Voeux du Président - Accréditation AMBA - Réorganisation des programmes en janvier 2021 - L'interview du mois - Focus Executive DBA en allemand - Nouveaux membres de la Faculté - Alumni - Enquête 2e confinement... et après ? - Publications - Vidéos - Sélections en cours - Actualités de la recherche en management.

Pour le Professeur Michel Kalika, Président du Business Science Institute "les accréditations internationales sont la reconnaissance de la pertinence de notre modèle qui est unique, celui d’une organisation académique internationale en réseau dédiée à l’organisation d’un vrai DBA pour managers". 

Le Business Science Institute offre aujourd’hui un programme « Executive Doctorate in Business Administration » correspondant à un diplôme. 

                            
 
                        

Rencontre avec la Professeure Anne Bartel-Radic membre du Conseil Académique et de la Faculté du Business Science Institute.

Aline : Bonjour Professeure, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Anne Bartel-Radic : Bonjour ! Je suis professeure des universités en sciences de gestion et du management à Sciences Po Grenoble / Université Grenoble Alpes, spécialisée en Management International. Mes thématiques de recherche se situent au carrefour du management stratégique, des théories des organisations et de la gestion des ressources humaines, toujours dans une perspective internationale. J'encadre actuellement 6 doctorants PhD et 5 doctorants DBA, et je prends beaucoup de plaisir à ces collaborations et aux recherches qu'on mène dans cette petite équipe très internationale. Je dirige aussi le pôle de recherche en Sciences sociales de l'Université Grenoble Alpes et participe à ce titre à l'équipe élargie de la Vice-Présidence Recherche et Innovation de l'université. Au sein de l'Institut d'Etudes Politiques, je préside la Commission Scientifique et co-dirige un parcours de master en Management et Gestion des Entreprises. Je fais aussi partie du Conseil d'Administration de l'association scientifique Atlas-AFMI (Association Francophone de Management International). 

Aline :  Quelles sont les raisons qui vous ont conduite à rejoindre le Business Science Institute ?
Anne Bartel-Radic : Je suis Allemande, mais je vis en France depuis 25 ans. La maîtrise de ma langue maternelle, l'allemand, ne m'a que très peu servie dans ma carrière en France - jusqu'en 2018, quand le Professeur Kalika m'a proposé d'intervenir dans un séminaire de la seconde promotion germanophone au Luxembourg. J'ai accepté avec grand plaisir, car j'aime beaucoup enseigner et diriger la recherche - même si le faire en allemand a au départ été un défi ! J'aime beaucoup la collaboration avec les doctorants-managers ayant l'expérience "de terrain", travailler avec eux est un enrichissement mutuel ! Depuis un an et demi environ, je coordonne les groupes germanophones du Business Science Institute. Le groupe en face-à-face a "déménagé" en 2019 du Luxembourg à Francfort, et en 2020 nous avons ouvert un groupe de "online-DBA" en allemand. J'apprécie vraiment la culture organisationnelle du Business Science Institute, un réseau basé sur la confiance mutuelle et qui nous permet "d'intraprendre" et de développer des programmes adaptés aux différents pays ! 

Aline :  Comment le DBA est-il perçu en Allemagne ?
Anne Bartel-Radic : En Allemagne, contrairement à la France, un titre de "Doktor" est important pour accéder aux postes au plus haut niveau dans les entreprises. Or, une promotion "classique" dans une université implique de s'y consacrer à plein temps, pendant au moins cinq ans, voire plus - ce qui est évidemment incompatible avec une carrière en entreprise. Les DBA à temps partiel sont donc de plus en plus recherchés en Allemagne, il y a une forte demande. Notre programme est un des rares à se dérouler entièrement en allemand, ce qui est un grand avantage. Une autre différence entre la France et l'Allemagne, c'est que les titres, et notamment celui de docteur, y sont "portés" officiellement, même dans les papiers d'identité. La reconnaissance du DBA comme un "vrai doctorat" est donc essentielle pour les doctorants allemands. L'accréditation AMBA du Business Science Institute sera très utile pour attester de la qualité des programmes, mais même avant son obtention, l'expérience des premiers diplômés allemands de la promotion LUXDE1 en 2020 a montré que notre DBA est bien reconnu en Allemagne. 

