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J’ai passé tout mon week-end à profiter du temps. Le temps qu’il a fait (beau) et le temps que j’avais (beaucoup). Profiter d’un temps qui se réveille doucement et puis qui, comme un chat, s’étire du samedi au dimanche.
Profiter du temps c’est aussi prévoir la rédaction de cette petite lettre un peu en avance, parce que j’avais déjà flairé le début de semaine foudroyant. Lundi toute la journée des réunions et du travail de label avec Juliette et JB. Lundi soir une répète avec mon groupe. Mardi matin on prend le train tôt pour aller enregistrer le prochain épisode du podcast à Namur. Et puis après c’est trop tard. Cette petite lettre est censée être dans ton inbox mardi matin.
Bon vivant rimant avec prévoyant, papy je peux lécher la casserole (*), j’ouvre mon ordi, je lance Scrivener et je commence à t’écrire, dès le samedi matin. Mais la veille, on m’a proposé d’écrire 6400 mots pour un nouveau [magazine secret], et comme je ne sais pas écrire — c’est annoncé dans ma bio Instagram — j’ai dit oui. Alors je fais quelques recherches, je mets cette petite lettre de côté, je la terminerai plus tard, et plus tard ça arrive vite. [Mon pote secret] débarque chez moi, parce qu’on avait prévu d’avancer sur [ce projet secret] et d’écrire quelques trucs. Et de trucs pas encore drôles en trucs pas encore tout à fait drôles, on a très vite été dimanche.
Alors, le dimanche, par je ne sais quel effet de sorcellerie, je me suis réveillé avec l’envie de commencer à lire Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez et comme je ne retrouvais plus mon exemplaire papier, mais que je l’ai bel et bien quelque part, je n’ai pas eu trop de scrupule à fouiller internet à la recherche d’un exemplaire pirate pour mon Kindle (d’ailleurs t’as vu « papier » et « pirate » c’est les mêmes lettres. Sauf le "p" qui devrait être un "t" donc non). Je te passe les détails mais il a fallu retrouver le Kindle aussi et le câble USB pour le recharger et le brancher à l’ordinateur pour pouvoir lui transférer la version convertie de Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez parce que je l’avais trouvé au format ePub mais qu’il faut utiliser Calibre pour le convertir au format Kindle et puis j’ai dû faire du labneh aussi, mais c’est une autre histoire.
Bref, le temps s'était à peine réveillé samedi matin qu’on était déjà lundi et même pire, on était déjà lundi 23:38 et j'ai commencé à t'écrire cette petite lettre.
Merci encore d’être au rendez-vous. J’espère que cette nouvelle mouture te plaît et que malgré le rythme effréné de l’hebdomadisme, tous les deux on va tenir le coup.
• J’ai aussi essayé de peindre, pour la première fois, pendant ce weekend durant lequel j’ai fait plein de trucs (sauf cette petite lettre). J’ai pas eu d’autre idée que de tenter de reproduire en un peu plus grand un des dessins que j’ai fait sans regarder. Le résultat m’intéresse peu pour l’instant, c’est juste un dessin faussement naïf d’une cafetière mais j’avais besoin de tester et faire. Et quand je vois le résultat (c’est la photo d'illustration, juste au-dessus) je me rends compte que je vais devoir encore tester et faire pendant un bon millier d’heures. Mais on a le temps non?
• Aujourd’hui on reprend l’enregistrement de Amour, Gloire et Chips. On part à Namur faire un pique-nique, on va étendre une nappe dans une carrière, on va sortir les micros, on va discuter et manger du labneh (tu le vois le rapport maintenant?) Je suis assez excité parce qu’avec le confinement et les vacances, le podcast avait été un peu mis de côté mais là on est chauds et c’est reparti. Les contribut.rices.eurs au Patreon auront l’épisode en avance, comme d’hab, et puis si y’en a un peu plus, on vous le mettra là-bas aussi. Si tu veux soutenir c’est juste là.
• La playlist mensuelle Fille de Choix, vient de sortir. C’est notre humble contribution pour tenter de donner plus de place et de visibilité aux femmes et aux collectifs féminins dans la musique. Ce mois-ci c’est Girls Go BOOM, voilà le lien. BOOM.
• On va rester dans le thème mais on va s’énerver un peu (et je vais utiliser plein de raccourcis). Depuis plusieurs semaines, mois et années, des journalistes femmes sont harcelées dans la vraie vie ou dans internet (et internet contrairement à ce qu’on peut penser c’est la vraie vie aussi) à tel point que certaines d’entres elles quittent les réseaux. Les harceleurs se sentent alors légitimes et continuent leurs petits jeux. Il est temps de renverser la dynamique, d’ouvrir nos bouches, de rendre ça public et de soutenir ces femmes. Il y en a des milliers bien sûr, mais là ce sont Myriam Leroy et Florence Hainaut qui prennent la parole. Voilà un podcast dans lequel Florence et Marie Peltier expliquent comment tout ça se passe. Soutenez et partagez quand vous voyez des témoignages. Elles aimeraient tellement faire d'autres choses de leurs journées.
C'est compliqué de revenir à un truc plus léger après ça, mais on va le faire.
• Je ne m’attendais pas du tout à aimer Ted Lasso, la série sur Apple TV+, parce que bon, un coach de foot américain qui vient s'occuper d'une équipe de foot anglaise, ça n’a pas l’air fou comme pitch. Mais en fait oui! Je suis maintenant complètement accroché à mon vendredi — un nouvel épisode tous les vendredi à 17:00 c’est vache, on avait perdu cette habitude « d’attendre » une semaine pour voir la suite. Série super feelgood, Ted Lasso toujours optimiste et de bonne humeur, considéré comme un looser par son équipe parce qu’il n’y connait rien au foot européen, mais en même temps ses stratégies elles sont quand même cool et elles marchent. Bref. Ça vaut le coup de regarder ça dure pas longtemps.
• J’ai découvert cette maladie, l’hypergraphie, par hasard sur internet. L’urgence irrésistible d’écrire. Ça a l’air romantique dit comme ça mais ça ne l’est pas du tout.
• I'm Thinking of Ending Things, le dernier Charlie Kaufman (Eternal Sunshine, Being John Malkovich, entre autres). Je sais pas quoi dire. Il faut le voir. D’une traite c’est mieux (moi je l'ai vu en plusieurs fois donc je vais le re-regarder). C’est tiré d’un livre (que peut-être on devrait lire?). C’est fort probable qu’on ne comprenne pas tout. Comme Tenet. Mais j’ai pas vu Tenet.
Voilà, il est 02:42, j'ai fini d'écrire et je me lève dans quatre heures pour prendre le train.
Écris-moi pour me raconter des trucs. Et puis partage cette petite lettre si tu kiffes.
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Merci d'être. À mardi!
* Voilà la pub si t'as pas la référence :)
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