio-anthropologiques à l’étude des mouvements.
À partir de cas ethnographiques concrets et situés, il s’agira de discuter des approches au terrain, des notions mobilisées (mouvement, mobilisation, militantisme mais aussi engagement) et de confronter les diverses modalités de mobilisation et d’engagement étudiées (quels acteurs, autour de quels objets…) allant de la contestation à la préfiguration.
 
La matinée sera consacrée aux présentations de quatre doctorant.e.s du Centre Norbert Elias (CNE), et, l’après-midi, à celles de quatre doctorant.e.s du CEMS.
 
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Journée d'étude
“Le travail de la preuve”

le 28 juin 2022 – Amphi du bât. Max Weber, Université de Nanterre
 
organisée par les laboratoires CTAD (CNRS, Université Paris Nanterre), CEMS (CNRS, EHESS, INSERM) et Dysolab (Université de Rouen), avec le soutien de Droit & Société.

Cette journée d’étude est destinée à présenter et à mettre en discussion le dossier intitulé « Le travail de la preuve » paru en avril 2022 dans la revue Droit & Société (n° 110), en présence des auteurs et autrices des articles composant ce dossier. Les contributions seront discutées et mises en perspective par des discutants et discutantes, afin d’envisager les résonnances qui peuvent apparaître avec leurs propres travaux et de tracer les prolongements que leur semblent offrir la perspective de recherche retenue par le dossier.
 
« Indispensable à toute activité de connaissance empirique ou logique, la preuve joue un rôle central au sein de l’épreuve du procès judiciaire : de son existence et sa solidité dépend le prononcé du jugement venant opérer une qualification de la réalité appuyée sur les normes juridiques. Pointant vers le monde des faits, elle conditionne le passage du droit et sa capacité à produire sa propre vérité. Qu’est-ce qui fait la performativité de la preuve et lui donne cette capacité à convaincre les instances de jugement de sa véridicité ? Plutôt qu’à une analyse de la preuve en tant que telle, qui présuppose son existence préalable – les parties ayant alors en charge de la 'trouver' pour pouvoir ensuite l’exhiber –, nous défendons ici l’hypothèse que sa force dépend du processus qui la détermine, et que ce processus peut se laisser décrire comme un 'travail de la preuve' » (V.-A. Chappe, R. Juston Morival, O. Leclerc, Présentation du dossier). S'inscrire.

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Journée d’étude
“Les terrains publics du consulting :
métiers, modèles et usages européens”

les 14 et 15 septembre 2022 – Paris

organisée par Marylou Hamm (SAGE, Université de Strasbourg ; CEVIPOL, Université libre de Bruxelles), Vincent Lebrou (CRJFC, Université de Franche-Comté), Antonin Thyrard (CEMS, EHESS) et Antoine Vauchez (CESSP, Université Paris 1-Sorbonne)
 
À l’initiative du Groupe de recherche sur l’Union européenne (grue.hypotheses.org/), cet événement vise à interroger la place croissante et parfois controversée des pratiques de consulting auprès des acteurs publics européens. Dans une optique pluridisciplinaire, cette journée s’intéresse à la fois aux prestations intellectuelles dans les politiques européennes et leurs ramifications locales, mais également à l’Europe en tant que terrain d’action pour des entités transnationales de conseil.
 
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Biennale d’Ethnographie de l’EHESS (BEE)
les 26 et 27 septembre 2022 – Marseille
 
La Biennale d’Ethnographie de l’EHESS, qui se tiendra sur le campus EHESS Marseille, à la Vieille Charité, fait suite au succès des quatre éditions précédentes – et à l’annulation de la session de 2020, en raison de la pandémie du Covid.
 
Le projet est d’offrir un espace de réflexion et de discussion sur la démarche ethnographique, ses considérations méthodologiques et théoriques, à partir de thématiques et de lieux d’enquête innovants, par des doctorant·e·s et des jeunes chercheur·e·s issu·e·s de différentes disciplines des sciences sociales. Ces rencontres de la BEE 2022 se dérouleront autour de 12 ateliers thématiques.
Accès au programme et à la présentation des ateliers.

