Les news du
Collectif Femmes* Valais
Édition du 10 novembre 2020
|
|
Des infos sur le 25 novembre, journée internationale pour l'élimination des violences sexuelles et sexistes, et plus particulièrement sur le consentement et le besoin urgent de modifier la définition du viol dans la législation suisse.
Envie de nous rejoindre, de participer à nos groupes de travail, à nos actions? Contactez-nous sur les réseaux ou par mail et nous pourrons vous donner plus d'informations sur notre collectif! Tous les contacts sont en bas de page.
|
|
25 novembre
Journée internationale pour l'élimination des violences sexuelles et sexistes
|
|
Pour ce 25.11.20, nos actions visent à parler, faire réfléchir, mobiliser autour de la notion de consentement, et de son intégration dans les articles 189 et 190 du Code pénal suisse.
En mémoire des femmes* victimes de féminicides, en soutien aux femmes* qui subissent des violences partout sur la planète, allumons une bougie sur nos balcons, rebords de fenêtre, sur les places de villages, devant les maisons de commune des villes et villages.
|
|
Le sexe sans consentement est un viol
Le consentement, c'est un accord volontaire pour faire quelque chose. Quand il s'agit de relations sexuelles, il est décisif que chaque personne impliquée donne ou obtienne un consentement enthousiaste. Une personne qui ne dit rien ne consent pas forcément, un consentement peut être retiré à tout moment, un consentement pour une chose n'implique pas un oui à tout, une personne mariée peut dire non à sa/son partenaire.
Selon une enquête de 2019 menée par gfs.bern pour Amnesty International en 2019, en Suisse, 22% des femmes ont subi des actes sexuels non désirés au cours de leur vie, 12% ont eu un rapport sexuel contre leur gré. Et seulement 8% des personnes concernées ont signalé à la police les violences sexuelles qu'elles avaient subies.
Que dit le Code pénal suisse actuel? En résumé, seules les femmes peuvent subir un viol et il leur incombe de prouver la contrainte de cette infraction.
La législation suisse est jugée archaïque et en décalage avec le droit international, notamment sur la question d’une infraction sans distinction de sexe comme le demande la Convention d’Istanbul du Conseil de l'Europe signée par la Suisse en 2013. De plus, le Code pénal suisse met au centre de la définition du viol la notion de contrainte, mais selon cette même convention, c’est la notion de consentement qui doit être décisive.
En 2014, une proposition de révision de cette loi a été acceptée par le Parlement. Le texte de loi révisé est toujours en discussion aux chambres fédérales et devrait être finalisé d'ici à l'été 2020.
QUAND CE N’EST PAS OUI, C’EST NON!
|
|
Solidarité avec les femmes* polonaises
|
|
En Pologne, à 2h10 en avion de Genève, le Tribunal constitutionnel a interdit l’avortement en cas de malformation fœtale. L'exception à une interdiction totale rendait possible la quasi-totalité des cas d'avortements encore accordés. Entre autres, ce changement entraînera une progressive disparition des échographies prénatales, jugées inutiles et la mort de femmes* qui à cause des ressources limitées auront recours aux avortements clandestins.
L'interdiction de l'avortement est une violence faite aux corps des femmes*, qui n'appartiennent à personne, ni à l’Église ni à l’État ni à Dieu!
Nous sommes solidaires avec les femmes* qui vivent en Pologne et soutenons les manifestations qui durent depuis le vendredi 23 octobre en Pologne. Comme le MLF en France et en Suisse, et le mouvement self-help aux États-Unis à ses premières heures, ce dont les féministes polonaises ont besoin aujourd’hui, c’est un soutien massif aux structures d’aide à l’avortement.
L'Abortion Support Network fournit une aide financière et un hébergement aux personnes voyageant depuis la République d'Irlande, l'Irlande du Nord, la Pologne, Malte, Gibraltar et l'île de Man pour accéder à un avortement. Votre soutien compte: 5€, 10€, 15€ ou 20€ via ce site.
|
|
Lettres au Conseil d’État
|
|
Depuis le 14 juin dernier, les valaisannes et valaisans ont été nombreu·x·ses à nous confier leurs revendications sur fond de lettre violette et à nous faire confiance pour la transmission de celles-ci aux élu·e·s du Conseil d’État Valaisan.
Nous leur en envoyons toujours une par jour ouvrable, pour rappeler toutes les préoccupations quotidiennes des valaisan·ne·s, allant de l'égalité des genres jusqu'aux questions #lgbtiq, passant par une multitude d'autres thèmes divers et variés, à l'image de la population valaisanne.
L'envoi des lettres a commencé le 14 juin et continue!
Nous partageons sur nos réseaux une lettre par semaine, et vous encourageons à continuer à nous transmettre vos messages! Nous les imprimons sur papier violet et les envoyons au Conseil d’État.
