- Eric Asimov
Caves de Pyrene / blog LittleWine 

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Bises du vignoble

Ah, les vendanges, les grandes tablées, le vin qui coule à flots, la joyeuse camaraderie, toussa toussa. C’est tellement chouette que certains sont prêts à payer pour vivre « l’expérience » des vendanges. Pourquoi pas. Mais pendant ce temps-là, sur l’envers de la carte postale…

• En Champagne, on sous-traite du vendangeur, on exploite de l’humain, pour faire des bulles qui font bling et qui rapportent gros.
• Ça vous énerve ? Alors on en remet une couche avec " Les Raisins de la misère ", le livre (de 2018, mais a priori rien n’a changé depuis) qui révèle la pauvreté à l'ombre des grands châteaux bordelais, et tente d’expliquer pourquoi certains fouillent les poubelles le soir à Pauillac après les vendanges…
• En Loire, il y a moins de châteaux bling et les inégalités sont peut-être moins criantes. Mais cette année, le bras de fer entre le négoce et les producteurs, pour fixer les prix, s’annonce encore plus tendu que d’habitude. La crise n’est jamais bien loin, dans les vignes de Loire…
• Enfin, sentez-vous ce vent de tempête, venu des USA ? Comme l’écrit Miguel de Leon dans Punch Mag, il est peut-être temps que tous les esthètes du vin, les coupeurs d’arômes en quatre, les radicaux du propre, etc. se penchent aussi sur les coulisses, les conditions de travail, les valeurs, les postures de ceux qui font le vin, grands noms et petites mains. Non ?

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Chamboule-tout en Anjou

Oyez oyez : l'édition 2021 du week-end aux sept salons d’Angers-Saumur, en février, s’annonce historique. Tout le monde sera en effet rapatrié au parc expo d’Angers, pour raisons sanitaires. Et oui : même la Dive, et même les Greniers Saint-Jean, qui rejoignent donc la Levée de la Loire et le salon des Vins de Loire ! Les Anonymes « hésitaient » encore au moment d’écrire ces lignes. Mais les Pénitentes (salon Mosse-Puzelat) ont déjà décliné cette invitation obligatoire. Ça laisse quand même près d’un millier de vignerons, pour plus de 10000 visiteurs pro (d’habitude). On en reparlera, évidemment, car cette nouvelle organisation chamboule pas mal de choses… et les salons d’Angers ne sont certainement pas les seuls à revoir leur organisation.

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De l'obsolescence programmée de la vigne

Servez-vous un petit verre et prenez un carnet de notes, et installez-vous confortablement pour écouter ces conférences du festival Paysages in Marciac. C’était cet été, et tout est encore visible sur Youtube. C’est passionnant, et vraiment au cœur des réflexions entendues dans le vignoble en ce moment. Au programme : une journée dédiée à la viticulture et des échanges ultra-pointus (mais accessibles malgré tout) sur la lutte contre « l’obsolescence programmée » de la vigne. En gros, le matin ça cause variétés résistantes, hybrides, taille, etc., et  l’après-midi est consacré à la vitiforesterie (couverts, semis, fertilité, érosion, etc.). Et allez aussi jeter un coup d’œil au reste du programme, il y a de quoi se faire plaisir. Au hasard : « (Ne pas) entretenir son jardin (comme un punk) » avec Marceau Bourdarias.

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Devenir Vigneron

(Note de service : ceci est un message a caractère auto-promotionnel éhonté)
Une série pour faire du vin (un jour), ça vous tente ? J’ai compilé la série de reportages sur la première année de David Landron, déjà publiés sur le blog, avec des nouveaux articles inspirants pour tous ceux qui rêvent de devenir vigneron. Avec : du rêve et surtout de la réalité, des grandes victoires et des renoncements, des confidences sur les pires erreurs des anciens débutants, un peu de débat… Soit une dizaine d’articles à déguster sereinement, au rythme d’un par semaine. Ça commence très bientôt, et il suffit de vous abonner !