 
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Journée d'étude 
“Matérialités et représentations dans l’intelligence artificielle :
l’IA au prisme des Sciences Humaines et Sociales”
 
le 13 octobre 2022, à l'EHESS
 
organisée par Valérie Beaudouin (CEMS), Jean Lassègue (Centre George Simmel), Caroline Moricat (CETCOPRA) et Julia Velkovska (SENSE Orange Labs, CEMS)

À chaque regain d’attention qu’a connu le champ de recherche et de développement de l’Intelligence Artificielle, à chacun de ce que l’on a appelé les « printemps de l’IA » (Cardon, Cointet & Mazières, 2018), des philosophes, des sociologues, des anthropologues se sont mobilisés pour en engager l’étude. Le troisième « printemps », celui que nous connaissons, ne fait pas exception. Parmi les démarches qui nous sont contemporaines, plusieurs approches des rapports entre Intelligence Artificielle et Sciences Humaines et Sociales se distinguent. D’un côté, les sciences humaines et sociales sont mises à contribution dans les processus de production de dispositifs industriels d’intelligence artificielle (présupposés épistémiques, bases de données, outils de collecte, etc.). D’un autre côté, les techniques d’IA sont mises à contribution pour la recherche en sciences humaines et sociales (modélisation, traitement des données de recherche, relevé de patterns, etc.). Dans ces deux approches, l’intelligence artificielle est étudiée selon des critères d’opérationalité. C’est le fonctionnement de l’ensemble algorithme/données qui permet de valider ou d’infirmer une hypothèse. Ce faisant, elles écartent la question du sens social de ces techniques, cependant qu’elles constituent un choix technique qui, comme tel, mériterait d’être « conditionné par l’analyse des rapports sociaux intégrés dans l’organisation technique » (Geslin, 1999). Cette analyse des rapports sociaux qu’incarne l’intelligence artificielle peut être ouverte par l’observation de deux actes intellectuels. (…/…) (Lire la suite).
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Colloque des 100 ans d’Erving Goffman
“Politiques de l'interaction.
Relire Goffman sous l'angle du politique”

 les 28-29 novembre 2022 à l’EHESS - Campus Condorcet

organisé par Mathieu Berger (UCLouvain-IACCHOS), Daniel Cefaï (EHESS-CEMS) et Carole Gayet-Viaud (CNRS-CESDIP)
 

Voilà 100 ans que naissait Erving Goffman et son œuvre, lue et relue, nourrit depuis plusieurs décennies une grande diversité de travaux. L’entrée dans la compréhension de la vie sociale au travers de l’ordre de l’interaction, qu’il a élaborée dès sa thèse en 1953 et qu’il a thématisée jusqu’à sa conférence de président à l’ASA en 1981, s’est avérée d’une grande fécondité, et notamment pour ce qui est de l’enquête sur le politique. Ce centenaire offre une occasion d’en faire le bilan, et, à l’épreuve de ses héritages contemporains, d’ouvrir de nouvelles pistes de recherches sur les politiques de l’interaction, avec Goffman et au-delà de son enseignement.

Nous voudrions rassembler un ensemble de recherches dans lesquelles l’œuvre de Goffman est mise à l’épreuve de situations et d’objets qui la poussent à ses limites, enjoignant de reprendre à nouveaux frais son traitement de la question politique. Dans la rue, dans les débats publics, dans les situations de travail, dans l’interaction police-population, dans les relations patient-médecin ou assistant social-usager, dans l’espace domestique, des relations éducatives aux disputes conjugales, dans les formes d’engagement civique et de mobilisation politique, comment l’étude de l’ordre d’interaction nous apporte-t-elle de nouvelles perspectives ? (…/…) (Lire la suite).

L'écho des médias
Eve CHIAPELLO, “Financialization or ‘the value of the Future Now’” Interview with Eve chiapello – Wissenschaftskolleg zu Berlin, (Working Futures)

Geneviève PRUVOST, « Réinventer un quotidien plus respectueux de la planète, c’est se confronter à la question féministe du “Qui fait quoi ? ” », Le Monde, 17 janvier 2022.

Geneviève PRUVOST, Émission « Lundi soir », « La puissance du quotidien. Féminismes subsistance et alternatives », Lundi matin, 24 janvier 2022.


Geneviève PRUVOST, Audition au Conseil Économique social et environnemental (Délégation aux droits des Femems et à l’égalité » pour la saisine « Inégalités de genre, crise climatique et transition écologique », suivie d’une interview sur les inégalités de genre et transition écologique, Chaîne Youtube CESE, 26 janvier 2022.

