C'est par ce court message posté mercredi dernier que Pascal Grizot, vice-président de la FFGolf, annonçait que les golfs pourraient rouvrir aujourd'hui. Comment la fédération s'y est-elle prise cette fois-ci ? Regardez les explications de Christophe Muniesa en cliquant ici. Encore une jolie carte signée par toutes les équipes fédérales mobilisées pour notre sport... Alors lisez vite le Billet Vert et courez sur les fairways !
# AGREF : À LA RENCONTRE DE GUY TALPE
Le Billet Vert vous emmène au long cours à la découverte de la communauté de l'Agref. Nous sommes allés à la rencontre de Guy Talpe au Golf de Cannes-Mougins. Qui êtes-vous et d'où venez-vous ? Guy Talpe : « Je suis intendant du Golf de Cannes Mougins depuis plus de 25 ans. Auparavant j’ai passé 5 ans au golf d’Hulencourt en Belgique et effectué ma formation à Dunkerque.
Présentez-nous votre équipe ?
« Nous sommes une douzaine de personnes. En 4-5 ans nous avons renouvelé les 2/3 de l’équipe pour des raisons diverses. Elle est composée de deux adjoints, un mécanicien, un fontainier, une personne responsable des abords du club et plusieurs jardiniers polyvalents. Aucun d’entre eux n’a eu de formation de jardinier ou d’intendant, ils ont été formés sur place, sauf deux qui viennent d’un autre golf. Nous avons la volonté de former davantage notre personnel, car nous aspirons à plus de qualité en créant une meilleure émulation interne. Les profils vont de 19 à 59 ans pour une moyenne de 35 ans environ. Quand l’un a plus de 40 ans de maison et côtoie 3 nouvelles recrues de l’année, c’est parfois difficile de faire travailler ensemble différentes générations, qui ont un rapport différent à la communication, aux méthodes, aux objectifs de vie... »
Quelles sont les principales opérations pour vous en dehors des classiques rituels saisonniers ?
« Avec la Covid, nous avons dû changer nos programmes de travail, nous avons eu une période de flottement au début avec un recours au chômage partiel, ce qui nous a empêché de faire une opération spécifique sur green (passage du Graden) et des sablages sur fairway. Mais par la suite, avec l’absence des joueurs, nous avons pu rattraper notre retard, notamment lors du deuxième confinement en réalisant deux aérations de greens en un mois et demi et de gros sablages sur fairway.
On va aussi en profiter pour faire de la taille et de l’abattage. Beaucoup de membres ont du mal avec ça même si certains en ont constaté les bienfaits. Nous avions de nombreuses années de retard dans ce domaine. Le premier arbre à abattre a été une étape difficile à franchir. C’est l’intervention de l’ONF qui nous a donné la validation. Une très grande quantité de cyprès de Leyland avaient été plantés pour créer des écrans et des couloirs de jeu mais ils ont poussé très vite, créant des zones d’ombres, donc de l’humidité ce qui a entraîné des problèmes d’engazonnement.
En 10 ans, nous en avons abattu environ 200 avec un total de plus de 1000 m3 de bois. Ça permet de mettre en valeur des sujets qu’on ne voyait plus, certains qui ont pris du volume alors qu’ils étaient contraints par ces arbres qui sont plutôt faits pour des haies de jardin et ne ressemblent pas à la forêt qui entoure le golf.
On a aussi replanté des pins parasol et 70 oliviers dont certains ont entre 150 et 300 ans. A l’origine le clubhouse était un moulin à olives. Cet arbre a une capacité de régénérescence incroyable, on n’en a perdu aucun sur ceux qu’on a plantés ».
Quelles sont les principales évolutions de votre métier ?
« La principale concerne la réglementation des produits phytosanitaires et la consommation d’eau. Ça provoque beaucoup d’inquiétude car on n’est pas armé pour ce qui arrive très vite. En Belgique c’est arrivé depuis au moins 2 ans : le choc a été rude avec l’interdiction de tout produit phyto. La partie flamande a bénéficié d’une dérogation, et les autres pays limitrophes n’y sont pas encore soumis (Pays-Bas, Allemagne, France), vous imaginez la distorsion de concurrence !
