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Tout d'abord…

« J'ai souvent l'impression que nous vivons une époque à la fois agitée et immobile » : c'est le constat, pile dans le mille, posé par François Sureau au micro de France Inter la semaine dernière. Et rien n'illustre mieux cette agitation que le marché des NFT, qui explose littéralement tous les compteurs (au point où même Pringles s'amuse désormais à créer des NFT de chips). On connaissait déjà « Beeple Generator », un site parodique permettant à tout un chacun de créer un NFT sur le modèle de l'artiste Beeple, avec un message politique variable et souvent cocasse (pour en faire l'essai, c'est par ici). La dernière trouvaille en date est d'ordre anatomique et nous vient de Zoe Scaman : transformer les « dick pics » non sollicitées en NFT. Le nom était tout trouvé : NFT the DP… Chapeau l’artiste !

Coïncidence ? Cette prolifération de projets baroques intervient pile au moment où une mystérieuse épidémie de disparitions de NFT fait rage. En effet, certains de ceux qui ont payé une facture de taille XXL se retrouvent, en essayant d'accéder à leur bien, face une misérable erreur 404 (« Je n'ai plus aucune trace de mon achat ou de ma propriété de ce bien. Maintenant, il n'y a plus rien. Mon argent s'est envolé », témoigne même un acheteur dans Vice)… Pas de bol ! 

La bonne nouvelle de la semaine (ou pas)

Cœur avec les doigts

Certaines personnes s’expriment en faisant des moulinets avec les bras, d’autres en agitant les mains, d’autres encore écoutent en hochant de la tête, même s’ils n’acquiescent pas ce que vous leur racontez ! On appelle ça la communication non verbale, les gestes illustratifs ou régulateurs. Ces derniers en disent long sur vous, d’autres en disent long sur le monde dans lequel vous vivez : les gestes emblématiques. Il s’agit de « gestes codifiés et propres à une culture, à propos desquels le sens exact est connu de la majorité ou de tous les membres d’un groupe, d’une classe sociale, d’une sous-culture ou d’une culture ». L'un des exemples historiques les plus significatifs est probablement le pouce levé (ou baissé) signifiant la vie (ou la mort) à l’époque des Jeux de la Rome antique.
 
Si le langage parlé et écrit évolue, c’est également le cas de notre gestuelle : un récent article de Wired nous explique comment celle-ci s’est transformée avec l'immersion dans nos vies des outils numériques. Pour signifier « on s’appelle », les adolescents ont désormais tendance à poser la paume de la main sur la joue (comme si la main faisait office de smartphone) plutôt que d’imiter un téléphone à clapet (poing fermé, pouce et auriculaire tendus vers l’oreille et la bouche), comme c’est probablement encore le cas pour les plus âgés d’entre nous (comme l’a remarqué à juste titre ce père de famille américain). Voire carrément passer au « on s’écrit » imité par les pouces qui s’agitent en l’air en train de pianoter un clavier tactile invisible (parce que c'est bien connu, on ne s'appelle plus).

Il y a donc de bonnes raisons de penser que les gestes emblématiques classiques que nous avons (encore) l’habitude de faire disparaîtront dans un futur plus ou moins proche : imiter une signature pour demander l’addition dans un restaurant ou encore tourner une manivelle dans le vide pour demander à baisser la fenêtre de la voiture… Tandis que d’autres commencent déjà à s'imposer : le doigt en l’air pour signifier « c’est dans le cloud », ou encore le « swipe » devant soi pour dire que l'on passe à autre chose, qui nous vient évidemment des applis de rencontres. Selon un professeur de linguistique de l’Université de Chicago, plus la technologie évoluera et moins nous aurons de gestes à faire : « Si l'ordinateur peut suivre vos yeux et savoir ce que vous regardez, vous n'avez pas besoin de faire de geste. » – ce qui, à notre humble avis, n’est pas nécessairement une bonne nouvelle !

La bullshit-quote du jour

« L'entrepreneur reste entrepreneur dans tout ce qu'il fait. »
Marie Sermadiras est l’une de nos stars nationales en matière d’entrepreneuriat ! Un mot qu’elle a l’air d’adorer, vu qu’elle n'hésite pas à le mettre à toutes les sauces dans cette savoureuse interview fleuve donnée à FrenchWeb : « mon cœur et mes tripes seront toujours entrepreneurs, ma manière de réfléchir est entrepreneur ». Allant même jusqu’à nous offrir une jolie référence cinémato-sportive : « Quand on est entrepreneur, le moment où l’on se met le plus en risque pour réussir, c’est aussi le moment où tout peut basculer… Comme au tennis, c’est la balle qui rebondit d’un côté ou de l’autre du filet. ». (Ça ne vous rappelle rien ?).
 