Aline : La façon d'aborder les études n'est donc pas la même entre les deux pays ?
Anne Bartel-Radic : En effet ! Quand 80% d'une classe d'âge obtient le baccalauréat en France, seulement un tiers des jeunes allemands obtiennent "l'Abitur". En Allemagne, il est fréquent de commencer sa vie professionnelle par un apprentissage en entreprise, et de se former tout au long de la vie. Et ce jusqu'au plus haut niveau d'études, en doctorat. Ces carrières très ancrées dans l'entreprise se prêtent particulièrement bien à la recherche enracinée que les doctorants mènent durant leur DBA !  

Aline : Vos recherches portent sur le management interculturel - quel regard portez-vous sur ce champ ? Est-ce encore d'actualité dans notre monde globalisé pour la nouvelle génération de managers ?
Anne Bartel-Radic : Bien sûr, la globalisation et la digitalisation ont complètement transformé la manière dont l'interculturel est vécu, que ce soit au travail ou dans la vie privée. Mais le management interculturel comporte encore de nombreuses problématiques que la recherche doit aider à mieux comprendre. Deux perspectives structurent le champ du management interculturel : l'une vise à comprendre les spécificités culturelles du management et des organisations, et à décrire les différences culturelles. C'est une perspective que j'ai personnellement moins investie dans mes recherches, mais il est clair que la globalisation n'a pas effacé les différences culturelles ! L'autre perspective analyse les interactions en contexte de diversité culturelle ; mes recherches visent notamment à mieux comprendre ces dynamiques. Ces interactions passent de plus en plus par le digital, ce qui soulève de nouvelles interrogations. C'est loin d'être évident ou "naturel" pour les managers, y compris des jeunes générations. Nous travaillons aussi actuellement à de nouvelles méthodes de formation à ces thématiques, à travers des jeux sérieux digitaux. 

Aline : Le Business Science Institute s'est récemment vu féliciter par AMBA pour le travail de ses doctorants en ce qui concerne leurs sujets de thèses, qui sont très souvent portés vers les SDGs (Sustainable Development Goals) des Nations Unies. Parmi les doctorants des programmes DBA germanophones, est-ce qu'il y a des sujets de thèses qui vous ont frappée dans ce sens ?
Anne Bartel-Radic :  On ne peut que se réjouir que la moitié des thèses soutenues jusqu'à présent au sein du Business Science Institute portent clairement sur au moins un SDG. Les doctorants allemands y contribuent eux aussi. Jens Höllermann, docteur de la première promotion germanophone, a gagné en septembre 2020 le prix de l'impact managérial du Business Science Institute pour sa thèse sur les critères ESG (Environnementaux, Sociétaux et de gouvernance) dans la finance ! D'autres travaillent sur le management de bénévoles, ou encore sur une éducation professionnelle de qualité. Nos recherches sur les équipes interculturelles visent à contribuer à l'objectif SDG (Sustainable Development Goals) "collaboration for the goals": comment travailler ensemble pour atteindre des objectifs cruciaux à notre époque, environnementaux et sociétaux. 

Aline : De plus en plus de candidats se dirigent vers le programme online en allemand. Est-ce juste une tendance au regard de la situation de crise engendrée par la pandémie actuelle, ou bien c'est une tendance de fond ? 
Anne Bartel-Radic : En 2020, 10 doctorants ont démarré leur thèse dans le groupe en face-à-face "Francfort 2", et 5 en online. Mais les deux groupes sont loin d'être strictement séparés : puisque les séminaires du groupe en face-à-face se font également à distance depuis le début de la pandémie de COVID-19 et nous invitons les doctorants "online" à nous rejoindre quand ils le souhaitent, au moins pour des moments d'échange informels après les cours. Et dans les séminaires du groupe en face-à-face, beaucoup de professeurs utilisent les ressources digitales développées pour le "online" en complément. Je crois beaucoup en ces modalités hybrides, qui créent des conditions d'apprentissage idéales et s'adaptent très facilement aux imprévus comme la crise sanitaire actuelle. 