Eve CHIAPELLO, Entretien avec Eve Chiapello (par Mairesse, P. & Schmidt, G). RIPCO. Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, 2021, XXVII (71), p. 221-232. (“N° spécial sur Art et Management”), mis en ligne le 27 janvier 2022.

Michel AGIER, « La condition migrante nous concerne tous », entretien, CQFD, n°206, 11 février 2022, p.4-5.

Geneviève PRUVOST, « La Grande librairie » dans l’émission consacrée à Bruno Latour autour de son livre La Classe écologique avec Bruno Latour, avec l’auteur de BD Etienne Davodeau, France 5, 23 février 2022.

Michel AGIER, « Guerre en Ukraine : la solidarité avec le peuple ukrainien est sans comparaison avec les épisodes précédents de vagues migratoires », Le Monde, 2 mars 2022.


Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, « Présidentielle 2022 : Faut-il légaliser le cannabis ? », Interview, Le Monde, 6 mars 2022.

Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, « Speak Up : présidentielle 2022, faites entendre votre voix. Faut-il légaliser le cannabis ? », Interview, Le Monde, 6 mars 2022.


Michel AGIER, « Afflux de réfugiés : comment faire face ? », RFI, 7 mars 2022.

Audran AULANIER, « La féminisation des migrations change-t-elle l'accueil des réfugiés ? », France Culture, 8 mars 2022.


Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, « Le labo de la présidentielle : pourrait-on vraiment légaliser le cannabis ? », Interview, Le Parisien, 8 mars 2022.

Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, « L’usage de drogues : Prohiber, dépénaliser, légaliser », France Culture, 15 mars 2022.

Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, « L’usage de drogues : entre licite et illicite », France Culture, 16 mars 2022.

Michel AGIER, « Cette mobilisation peut aider à ouvrir les yeux sur d’autres exils », ASH-Actualités sociales hebdomadaires, n°3251, 18 mars 2022, p.12-13.

Michel AGIER, « Réfugiés ukrainiens : deux poids, deux mesures », entretien pour le site Blast, 20 mars 2022.

Anne-Marie GUILLEMARD, Tribune, « Retraites : « Le pacte de solidarité a tourné pour les jeunes au pacte de sacrifice », Le Monde, 20-21 mars 2022.


Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, « Lutte contre le trafic de drogue ; un bilan du quinquennat Macron en trompe l’œil », Interview, Le Monde, 24 mars 2022.

Geneviève PRUVOST, « Les idées fertiles du féminisme de la subsistance », interview par July Robert, Axelle Mag n°245 [magasine féministe belge], mars-avril 2022, p. 52-53.


Michel AGIER, « Réfugiés : le défi de l’accueil », France Culture, 2 avril 2022.

Stefan LE COURANT, « La peur des étrangers », France Culture, 2 avril 2022.

Marie JAUFFRET-ROUSTIDE, Interview sur la recherche participative en santé pour l’Inserm, « S’assurer que chacun est respecté dans son rôle, se sent légitime et en confiance sont les conditions de la recherche participative », Inserm Pro, 6 avril 2022.

Geneviève PRUVOST, « Vie quotidienne et émancipation », Émission podcast « La Poudre » de Lauren Bastide, 7 avril 2022.

Anne-Marie GUILLEMARD, «  Retraites : Âges de départ, modalités. Ce que proposent Macron et Le Pen », Entretien avec Élise Denjean (Les journaux de la rédaction), Europe1, 12 avril 2022.

Anne-Marie GUILLEMARD, «  Le travail après 50 ans : ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas », Entretien avec Élise Denjean (Les journaux de la rédaction), Europe1, 13 avril 2022.


Adèle BLAZQUEZ et Michel NAEPELS, « Vivre et survivre dans la violence », France Culture, 27 avril 2022.
L'écho des publications
Ouvrages et directions d'ouvrages
AGIER Michel & LE COURANT Stefan (dir.), Babels. Enquêtes sur la condition migrante, Paris, Points/Seuil, 2022, 1024 p.
À partir de 2015, une quarantaine de chercheuses et chercheurs en sciences sociales se sont mobilisés pour comprendre la “crise migratoire” en France, en Europe et en Méditerranée. De Lesbos à Calais, de Beyrouth à Berlin, de Lampedusa à Paris, ils ont suivi les parcours des exilé·e·s poussé·e·s sur les routes par les troubles politiques, sociaux, environnementaux. Les relations qui lient ces migrant·e·s aux États, aux villes et aux sociétés d’accueil font naître les Babels de demain. Pour le débat public et au-delà, ce livre offre une nouvelle compréhension de la condition migrante contemporaine. (Lire la présentation sur le site de l'éditeur).