Après avoir monté ZenSoon à 22 ans (revendu par la suite et rebaptisé Treatwell), la jeune femme, qui se définit comme « une machine d’organisation » toujours « dans l’efficacité maximale », a roulé sa bosse et est désormais CDO d’une division du groupe L’Oréal. Un poste qui lui permet avant tout « d’accélérer » (« À 31 ans, je vais continuer à accélérer ») avec un « mindset agile », et, évidemment, de digitaliser à tire-larigot : « Tout ce que nous faisions dans la vraie vie, nous l’avons juste passé au digital ». Également tout ce qui touche le domaine de la santé (parce que, rappelons-le, la santé c'est « l’avenir de la beauté ») : « Un médecin a aussi besoin d’augmenter son reach et de toucher plus de patients ». Heureusement, pas d’inquiétude, tout est sous contrôle : « Safety-oriented a été le mot d’ordre cette année si particulière ». Merci Marie, nous voilà rassurés !
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L'innovation inutile de la semaine

Eh oui : manger des chips et regarder un film (ou une série) en même temps, ça ne marche pas ! On n'y comprend plus rien, on n'entend plus grand chose et on a vite fait de mettre le son à bloc – ce qui n’est pas forcément du goût de nos voisins. Heureusement, la marque de chips Lay's nous a concocté une innovation absolument exceptionnelle : un plug-in pour votre navigateur, qui détecte les bruits que vous faites lorsque vous ingurgitez goulûment un paquet de ces exquises rondelles de pomme de terre frite, qu’elle soient « à l’ancienne », « saveur barbecue », myrtille ou bière/saucisse

Grâce à une technologie (avancée ?) de reconnaissance audio, le plug-in en question active automatiquement les sous-titres dès qu’il vous « entend » déguster les succulents paquets. Les sous-titres apparaîtront alors comme par magie et vous permettront de vous régaler sans avoir besoin de vous repasser la scène par la suite. Attention cependant : ça ne fonctionne qu’avec YouTube pour l’instant. Convaincus quand même ?

Et au moins un truc intéressant
(c'est pour ça qu'on le met en gros)

 « J'ai bloqué tous mes collègues. »

Voilà qui est dit ! Si la pratique peut sembler excessive, la question se pose effectivement : comment notre usage d'Instagram, lieu de déballage collectif, s'adapte-t-il aux mesures de restrictions sanitaires ? Dans le Figaro, plusieurs personnes témoignent de leurs petites cachotteries pandémiques, et de leurs stratégies pour éviter qu'elles ne sortent au grand jour. Avec, notamment, une règle de base : celle de bloquer ses collègues sur Instagram (évidemment). Plusieurs cas se profilent : cela va de celui qui fait le tour du monde en télétravail sans rien en moufter à ses collègues (« Je les savais enfermés dans leurs appartements parisiens. S'ils avaient vu ce que je faisais, cela aurait pu créer des jalousies »), à celle qui rencontre ses amis en sous-marin (« jusqu'ici, il y avait un accord convenu avec mes amis : personne ne postait de photo de nos soirées ou de nos rencontres sur Instagram. »)

En clair, le monde merveilleux des yogis et avocado toasts est à cran… Et certains en ont même carrément soupé des stories de soirées clandestines et autres apéros d'anniversaires post-couvre-feu : « J'adorais une auteure de podcasts, mais depuis que je la vois faire des apéros et des dîners sur Instagram, je ne la supporte plus. » Élue phrase de l'année !

Merci d'avoir perdu 5mn.

À jeudi prochain !


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BONUS : Le saviez-vous ? Les mormons ont un fond d’investissement de 100 milliards de dollars, et ils aiment visiblement beaucoup Elon Musk - Le prince Harry devient Chief Impact Officer - De son côté, Beeple pense que les NFT sont une bulleCitigroup veut proscrire les réunions Zoom le vendredi - Un Easter egg de Windows 95 vient tout juste d'être découvert - Il existe désormais un groupe de dating pour les amoureux de trains - Ainsi qu'une appli pour faire des meetings en marchant (un téléphone, du coup ?) - La suite la semaine prochaine !

Sans la liberté de trasher, il n'est point d'éloge flatteur.

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