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15 février 2021
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Projets par et pour les locataires: le Centre est là pour vous
 

« Le locataire n’est pas simplement un administré ni même un usager. Il est également un citoyen qui, en tant que tel, doit pouvoir exercer son droit de participer aux affaires de la cité. » — Jeanne Demoulin et Paul Morin, Les locataires des HLM à la première personne : le récit comme acte scientifique et politique
 
Chers et chères abonné.e.s,

Nous serions bien embêtés de devoir choisir un exemple dans l’histoire du logement communautaire au Canada où l’implication des citoyens et locataires a mené à des réussites : il y en a beaucoup trop! Nous aimerions d’ailleurs vous entendre raconter des histoires inspirantes — à différentes échelles, mais toujours extraordinaires —, qui se sont déroulées près de chez vous.
L’histoire du secteur Milton-Parc à Montréal, par exemple, est un classique. Ou celle de ces étudiants de Vancouver qui ont formé le groupe Marpole Students for Modular Housing afin de montrer leur soutien à un projet de logements pour les personnes en situation d’itinérance qui soulevait les craintes de certains résidents du quartier.

La mobilisation peut déplacer des montagnes. Et créer un important effet d’entrainement. Est-ce que la Ville de Vancouver aurait adopté un plan d’un milliard de dollars pour l’acquisition des hôtels à Single Room Occupancy pour les transformer en logement sociaux si les acteurs du milieu communautaire n’avaient pas fait beaucoup de travail en amont? C’est entre autres à la suite de sondages menés par la Downtown Eastside SRO Collaborative Society que « la Ville a réalisé que [l]es locataires [en SRO] sont les plus vulnérables parce qu’ils partagent des salles de bain dans des conditions horribles, vivent dans la pauvreté et n’ont plus accès à leurs services à cause de la pandémie », avait confié au Centre Wendy Pedersen de la DTES SRO Collaborative.

La Downtown Eastside SRO Collaborative Society a par ailleurs obtenu une subvention de 150 000$ du Centre en 2020 pour outiller les locataires par rapport à leurs droits, entre autres par la création de comités de locataires et le partage de connaissances et de services. « Le financement soutiendra notre organisateur qui travaillera avec les locataires dans 8 hôtels différents pour montrer ce qui est possible. À la fin de ce processus, nous serons en mesure de démontrer le pouvoir des comités de locataires », a précisé Wendy Pedersen.

Comme nous l’avons annoncé dans l’infolettre du 1er février, nous vous envoyons aujourd’hui une infolettre spéciale sur le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires, afin que vous connaissiez mieux le programme — et pour vous encourager à faire une demande de subvention dès que possible. Car bien souvent, ce n’est pas la volonté de changer les choses qui manque, c’est un coup de pouce financier. Pour embaucher un.e chargé.e de mobilisation qui ira à la rencontre de locataires vulnérables, par exemple. Ou pour financer une tournée de consultation des locataires de logements sociaux sur tout le territoire d’une région. Ou pour former aux rouages des C.A. des locataires qui veulent s’impliquer, mais qui ne savent pas trop comment faire.
Que vos objectifs soient grands ou modestes, locaux ou nationaux, faites comme beaucoup ont déjà fait : écrivez-les, et voyons comment nous pouvons vous aider à les réaliser.

Merci pour tout ce que vous faites,

L’équipe du Centre

Tout sur le FIACL
Introduction à notre Fonds d'initiative d'aide communautaire aux locataires avec Chrissy Diavatopoulos, chargée de programme au Centre.

Vrai ou faux? Votre guide pour le fonds d’aide aux locataires avec Chrissy Diavatopoulos, chargée de programme responsable du FIACL
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Le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires est une source de financement souple, qui couvre un large éventail de projets : des baladodiffusions aux recherches à échelle locale, jusqu’aux réseaux de locataires. Parce que le programme est vaste, il peut être difficile de savoir exactement de quoi il s’agit. La chargée de programme responsable du FIACL, Chrissy Diavatopoulos, discute ici de certaines idées préconçues par rapport au fonds et en clarifie l’idée principale : si votre projet donne du pouvoir aux locataires, nous voulons en entendre parler! 

Le processus de demande pour le FIACL est interactif et souple
Vrai! Le processus est très interactif : les groupes qui veulent demander des fonds peuvent échanger leurs idées avec le Centre, et nous leur donnerons des conseils. Avant de se lancer dans le processus officiel de demande, les groupes peuvent nous envoyer un court résumé de leur projet afin de s’assurer qu’il correspond aux objectifs du fonds. Tout au long du processus de demande, ils peuvent communiquer avec nous par téléphone ou courriel. Si nous constatons que certaines activités dépassent le cadre du fonds, même après la soumission du projet, nous permettons des modifications. Il y a peu d’obstacles en ce sens. Nous faisons de notre mieux pour que les groupes puissent réussir, et je pense que c’est plutôt rare que des bailleurs de fonds travaillent autant pour qu’une demande soit acceptée.

