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La lettre du 

Centre d'études en sciences sociales du religieux (CéSor)


Mars 2021

Dernières nouvelles

 

Notre collègue Caroline Callard, membre du CéSor, a rejoint le 1er mars le Bureau de la Présidence de l'EHESS, avec la fonction de Vice-Présidente chargée de la Recherche et du Campus Condorcet. Elle y sera assistée de Filippo Ronconi, chargé de mission, lui aussi membre du CéSor. Nous leur souhaitons bonne chance dans ces nouvelles fonctions. Pierre Antoine Fabre reste par ailleurs chargé de mission auprès du Président sur la Vie scientifique du Campus.

Déclaration de la direction

 

 

La direction du CéSor, sans préjuger des positions de l’ensemble de ses membres, mais il y a une certaine urgence pour elle à s’exprimer, dit au seuil de cette Lettre toute sa préoccupation après les déclarations de Mme Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, sur l’« islamogauchisme » et ses ravages dans l’Université française. 

L’enjeu est d’autant plus important qu’il ne concerne pas seulement Mme Vidal et d’éventuels calculs politiques de sa part, bien raisonnés malgré l’emportement apparent de ses déclarations, mais une partie non négligeable du corps universitaire lui-même : rappelons-nous la pétition de soutien à des propos du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, il y a plusieurs mois déjà. 

Or ce qui ressortait de ces soutiens était qu’ils ne relevaient pas seulement de la droite, mais aussi des défenseurs d’une laïcité stricte, engagés depuis de longues années dans ce combat. Et c’est bien là que le CéSor peut être particulièrement inquiet du discours de ces deux ministres successifs, puisque, dans la réalité des recherches qui s’y développent, on peut souligner d’une part la volonté de faire toute sa place à une approche historique et anthropologique de l’islam, approche bien plus marginale dans la communauté scientifique que les diverses composantes du monde religieux musulman ne le sont dans la société française ; et d’autre part le souci constant d’accueillir le débat, évidemment essentiel aujourd’hui, sur les formes de la laïcité républicaine dans un contexte politique et idéologique qui n’est plus celui de la France du premier XXe siècle. 

Sur ces deux fronts, les recherches du CéSor se situent évidemment à des années-lumière de toute connivence entre une promotion militante des valeurs de l’islam et le rejet des traditions républicaines, de toute connivence qui confondrait des objets de recherche – la place de l’islam dans la France d’aujourd’hui, l’évolution des formes du sentiment d’appartenance communautaire dans les sociétés contemporaines – avec des types d’adhésion partisanes. 

Le temps n’est plus, il est vrai, où les appareils scientifiques les plus rigoristes pouvaient coïncider avec les engagements idéologiques les plus massifs, et la part de la subjectivité dans l’enquête anthropologique, sociologique ou historienne a augmenté avec la fin des grands récits collectifs : mais c’est un tout autre débat.

Pour ces raisons, nous avons souhaité relayer le communiqué des présidentes et et présidents d'instances du Comité national de la recherche scientifique, auxquelles appartient Nathalie Luca.

Nathalie Luca - Pierre Antoine Fabre


Communiqué des présidentes et présidents d’instances du Comité national de la recherche scientifique à la suite des déclarations de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur la chaine  C-News le 14 février dernier.

Le 18 février 2021

Nous avons pris connaissance avec une très grande préoccupation des propos tenus par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation lors de l’émission Repères sur la chaîne C-News le 14 février dernier.
La ministre y a repris à son compte les propos d’un journal de la presse nationale affirmant que « l’islamogauchisme gangrène l’université » et a indiqué son intention de « demander notamment au CNRS de faire une enquête sur l’ensemble des courants de recherche sur ces sujets dans l’Université de manière à ce qu’on puisse distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève justement du militantisme, ce qui relève de l’opinion ».
Ces propos s’inscrivent dans une continuité inquiétante. En juin 2020, le chef de l’État lui- même avait cru utile d’évoquer les « ambivalences » des discours racisés ou sur l’intersectionnalité et était allé jusqu’à dire que « le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux » (Le Monde du 10 juin 2020). En octobre, le ministre de l’Education nationale a dénoncé « les ravages de l’islamo-gauchisme à l’université » (Europe 1, 22 octobre 2020). Et fin novembre, deux parlementaires Les Républicains (Damien Abad et Julien Aubert) ont demandé l'ouverture d'une mission d'information de l'Assemblée nationale sur « les dérives idéologiques dans les milieux universitaires ».
Nous, présidentes et présidents des instances du Comité national de la recherche scientifique, condamnons avec la plus grande fermeté ces déclarations qui vont à l’encontre du principe constitutionnel de garantie des libertés académiques et dénonçons, comme l’a fait la direction du CNRS dans un communiqué rendu public le 17 février, la « regrettable instrumentalisation de la science » à l’œuvre dans le débat politique en cours.
Signataires :
-  La présidente du conseil scientifique du CNRS
-  Les présidentes et présidents des conseils scientifiques des instituts du CNRS
- Les présidentes et présidents des sections et commissions interdisciplinaires ducomité national de la recherche scientifique

