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Frappée par des sécheresses estivales de plus en plus sévères, la France bat record sur record (sur record). 

L'été 2020 fut le plus sec jamais mesuré. Pour la troisième fois de suite. 

Le changement, c’est (plus que jamais) maintenant. Pour la troisième année consécutive, l'été qui s'achève est le plus sec jamais observé en France.

Vous avez bien lu. 2018 : été le plus sec. 2019 : été le plus sec. 2020 : été le plus sec. Voilà trois ans que les précipitations mesurées par Météo-France sur le territoire national entre le 21 juin et 20 septembre atteignent leur plus bas niveau historique. 

Cumul des précipitations estivales (21 juin au 20 septembre) en France depuis 1959 © Météo France

Cet été fut donc le plus aride depuis au moins 1959, année des premiers relevés par Météo-France. Et la sécheresse est loin d'être terminée, puisque 79 départements subissent toujours des restrictions d'accès à l'eau, d'après le site gouvernemental Propluvia. Heurtés de plein fouet, les agriculteur•rice•s ont bénéficié de réductions d'impôts, ils ont pu utiliser leurs terres en jachère pour nourrir le bétail, et certaines dates de semis ont été décalées.

L'humidité des sols au 20 septembre 2020 © Météo France

En août, le ministre de l'agriculture, Julien Denormandie, avait promis qu'une part importante du plan de relance post-Covid serait consacrée à l'adaptation de l'agriculture française au changement climatique. Comme l'a noté le Réseau action climat, seul 1% de l'enveloppe (soit un milliard d'euros) concerne le secteur agricole, dont la moitié servira bien à financer la transition vers une agriculture agroécologique, plus vertueuse et moins gourmande en eau. 

Retenues d'eau illégales, multiplication des conflits d'usage (à tel point qu'une mission d'information parlementaire s'est penchée sur le sujet) ; la France n'est pas prête à affronter une sécheresse chronique qui devient la norme. 

« Ne le voyez pas comme le mois d'août le plus chaud […] du siècle dernier. Voyez-le comme l'un des mois d'août les plus frais […] de ce siècle »

Cristi Proistosescu, spécialiste de la dynamique climatique

Ce sont les mots trouvés par Cristi Proistosescu, professeur-adjoint de sciences atmosphériques et de géologie à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign sur Twitter, pour décrire l'évolution du climat en Californie, qui vient de connaître son mois d'août le plus chaud. Un changement de perspective sur la crise qui vaut aussi pour le reste de la planète.

• La Chine s’engage à atteindre la neutralité carbone en 2060, comme l’a annoncé son président Xi Jinping lors d’un discours à l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU), mardi. Pékin devrait accroître ses engagements en matière de réduction de ses émissions pris dans le cadre de l’Accord de Paris en 2015 - Le Parisien (AFP)

• Alors que les soigneurs s'activent pour tenter de sauver les 270 globicéphales qui se sont échoués près du port de Macquarie, en Tasmanie (Australie), 200 autres cétacés viennent d'être retrouvés dans le même état 10 kilomètres plus loin. Au total, 380 membres de cette espèce proche du dauphin seraient déjà morts. C'est le plus grand échouage de ce type qu'a connu l'Australie. Les images de la folle opération de sauvetage plus loin dans ce numéro – The Guardian (en anglais)

• Plusieurs pages écologistes sur Facebook telles que Greenpeace USA, ou Rainforest action network ont été suspendues au cours du week-end dernier pour une supposée « violation de la propriété intellectuelle ». Elles avaient toutes en commun d’avoir participé, en mai, à un événement en ligne qui critiquait le soutien de KKR & Co, un investisseur américain, à un projet de pipeline en Colombie britannique (Canada). Certains comptes ont été réactivés, d’autres pas, sans explication de Facebook - The Guardian (en anglais) 

Les compagnies pétrolières, toujours pas dans les clous climatiques

Etonnant, non ? Les engagements climatiques des compagnies pétrolières sont toujours largement incompatibles avec la lutte contre le réchauffement. 

Pour s'en convaincre, l'ONG Oil change international a passé au crible les « plans climat » dont se sont dotées chacune des majors du pétrole. Sans surprise, aucune d'entre elle n'est dans les clous pour respecter l'objectif, contenu dans l'Accord de Paris, de rester sous 1,5°C de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle.

Pressés de toutes parts, y compris par leurs actionnaires - comme chez Total, d'alléger leur bilan carbone et de s'ouvrir à de nouvelles activités moins émettrices de CO2, les géants du pétrole verdissent de plus en plus leur discours. 

Pour autant, Total, Shell, Exxon, ENI, Chevron ou BP prévoient bien de continuer à explorer et à exploiter de nouveaux gisements pétroliers. Aucune n'a prévu d'accompagner ses salarié•e•s vers d'autres métiers, ou arrêté de date de fin de leur activité pétrolière. En revanche, pour réduire une partie de leurs émissions, toutes comptent sur des projets de séquestration de CO2 (comme la plantation d'arbres), dont l'impact ne pourra être que marginal.

Hélas, à elles seules, les réserves de gaz ou de pétrole dont l'exploitation est en cours ou programmée suffiraient à dépasser la barre de 1,5°C. En définitive, pour l'ONG, seul le déclin des géants du pétrole permettra d'enrayer la crise, et ce ne sont pas ces firmes qui l'organiseront elles-mêmes. Plus d'informations dans le Monde (abonnés).

Protéger la moitié de la surface terrestre pour le climat et la biodiversité

Afin de ralentir le déclin massif de la biodiversité et l'emballement du climat, des scientifiques proposent de protéger la moitié de la surface terrestre du globe.

Un « filet de sécurité mondial » (« Global safety net ») : voilà ce que suggère une équipe américaine de chercheur•euse•s, dans une étude parue début septembre dans Science Advances et repérée par Libération

Aujourd'hui, seules 15% des terres du globe sont protégées. Les auteur•rice•s de l'étude ont identifié de vastes zones, délimitées dans une carte interactive, dont la protection entraînerait des effets rapides sur le climat et la préservation du vivant. 

Cliquez sur l'image pour accéder à la carte interactive © Global safety net

2,3% de terres protégées permettraient par exemple de sauver les espèces les plus proches de l'extinction ; 6,3% de la surface terrestre devrait être laissée aux grands mammifères pour qu'ils prospèrent. 21,5 millions de kilomètres carrés, soit 16%, constituent des terres sauvages qu'il faudrait laisser intactes. 4,7% doivent permettre de stocker du carbone afin de calmer le dérèglement climatique. Au final, les scientifiques ont repéré 35% d'espaces supplémentaires à protéger, portant le total à 50%. 

Le « labo » de Libération s'est intéressé au cas de la France où les partisan•e•s du Global safety net souhaitent passer de 29,5% du territoire actuellement protégé à 45,9%. A lire dans Libération.

Sauvez Willy 275

Depuis de longues heures, des sauveteur•euse•s sont à pied d'oeuvre pour tenter de sauver certains des 275 globicéphales échoués dans le port de Macquarie, en Tasmanie (Australie). Les autres 200 cétacés dont l'échouage a été constaté plus tardivement sont déjà considérés comme perdus. Une opération hors-norme racontée par France 2.

© France 2
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