 
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BLAZQUEZ Adèle, L'aube s'est levée sur un mort. Violence armée et culture du pavot au Mexique, Paris, CNRS éditions, 2022
À Badiraguato, commune rurale et marginalisée du Mexique, le maire a fait édifier avec enthousiasme un belvédère où, à la manière de la colline de Hollywood, se détachent de monumentales lettres qui surplombent le paysage. Il faut dire que le village, au cœur de la région escarpée du Sinaloa, a été mis en scène sur les écrans du monde entier par une série Netflix revenant sur les pas des plus célèbres « Narcos » mexicains, Joaquín El Chapo Guzman et Rafael Caro Quintero. Il est aussi l’épicentre d’une « guerre contre la drogue » qui a fait plus de victimes depuis le début du XXIe siècle que les conflits en Afghanistan ou en Irak. Mais comment vivent au quotidien celles et ceux qui restent invisibles dans cette grande fresque, qui subsistent dans cette région sans emplois, qui tiennent une épicerie, cultivent une petite parcelle ou occupent un poste dans l’administration locale ? De quelles manières se déplace-t-on dans cet espace enclavé où une mauvaise rencontre peut surgir à tout instant ? Qui sont les producteurs de pavot, coincés entre la répression militaire et l’exploitation de ceux qui achètent leur récolte ? Qu’est-ce qu’être une femme dans un lieu suspendu à la violence des hommes ? Et comment donner sens aux meurtres qui rythment le quotidien ? En se situant au plus proche des logiques d’action des personnes, cette ethnographie sensible lève le voile sur une zone interdite qui est l’envers de notre économie globalisée ; l’enquête anthropologique nous fait toucher du doigt l’incertitude qui règne lorsque, une nouvelle fois, « l’aube s’est levée sur un mort ». (Lire la présentation sur le site de l'éditeur).
 
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GAYET-VIAUD Carole, La civilité urbaine. Les formes élémentaires de la coexistence démocratique, Paris, Economica (“Etudes sociologiques”), mars 2022
Que nous apprend la vie publique urbaine de notre culture morale et politique ? Comment perçoit-on les autres, et comment définit-on, dans l’espace limité des rencontres auxquelles nous expose le côtoiement urbain le plus routinier, le périmètre de ce que l’on doit à autrui, ce que l’on peut en attendre, en craindre ou en exiger ? Des métamorphoses de la mendicité à la politisation du phénomène de « harcèlement de rue », l’étude des « relations en public » chère au sociologue américain Erving Goffman est ici prolongée, pour analyser la façon dont les formes ordinaires de la coexistence urbaine participent à la fabrique de nos cultures démocratiques. L’ethnographie de longue durée menée par Carole Gayet-Viaud montre, au fil des séquences d’enquête, mêlant observations des espaces publics urbains (rues, transports, jardins, terrasses de café, etc.) et entretiens relatifs à ces expériences, le travail normatif à l’œuvre dans ces échanges. La définition des choses dues entre inconnus, telles que la vie publique les donne à voir, dessine ainsi une civilité irréductible à un corpus de règles qu’il ne s’agirait que d’appliquer. C’est, bien plutôt, une activité permanente de réglage des conduites, qui inscrit, dans des pratiques d’apparence anodine, aux frontières des sphères morale et politique, une définition située des exigences de la vie commune, des égards qui articulent un sens du juste et du convenable, et tentent de les faire coïncider. (Lire la présentation sur le site de l'éditeur).
 