Tribune

Assassinat de Lokman Slim (1962-2021),
hommage de la communauté scientifique

 

 

Lokman Slim anime une table ronde sur le thème Partager les données numériques au
Proche-Orient
 le 29 mai 2019 lors du colloque international

Nouvelles archives numériques au Proche-Orient : le son, l’image, le film et le web.
Enjeux du partage des données de terrain au Liban, en Jordanie et en Syrie,

photographie V. Ginouvès, CC-BY.

 

C’est avec une immense tristesse et un sentiment de révolte que nous apprenons la mort de Lokman Slim lâchement assassiné le 3 février 2021 dans le Sud du Liban.

Homme de culture et d’engagement, Lokman Slim paye d’un lourd tribut sa liberté de pensée et sa pratique sans concession de la liberté d’expression.

Les chercheur·es en sciences humaines et sociales sur la région du Proche-Orient ont régulièrement bénéficié du travail de Lokman Slim à travers Umam Research & Documentation, une association qu’il co-dirigeait avec son épouse Monika Borgmann. Umam avait été créée en 2004 avec un double objectif : construire un centre d’archives citoyennes accessibles au plus grand nombre et sensibiliser le public aux sujets de la guerre et de la violence à travers les arts. Ensemble, ils avaient aussi fondé le Hangar, un centre culturel dans lequel ont été organisées de nombreuses expositions, notamment sur les mémoires de la guerre et du quartier de Ghobeiri où il était situé.

Porté par une parole située et engagée dans le développement d’une société ouverte et démocratique, ce travail de construction d’une archive de l’histoire immédiate du Liban constitue un apport décisif à nos travaux de recherche.

Lokman Slim occupait une place éminente dans la vie culturelle libanaise. Il avait fondé en 1990, avec sa sœur l'écrivaine Racha Al-Ameer, les éditions Dar Al-Jadid qui ont marqué le paysage éditorial libanais et arabe par ses choix innovants. Avec Monika Borgmann, il avait réalisé deux documentaires incontournables : Massaker (2004) livrait les témoignages d'anciens miliciens ayant participé aux massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila en 1982, Tadmor (2016) portait sur le quotidien des détenus dans la prison syrienne de Tadmor/Palmyre.

Lokman Slim était aussi un écrivain et un orateur au style vif et percutant. Il s'exprimait dans une langue ciselée, aussi bien en arabe qu'en français ou encore en anglais. Deux de ses écrits disponibles en français témoignent de la finesse de ses réflexions et de son amour sans concession du Liban : "La paix à la libanaise, ou l'art de la réconciliation sans modération" (Liban. Espaces partagés et pratiques de rencontre, Cahiers de l'Ifpo, 2008 [En ligne] https://books.openedition.org/ifpo/105) et "Beyrouth. Une capitale qui capitule" (Beyrouth à mots découpés, Poitiers, 2000, http://www.worldcat.org/oclc/495443604) dans lequel il dévoilait quelques faux-semblants de Beyrouth et du métier d'éditeur.

Cet assassinat fait craindre un nouveau cycle de violence visant les intellectuel.les. La communauté académique engagée dans l’étude et la recherche sur les sociétés du Proche-Orient s’associe à la douleur de la famille de Lokman Slim et honore sa mémoire.

Avec le soutien du CéSor – Centre d’études en sciences sociales du religieux (UMR 8216 – EHESS / CNRS), de l’Ifpo – Institut français du Proche-Orient (UMIFRE 6 / USR 3135 – MEAE / CNRS), de l’IREMAM – Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (UMR 7310 – CNRS), de la MMSH – Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (USR 3125 – AMU/CNRS), de la SEMOMM – Société des études sur le Moyen-Orient et les Mondes musulmans.