On nous propose des produits dont l’efficacité reste à prouver. Nous devrions mettre en place une meilleure coopération entre golfs pour multiplier les essais. J’en parle avec l’AGREF pour qu’on puisse essayer à l’échelon local, mais c’est encore difficile à lancer. Les agriculteurs le font depuis des années avec les CETA (Centres d’Études Techniques Agricoles), où chacun cotise pour pouvoir embaucher un ingénieur ponctuellement pour faire des essais selon des protocoles précis et partager des résultats objectifs. On doit prendre conscience du risque à court terme donc on sera plus fort en collaborant sur ce sujet ».
Comment cohabitez-vous avec les golfeurs, pouvez-vous nous donner un aperçu de la tendance actuelle ?
« Chez nous, c’est le directeur qui se charge de passer les messages et tente de préparer les joueurs à ces futures contraintes. Nos actionnaires ont l’occasion de jouer dans des golfs magnifiques qui n’ont pas forcément les mêmes contraintes. Lorsqu’on a des problèmes de maladies ou d’arrosage on sent le mécontentement de nos membres, mais sans produits phyto on sera confronté à ces phénomènes plus régulièrement. La conscience de ces enjeux n’est pas la même dans tous les golfs et tous les pays, et il faut pouvoir comparer ce qui l’est en matière de produits utilisés et de budgets consacrés à l’entretien.
Nous essayons d’être le plus respectueux possible, mais la pression pour rendre nos parcours encore plus beaux est permanente, il est donc de plus en plus difficile de concilier les deux et les responsabilités sont de plus en plus lourdes à porter ».
En conclusion Guy ?
« On réfléchit à de gros changements chez nous : une inversion de flore pour passer à une graminée (le bermuda) plus appropriée sur les fairways. On a fait des essais sur la zone la moins favorable et la plus favorable du parcours avec différentes variétés et différents modes d’implantation. L’année prochaine on fera deux trous. C’est intéressant mais il y a des contraintes : on n’a pas le droit à l’erreur pour l’implantation, et il faut réussir la transition été-hiver, la fenêtre temporelle est très courte chez nous pour le faire. Notre objectif est de pouvoir limiter notre consommation d’eau et d’améliorer la qualité du parcours pendant la période estivale en étant moins soumis aux attaques de dollar spot et d’anthracnose.
On en saura plus au mois d’août 2021 pour lancer la suite, c’est-à-dire l’ensemble des fairways en juin 2022. Bref, on a de quoi travailler ! »
Pourquoi ne pas rassembler tout ce qui pourrait contribuer à promouvoir le golf et ses acteurs en un seul lieu et une seule semaine ? C’est ce que propose la National Golf Week, du 30 mars au 3 avril 2021 au Golf National à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Pour le lieu, ça semble évident, depuis que le parcours de l’Albatros est devenu la capitale du golf mondial fin septembre 2018 (pu..., 2 ans !) pendant cette mythique Ryder Cup, il est définitivement la capitale du golf en France.
Pour la date, c’est aussi une convergence optimale pour relancer la saison golfique (le printemps aura une bonne semaine à peine), découvrir les nouveautés du marché, les destinations pour l’été (croisons les tees), et accueillir la plupart de nos professionnel(le)s qui sont habituellement au repos pendant cette semaine qui précède le Masters à Augusta.
Pour le programme, c’est simple, il y aura tout. Les deux premières journées seront dédiées aux professionnels qui pourront se retrouver à l’occasion de réunions ou conférences organisées par les différentes instances conviées à l’opération (ADGF, GEGF, GFGA, PGA…). La première soirée sera réservée aux Trophées du Golf dont ce sera la 5e édition, toujours en direct sur Golf+ depuis le Golf National. Le lendemain, un premier pro-am d’ouverture du National Match Play aura lieu sur l’Albatros.