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GARDESSE Camille, LE COURANT Stefan & MASSON DIEZ Evangeline (dir.), L’exil à Paris 2015–2020. Expérience migratoire, action publique et engagement citoyen, Paris, l’œil d’or, 2022, 268 p.
À l’automne 2014, entre les stations du métro aérien Barbès et La Chapelle, des hommes et quelques femmes dressent des tentes et posent des matelas par terre. Premier signe à Paris de ce qui n’est pas encore nommé « la crise des migrants ». La préfecture et la Ville se renvoient la responsabilité de la prise en charge de ces installations. Le 2 juin 2015, le campement est démantelé par les forces de l’ordre, première opération du genre qui inaugure une longue série. Peu de temps après, la mairie de Paris revendique le statut de “Ville Refuge” et inaugure un centre de premier accueil censé offrir une protection aux exilé·e·s récemment arrivé·e·s. Pourtant, la multiplication des campements de rue au cours des cinq années qui suivent et leurs évacuations policières violentes suscitent des vagues d’indignation contre les actions publiques de la municipalité et de l’État. Elles ont aussi engendré une forte mobilisation de Parisiennes et Parisiens. Confronté·e·s à des politiques publiques inhospitalières, ces citadin·e·s, souvent voisin·e·s des campements, devenu·e·s « des soutiens », sont désormais, à côté des associations, des acteurs et actrices incontournables de l’accueil des exilé·e·s à Paris. Cet ouvrage, issu d’enquêtes en sciences humaines et sociales menées entre 2015 et 2020, interroge les expériences de migration, les limites de l’action publique et les ressorts de l’engagement citoyen, afin d’explorer la singularité de l’exil à Paris. (Lire la présentation sur le site de l'éditeur).
 
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LE COURANT Stefan, Vivre sous la menace, les sans-papiers et l’État, Paris, Seuil, avril 2022, 368 p.
La politique de contrôle migratoire ne s’exerce pas uniquement aux frontières, sur le territoire national elle continue d’œuvrer en séparant celles et ceux qui bénéficient d’un séjour régulier des autres qui en sont dépourvus. Elle trace des démarcations intérieures invisibles et implacables quand le spectre de la frontière hante le quotidien des personnes qui chaque jour risquent l’expulsion. En ethnographe, Stefan Le Courant tente de saisir les conséquences intimes de ce gouvernement par la menace. Après une enquête de plusieurs années auprès d’une quarantaine de sans-papiers, l’auteur restitue avec humanité leur expérience ; il raconte des vies façonnées par la crainte de l’arrestation ou de la dénonciation. Si la menace est, pour celui qui l’exerce, une manifestation de son pouvoir de nuire sans exécution immédiate, pour celui qui y est exposé, elle se traduit par une conscience aiguë et permanente du danger. Obsédante, cette menace pousse à privilégier la solitude et la méfiance ; elle transforme l’environnement proche en un monde de signes potentiellement redoutables : le ton d’une voix, la couleur d’un uniforme, la question d’un camarade de chambre, tout peut être un indice qu’il devient crucial de savoir exploiter. En cherchant à appréhender cette présence qui se dérobe, à vivre la vie d’un sans-papier, l’auteur livre un récit immersif aussi original qu’inédit. (Lire la présentation sur le site de l'éditeur).
 
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MICHEL Johann, Traduction portugaise de Homo interpretans, février 2022.
Qual o traço distintivo do ser humano? Johann Michel propõe-se responder a esta questão recuperando um conceito central da Hermenêutica: a interpretação. Limitada ao estudo dos textos literários e bíblicos, a interpretação ganha em Homo Interpretans um novo estatuto, mais abrangente e fundamental. Esse estatuto é agora antropológico, pilar da natureza humana e não apenas uma atividade restrita do homem. A intenção desta obra é dupla: em primeiro lugar, o desenvolvimento de uma antropologia filosófica assente na interpretação como elemento definidor do carácter essencial do ser humano, recorrendo para isso a uma abordagem multidisciplinar assente num diálogo criativo com as várias ciências da natureza; num segundo momento, procura-se sublinhar a importância crucial da interpretação como método para uma melhor compreensão das humanidades e ciências sociais. (Lire la présentation sur le site de l'éditeur).
Directions de numéros de revues
BUSACCHI Vinicio, NIEDDU Anna & Johann MICHEL (eds), “Experience, Interpretation and Meaning: A Dialogue between Hermeneutics and Pragmatism”, European Journal of Pragmatism and American Philosophy (EJPAP), XIV-1, 2022
This issue of EJPAP represents a new step forward in the comparison between two great philosophical traditions, Pragmatism and Hermeneutics. It recalls and mirrors the lines highlighted in the international conference held in Cagliari, Italy, in May 2019. On that occasion, scholars from different disciplinary fields pertaining to the two different traditions discussed the key themes of subjectivity, historicity and representation. They were understood as key thematic-problematic terms for a productive comparison between Pragmatism and Hermeneutics. The results of this dialectic, later expressed in the volume Pragmatismo ed Ermeneutica (Busacchi & Nieddu 2019), distinguished themselves for the plurality of accents, reflecting marked differences, including the specificity of the problems dealt with and within the approach used. However – both by addressing classical authors of the two traditions and by turning to authors on the margins of these traditions or to contemporary developments close to them – the various contributions seemed to turn towards a common horizon that shuns the extreme opposites of nihilistic relativism and any form of absolutism and dogmatism about reality, knowledge and what governs human action. (…/…) Lire la suite. (Accès au numéro).
 
