Finalement, c’est un peu un projet d’éducation aux médias ?
On m’a dit que je démystifiais le journalisme et c’est un petit peu ça. Il y a encore beaucoup de clichés qui persistent. Quand on a parlé de monétisation, il y avait pas mal de gens qui pensaient que les médias se rémunéraient surtout via la publicité et qui étaient surpris d’apprendre que c’était minime chez Vice. Pour les viewers qui veulent travailler dans le journalisme, c’est important de dire que même si c’est un métier qui peut être passionnant il faut aussi être réaliste. Il faut dire ce que c’est que d’être en desk dans une grande rédaction ou ce que ça implique d’être journaliste pigiste. C’est plus de l’éducation pour éviter que les gens ne soient déçus.
Pourquoi ne pas avoir inclus la rédaction de Vice dans ce projet ?
Mon but était de répondre à tout ce qui défile sur le tchat. Je me suis dit que si je le faisais avec Vice il y avait un risque qu’on ait trop de monde et que les gens qui ont vraiment des questions soient noyés dans la masse. J’aurais été un peu plus sur la réserve, je voulais faire ça de mon côté. Je trouve qu’on a tendance à trop associer les journalistes à leur rédaction, même s’il y a le nom d’un média dans ma bio Twitter, ça reste un compte personnel. Ces streams Twitch, c’est aussi un projet personnel.
Et le futur de la chaîne ?
Je n’ai pas de plan concret. Je pense que je vais continuer parce que ça intéresse les gens et j’ai envie d’en parler. Pour le prochain stream j’aimerais parler du paiement au feuillet. Je pense aussi varier les sujets, je ne pense pas parler que de journalisme,
l’e-sport me tient à cœur par exemple. Je ne suis pas dans une optique de faire des millions de vues, au final ce qui est agréable avec Twitch c’est surtout de se poser et de discuter, quel que soit le nombre de gens qui regardent.
Propos reccueillis par Augustin François-Poncet
|