Vous souhaitez transmettre une ou plusieurs revendications? Il suffit de remplir ce formulaire, de manière anonyme ou en indiquant vos nom et adresse afin que le Conseil d’État puisse vous contacter.
|
|
Réponse de Frédéric Favre du 14.10.20 suite à l'interpellation de Margaux Dubuis du 13.12.19 sur la situation des féminicides en Valais
|
|
|
"Chaque situation de violence domestique portée à la connaissance de la police cantonale valaisanne est traitée en priorité et avec sévérité. Spécialement lorsque les infractions contre l’intégrité sexuelle et/ou corporelle sont dénoncées et/ou suspectées.
En cas d’infraction, le ministère public est immédiatement saisi et dirige l’enquête. C’est à cette autorité qu’incombe d’ordonner les détentions préventives le cas échéant.
Dans toutes les situations, la victime est rendue attentive à ses droits et elle est entendue formellement. Les droits particuliers dont elle jouit lui sont non seulement notifiés mais également remis, ceci en application des dispositions légales en vigueur. Art. 117 du code de procédures pénales.
Depuis novembre 2019 la police cantonale a accentué ses efforts en matière de lutte contre les violences domestiques. Elle porte notamment une attention accrue aux récidivistes en prenant immédiatement des mesures concrètes et ciblées à leur encontre.
La police cantonale ne fait pas de distinction de genre et se réfère à la terminologie du code pénal mentionné à l’article 111 en l’occurrence l’homicide. A des fins de statistiques fédérales et cantonales, le sexe des victimes et des auteur·e·s est mentionné.
Il ressort en effet que la majorité des victimes d’infractions dans le cadre de violences domestiques sont des femmes.
De 2017 à 2019, dans le cadre de violences domestiques, 3 femmes et 1 homme sont décédé·e·s. On a également compté 5 tentatives d’homicides perpétuées contre 3 femmes dont 1 mineure et 2 hommes dont 1 mineur.
La police collabore étroitement avec le réseau valaisan d’intervention contre les violences domestiques coordonné par l’office de l’égalité et de la famille. La commission cantonale et les 3 groupes régionaux de lutte contre les violences domestiques se réunissent régulièrement pour améliorer les interventions notamment pour faire diminuer les récidives.
La nature même de la violence domestique implique qu’elle se reproduit et augmente dans le temps en fréquence et en intensité. Dans le but d’enrayer ce cycle et donc de faire baisser la récidive, le travail du réseau vise aussi à améliorer la détection des situations de violences domestiques afin de pouvoir orienter plus rapidement les personnes concernées vers les aides existantes. Dans son travail de coordination et de sensibilisation des professionnels l’OCEF avec le réseau dont la police est membre central, rappelle toujours que certains moments sont particulièrement à risque: grossesses, séparation, période de stress, etc. et demande la vigilance de tous les organismes ou services en contact avec les personnes concernées.
Malheureusement il reste très complexe et légalement difficile d’anticiper un passage à l’acte."
L'intervention peut être écoutée sur https://vs.recapp.ch/viewer/, 14.10.20 matin, 38'20''. |
|
La minute culture féministe
|
|
La traditionnelle liste de contenus féministes pour alimenter nos réflexions. Il suffit de cliquer sur les titres pour ouvrir le lien.
Vous pouvez nous envoyer vos suggestions via nos réseaux ou à grevefemmesvalais@gmail.com.
|
|
Diana EH Russell
[Article] La sociologue qui avait popularisé le terme de "féminicide" est décédée cet été.
Balance ton stage
[Insta et infos en ligne] A la suite d'expérience en entreprises, trois étudiant·e·s à ont créé le compte Instagram @balancetonstage. Ils ont publié un "Petit manuel du sexisme en entreprise", accessible gratuitement.
Interview Fatima Ouassak, autrice du livre "La puissance des mères"
[Article] Dans son livre, elle parle de l'engagement des mères comme actrices politiques et de racisme structurel. "Car au bout d'un moment, la question n'est plus tant: quel monde laisse-t-on à nos enfants mais quels enfants laisse-t-on au monde? C'est pour cela qu'il faut les guider. La lutte contre les injustices sociales peut être un vrai projet pédagogique."
|
Cholitas - Bolivie, des femmes à l'assaut de leur rêves
[Documentaire] Des femmes indigènes se lancent dans l'ascension de l'Aconcagua.
L'anormal silence autour de l'âge des pères
[Article] "Si on parle autant de l'âge de la mère et si peu de celui du père, ce n'est pas (seulement) pour des raisons physiologiques." Entre injonctions sociales et réalité médicale genrée.
Je suis nue
[Vidéo] Le sujet du revenge porn, par la réalisatrice Alexandra Mignien
Pop féminisme
[Documentaire] La culture pop après la vague #metoo
|
|
On a toujours besoin de soutien
|
|
|
Participe
Envie de nous rejoindre? Contacte-nous et nous te donnerons plus d'informations sur notre collectif.
|
|
Fais un don
chaque geste compte, si si !
Collectif Femmes* Valais
c/o SSP Valais Rue Pré-Fleuri 2a 1950 Sion
IBAN CH16 0839 0035 8182 1000 6
numéro de compte : 358.182.100-06
clearing : 839
|
|
|
Suis le collectif sur les réseaux sociaux!
|
|
|
|
|
