Un petit mot
J'ai longtemps réfléchi à cet cet article sur Marina Abramović.
Entre 1976 et 1988, elle est en couple avec Ulay, un artiste qui pratique la performance comme elle. Quand ils décident de se séparer, ils réalisent une dernière performance ensemble, en Chine, en se rendant chacun à une extrémité de la Grande Muraille de Chine. De là, chacun marche 2 500 km, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent au centre puis se quittent.
De cet effort, Marina Abramović dit : « Les gens font beaucoup d'efforts pour nouer une relation, mais en font très peu quand il s'agit d'y mettre fin. »
J'ai trouvé que c'était une façon incroyable et unique d'honorer l'importance d'une personne dans sa vie.
Bien sûr, nous ne pratiquons pas tous l'art performance et n'avons pas forcément les ressources pour mettre en scène un tel effort. En revanche, nous suivons les rites que notre famille, notre culture ou encore la religion, pour certains, ont mis en place. Mais quand j'ai lu cet article, je me suis rendu compte que je minimisais le rôle de n'importe quel rite dans ma vie. Mon modus operandi, surtout quand j'étais jeune, était de tout laisser couler. D'éviter les au revoir. (J'étais une experte en ghosting avant même qu'on ait mis un nom sur ce comportement.) Je pensais ainsi faire preuve de maturité.
Mais comme le dit Alain de Botton avec sagesse : une vie sans rites, c'est le fardeau de devoir marquer seul d'une pierre blanche tout ce qui compte. (Ce n’est pas du tout la citation exacte, mais c'est l'idée.)
Alors je vous souhaite de marquer d'une pierre blanche les fêtes de cette fin d'année si particulière... peut-être différemment de d'habitude, mais d'une façon qui compte pour vous.
Coralie
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