Emma Aubin-Boltanski (CéSor), Sandra Barrère, (Université Bordeaux-Montaigne, laboratoire TELEM), Hamit Bozarslan (CETOBaC), Myriam Catusse (IREMAM), Frédérik Detue (Université Côte d’Azur), Kamel Doraï (Ifpo), Véronique Ginouvès (MMSH), Eberhard Kienle (CERI), Pauline Koetschet (Ifpo), Stéphanie Latte-Abdallah (CERI), Franck Mermier (IFEA), Sabrina Mervin (CéSor), René Otayek (Sciences Po Bordeaux/LAM), Jean-Christophe Peyssard (MMSH), Anna Poujeau (Ifpo), Candice Raymond (Ifpo).


En complément nous vous recommandons de lire le billet de Tristan Hillion-Laune, doctorant contractuel au CéSor, sur le carnet de recherche DREAM DRafting and Enacting the Revolutions in the Arab Mediterranean. In Search for Dignity – from the 1950's until today.
Ce billet porte sur le centre d’archives et de documentation fondé et animé par Lokman Slim :
Umam Documentation and Research: Collecter, conserver et faire parler des archives au Liban

Le CéSor en publication

 

 

Le « jour d’après » : comment s’établit une nouvelle domination - Pour une histoire de la théologie dans la compagnie de Jésus - Varia

 

Longtemps, les historiens de l’institution ecclésiale, de l’organisation sociale et politique du monde chrétien, des pratiques dévotionnelles, voire de l’art religieux des époques médiévale et moderne, ont dû se porter sur le terrain théologique, ou sur ses marges mystiques ou spirituelles, tout en rappelant à quel point ils n’en étaient pas – d’autant plus que, la corporation étant alors largement masculine, ils auraient pu en être si leurs choix avaient été autres – et cela surtout peut-être lorsque ces historiens relevaient par ailleurs d’une confession chrétienne. Aussi disaient-ils, en forme de captatio benevolentiae : « je ne suis pas théologien, mais quand même… ». Et suivait l’expression de leur inévitable empiétement sur un espace dont ils s’étaient eux-mêmes au préalable exclus.

Il n’est pas sûr que cette situation d’énonciation ait disparu aujourd’hui, et l’on peut sans doute au contraire penser qu’elle a proliféré en proportion de la quantité de travaux qui ont pu se développer sur le sujet du religieux, ou plus exactement à la croisée du religieux, comme forme de pacte entre les hommes sous l’autorité d’un Dieu, et de mille lieux de l’activité humaine, sociale, économique, politique, diplomatique, militaire, littéraire, etc. Mais la nappe souterraine de la supposition a bougé : d’une part, parce que la corporation s’est assez largement féminisée et que, par conséquent, l’être-théologien ne contient plus comme son implicite une appartenance ecclésiale, ou alors en en redéfinissant profondément les termes, ce qui est, par ailleurs, en latence de moins en moins latente, pour de très nombreux autres motifs ; d’autre part (et non sans lien avec ce qui précède) parce que le n’être pas théologien ne renvoie plus à un être théologien impassible, et que le « quand même » peut aussi signifier : « je dois bien m’en mêler, car que sont-ils devenus ? ».

Or il est nécessaire d’ajouter à ces deux temps une troisième dimension, une autre supposition : « que sont-ils devenus ? » sous-entend, en effet, qu’ils ont été. Non pas seulement : plus forts, plus nombreux, etc., mais aussi : autosuffisants dans leur sphère d’intelligibilité propre. Ce que les théologiens ne seraient plus. Mais ne l’ont-ils jamais été ? Ou depuis quand ne le sont-ils plus ?