Aline : Vous dirigez actuellement 5 thèses d’Executive Doctorate in Business Administration, quels sont les profils de vos doctorants managers ?
Anne Bartel-Radic : Je dirige les thèses de doctorants de différentes cohortes. Deux doctorants font partie du groupe LUXDE 2, ils ont commencé en 2018 et sont en train de finaliser et de rédiger leurs thèses qui portent respectivement sur l'innovation dans les business models (business model innovation) des entreprises du secteur des biens de consommation, et sur la vente de "knowledge intensive business services". Au sein de la cohorte Frankfurt 2 qui a démarré en 2020, je dirige les travaux de deux doctorantes qui travaillent sur des thématiques de leadership et de changement dans la formation professionnelle. Enfin, j'encadre aussi une thèse dans le Digital DBA en anglais. Les profils sont variés, certains sont dirigeants d'entreprise, d'autres cadres dans l'industrie ou des entreprises de services et de conseil. 

Aline : Et pour conclure, si vous pouviez remonter le temps avec tout ce que vous savez maintenant, quel sujet auriez-vous choisi pour votre thèse de doctorat ?
Anne Bartel-Radic : Ma thèse portait sur l'apprentissage organisationnel de la compétence interculturelle, elle traite donc de trois thèmes que je trouve passionnants : l'apprentissage, les organisations, et l'interculturel. Je l'ai soutenue en 2002, j'ai donc commencé ces travaux il y a plus de vingt ans et aujourd'hui, le monde a bien changé, notamment par la digitalisation. Mais si c'était à refaire dans le même contexte historique : je m'y prendrais peut-être autrement à certains égards, mais je ne changerais rien du tout au sujet ! Je trouve très important de choisir des sujets de recherche qui vous intéressent fortement - travailler sur ces sujets devient alors un plaisir ! C'est un conseil que je donne aux doctorants : choisissez un thème de recherche d'actualité, utile, mais aussi un thème qui vous passionne ! 

Présentations de thèses
 La Dr Raguiata Bah évoque la situation des seniors dans les banques 
La directrice des études et de la recherche à la BCRG, la Dr Raguiata Bah (Dakar n°4, 2017-2020), a procédé ce mercredi 9 décembre 2020, à la présentation des résultats de ses travaux de recherche sur sa thèse intitulée “Les déterminants du maintien en emploi des seniors : entre employabilité et gestion de la précarité”, en présence du gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) Louncény Nabé et de représentants d’institutions universitaires et bancaires du pays.

Le Dr Guy Laurent Fondjo vante la portée des MUFFA et MC2

Le Dr Guy Laurent Fondjo (DBA à distance n°2, 2018-2020), actuellement DG de Afriland First Bank Guinée et président de l’association des professionnels de Banques en Guinée a présenté à la Banque Centrale de la République de Guinée, sa thèse de doctorat sur la micro-finance "Comment la gestion participative et autocentrée sur les communautés bénéficiaires des structures de microfinance peut-elle contribuer à la réduction de la pauvreté ? Cas de la République de Guinée".

 

Rencontre avec Malik Bouacida, Genève n°3, 2015-2018 

Aline : Bonjour Docteur, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Malik Bouacida : Je suis enseignant à l’université de Strasbourg depuis 20 ans. Après un cursus universitaire classique en gestion, j’ai intégré l’université de Strasbourg. Je suis également responsable d’un programme Master à l’Ecole de Management Strasbourg, où j’ai eu la chance notamment de développer plusieurs projets de coopération universitaire avec l’Algérie comme, la délocalisation de programmes Masters et la création de EM Alger Business School, une grande Ecole de management agrée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur algérien.

Aline :  Vous êtes docteur du Business Science Institute (Genève n°3, 2015-2018) et vous avez publié votre thèse dans la collection du Business Science Institute aux éditions ems*. Quel a été l’impact de ce DBA dans votre parcours ?
Malik Bouacida : Ce parcours en thèse, dirigé par la Professeure Ulrike Mayrhofer, est le fruit d’une vraie réflexion. Après plusieurs années consacrées à l’enseignement et au montage de projets avec l’Algérie, j’ai souhaité donner une orientation plus professionnelle à ma carrière en m’appuyant notamment sur l’expérience acquise. Le choix du DBA était tout à fait naturel car il m’offrait la possibilité de faire une recherche utile sur une problématique managériale d’actualité et qui me passionne. La publication de mes travaux, a bien entendu, contribué à donner de la visibilité à une question complètement d’actualité en Algérie et plus généralement dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. Il s’agit aujourd’hui, d’un ouvrage académique de référence, dédié à la question ô combien importante de la performance des joint-ventures algéro-étrangères. 