National Match Play ? Quesaco ??? C’est le premier tournoi professionnel mixte en match play sur 6 trous organisé en France. Il sera joué en alliance (1 pro + 1 amateur) sur les 6 trous mythiques de l’Albatros (1-2-15-16-17-18) : de quoi promettre quelques coups d’éclat pendant les 2 journées de compétition ! Dès le 1er avril à 8h30, la National Golf Week ouvrira ses portes aux visiteurs qui pourront admirer 32 pros et proettes de tous circuits et 32 amateurs en découdre sur ce parcours inédit. Sont déjà confirmés Joanna Klatten, Grégory Havret, Jean Van de Velde, Jeongweon Ko, Marc Farry….
Pour ceux qui préfèrent sourcer le meilleur driver ou le meilleur putter du millésime, ils pourront parcourir les 4000 m² d’exposition à la recherche de la perle rare grâce à un choix exceptionnel. A date, ont confirmé leur présence (dans l’ordre alpha), Acushnet, Callaway-Odyssey, Cobra-Puma, Inesis, Mizuno, Ping, Taylor Made, Wilson. Les installations du Golf National leur permettront de tester les produits convoités dans les meilleures conditions sur un vrai practice, un vrai putting green et une vraie zone de petit jeu.
Les équipementiers seront entourés de tout l’écosystème du golf tricolore, avec les principales chaînes et groupements (Bluegreen, Golfy, Open Golf Club, UGolf…), les acteurs du tourisme, et tout ce qui fait la panoplie du parfait golfeur (textile, chaussures, chariots, etc).
Autour de ces piliers s’articuleront plusieurs animations pendant les 3 journées dédiées au public (jusqu’au samedi 3 avril), car le golf est un sport sérieux qui peut se pratiquer dans la décontraction et le plaisir. Des compétitions amateurs sur l’Aigle (pour les dames jeudi, les seniors vendredi et les écoles de golf samedi), des challenges contre les pros (concours de chipping, de drives, de putting), des initiations, des conférences données par des experts, des jeux-concours, de belles dotations et…de la musique.
Cette dernière journée sera aussi marquée par un pro-am de clôture ouvert à toutes les entreprises ou particuliers qui souhaiteraient se faire plaisir aux côtés d’un pro ou d’une proette sur l’Albatros, chose assez rare pour être soulignée.
Davantage de précisions seront dévoilées par la FFGolf, qui est à l’initiative de cette belle opération, à la mi-décembre, donc dans le prochain Billet Vert.
Pour y participer envoyez un mail à Valentine.
#Play Golf in France
La voix du golf français à l’international
Directrice France de IAGTO, l’International Association of Golf Tour Operators, Alexandra Barton porte la mission de créer une plateforme par et pour les opérateurs du tourisme golfique français en lieu et place du Cluster Golf qu’avait lancé la structure d’Etat Atout France.
Le Cluster golf a eu une belle vie jusqu’à 2019, il s’était beaucoup agité pendant la Ryder Cup, puis s’était essoufflé, et a fini par être arrêté. On nous glisse à l’instant dans l’oreillette que tous les clusters thématiques de Atout France ont été arrêtés en même temps et que, si des acteurs de tel ou tel univers voulaient encore qu’Atout France les fasse mousser, il fallait mettre un peu la main à la poche.
Ce qui n’est pas sain en ces temps de Covid, veillez à laver vos liasses au gel hydroalcoolique, merci pour nous.
IAGTO France a donc décidé de créer une plateforme dans laquelle pourraient évoluer les resorts, les golfs, les hôtels à proximité qui voient l’intérêt de communiquer à l’international en compagnie d’un parcours, les offices du tourisme, les chaînes de golf… Bref tous ceux qui rêvent de notoriété internationale, à l’instar du Billet Vert. IAGTO, bien entendu, mais aussi la FFGolf sont soutien de Play Golf in France (PGIF).
« Play Golf in France »
C’est donc le nom de « l’identité commune dont nous avons besoin, nous qui sommes acteurs économiques du golf français, pose Alexandra Barton. Nous avons décidé de prendre les choses en mains et de dédier des forces au golf, avec des moyens pour propulser les destinations » membres de Play Golf in France, s’entend.
L’objectif est d’arriver en force au moment de négocier les espaces d’exposition dans les grands salons, comme le PGA Show, ou chez nos plus proches voisins.