C’est en ce point précis que les études qui composent ce dossier rassemblé par Jean-Pascal Gay et Pierre Antoine Fabre interviennent, en forme de contribution à un éclaircissement interne des raisons pour lesquelles le : « je ne suis pas théologien, mais quand même », a pu insensiblement changer de sens pour pouvoir aujourd’hui se dire ainsi : « je ne suis pas théologien, mais je le suis quand même parce que les théologiens eux-mêmes le sont quand même ». En ce point précis, et pour une raison précise : la pratique jésuite de la théologie, la profession théologienne dans la Compagnie de Jésus, la situation de la théologie dans l’espace intellectuel de la Compagnie depuis sa fondation en 1540 comme ordre moderne et antimoderne, réformateur et contre-réformateur et dans toutes les évolutions qui ont suivi sur le sol de cette contradiction fondamentale – tout cela donne-t-il aux recherches sur les jésuites en théologie une acuité, une capacité de discernement particulières pour concevoir une saison post-confessionnelle du continent théologique ?

Cette question anime l’ensemble de ce dossier. On l’abordera selon trois angles différents, qui traverseront de trois manières les travaux réunis ici : la définition de la théologie comme science sociale, ses limites et la virulence de ces limites dans la théologie moderne ; l’articulation de la théologie sur les sciences sociales et la manière dont, aujourd’hui, elle affecte le discours des sciences sociales sur la théologie ; le rapport du théologique et du monde des rites, sous-ensemble de ces sciences sociales mais là aussi, là encore, l’un des motifs de la déstabilisation de la théologie à l’époque moderne.

Pierre Antoine Fabre, extrait des conclusions du dossier.

Consulter le numéro en ligne : https://journals.openedition.org/mefrim/6998

Focus

 

Nous parvenons au mitan de l’année académique – une année, à vrai dire, bien peu académique, mais cependant ouverte d’ici l’été à de nombreux projets en cours d’élaboration, de transformation aussi parfois, en fonction des contraintes de la pandémie avec laquelle nous devrons encore vivre jusqu’à l’automne, au plus tôt.
Nous proposons ci-dessous un bref survol de ces projets.


Les entreprises principales du CéSor


D’abord, la préparation du colloque Construire et déconstruire les sciences sociales :
les défis du « religieux »
, portée par Sébastien Tank, Sepideh ParsapajouhMargherita Trento et Marion Robineau, pour l’automne 2022. Ce projet, discuté au sein du CéSor mais ouvert à des coopérations multiples sur le Campus et au-delà, donnera lieu à une série d’ateliers préparatoires, qui consolideront ces coopérations dans un domaine de réflexion aujourd’hui essentiel : celui du destin des sciences sociales dans un monde savant multipolaire, et celui de la place de l’objet religieux dans cette multipolarisation. Ce colloque rejoindra ainsi – avec la distance de la recherche – certains débats actuellement brûlants en France sur les évolutions du principe de laïcité et sur l’influence des positions post- et dé-coloniales. La responsabilité du CéSor dans ces débats doit s’affirmer et elle pourra le faire, à sa juste place, dans ce colloque. Le Campus Condorcet ouvre un nouvel espace pour ce travail.
Ensuite, la poursuite de l’expérience des Dominos du CéSor : la présentation de la première partie, sur le sujet de l’ « Inscription », a démontré toutes les ressources de cet instrument, pour la production et pour la diffusion de la recherche, au sein d’une équipe occupée par ailleurs à de très nombreuses autres pièces dans le grand jeu des sciences sociales et qu’il est très précieux, en particulier dans la période centrifuge que nous traversons, de réunir autour d’une même partie. Une seconde partie est en cours, « Migrer », qui sera présentée avant l’été. Elle interrogera de toutes sortes de manières les déplacements, transformations, recompositions à l’œuvre dans les conceptions et les pratiques religieuses dans l’histoire des mondialisations ou du « faire monde » - dans une très longue durée.
Enfin, le CéSor a lancé l’idée, à l’occasion de ces cinq – maintenant six ! – ans, d’un premier bilan, sous la forme d’un film, provisoirement intitulé « Polyphonie d’une communauté ». Probablement inspirée par l’intérêt nourri pour l’écriture filmique d’une partie de ses membres, cette réalisation peindra un « portrait de groupe », tout à la fois destiné à faire connaître le CéSor autour de lui et à produire un miroir critique pour ses membres eux-mêmes, bref à « faire science » en tant que tel. Ce film se composera d’une part d’entretiens avec tous ceux qui y seront disposés, et ces entretiens seront conduits par l’équipe administrative, qui saura poser des questions à bonne distance du détail de l’activité scientifique de chacun, mais amenant chacun à une réflexion sur les finalités de son travail et les raisons de le conduire dans le cadre du CéSor ; il recueillera d’autre part une série de documents, propres à faire saisir concrètement cette activité : objets, images, manuscrits, enseignement, etc. Le résultat final sera une mosaïque dans laquelle les parcours et les terrains singuliers se feront jour en même temps que de multiples correspondances apparaîtront, qui écriront l’unité d’un même lieu – dans le nouveau paysage du Campus.