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AGIER Michel & GOURARIER Mélanie (dir.), “Trans : des existences frontalières”, Revue Monde Commun n°7, PUF, 210 p. (mars 2022)
Une pensée de la binarité a produit, partout, des rapports de domination en même temps que des frontières figées. Or, les rapports de domination exercés sur le monde sont aujourd’hui plus souvent envisagés comme la raison de sa perte. Dans ce contexte déstabilisant, entraînant de grandes inquiétudes, l’anthropologie apparaît comme une science providentielle. Nous proposons de considérer la question trans au sein de situations où se rejouent et parfois se défont les binarités. Les phénomènes de passing de classe et de race ont ainsi contribué à remettre en cause les classifications et leurs limites, jusqu’au principe même de leur normativité. Terrain limite des « identités frontalières » (Miano), la question trans ouvre ainsi l’horizon d’une épistémologie nouvelle, qui est aussi une politique : celle de l’errance et de l’incertitude contre la fixité et la racine. Ce numéro de Monde commun analyse les incertitudes de la race et du genre, les dédramatise et les replace dans un débat public plus large et nécessaire sur les frontières. (Présentation, édito, sommaire).
 
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CHAPPE Vincent-Arnaud, JUSTON MORIVAL Romain & LECLERC Olivier (dir.), “Le travail de la preuve”, Droit et Société, 2022, 7-105.
Indispensable à toute activité de connaissance empirique ou logique, la preuve joue un rôle central au sein de l’épreuve du procès judiciaire : de son existence et sa solidité dépend le prononcé du jugement venant opérer une qualification de la réalité appuyée sur les normes juridiques. Pointant vers le monde des faits, elle conditionne le passage du droit et sa capacité à produire sa propre vérité. Qu’est-ce qui fait la performativité de la preuve et lui donne cette capacité à convaincre les instances de jugement de sa véridicité ? Plutôt qu’à une analyse de la preuve en tant que telle, qui présuppose son existence préalable – les parties ayant alors en charge de la « trouver » pour pouvoir ensuite l’exhiber –, nous défendons ici l’hypothèse que sa force dépend du processus qui la détermine, et que ce processus peut se laisser décrire comme un « travail de la preuve ». Par cette expression, nous entendons une activité de production, distribuée entre des acteurs divers interagissant entre eux, et dont les équipements – cognitifs ou matériels – sont orientés vers l’identification, la sélection, le prélèvement, la mise en forme et en relation d’éléments empiriques hétérogènes à des fins de conviction judiciaire. Dans cette optique, le travail de la preuve consiste à réaliser au mieux ces opérations de traduction de la réalité pour les faire correspondre à une narration juridiquement étayée. Cette perspective permet de dépasser, dans la description des affrontements probatoires qui ont lieu au sein de l’arène judiciaire, un dualisme entre une conception réaliste de la preuve – celle-ci venant in fine attester de ce qui est – et une conception relativiste où la preuve serait réductible à un affrontement argumentatif et discursif entre des parties inégalement dotées en ressources utiles. (…/…) Lire la suite. (Présentation).
 
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HANSEN Helena, JAUFFRET-ROUSTIDE Marie & Mc NEIL Ryan (dir.), “Global Opioid Crisis”, American Public Health Association, 30 mars 2022.
Pieces in this supplement focus on the global opioid crisis, covering topics such as reducing drug-related harm, promoting health justice, and recounting lessons learned. Also included in this special issue are research and perspectives on methadone, drug consumption rooms, HIV-positive people who inject drugs, and more.

External funding for this issue was provided by the D3S “Social Sciences, Drugs and Societies” program – École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) – Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA), Paris, France. (Présentation, sommaire).
 