Pour la forme, Play Golf in France sera un GIE, (Groupement d’intérêts économiques). Pour l’objet légal, il s’agira d’assurer « la promotion de la France comme destination golfique mondiale ».
Pour le fond, Play Golf in France proposera un site web, une hotline téléphonique gérée par Olivier Odin (Private Golf Key) qui fera du conseil et proposera des presta clés en mains (Keys in hands en anglais). « En résumé, dit Alexandra Barton, on veut faciliter le travail des acteurs qui cherchent à être présents sur le marché international ».
Bien entendu, pour bénéficier des bienfaits de la structure, il conviendra de devenir membre et de participer aux frais. Autrement dit, les acteurs du golf devront verser une PAF dans le PGIF.
Le bureau est pour l’heure composé d’une douzaine de personnes. Terre Blanche, Evian, Le Phare, le CRT Normandie par exemple sont déjà dans la place.
L’ambition pour 2021, compte tenu des mesures machins et de la crispation du tourisme, sera la promotion de la France vers le marché européen.
RDV le 10 décembre
Dans les faits, une réunion initiatrice aura lieu le 10 décembre. Vous, oui vous, acteurs économiques du golf français, aurez la possibilité d’assister à une réunion d’information en présence du futur Président de la FFGolf (no spoil, please). Alexandra Barton abuse du Billet Vert pour vous donner rendez-vous le 10 décembre à 10h00 dans le salon Zoom suivant : https://us02web.zoom.us/j/86003316567?pwd=ZlVqcjJYR24xR3JjMG13ZkVMQzFBUT09#success
La hotline existe déjà, et on ose balancer le 06 d’Olivier Odin : 06 72 77 45 03.
Depuis plusieurs années, Cobra étudiait la possibilité de relancer des putters, après s'être concentré durant quelques années sur les bois et les fers. Ce club si important qu’est le putter était littéralement abandonné par la marque.
C'est réparé, comme nous l'explique Nicolas Girard (Head of Golf Southern Europe chez Cobra-Puma) : " On est très heureux de revenir avec une innovation énorme car nous sommes les seuls au monde à fabriquer des clubs en 3D. Ceci va révolutionner la conception et la fabrication des clubs de golf et le putter est le premier d’une série de produits qui seront issus de la technologie d’impression en 3D. "
Mais qui se cache derrière cette technologie ? Nicolas poursuit : " Le partenariat avec HP et le fabriquant Permatech est une grande force de ce projet. C'est un atout important d’avoir pu tester très rapidement les produits, et gagner beaucoup de temps par rapport aux techniques traditionnelles"
Ce qu'on comprend, c'est que cette techno permet d’optimiser la répartition du poids dans la tête du putter, de créer des formes impensables auparavant. On sait qu’avec un poids davantage réparti sur la périphérie de sa tête, on obtient plus de stabilité donc de tolérance. Cela se concrétise dans son design car l’intérieur du putter est constitué d’un treillis qui n’est pas réalisable avec les techniques traditionnelles.
Le King Supersport 35 est disponible depuis cette semaine pour les premiers clients qui l’ont commandé. En Europe du Sud, il y en aura 40 et moins de 500 au total dans le monde.
Nicolas Girard conclut : " Nous avons voulu reproduire la forme du putter de Bryson DeChambeau, un « blade » qui est aujourd’hui le plus tolérant du marché ".
Son prix ? 399 €
Allez une petite vidéo pour comprendre : cliquez ici
# ENCORE UN PEU DE PATIENCE
Fermez les yeux...vous entendez les lents mouvements de la mer ? Vous sentez les odeurs tropicales vous envahir ? La douceur du soleil couchant après une belle journée sur les greens ?
Encore un peu de patience, vous pourrez bientôt retourner golfer à Maurice. On ne peut que vous recommander le Trou aux Biches Beachcomber Golf Resort & Spa, à proximité du parcours récent de Mont Choisy le Golf. C'est ce que vivront bientôt les 4 teams finalistes de la 3ème édition de la Beachcomber Golf Cup.
En attendant, profitez de notre bel hexagone il a aussi ses charmes !
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