Les engagements du CéSor


Le Dictionnaire critique de l’Eglise est entré dans la phase finale de sa construction. Dominique Iogna-Prat, Frédéric Gabriel et Alain Rauwel en sont depuis le début les architectes, avec, autour d’eux, un grand nombre d’ouvriers savants, régulièrement réunis dans un séminaire de haute intensité pour la discussion collégiale de ses notices. Il est ainsi jusqu’à son terme l’objet d’un travail partagé : l’organisation du chantier est complexe et exigeante, mais toutes celles et ceux qui en sont en connaissent la valeur, pour l’œuvre commune mais aussi pour leurs propres recherches. L’ouverture prochaine – nous en reparlerons cet automne - d’un séminaire sur « Le XIXsiècle religieux : questions posées à la “seconde mondialisation” », qui sera animé par Philippe Boutry, Alexandra Delattre, Jean-Marc Ticchi et P. A. Fabre, voudrait se donner comme idéal régulateur la conception, et surtout l’esprit, d’un tel objet.

Le GDRI MIRACLE (Mobilité Internationale de Recherches Autour de la Catégorisation et des Limites de l'Ex-voto), coordonné par Caroline Perrée, poursuit sa pérégrination après un premier colloque à Mexico en février 2019 et s’installera sur le Campus Condorcet les 20-21 octobre prochains pour une seconde rencontre, « Faits et gestes votifs ». Il sera plus particulièrement accueilli par Pierre-Olivier Dittmar et P. A. Fabre, qui animent depuis plusieurs années déjà à l’EHESS un séminaire « Pour une anthropologie historique de l’objet votif ».

Le GIS Religions – textes, pratiques, pouvoirs, coordonné par Philippe Martin et P. A. Fabre, organise son deuxième Congrès les 14-16 octobre 2021, « Soigner et guérir ». L’appel sera très prochainement lancé et relayé sur le site du CéSor, membre de ce GIS. Nous espérons que plusieurs d’entre nous pourront se mobiliser. Une École d’été de ce même GIS, « Les usages du Coran », devrait, si la situation le permet, se tenir sur le Campus en juillet 2021. Sabrina Mervin est déjà activement engagée dans l’élaboration de cette rencontre, en compagnie de plusieurs collègues du GSRL, du LEM, de l’Institut des sociétés et du monde musulman. Cette École, outre qu’elle marquera l’engagement du CéSor dans les recherches sur l’islam, contribuera aussi à développer nos liens avec nos « voisins du 5ème étage dans le Bâtiment Nord ».

Un dernier mot sur le Campus, justement : Jean-François Balaudé, son Président, a inauguré la semaine dernière une série de rencontres avec les directeurs des unités installées ou en voie d’installation sur le Campus, pour favoriser des coopérations à cette échelle. Nous ne pouvons qu’encourager les membres du CéSor de prendre toute leur part dans cette dynamique, qui sera accompagnée par le Conseil Scientifique du Campus.

Nous entrons avec ce mois de mars dans la saison des concours de recrutements : pour les charges de recherche au CNRS, pour les postes de maîtresses et maîtres de conférences et de directrices et directeurs d’études à l’EHESS, pour les contrats doctoraux et post-doctoraux du LabEx HaStec. Nous savons à quel point bon nombre de nos collègues ne ménagent pas leur peine pour aider à augmenter les forces du CéSor à l’occasion de ces diverses « campagnes ». Qu’ils en soient d’ores et déjà remerciés.

La période est difficile, pour tout le monde à des degrés ou sous des formes diverses. Mais une chose est certaine : pendant la pandémie, le CéSor reste ouvert !