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MAFFIN Irène & Sezin TOPÇU (dir.), “Symposium: Risk, innovation and ignorance production in the field of reproductive biomedicine”, Reproductive Biomedicine & Society Online, mars 2022.
Biomedical innovations have radically transformed reproductive processes at every level. Although many of them have changed lives for the better, the risks and side effects – in cases such as pregnancy drugs or contraceptive pills, for example – have been insufficiently studied or even ignored, until scandals or controversies made them public. Moreover, some technologies, treatments and practices have become routine, for instance in the field of obstetrics, despite the fact that their efficiency remains unproven or unevaluated. For example, electronic monitors were introduced worldwide in maternity wards to facillitate the strict surveillance of labouring women without any clinical evidence showing that continuous surveillance improves health outcomes (Owens, 2017; Wagner, 2006). Beyond their clinical or practical impacts, innovations within fertility markets, pregnancy surveillance or reproductive care often also have ethical, legal, social, economic and even anthropological implications that are not always publicly debated. Transformations in family relationships, concepts of kinship, gender definitions, and ethical standards in medical care were observed by several scholars studying assisted reproductive technology (ART) treatments in various countries (see for example Clarke, 2009; Franklin and Ragoné, 1998; Gerrits, 2016; Strthern, 1992; Inhorn, 2012). Representations and experiences of childbirth were also deeply transformed by the tremendous technicization of the process through the massive use of epidural anaesthesia, active management of labour, induction of labour, and the increase or even 'normalisation' of Caesarean sections (Topçu, 2019; Maffi, 2016). (…/…) Read more.
Articles et chapitres d'ouvrages
♦ AGIER Michel, “Figures of the Cosmopolitan Condition: The Wanderer, the Outcast, the Foreigner”, in C. Lejeune, D. Pagès, C. Schmoll and H. Thiollet (eds), Migration, Urbanity and Cosmopolitanism in a Globalized World, IMISCOE Research Series, Springer, 2021, 167-83.

♦ AGIER Michel, “La condition migrante, la recherche et le débat public” (avec S. Le Courant), Introduction de Babels. Enquêtes sur la condition migrante, Paris, Points poche, 2022, 3-18.

♦ AGIER Michel, “Paris, quelle ville refuge ?”, Postface de L’exil à Paris 2015 – 2020. Expérience migratoire, action publique et engagement citoyen (sous la direction de Camille Gardesse, Stefan Le Courant et Evangeline Masson Diez), Paris, éditions L’œil d’or, avril 2022, 241-9.

♦ AGIER Michel, “L’étranger, un singulier pluriel”, in Patrick Chamoiseau (dir.) Refusons l'inhumain. Les écrivains aux côtés des migrants, Paris, éditions Philippe Rey, mai 2022, 135-44.

♦ AL DAHDAH Marine, “Between philanthropy and big business, how mHealth becomes a new technical device for global health”, Development and Change; 53/2, March 2022, 376-95.


♦ AL DAHDAH Marine, (avec Mathieu Ferry, Isabelle Guérin, et Govindan Venkatasubramanian), “India in COVID-19: A Tragedy Foretold”, in Horowitz Andy et al., The Long Year: A 2020 Reader, Columbia University Press, 2022.

♦ AZEVEDO Marcos, L’appropriation de l’habitat à l’épreuve de l’accompagnement en santé mentale : le cas des personnes vivant en logement accompagné en France”, Lien social et Politiques, 87, 7 avril 2022, 233-54.

CHAPPE Vincent-Arnaud (avec Romain Juston Morival et Olivier Leclerc), Faire preuve : pour une analyse pragmatique de l’activité probatoire”, présentation du dossier “Le travail de la preuve”, Droit et Société, 110, 2022, 7-20.

JAUFFRET-ROUSTIDE Marie (avec Trang, N. T., Jarlais, D. D., Giang, L. M., Visier, L.), “‘It’s all about your mind’ – Key strategies to survive AIDS for people who inject drugs in Vietnam”, Vietnam Preventive Medicine Journal, 31 (10), 2022, 46–52

JAUFFRET-ROUSTIDE Marie (avec Mc Neil R, Hansen H.), Reducing Drug-Related Harms and Promoting Health Justice Worldwide During and After COVID-19: An AJPH Supplement, American Journal of Public Health, 112, S2 (April 1, 2022), 95-8.

♦ JAUFFRET-ROUSTIDE Marie et al., “Different Paths and Potentials to Harm Reduction in Different Welfare States: Drug Consumption Rooms in the United Kingdom, Denmark, and France”, American Journal of Public Health, 112, S2 (April 1, 2022), 99-103.