Aline :  Vous êtes coordinateur à Alger pour le Business Science Institute, pourriez vous nous préciser votre rôle ?
Malik Bouacida : Nous sommes le véritable relais du Business Science Institute en Algérie. Cette coordination vise d’une part à faire connaître en Algérie le programme DBA du Business Science Institute et d’autre part, à informer et orienter les cadres algériens intéressés par ce programme. Plusieurs cadres algériens suivent actuellement le parcours en Europe et d’autres ont pu obtenir avec succès leur doctorat. Il y a un véritable intérêt des cadres algériens pour ce programme d’excellence. Malheureusement pour des raisons évidentes, certains d’entre eux n’ont pas forcément la possibilité de se déplacer. Aussi, avec le Professeur Michel Kalika, il nous a semblé judicieux de proposer ce programme en Algérie. 

Aline :  Avez vous d’autres projets en cours ?
Malik Bouacida : J’ai effectivement plusieurs projets académiques et professionnels en cours. Dans la continuité de l’ouvrage publié en 2018, je viens de mener une large étude auprès de managers algériens sur le rôle de la confiance dans la réussite des JVI et sur les conditions du transfert inter-organisationnel de connaissances. Je suis également engagé dans un programme de recherche avec des collègues italiens. Nous travaillons notamment sur l’apport de la micro-entreprise dans le développement économique dans les pays du sud de la Méditerranée.

*Les conditions de réussite des joint-ventures internationales en Algérie, éditions ems, collection Business Science Institute, 2018, 144 p.

Loyalty programs (LPs) are an important marketing instrument used to promote repeat purchases and customer relationships. Although numerous studies have shed light on the adoption, design, and outcomes of LPs, research that reviews the accumulated knowledge in a holistic manner is sparse. Against this background, this study reviews 131 LP-related articles following the Theory–Context–Characteristics–Methodology (TCCM) review protocol. By considering the theories, contexts, characteristics, and methodologies used in LP research, this study (1) paints the most comprehensive picture of the field to date and (2) develops a future research agenda to help advance the field further. Our review reveals that existing studies mostly rely on status-based, inertia-based, or relationship-based mechanisms to theoretically explain LP-related effects, while multi-theoretical perspectives are rare. LP research focuses strongly on a few key industries, such as retail, airlines, and hotels, but lacks insights into the design and outcomes of LPs in online and B2B contexts. Furthermore, we diagnose a need for more research on the role of competition among LPs and the impact of recent technological advances on LP management.

Christophe Schmitt, Nouvelles perspectives en entrepreneuriat. Du modèle du télégraphe au modèle de l'orchestre, Vuibert, 2020, 192 p.
Et si, pour comprendre l’entrepreneuriat, il convenait d’aborder le sujet d’une autre façon ?
C’est tout l’enjeu de ce livre, qui s’emploie à renouveler notre façon de penser l’entrepreneuriat tant au niveau de la recherche que de la pratique. À travers l’étude de deux grands modèles issus de la théorie de la communication, il propose un cadre de référence innovant basé sur les pratiques quotidiennes de l’entrepreneur et des autres acteurs de l'écosystème.
Le modèle du télégraphe éclaire les deux logiques, causale et effectuale, qui occupent en grande partie la recherche dans ce domaine. Le modèle de l’orchestre, lui, introduit une nouvelle perspective pour comprendre l’entrepreneuriat : la logique de la complexité.
Il est essentiel aujourd’hui de remettre les entrepreneurs au coeur de la réflexion et de les accompagner dans leur parcours. Chercheurs et étudiants trouveront dans cet ouvrage les éléments pour ce faire.
Un nouveau regard porté sur l’entrepreneuriat, à travers l’expérience terrain de plus de 15 ans de l’auteur.

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