Nathalie Luca
Pierre Antoine Fabre

Événement du mois

 

Les débats du CéSor


Jeudi 16 mars
14h - 16h


seront consacrés à l'ouvrage de Manoël Pénicaud (Idemec)

Louis Massignon
le "Catholique musulman"  

Discutants : 

Florence Ollivry (Université de Montréal – EPHE-PSL)

Dominique Avon (EPHE-IISMM)

Lien BBB :
https://webinaire.ehess.fr/b/anc-pbw-pzg

Recommandations à lire avant de se connecter 

Surnommé le « catholique musulman » par Pie XI, Louis Massignon est un grand témoin et acteur du XXesiècle. Professeur au Collège de France, islamologue, historien, linguiste, sociologue, militaire, aventurier, écrivain, homme engagé... sa vie offre une amplitude exceptionnelle et en fait l'un des plus fascinants savants français du siècle dernier. Cet islamologue catholique a joué un rôle majeur en faveur d'une meilleure reconnaissance de l'islam, dans le monde  académique comme dans la société civile. Il a ainsi voué sa vie de  chercheur et de croyant à la compréhension de cette religion autre, déjà mal perçue à l'époque. Il est aussi et avant tout un grand mystique dont  la spiritualité est fondée sur la notion d'hospitalité : « Pour comprendre l'autre, il ne faut pas se l'annexer mais devenir son hôte. » Enrichie de nombreux documents visuels inédits, cette biographie redonne toute la modernité et l'importance qu'il mérite à cet extraordinaire « passeur interreligieux ».
Paris, Bayard, 2020. 

Vidéo



 

Cette séance s'inscrit dans le cadre du cycle consacré à la cinéaste NURITH AVIV, DONNER LA PAROLE AUX IMAGES, organisé en février à l'EHESS par la Direction de l’image et de l’audiovisuel avec le soutien du Centre de recherche sur les arts et le langage (CRAL), du Centre d'études juives (CEJ), du Centre d'études en sciences sociales du religieux (CéSor) et du Programme Handicap & Sociétés (PHS).

De la langue des signes à la langue sacrée, de l’Annonciation à la langue parlée, les films de Nurith Aviv s’intéressent au rôle de la parole, à sa traduction et à son empreinte dans la société humaine. Ils le font en défendant une idée d’une grande simplicité et d’une grande force : la parole est quelque chose que l’on voit.

En savoir plus sur le cycle "Nutith Aviv, Donner la parole aux images" à l'EHESS.

Séminaires 

 


Séance spéciale de séminaire

 
Le jeudi  25 mars, en direct de Yale, Phil Gorski, sociologue spécialiste du rapport politique-religion aux USA, interviendra dans le cadre du séminaire de Rita Hermon-Belot Pluralité religieuse et laïcité sur : “White Christian Nationalism: A Brief History”.
 
Merci d'écrire directement à Rita Hermon-Belot (rhbelot@ehess.fr)  afin de recevoir le lien de connexion.
 

Séminaire des doctorants 

Séance du 8 mars 2021 : 

Trouver son « chemin » : une étude comparatiste sur la divination (Ifa à Rio de Janeiro et les astragales dans le monde gréco-romain, par Diana Sequeira Santos 

Séance du 23 mars 2021 : 

Les disparus dans les guerres entre les leaders chrétiens (1988-1990) durant le conflit libanais: une histoire par le bas, par Julie Tegho 

Le CéSor dans les médias


Céline Béraud 


France Culture, L'Invité(e) des Matins.
Du procès Barbarin, au procès de l’Église : la fin de l’omerta. Avec Céline Béraud et Isabelle de Gaulmyn.

Arte , 28 Minutes
Pédocriminalité : l’Église responsable ? (23/02/2021) début du sujet à 12'45


Emir Mahieddin 


Cultures Monde sur France Culture
Série : Minorités religieuses : exister malgré tout
Épisode 3 avec Sébastien Fath (GSRL)  : De Bruxelles à Stockholm : les évangéliques réveillent l’Europe
Début de l'intervention d'Emir Mahieddin à 30'44


Sébastien Tank-Storper


Cultures Monde sur France Culture
Série : Minorités religieuses : exister malgré tout
Épisode 4 : De Buenos Aires à Rio : les communautés juives rattrapées par l’antisémitisme

Campus Condorcet​

 Bâtiment de
recherche nord  


​CéSor ​- Centre d’études en sciences sociales du religieux  UMR8216 EHESS-CNRS

14, cours des Humanités
93322 Aubervilliers cedex
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CéSor · 14, cours des Humanités · Aubervilliers cedex 93322 · France

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