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Chères lectrices, chers lecteurs,

La décennie qui s'ouvre s'annonce décisive pour l'avenir de l'humanité. Dégradation progressive des conditions d'habitabilité de la Terre, expansion effrénée du numérique dans tous les pans de l'existence humaine, émergence de l'ère du soupçon généralisé... Quelle est la responsabilité des chercheurs, des ingénieurs et des techniciens dans les crises écologiques et sociales actuelles ? Plus globalement, quel est le rôle politique de la communauté scientifique ?

> Ces questions fondamentales se posent à nouveaux frais aujourd'hui, à l'aube de cette nouvelle décennie. C'est pourquoi, plus que jamais, nous avons un impérieux besoin de (re)mettre en question − si ce n'est en cause − les développements technoscientifiques à l'aune de leurs conséquences économiques, sociales et environnementales, mais aussi politiques et culturelles.

C'est ce à quoi s'attelle en tout cas Sciences Critiques depuis six ans maintenant, à son modeste niveau et avec d'autres. Et, pour faire vivre cette nécessaire critique des sciences et des nouvelles technologies, nous avons besoin de vous ! Alors, n'hésitez pas à parler de Sciences Critiques autour de vous et à diffuser nos analyses. Vous pouvez également nous faire part de vos idées et nous envoyer vos propres contributions, comme nous soutenir financièrement. Votre soutien, quel qu'il soit, nous est infiniment précieux !

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Deux nouvelles publications sur le site de Sciences Critiques :

> De la fabrique du consentement à celle du soupçon. Une tribune libre de Joël Decarsin
Quels enseignements tirer de l'invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump d'un point de vue technocritique ? Cet événement n’est jamais qu’un avertissement de plus, après bien d’autres. Combien en faudra-t-il encore pour éviter que la vague complotiste ne prenne les dimensions d’un tsunami ? Tant que l'humanité tout entière continue de sacraliser la technique à son insu, elle s'oriente non seulement vers une catastrophe écologique mais aussi vers ce que le sociologue Gérald Bronner appelle « l’apocalypse cognitive ».

> "Les hommes préhistoriques étaient aussi des femmes". "Trois questions à..." Marylène Patou-Mathis, dans le cadre de notre Dossier "Histoire(s)"
Marylène Patou-Mathis est préhistorienne et directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). S’appuyant sur les dernières découvertes de sa discipline et l’analyse des idées reçues que véhicule, encore aujourd’hui, la littérature savante, la chercheuse pose les bases d’une autre histoire des femmes à travers le temps, plus proche de la réalité car débarrassée des préjugés sexistes. Trois questions à l’autrice de L’Homme préhistorique est aussi une femme. Une histoire de l'invisibilité des femmes (Editions Allary, 2020).

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> Notre Bibliothèque s'enrichit de deux nouveaux livres :

- Merci de changer de métier. Lettres aux humains qui robotisent le monde, de Célia Izoard.
« Je vous écris parce que c'est de nos vies à tous qu'il s'agit, de la manière dont on voudrait vivre demain. Un projet comme celui des véhicules autonomes n'a rien d'un détail. On est obligé de se demander quel rapport il entretient avec la situation tragique qui est maintenant la nôtre, l'emballement climatique, l'extinction massive des espèces, la raréfaction de l'eau potable. On est obligé de se demander ce que signifie l'expulsion immédiate de millions de professionnels de la conduite, destinés à une hypothétique reconversion dans les métiers du numérique. Les véhicules autonomes sur lesquels vous travaillez pourraient-ils améliorer la situation ? Ce n'est pas un petit enjeu, qu'on peut balayer avec des formules toutes faites sur les "mobilités durables et connectées". »

- On achève bien les enfants. Ecrans et barbarie numérique, de Fabien Lebrun.
Maintenant que certains dangers des écrans pour les enfants sont connus, d'autres restent encore à exposer. Aussi, est-il nécessaire d'élargir la critique de la consommation à une critique de la production pour saisir la destruction totale et inouïe des enfants par les écrans. Des enfants surexposés des pays riches aux enfants exploités et massacrés du reste du monde (spécialement au Congo), le désastre environnemental et humain est effarant, dont les GAFA [Google, Apple, Facebook et Amazon, NDLR] et consorts ont une lourde responsabilité. Il est urgent de refuser collectivement les écrans du capitalisme afin de préserver l'enfance et les enfants. L'auteur présente une critique inédite des écrans de façon systémique et transdisciplinaire, de leur production par les enfants eux-mêmes, notamment en Afrique.
 

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Anniversaire. Prenez date ! Initialement annoncé pour novembre dernier puis repoussé pour cause de crise pandémique, l'événement-anniversaire de Sciences Critiques aura lieu le samedi 6 novembre prochain au 100-ECS (Etablissement culturel solidaire), 100 rue de Charenton, 75012 Paris. Au programme des festivités : deux conférences-débats, une pièce de théâtre, des séances de dédicaces, etc. Nous vous y attendons nombreuses et nombreux !
 
Ecrans. Sciences Critiques est partenaire du nouveau film de Thomas Balmès, Sing me a song, sorti en salles en septembre dernier. Au vu du contexte sanitaire actuel, et de la fermeture des cinémas, le distributeur Nour Films a décidé de le diffuser en ligne. Il est accessible en cliquant sur le lien suivant : Sing me a song.

Bonne lecture et bon visionnage !
 
 
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Anthony LAURENT
Co-créateur et rédacteur en chef

 
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