Concernant les activités admissibles, nous sommes ouverts aux idées nouvelles et aux gens qui s’adaptent en fonction de leurs propres réalités, pourvu que les résultats touchent au logement et à la location, et que les locataires soient impliqués dans le processus. Ça peut être la production de guides, de manuels, de baladodiffusions, d’ateliers, de formations, de consultations avec des locataires; la création de nouveaux réseaux ou d’associations de locataires. Nous sommes très ouverts aux différentes façons d’accomplir les résultats.
 
Il est nécessaire d’être un fournisseur de logement communautaire pour recevoir une subvention
Faux! Le fonds vise les locataires en général. Dans les faits, la majorité des locataires vivent dans des logements du marché privé, donc, nous nous adaptons aux réalités vécues par tous les locataires. Nous pouvons financer des centres d’aide au logement, des associations des locataires ou des groupes de défense des locataires. Le FIACL s’intéresse aux besoins des locataires, comme essayer de changer la réglementation pour obtenir une meilleure protection des loyers, ou aux défis qu’ils rencontrent, comme les rénovictions, l’embourgeoisement, les hausses de loyer.
En ce qui concerne les locataires qui vivent en logements communautaires, que ce soit dans des coopératives ou des organismes de logement sans but lucratif, nous voulons nous assurer que leurs voix sont représentées et qu’ils sont impliqués. Pour cela, nous pouvons leur donner la capacité de créer de plus grands réseaux régionaux, d’assurer du mentorat à l’intérieur d’une coopérative, de former des comités, de créer des nouvelles structures ou de solidifier celles qui existent déjà. Le but est la représentation et le fait de s’assurer que ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui prennent les décisions.

Finalement, il existe aussi des locataires vulnérables qui vivent dans des conditions très précaires : comme les personnes en situation d’itinérance, les personnes en situation de handicap physique ou mental, ou les personnes qui vivent de la discrimination, comme les réfugié.e.s. Nous pouvons allouer des fonds pour des campagnes qui visent à trouver des solutions pour que ces personnes soient mieux logées, ou pour promouvoir ou créer des logements qui leur sont spécialement destinés.
Nous pouvons aussi allouer des subventions pour des campagnes de défense des droits pour des organisations qui s’occupent des réfugié.e.s ou de l’itinérance à plus grande échelle.
 
Nous finançons des activités par et pour les locataires qui sont durables
Vrai! Le but du fonds est de s’assurer que les locataires sont impliqués dans le milieu où ils vivent, qu’ils participent aux décisions de logement et qu’ils ont les compétences et les connaissances nécessaires pour participer efficacement. La ligne est mince entre ce que nous finançons et ce que nous ne finançons pas. Par exemple, les services de santé ou sociaux ou les activités récréatives ne sont pas considérés comme des activités durables, par et pour les locataires, qui sont admissibles. Nous pouvons, par contre, financer des consultations ou des exercices de participation, ou des projets de développement des capacités : en bref, les processus autour de ces activités.

Le FIACL vise à créer du changement durable, à essayer de modifier les structures et les rendre autonomes. Le même principe s’applique aux ateliers et aux formations : nous ne finançons pas des services permanents puisque nous avons une approche par projet, mais nous pouvons en subventionner la création, le développement ou les premières étapes. Notre objectif est que les locataires soient impliqués pendant le processus pour qu’ils puissent éventuellement en être responsables. Par exemple, nous encourageons une approche de « formation des formateurs », par laquelle les locataires sont formés au transfert des connaissances et qui les amène à former d’autres personnes.
 
Si vous avez des questions ou si vous êtes prêt à commencer votre demande, écrivez à Chrissy, au c.diavatopoulos@centre.support
 

Témoignages des bénéficiaires
«Grâce à cette subvention, nous créons et améliorons les opportunités d’implication afin qu’elles soient pertinentes, attrayantes et accessibles pour tous nos locataires.»
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Hannah Vlaar, facilitatrice responsable de l’implication des locataires et de la communauté, Centretown Citizens Ottawa Corporation
«La subvention du Centre nous aidera à nous organiser et à combiner nos ressources afin de créer la capacité nécessaire pour répondre de façon significative aux besoins urgents de logement avec services de soutien à Toronto.»
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Gautam Mukherjee, directeur général, Mainstay Housing
Articles et projets financés
Femmes et dépendances : quand des résidentes aident à développer de nouvelles perspectives
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Au fil des années, l’évolution des perspectives au sujet des dépendances et de l’itinérance a influencé les traitements et la prévention. Souvent, les travailleurs de première ligne et les personnes vivant ces réalités montrent le chemin. Le Jean Tweed Centre s’est associé à Street Haven at the Crossroads dans le but de donner la possibilité à leurs locataires de prendre en charge leur processus de réadaptation, tout en étant là pour elles tout au long de leur parcours de rétablissement. Lire l'article
Outils et événements du secteur

23 fév. à 11h30 HNC — Conférence « Building Partnerships » de MNPHA *en anglais*

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La transformation est un long chemin : parcourons-le ensemble. Le 23 février, la Manitoba Non-Profit Housing Association aborde la question des partenariats qui peuvent améliorer les expériences des locataires. Inscrivez-vous
 
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