RLB contribue à assurer la meilleure qualité d'eau possible du lac Brome et de ses affluents.
Près d’une trentaine de personnes se sont réunies le 14 mai dernier pour venir prendre des nouvelles de Renaissance lac Brome (RLB).
Mme Hélène Drouin, présidente du conseil d’administration de RLB, a mis en évidence les nombreuses réalisations et opérations terrain de l’organisme en dépit de la pandémie. Elle en a aussi profité pour annoncer qu’un NOUVEAU NOM, plus fidèle à la mission de l’organisme, devrait être adopté d’ici la fin de 2022. Ce à quoi les membres présents se sont montrés très favorables.
Par la suite, Mme Denise Cloutier, vice-présidente de la Coalition Navigation et conférencière invitée, a pris le relais. Lors de sa présentation, celle-ci a bien mis en évidence la nécessité d’établir de nouvelles normes législatives fondées sur la science, pour les bateaux à moteur circulant sur nos plans d’eau. RLB a en effet annoncé qu’il recommandait dorénavant à Ville de Lac-Brome de faire en sorte qu’une zone de navigation pour les bateaux de type WAKE soit aménagée du côté nord-ouest du lac.
Zone de WAKE proposée par RLB
Pour faire suite à notre infolettre sur « Le lac Brome en hiver », nous vous proposons d’examiner d’un peu plus près l’activité du lac au printemps, saison où les processus biologiques et physico-chimiques se remettent en marche causant l'apparition de phénomènes qui, à première vue, peuvent sembler alarmants, mais qui sont tout à fait naturels.
Au printemps, la fonte des neiges et les pluies printanières abondantes augmentent les débits des cours d’eau qui affluent vers le lac. Effectivement, les débits d’eau peuvent parfois être équivalents à ceux enregistrés durant le reste de l’année causant davantage d’érosion du sol et augmentant le transport de matières non désirables vers le lac, incluant des sédiments.
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« Le lac est très haut, tout comme le ruisseau Quilliams. En 4 ans de pagayage sur le Quilliams au printemps, c’est le plus haut et le plus rapide que j’ai vu. » nous dit Donald Joyce, administrateur de RLB et grand amateur de kayak
La fonte de la glace en surface du lac Brome vient pour sa part modifier la température de l’eau et déclenche ce qu’on appelle le processus de brassage printanier des eaux.
Ce processus qui arrive au printemps et à l’automne a une grande importance pour le lac puisqu’il permet à la fois aux eaux profondes de se réoxygéner et aux eaux de surface de s’enrichir. Ainsi, les nutriments déposés au fond sont remis en suspension et redeviennent disponibles pour la faune et la flore. Si la température augmente trop rapidement à la surface, le brassage peut ne pas se faire et l’eau du fond du lac restera anoxique (sans oxygène), ce qui est problématique pour le lac.
Au printemps, comme en été, il est possible d’apercevoir une écume blanchâtre à jaunâtre sur les lacs et les rivières. Il n’y a rien d’inquiétant, c’est un phénomène naturel qui se produit lorsqu’il y a beaucoup de vagues sous l’action du vent ou des bateaux. La matière organique se mélangeant à l’air crée cette mousse qui peut ressembler à du savon. Au printemps, il est fréquent d’en apercevoir puisque la matière organique décomposée se mélange à la colonne d’eau et remonte vers la surface. Il est certain que de grandes quantités d’écume pourraient indiquer qu’une grande quantité de matière organique décomposée (feuilles, végétaux aquatiques, branches, sédiments, animaux) est contenue dans le lac.
La plage Tiffany le 26 avril dernier.
Alors que le printemps est synonyme de pollen, celui-ci se trouve à être la cause derrière l’apparition de pellicules jaunes à la surface du lac Brome et de ses affluents. S’accumulant souvent dans les anses, le pollen provenant des arbres se dépose sur le lac et vient créer cette pellicule jaunâtre. Bien que ce phénomène soit loin d’être esthétique, celui-ci est toutefois naturel et peut parfois être confondu avec l’apparition de cyanobactéries.
Dans les prochaines semaines, l’apparition de petites carcasses de poisson mort pourra être observée sur les berges du lac et de ses affluents. C’est tout à fait normal, il s’agit d’exuvies d’éphémères !!! Petit insecte dont la larve est aquatique, les éphémères peuvent vivre plusieurs années dans l’eau pour finalement se métamorphoser, à la surface de l’eau, en adulte. Il s’agit d’un processus similaire aux chenilles qui se transforment en papillons. L'éphémère laisse à ce moment derrière elle, son exuvie qui peut parfois être confondue avec une carcasse d’un petit poisson. Portant bien son nom, l’éphémère adulte ne vit que quelques heures, tout juste le temps pour se reproduire. D’ailleurs, elles sont facilement repérables en soirées alors qu’elles sont attirées par les sources de lumière.