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Devenir vigneron (bis)

Dans notre vignoble de Loire laboratoire, il fallait un lieu. Un endroit reculé et convivial, une grande maison en tuffeau avec un vaste jardin, des poules et des moutons. On s’y réunirait entre vignerons, futurs, éventuels, passés, mais aussi entre pros du vin (cavistes, sommeliers, restaurateurs…) pour parler de vignes et de vin, de techniques, de goût... Mais l’on parlerait surtout de choix de vie, d’argent, d’équilibre, de bonheur, de la famille dans tout ça. On pourrait y faire aussi des formations, sur la permaculture par exemple. Aymeric Hilaire et Mélanie Cunin, du domaine Mélaric (Saumur Puy-Notre-Dame), qui ont déjà formé pas mal de jeunes padawans du pinard, vont ouvrir ce tiers-lieu dans les prochaines semaines à la Cerisaie d’Argentay… Le mieux est d’écouter Aymeric en parler (vite fait) sur Inter ou dans cette vidéo. Le programme n'est pas tout à fait finalisé, mais je fais ici le pari que de grandes choses naîtront de cette aventure.

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Le vin, la plume, la nature

Tout est parti d’une question : « Au bout de toutes ces années passées à écrire sur le vin, que vous a apporté ce travail de plus important ? » De là, Eric Asimov a tiré un superbe article, et que celui qui n’a pas passé une partie du confinement à réfléchir sur le sens profond de sa vie lui jette le premier masque. Bref. Le critique américain a trouvé la réponse : « La nature ». « Rien ne m’a affecté si profondément que l’observation de la relation intime que les paysans éclairés ont avec la terre dont ils s’occupent. Ce que j’ai appris d’eux a façonné mon regard sur beaucoup de facettes importantes de ma vie, depuis la nourriture et les vins que j’achète aux vêtements que je porte, jusqu’à comment je pense au changement climatique et aux problématiques politiques. » Voilà, je crois que tout est dit.

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Vendanges noires

Le vigneron de Saint-Nicolas-de-Bourgueil Frédéric Mabileau est mort lundi 31 août, dans un accident d’ULM. Il avait 53 ans, plein de projets, et incarnait pour beaucoup la nouvelle dynamique bourgueilloise. C’est terrible, et nos pensées vont vers sa famille et ses proches.

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Bref - Sylvie Augereau VS Cameron Diaz

• A écouter : une heure de causette entre popotes, avec Sylvie Augereau et Michel Tolmer, sur pourquoi c’est snob de dire « alors ça c’est zéro zéro zéro ». 
• L’info WTF de l’été : Cameron Diaz (oui oui, l’actrice blonde à grosse bouche) fait du « clean wine », et s’est donné pour mission « d’apporter de la transparence à l’industrie du vin ». Problème : 1) L’origine de son pinard n’est pas hyper transparente (ça serait ‘la France’). 2) L’idée d’un « vin bien-être », ça ressemble un peu trop au « thé vert minceur » de votre belle-sœur. On pourrait en rigoler, sauf que c’est affligeant et qu’en plus, ça décrédibilise les vignerons -les vrais- qui se battent pour la transparence sur les étiquettes.

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Bref et Gens de glou

• Dans le micro de Vincent Sulfite, du podcast "On boit un coup ou on..." : Raphaël Monnier (Ratapoil), François Ecot, Christian Binner, Baptiste Bley... 
• Rencontre avec le père et le fils des Sablonnettes, en Anjou, soit Joël et Jérémy Ménard
• Money money money... La cabinet Ampelio fait un récap très instructif sur les prix de vente des AOP de Loire. Entre Sancerre à 165000€ l'hectare en moyenne, et le Muscadet à 9000€, y'en a "pour toutes les bourses".

Dans l'épisode précédent

En juillet, l’article sur lequel vous avez le plus cliqué parlait de femmes du vin de Loire… juste devant la triste histoire du Clos Rougeard. Les articles sur le besoin urgent de « décoloniser » le vin n’ont pas intéressé plus que ça, mais c’est vrai que c’est en anglais et plutôt long. Si vous apercevez des articles en français sur ce thème, faites suivre !