JAUFFRET-ROUSTIDE Marie, (avec Anne K. Lie, Helena Hansen, David Herzberg, Alex Mold, Isa Dussauge, Samuel K. Roberts, Jeremy Greene, Nancy Campbell), “The Harms of Constructing Addiction as a Chronic, Relapsing Brain Disease”, American Journal of Public Health, 112, S2 (April 1, 2022), 104-8.

♦ JAUFFRET-ROUSTIDE Marie (avec Max Jordan Nguemeni Tiako, Jules Netherland, Helena Hansen), “Drug Overdose Epidemic Colliding With COVID-19: What the United States Can Learn From France”, American Journal of Public Health, 112, S2 (April 1, 2022), 128-32.


♦ JAUFFRET-ROUSTIDE Marie (avec Esben Houborg), “Drug Consumption Rooms: Welfare State and Diversity in Social Acceptance in Denmark and in France”, American Journal of Public Health, 112, S2 (April 1, 2022), 159-65.

♦ JAUFFRET-ROUSTIDE Marie (avec Trang Thu Nguyen, Mai Thi Ngoc Tran, Giang Minh Le), “Drug Harm Reduction in Vietnam: A Review of Stakeholders’ Perspectives and Implications for Future Interventions”, American Journal of Public Health, 112, no. S2 (April 1, 2022), 182-90.

♦ JAUFFRET-ROUSTIDE Marie (avec Coulaud PJ, Ablona A, Bolduc N, Fast D, Bertrand K, Ward J, Greyson D, Knight R), “COVID-19 vaccination intention among young adults : Comparative results from a cross-sectional survey in Canada and France”, Vaccine, 2022.

♦ JAUFFRET-ROUSTIDE Marie, “Les addictions : pathologie de notre époque”, Les Cahiers Français, La documentation Française, n° 426, 2022, 68-77.

LEON-QUIJANO Camilo, The performative photograph: A poietic approach to visual ethnography in a French banlieue”HAU: Journal of Ethnographic Theory. 11 (3), Winter 2021, 1116-35.

LEON-QUIJANO Camilo, “‘Ici on sème’: a photographic depiction of urban gardening in a banlieue”, Visual Ethnography Journal, 10, 2, 2021.

MICHEL Johann (avec Vinicio Busacchi and Anna Niedu), “Introduction to Experience, Interpretation and Meaning: A Dialogue between Hermeneutics and Pragmatism”, EJPAP, XIV-1, 2022.

MICHEL Johann, “Meaning and Experience. For a Pragmatic Hermeneutics”, EJPAP, XIV-1, 2022.

♦ MIROUSE Lola, “Ignoring international alerts? The routinization of episiotomy in France in the 1980s and 1990s”, Reproductive Biomedicine & Society Online, n° 14 (edited by Irène Maffi, Sezin Topçu), 2022, 42-52.


♦ RENNES Juliette (avec Lorine Dumas), “Inventer un autre regard sur l’avancée en âge. Vieillissement corporel, féminisme et arts plastiques depuis les années 1970”, Nouvelles Questions féministes, n°41, 2022, 100-21.

SCHETRIT Olivier, “Le corps sourd - un corps défaillant ? Problématique éthique et questions identitaires posées par l’implant cochléaire”, in Corinne Fortier (dir.), Le corps de l’identité. Transformations corporelles, genre et chirurgies sexuelles, 24/02/2022.

SORMANI Philippe, “Recovering the Work of a Discovering Science with a Video Camera in Hand: The Electronically Probed/Visually Discovered Spectrum”, in Maynard, D. & J. Heritage (eds), The Ethnomethodology Program: Legacies and Prospects, Oxford & New York, Oxford University Press, 2022.

♦ TOPÇU Sezin (avec Irène Maffi), “Rethinking ignorance production in the field of reproductive biomedicine : an introduction”, Reproductive Biomedicine & Society Online, n° 14 (edited by Irène Maffi, Sezin Topçu), 2022, 216-21.

♦ TOPÇU Sezin, “Adopting an ‘unlearner’ technology? Knowledge battles over pharmaceutical pain relief in childbirth in post-1968 France”, Reproductive Biomedicine & Society Online, n° 13 (edited by Irène Maffi, Sezin Topçu), 2021, 1-13.

♦ WOLFF Ernst, “Utilitarianism as an Excercise of Suspicion? A Challenge to Pragmatism and Hermeneutics”, EJPAP, XIV-1, 2022.

 
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