Chapitre 20 : Le don de la Loi
Le texte du Décalogue (Ex 20, 1-17) constitue un ensemble de sentences associées aux tables de la Loi reçues par Moïse. Elles expriment l’essentiel des commandements, même si la dénomination « Dix commandements » serait plutôt « Dix Paroles ». La numérotation des préceptes varie selon les traditions juives, catholiques et protestantes ou orthodoxes. Nous les resituons ici dans leur contexte qui leur confère toute leur signification : la libération de l’Egypte.
Nous pouvons ainsi considérer le premier commandement (ainsi considéré dans la tradition juive) :
« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (v. 2) qui constitue un résumé de l’histoire du salut. Le don de Dieu précède l’exigence qui en est la condition de l’accueil et de l’effet dans la durée : le peuple ainsi libéré doit recevoir et mettre en œuvre la loi pour demeurer libre et ne pas retomber en esclavage.
Il en découle le « premier commandement » : « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. » (v. 3) Israël doit son existence et son identité à YHWH seul et rien aux autres divinités.
L’interdiction des images (v. 4 à 6) indique non pas tant le refus des représentations que le rejet des images figées (dans le métal ou le bois) et donc qui ne peuvent évoluer.
L’allusion à l’invocation du nom du Seigneur (v. 7) peut renvoyer à des pratiques magiques, à une forme d’instrumentalisation de ce qui est donné pour la relation à Dieu et donc d’une forme de religion pervertie.
Les versets 8 à 11 invitent à respecter le sabbat. L’ordre est ici donné de manière positive : « souviens-toi », la justification de ce jour de repos est donné par le récit de la création où Dieu s’est reposé le septième jour.
Un jour béni qui donne tout son sens au travail de l’homme durant la semaine.
Puis le commandement suivant est également formulé de façon positive pour honorer père et mère.
Les commandements suivants concernent le respect de la vie, de la vie conjugale, des biens et de la communication.
Le dernier commandement porte sur l’interdiction de la convoitise qui constitue la racine des autres maux indiqués.
Les commandements proposent un chemin de liberté et fixent les conditions pour vivre avec Dieu et vivre en société, les deux conditions étant indissociables.
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