Tous les aéroports du Nouveau-Brunswick ont malheureusement subi des suspensions et des réductions de service de la part des plus grandes compagnies aériennes. Fredericton, Saint John et Bathurst n’ont actuellement aucun vol régulier et les accès à Moncton ont été considérablement réduits. Nous comprenons la nécessité de ces décisions, mais les effets de la pandémie sont temporaires et nous sommes convaincus que lorsque le transport aérien mondial rebondira, le marché de nos régions suivra la même tendance.
Cette diminution temporaire de la demande de services aériens dans la province a provoqué des discussions sur la réduction du nombre d'aéroports au Nouveau-Brunswick. Nous croyons fermement que cela ne peut pas bénéficier à nos membres, à la communauté d’affaires et à la population de la province. Les compagnies aériennes ont dû prendre des décisions difficiles pour les années à venir, mais seulement le fait de discuter de cette possibilité risque d'entraver à la reprise économique de notre province. Le fait est qu'avant la pandémie, nos aéroports et nos services aériens étaient en pleine croissance et en pleine santé financière et il n'y a aucune raison de penser qu'ils ne le seront plus quand nous aurons traversé la COVID-19. L'industrie aérienne est complexe et les solutions à ses défis sont tout aussi complexes, mais le marché devrait à lui seul déterminer les options aéroportuaires provinciales, et non le gouvernement.
Le Nouveau-Brunswick compte trois pôles économiques qui dépendent tous d'un service aérien pratique. Les membres de nos Chambres, les voyageurs d'affaires, les citoyens et les touristes qui transitent par ces aéroports exigent des options flexibles pour pouvoir mener leurs affaires ou d'autres besoins de voyage. Nous devons veiller à ce que ces options existent lorsque la demande reviendra, que les restrictions seront levées et que les gens seront à nouveau à l'aise de voler.
Les voyageurs d'affaires qui arrivent veulent se poser le plus près possible de la destination de leur choix. L'investissement dans notre province en dépend. L'ajout de 2 à 3 heures de route après un vol d'arrivée fait paraître notre province isolée, déconnectée et peu propice aux investissements.
Des voyageurs d'affaires aux militaires, en passant par le fret, la recherche et le sauvetage, le tourisme et les vols nolisés, les aéroports de cette province répondent à de nombreux besoins. En fait, au cours de la dernière année, alors que les voyages d'affaires et touristiques ont diminué, les volumes de fret ont augmenté. Une fois que le pire de la pandémie sera derrière nous, les voyages d'affaires et touristiques rebondiront et confirmeront le besoin d'aéroports dans tous les centres urbains.
Nous savons tous que l'industrie du voyage a été forcée de changer radicalement, mais nous pouvons nous attendre à des aéroports plus solides et plus sûrs. Imaginez des lignes plus courtes, des points de contrôle plus efficaces et une technologie sans contact innovante.
Avant la pandémie, les aéroports du Nouveau-Brunswick prospéraient avec des augmentations de passagers sur presque toutes les routes. Même s'il faudra du temps pour rebâtir l'industrie mondiale du voyage, elle saura rebondir.
Les aéroports sont nos pôles de transport, mais ils sont également des moteurs économiques - ils créent des emplois, soutiennent les industries environnantes et augmentent considérablement l'assiette fiscale locale et les revenus du gouvernement. L'impact économique combiné de nos aéroports en exploitation normale est de 765 millions de dollars et ils soutiennent des milliers d'emplois directs et indirects dans notre province. Les trois aéroports atteignaient déjà la rentabilité avant la pandémie, et il y a tout lieu de croire que ce sera le cas une fois la pandémie terminée.
Les aéroports sont des atouts importants, et nous devrions examiner leurs avantages et leurs effets à long terme sur nos collectivités et notre province, et non sur les effets temporaires d'une crise qui survient une fois dans un siècle. Lorsque l’industrie du voyage rebondira, et elle rebondira, nous devons nous assurer que nos voyageurs d'affaires disposeront des mêmes options de voyage... et non le contraire.